ACTUALITÉ
17
Santé-MAG
N°17 - Avril 2013
Pr Madjid Tabti
EHS de psychiatrie, université Saad Dahlab, Blida
Dépistage des signes
précritiques du patient
psychotique schizophrène
quelques faits et chiffres
Les signes, avant-coureurs, d’une
décompensation, chez un patient psy-
chotique, sont divers et dépendent,
évidemment, du type de décompen-
sation dont il est question : il peut,
en effet, s’agir de recrudescence
délirante, d’apparition d’une sympto-
matologie dépressive, d’aggravation
d’une symptomatologie déficitaire.
Nous allons, d’abord, nous intéresser
aux signes annonciateurs de recru-
descence délirante, ou de «repli»
déficitaire. L’absence au rendez-vous,
chez un patient régulièrement suivi,
peut être le premier signe d’échap-
pement aux soins et de rechute.
L’ambivalence, par rapport aux trai-
tements, exprimée, fréquemment,
en entretien, en dehors des périodes
de crise, peut, soit être majorée, soit,
au contraire, disparaitre, pour laisser
place à une totale «pseudo» adhésion
à ces mêmes traitements.
Des signes cliniques, avant l’appari-
tion de la décompensation, comme
des troubles du sommeil, un certain
degré d’excitation psychomotrice,
un discours légèrement diffluent,
un discours empreint d’agressivité,
une symptomatologie délirante plus
marquée chez des patients ayant un
délire chronique, l’importance du
repli, une incurie, sont autant d’élé-
ments précurseurs à considérer. Les
patients longtemps suivis peuvent,
parfois, eux-mêmes, reconnaître ces
signes et en parler aux équipes soi-
gnantes qui les suivent.
Les signes annonciateurs d’une
symptomatologie dépressive, parfois
difficiles à identifier; particulière-
ment, chez les patients dont la symp-
tomatologie déficitaire est prévalente,
peuvent être, là aussi, les troubles du
sommeil, ou encore le repli, le chan-
gement de tonalité d’une symptoma-
tologie délirante ancienne, les propos
suicidaires ou le changement des
thématiques, habituellement abor-
dées en entretien. Devant l’installa-
tion d’une symptomatologie dépres-
sive, il faut avoir en tête le risque,
élevé, de passage à l’acte suicidaire,
chez les patients schizophrènes.
Pour finir, les prodromes d’une crise
peuvent, également, être signalés par
les familles, qui s’inquièteront devant
des troubles de comportement au do-
micile, ou devant les symptômes pré-
cédemment évoqués, alors que ces
mêmes symptômes pourront être dif-
ficiles à évaluer, dans un entretien
Le cancer du col de l'utérus
est la deuxième forme, la plus
fréquente, de cancer, chez les
femmes, à l’échelle mondiale,
après le cancer du sein.
Le cancer du col est la 1ère
cause de mortalité par cancer,
chez la femme, dans de nom-
breux pays du tiers monde et
représente 20 à 30 % des can-
cers de la femme, dans ces
pays; contre 4 à 6 % des cancers
féminins, dans les pays développés.
Il représente la seconde cause des
cancers féminins, dans le monde,
avec près de 400 000 nouveaux cas,
annuels. Il a la particularité de tou-
cher la femme relativement jeune;
ce qui en fait le cancer, responsable
de la perte de plus d'années de vie,
dans le tiers monde1.
Le dépistage de masse, par frot-
tis cervico-vaginaux, permet le dia-
gnostic et le traitement des lésions
tumorales peu avancées. Il contri-
bue à une diminution de la mortalité,
de l'ordre de 50 %.La prévention du
cancer invasif repose sur le dépis-
tage des lésions précancéreuses,
par la pratique, régulière, de frot-
tis. Le rythme de ces derniers
dépend des recommandations de
chaque pays.
Les études ont démontré l'effica-
cité du vaccin contre les papilloma-
virus, en termes de prévention du
cancer du col. La commercialisa-
tion du premier vaccin anti-HPV,
en 2006, est une étape, importante,
dans la lutte contre le carcinome
épidermoïde du col de l'utérus. GAR-
DASIL ® produit par MSD (Merck,
Sharp & Dohme) est le seul vaccin
contre le papillomavirus humain
(HPV), qui protège contre 4 types de
papillomavirus humain 6, 11,16 et 18
et les verrues génitales
Le cancer du col de l’utérus