Dépistage des signes précritiques du patient psychotique

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ACTUALITÉ
Pr Madjid Tabti
EHS de psychiatrie, université Saad Dahlab, Blida
Dépistage des signes
précritiques du patient
psychotique schizophrène
Les signes, avant-coureurs, d’une
décompensation, chez un patient psychotique, sont divers et dépendent,
évidemment, du type de décompensation dont il est question : il peut,
en effet, s’agir de recrudescence
délirante, d’apparition d’une symptomatologie dépressive, d’aggravation
d’une symptomatologie déficitaire.
Nous allons, d’abord, nous intéresser
aux signes annonciateurs de recrudescence délirante, ou de «repli»
déficitaire. L’absence au rendez-vous,
chez un patient régulièrement suivi,
peut être le premier signe d’échappement aux soins et de rechute.
L’ambivalence, par rapport aux traitements, exprimée, fréquemment,
en entretien, en dehors des périodes
de crise, peut, soit être majorée, soit,
au contraire, disparaitre, pour laisser
place à une totale «pseudo» adhésion
Le cancer du col de l’utérus
à ces mêmes traitements.
Des signes cliniques, avant l’apparition de la décompensation, comme
des troubles du sommeil, un certain
degré d’excitation psychomotrice,
un discours légèrement diffluent,
un discours empreint d’agressivité,
une symptomatologie délirante plus
marquée chez des patients ayant un
délire chronique, l’importance du
repli, une incurie, sont autant d’éléments précurseurs à considérer. Les
patients longtemps suivis peuvent,
parfois, eux-mêmes, reconnaître ces
signes et en parler aux équipes soignantes qui les suivent.
Les signes annonciateurs d’une
symptomatologie dépressive, parfois
difficiles à identifier; particulièrement, chez les patients dont la symptomatologie déficitaire est prévalente,
peuvent être, là aussi, les troubles du
sommeil, ou encore le repli, le changement de tonalité d’une symptomatologie délirante ancienne, les propos
suicidaires ou le changement des
thématiques, habituellement abordées en entretien. Devant l’installation d’une symptomatologie dépressive, il faut avoir en tête le risque,
élevé, de passage à l’acte suicidaire,
chez les patients schizophrènes.
Pour finir, les prodromes d’une crise
peuvent, également, être signalés par
les familles, qui s’inquièteront devant
des troubles de comportement au domicile, ou devant les symptômes précédemment évoqués, alors que ces
mêmes symptômes pourront être difficiles à évaluer, dans un entretien
quelques faits et chiffres
Le cancer du col de l'utérus
est la deuxième forme, la plus
fréquente, de cancer, chez les
femmes, à l’échelle mondiale,
après le cancer du sein.
cancer invasif repose sur le dépistage des lésions précancéreuses,
par la pratique, régulière, de frottis. Le rythme de ces derniers
dépend des recommandations de
chaque pays.
Le cancer du col est la 1ère
cause de mortalité par cancer,
chez la femme, dans de nombreux pays du tiers monde et
représente 20 à 30 % des cancers de la femme, dans ces
pays; contre 4 à 6 % des cancers
féminins, dans les pays développés.
de la perte de plus d'années de vie,
dans le tiers monde1.
Il représente la seconde cause des
cancers féminins, dans le monde,
avec près de 400 000 nouveaux cas,
annuels. Il a la particularité de toucher la femme relativement jeune;
ce qui en fait le cancer, responsable
Le dépistage de masse, par frottis cervico-vaginaux, permet le diagnostic et le traitement des lésions
tumorales peu avancées. Il contribue à une diminution de la mortalité,
de l'ordre de 50 %.La prévention du
Les études ont démontré l'efficacité du vaccin contre les papillomavirus, en termes de prévention du
cancer du col. La commercialisation du premier vaccin anti-HPV,
en 2006, est une étape, importante,
dans la lutte contre le carcinome
épidermoïde du col de l'utérus. GARDASIL ® produit par MSD (Merck,
Sharp & Dohme) est le seul vaccin
contre le papillomavirus humain
(HPV), qui protège contre 4 types de
papillomavirus humain 6, 11,16 et 18
et les verrues génitales
N°17 - Avril 2013 Santé-MAG
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