revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Métabolisme - Nutrition TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX DE L’OBÉSITÉ : HEART PROTECTION STUDY (HPS) : QUELQUES RECOMMANDATIONS PREMIERS RÉSULTATS Quand ? Le traitement médicamenteux ne doit être envisagé, après échec des mesures hygiéno-diététiques suivies pendant au moins trois à six mois, que chez les patients véritablement obèses (IMC ≥ 30 kg/m2) ou en surpoids (IMC ≥ 25 kg/m2) et à risque élevé de morbi-mortalité (diabétiques, dyslipidémiques, hypertendus...). L’étude HPS a été réalisée sur une population de plus de 20 000 patients à haut risque cardiovasculaire (antécédents de maladie coronaire, cérébrovasculaire ou artérielle périphérique, diabète ou hypertension traitée) suivis pendant 5 ans. Comment ? Le traitement médicamenteux ne doit être maintenu au-delà de trois mois que chez les “patients répondeurs”, à savoir ceux qui ont perdu plus de 5 % de leur poids initial. Sa durée optimale n’est pas encore clairement établie, mais il est raisonnable – dans l’état actuel des connaissances – de ne pas le prolonger au-delà de deux ans. Pourquoi ? Les études en double aveugle – d’une durée minimale d’un an – révèlent que les médicaments de l’obésité sont deux à trois fois plus efficaces que le placebo, soit environ 30 % de bons résultats (perte de plus de 10 % du poids initial), contre 15 % sous placebo. Lequel ? En France, seuls deux médicaments sont actuellement disponibles : l’orlistat et la sibutramine. Rappelons que ce dernier est notamment contreindiqué en cas d’hypertension artérielle mal contrôlée, d’antécédent vasculaire cérébral ou d’insuffisance coronaire avérée et, par conséquent, chez les sujets à haut risque vasculaire. O. Ziegler. Le traitement pharmacologique des obésités : données actuelles et perspectives. MétabolismesHormones-Nutrition, VI, 2 : 62-7. Elle révèle que, chez ces malades, l’administration d’un traitement par simvastatine (40 mg/j) conduit à une réduction significative de la mortalité totale (12 %), de la mortalité vasculaire (17 %), du risque d’accident vasculaire cérébral (27 %) et, globalement, des événements vasculaires majeurs (24 %)... et ce, indépendamment de l’âge (y compris chez les sujets de plus de 75 ans), du sexe, du niveau de LDL-cholestérol initial (les patients dont la LDLémie était inférieure à 1 g/l à l’inclusion dans l’essai ont tiré le même bénéfice du traitement que ceux dont la LDLémie était supérieure à 1,35 g/l) et de l’expression clinique de la maladie artérielle (coronaire, périphérique ou cérébrale). Ce travail de grande envergure, dont ce sont là les premiers résultats, révèle en outre l’inefficacité – en termes de réduction des événements vasculaires majeurs – d’une supplémentation en vitamines antioxydantes E, C et en bêta-carotène chez les malades à haut risque cardiovasculaire. M. Farnier. Heart Protection Study (HPS). La Lettre du Cardiologue, supplément au n° 351 : 38-9. Quelques brèves... ! Statines et paroi vasculaire Les statines, au-delà de leurs effets sur les concentrations circulantes de LDLcholestérol, agissent sur la paroi vasculaire au site même de la formation de la plaque d’athérome. Les expériences in vitro – à confirmer in vivo ! – suggèrent que cette action – dont les mécanismes restent à découvrir – est indépendante de la LDLémie. 18 J. Dallongeville, M. Farnier. Des lipides plasmatiques à la biologie vasculaire. La Lettre du Cardiologue, supplément au n° 351 : 34-7. ! Prévention du diabète de type 2 Une activité physique régulière (au moins 120 à 150 minutes par semaine) associée à un suivi diététique personnalisé – ayant pour objectif une perte de 7 % du poids initial – peut, chez des personnes prédisposées, réduire de plus de 50 % le risque de survenue d’un diabète... F. Berthezène. Endocrinologie et maladies cardiovasculaires. La Lettre du Cardiologue, supplément au n° 351 : 40-3. Correspondances en médecine - n° 3, vol. III - juillet/août/septembre 2002 ! Diabète : un équivalent d’infarctus Dans la mesure notamment où le risque de survenue d’accidents cardiovasculaires chez les diabétiques sans antécédent d’infarctus du myocarde est tout aussi important que chez les non-diabétiques ayant déjà eu un infarctus du myocarde, les dernières recommandations du NCEP (National Cholesterol Education Panel) considèrent le niveau de risque cardiovasculaire associé à un diabète comme équivalent à celui observé après un accident coronaire. G. Nguyen. Athérosclérose : mécanismes, facteurs de risque et prise en charge. La Lettre du Cardiologue, 352 : 8-10. ! Revascularisation du diabétique Les résultats immédiats et à moyen terme de la revascularisation coronaire par pontage ou angioplastie sont aujourd’hui aussi bons chez les patients diabétiques que chez les sujets non diabétiques... extrapancréatiques, situés sur les cellules du myocarde et les cellules musculaires lisses des parois vasculaires. Ils ont notamment mis en évidence que le gliclazide se distingue du glibenclamide et du glimépiride par la réversibilité et la spécificité de sa fixation sur les récepteurs pancréatiques. Les conséquences cliniques de ces constatations pharmacologiques demeurent discutées, mais ces données expérimentales pourraient signifier que les effets cardiovasculaires des différents sulfamides hypoglycémiants ne sont pas équivalents... l’âge (paramètre sur lequel il est difficile d’intervenir !) et la prise de poids : le suivi, sur une période de 4 ans, de la population des patients normotendus (PA < 140/90 mmHg) de l’étude de Framingham montre qu’une prise de poids de 4 kg chez l’homme et de 3 kg chez la femme accroît de 20 à 30 % le risque de devenir hypertendu (PA > 160/100 mmHg). N. Danchin et B. Charbonnel. Cœur, vaisseaux et diabète : nouvelles données sur les sulfamides hypoglycémiants. La Lettre du Cardiologue, supplément au n° 354. Quel est l’impact (moyen) des principales classes d’hypolipidémiants sur les différents paramètres sanguins du métabolisme lipidique ? Un petit tableau vaut parfois mieux qu’un long discours. ! Prise de poids et HTA Les sulfamides hypoglycémiants ne forment pas une classe pharmacologique homogène. De récents travaux expérimentaux ont, en effet, montré qu’ils se différencient par les caractéristiques de leur fixation aux récepteurs pancréatiques et À PROPOS DES TÉLÉPHONES MOBILES À l’heure actuelle, aucune étude scientifique ne permet de conclure que les ondes électromagnétiques émises par les téléphones mobiles (ou les antennes des relais radio) ont des effets nocifs sur la santé de l’homme. Un seul risque lié aux “portables” a été clairement établi : celui de leur utilisation au volant d’une voiture ! Pour autant, ni les pouvoirs publics, ni les opérateurs de téléphonie mobile ou les scientifiques ne peuvent garantir ! Un outil pratique ! F. Gueyffier. Hypolipidémiants et morbi-mortalité cardiovasculaire. La Lettre du Pharmacologue, 16, 2 : 42-6. Les deux principaux déterminants de la survenue d’une hypertension artérielle sont Impact des principales classes d’hypolipidémiants sur les paramètres sanguins. C. Le Feuvre. Doit-on encore avoir peur de revasculariser le diabétique ? La Lettre du Cardiologue, 353 : 38-42. Les sulfamides hypoglycémiants ne sont pas tous identiques X. Girerd. Pourquoi devient-on hypertendu ? Hypertension et prévention cardiovasculaire, 14, 1 : 5. CT LDL-C HDLc TG Statines – 20 % et plus – 30 % et plus + 10 % – 15 % Cholestyramine – 15 % au max. – 20 % au max. +5% 0 Ac. nicotinique – 15 % au max. – 15 % au max. + 10 % – 20 % et plus Fibrates – 10 % – 10 % + 20 % – 50 % et plus CT = cholestérol total. TG = triglycérides. que les radiations émises par les mobiles et les antennes sont à 100 % inoffensives. Aussi, par “principe de précaution”, il n’est pas inutile de rappeler quelques “trucs” en mesure de minimiser l’exposition aux émissions électromagnétiques induites par les portables : – portez le téléphone à votre oreille uniquement lorsque la communication est établie, afin de réduire l’impact des ondes les plus fortes, qui sont émises lors de l’établissement de la connexion ; – limitez la durée de vos appels et le nombre d’appels successifs ; Correspondances en médecine - n° 3, vol. III - juillet/août/septembre 2002 – évitez de vous déplacer lorsque la communication est établie ; – évitez (ou limitez) les appels dans les zones à faible réception, car la puissance d’émission est plus forte ; – ne conservez pas votre portable en veille près de vous pendant votre sommeil. À bon téléphoneur salut ! R. Marianowski. Les téléphones mobiles sont-ils dangereux ? La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie, 271 : 8-9. 19