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La théorie des marchés
Cas général
Pascal Binet
05/2004
Bibliographie :
“Économie politique” Gilbert Abraham-Froix.
“La loi de l’offre et de la demande explique-t-elle la formation
des prix ?” Pascal Combemale CF n°315
“Dictionnaire des Sciences Économiques et Sociales” René
Revol, Hachette.
Qu’est-ce qu’un marché ?
Les hypothèses.
La représentation.
Le fonctionnement.
Qu’est-ce qu’un marché ?
Le marché d’un bien peut être défini comme
le lieu de rencontre à un instant donné des désirs
des consommateurs exprimés par leur demande
et des propositions des producteurs exprimés
par leur offre.
Autrement dit, les demandeurs veulent acheter, les
offreurs veulent vendre.
Dans le langage des économistes, le
terme de marché n’a de signification que par
rapport à un bien ou un service donné. On
parle ainsi du marché du pneu pour véhicule
de tourisme, sur lequel Michelin est le
leader mondial.
L’offre, sur ce marché, est constituée
par l’ensemble des pneus produits par les
différentes entreprises concurrentes.
La demande vient des fabricants de
voitures («première monte»), et des
automobilistes, qui ont besoin de changer
de pneus.
En fait, la nature du bien est sans
importance, car la théorie des marchés est
très générale : on aura un marché des pneus,
des tomates, des DVD, du logement, de la
coiffure… Autant de marchés que de biens
ou de services.
Pour qu’il y ait un marché, il faut un bien ou
un service homogène, c’est-à-dire strictement
identique quel qu’en soit le producteur.
Les hypothèses
La concurrence règne…
…elle est pure…
…et parfaite.
Les offreurs et les
demandeurs sont rationnels.
La concurrence règne…
Pour le Larousse usuel, la concurrence est
« une rivalité d’intérêt entre plusieurs
personnes provoquant une compétition, et
en particulier, entre commerçants ou
industriels, qui tentent d’attirer à eux la
clientèle par les meilleures conditions de
prix, de qualités, etc »
En bref,
la concurrence, c’est la compétition entre les
offreurs, pour séduire le plus de demandeurs
possible, et donc vendre le plus possible…
La concurrence est pure…
La concurrence est dite pure lorsque
sont vérifiées simultanément les trois
hypothèses suivantes :
Atomicité.
Homogénéité du produit.
Libre entrée dans la branche.
Atomicité.
Le marché est atomistique lorsqu’un
très grand nombre d’agents économiques
identiques participent à l’offre et à la
demande du bien. Ils ont tous une taille
négligeable par rapport à la dimension du
marché.
Homogénéité du bien ou du service.
Toutes les entreprises proposent
exactement la même chose, un
produit homogène, présentant des
caractéristiques
absolument
identiques.
Les conditions d’accès au produit
sont exactement les mêmes, il n’y
a pas de publicité, et les
vendeuses sont toutes comme ça…
Libre entrée dans la branche
Il n’existe pas de barrière
juridique ou institutionnelle ou
technique ou financière à l’entrée
de nouveaux producteurs
concurrents dans la production du
bien considéré.
Cela revient à dire que le
produit dont il est question est
facile à produire, et que dès qu’un
individu prend la décision de
produire ce bien, il peut le faire.
La concurrence est parfaite…
La concurrence est dite parfaite lorsque
sont vérifiées simultanément les deux
hypothèses suivantes :
Parfaite transparence du marché.
Parfaite mobilité des facteurs de
production.
Parfaite transparence du marché.
Le marché est parfaitement transparent lorsque
tous les agents économiques sont parfaitement
informés. Vendeurs et acheteurs ont toutes les
informations concernant la nature et la qualité du
produit, mais également le prix qui prévaut.
Il n’y a donc qu’un seul prix sur un marché en
situation de concurrence parfaite.
Parfaite mobilité des facteurs de
production.
Les facteurs de production (travail et
capital) se dirigent toujours vers les
emplois où on en tire le meilleur parti.
les entreprises quittent les productions
déficitaires pour aller vers des productions où
elles peuvent faire du profit. De même, les
travailleurs sont attirés par les entreprises
offrant les meilleures conditions de salaire.
La concurrence est donc pure
et parfaite si :
Le marché est atomistique
Le produit est homogène
On peut entrer librement dans la production
(libre-entrée dans la branche)
Le marché est parfaitement transparent
Les facteurs de production sont
parfaitement mobiles
Acheteurs et vendeurs sont rationnels.
Ils sont dotés d’une rationalité
instrumentale optimisatrice. autrement
dit, acheteurs et vendeurs cherchent à
maximiser
respectivement
leur
satisfaction et leurs profits et minimiser
leurs coûts, en utilisant les moyens les
mieux adaptés pour le faire.
Ces hypothèses sont tout à fait irréalistes, tout le monde
est d’accord. Cela signifie que la théorie présentée est
normative et non pas descriptive. Elle ne cherche pas à
décrire la réalité, à montrer comment se comporte les
agents économiques dans la réalité, mais a pour but de dire
comment on doit se comporter si on veut maximiser son
profit ou sa satisfaction, et minimiser ses coûts.
Si toutes les hypothèses vues ci-dessus sont respectées,
alors il existe un prix et une quantité “d’équilibre”.
La représentation.
Le marché d’un bien peut être représenté dans un
repère orthonormé. En abscisse, on trouvera la
quantité, en ordonnée, on a le prix.
Prix
Quantité
L’offre est une fonction croissante du prix.
Autrement dit, plus le prix est élevé, plus les
producteurs sont disposés à produire pour
vendre.
Prix
Quantité
La demande est une fonction décroissante du
prix. Autrement dit, plus le prix est faible, plus
les demandeurs sont disposés à acheter.
Prix
Quantité
La situation d’équilibre se trouve à l’intersection
des courbes d’offre et de demande. C’est à cet
endroit, et à cet endroit seulement, qu’offreurs
et demandeurs sont d’accord sur le prix.
Prix
Offre
Demande
Quantité
Les coordonnées du point d’intersection sont le
prix d’équilibre (p) en ordonnée, et la quantité
échangée (q) en abscisse.
Prix
Offre
p
Demande
q
Quantité
Le fonctionnement.
Nous avons vu la situation statique. Il nous faut maintenant nous
pencher sur ce qui se passe théoriquement, et donc voir la marche
vers l’équilibre, d’un point de vue dynamique, donc.
Pour un niveau de prix p+, la quantité demandée q1
est inférieure à la quantité offerte q2.
Prix
Offre
P+
p
Demande
q1
q
q2
Quantité
Pour un niveau de prix p-, la quantité demandée q1
est supérieure à la quantité offerte q2.
Prix
Offre
p
P-
Demande
q1
q
q2
Quantité
La théorie économique a proposé, au fil de
l’histoire plusieurs solutions pour parvenir à se
faire rencontrer offre et demande, pour mettre
d’accord acheteurs et vendeurs. Léon Walras a
proposé, à la fin du XIXème siècle, d’imaginer un
commissaire-priseur dont le rôle serait
justement de crier les prix, et de les ajuster
par tâtonnement lorsqu’il constate un excès
d’offre ou de demande.
Le problème est que cela suppose une
organisation centralisée, ce qui est trop éloigné
de la réalité. Il reste donc une question
entière…
Comment arrive-t-on au prix d’équilibre ? C’est le
problème fondamental qu’a à résoudre la théorie, quand
elle raisonne “en équilibre partiel”, c’est-à-dire en ne
considérant qu’un marché, donc un seul bien. Or, le prix
des tables en bois dépend sans doute du prix des
planches, et pas seulement de la confrontation de
l’offre et de la demande entre acheteurs et vendeurs.
Plus généralement, les prix des biens et services
dépendent des prix des facteurs qui ont servis à les
produire : le travail et le capital.
Le prix d’équilibre des tables dépend donc,
puisqu’elles ont été produites, de l’existence d’un
équilibre sur le marché du travail et sur le marché
du capital.
En effet, offreurs et demandeurs de travail et de
capital se sont mis d’accord pour échanger,
puisque du travail et du capital ont été utilisés
pour produire les dites tables.
Il faut alors raisonner en équilibre général, ce
que nous ferons incessament.
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