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R e v u e
d e
p r e s s e
! G. Amarenco
e-mail : [email protected]
L’endoscopie virtuelle de la
vessie : les premières images
Résumé : les auteurs ont déterminé, sur
une série de 31 sujets, la valeur d’un mapping couleur de la paroi vésicale obtenu
par scanner hélicoïdal et algorithme de
reconstruction permettant d’obtenir des
images d’endoscopie virtuelle.
Commentaires : voie d’avenir... pour nos
patients sous autosondage où l’on sait
que la prévalence du cancer vésical n’est
pas nulle. Restera à régler le problème de
la biopsie pour la détermination histologique et à développer des algorithmes
pour l’urètre. G.A.
Fielding J, Hoyte L, Okon S et al. Tumor detection
by virtual cytoscopy with color mappping of bladder wall thickness. J Urol 2002 ; 167 : 559-62.
Supériorité de la résonance
magnétique sur l’échographie
et l’UIV dans l’évaluation
urologique des neurovessies
congénitales
Résumé : 50 patients atteints de troubles
vésico-sphinctériens secondaires à un
dysraphisme spinal ont eu une évaluation
de leur haut appareil urinaire par résonance magnétique. L’âge moyen était de
33 ans (19-52). Trente-cinq patients
avaient eu auparavant une exploration
échographique au cours de laquelle seulement 42 reins/70 pouvaient être analysés.
Les uretères n’étaient jamais visualisés.
Sur les 94 tractus urinaires explorés par
IRM, 100 % des reins et 89 % (86) des uretères étaient en revanche visualisés. La
reproductibilité de l’interprétation avec
des opérateurs différents était bonne
(kappa > 0,61) pour le parenchyme rénal,
mauvaise pour les uretères (kappa < 0,61).
Dans 15 % des cas, il existait un désaccord
d’interprétation pour l’état du parenchyme rénal et la mise en évidence d’une
dilatation.
Commentaires : l’échographie vésicorénale est habituellement l’examen de
choix dans la surveillance uro-néphrologique des neuro-vessies, notamment
congénitales, en raison de sa simplicité,
de sa disponibilité et de son innocuité.
Cependant, dans cette population, son
interprétation est souvent difficile en raison de la fréquence des déformations
rachidiennes (cypho-scoliose), de la stase
stercorale et de la présence de matériel
métallique de fixation rachidienne. L’UIV
n’est plus vraiment recommandée en raison du danger potentiel d’injection d’iode
(d’autant que l’on connaît l’extrême prévalence du terrain allergique chez les spina)
et du risque des radiations ionisantes.
L’IRM semble ainsi une méthode non invasive prometteuse dans le suivi de l’état
urologique de ces patients. G.A.
Shipstone D, Thomas D, Darwent G, Morcos S.
Magnetic resonance urography in patients with
neurogenic dysfunction and spinal dysraphism.
Br J Urol International 2002 ; 89 : 658-64.
Dysurie post-TVT :
une confirmation
par l’étude pression-débit
Résumé : 45 femmes (âge moyen : 54,8 ;
33-73) ayant une incontinence urinaire à
l’effort pure ont bénéficié d’une intervention de type TVT. Toutes ont eu avant et
après chirurgie un bilan clinique (notamment pad test) et une exploration urodynamique comportant une étude pressiondébit. À un an de la chirurgie, 88 % des
femmes étaient améliorées par le TVT ;
78 % rapportaient une modification du jet
mictionnel, devenu plus faible. Dans 40 %
des cas, la débimétrie spontanée retrouvait une modification du pattern miction-
Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 2-3, vol. II - septembre 2002
nel dans le sens d’une dysurie avec diminution des débits maximum et moyen. Le
résidu augmentait mais ne dépassait 25 %
de la capacité vésicale chez aucune des
patientes. Sur l’étude pression-débit, une
seule patiente était classée obstruée.
Seules deux patientes (4,5 %), un an
après la chirurgie, avaient une dysurie/
rétention nécessitant des autosondages,
alors que 3/45 (7 %) étaient rétentionistes en postopératoire.
Commentaires : le TVT induit une dysurie
tant subjective qu’objective. Cela est bien
connu et les patientes doivent être prévenues de ce risque. Le problème actuel est
de déterminer les facteurs de risque de
cette dysurie : modalité mictionnelle antérieure ? Compliance urétrale ? Modalités
de la chirurgie ? Il faut observer dans cette
étude qu’aucune femme n’avait de dysurie
(tant sur le plan clinique qu’urodynamique
[débimétrie et/ou étude pression-débit])
préopératoire, ce qui est un peu étonnant
quand on connaît la prévalence de ce
symptôme dans la population et les modalités mictionnelles fort disparates de la
femme (poussée abdominale pour initier
la miction, pour l’accélérer...). À noter
dans ce travail l’utilisation de deux
abaques encore trop mal connus et non
utilisés pour la détermination chez la
femme d’une anomalie de la phase de miction : syndrome obstructif défini par des
débitmétries en flux libre avec débit max
< 12 ml/s associé à une pression détrusorienne permictionnelle > 20 cmH2O
(Blaivas et al., Neurourol Urodyn 2000) ;
détrusor hypoactif défini par une pression
détrusorienne permictionnelle < 20 cmH20
avec un débit max en flux libre constamment < à 12 ml/s (Carlson et al., J Urol
2000). G.A.
Sander P, Moller L, Rudnicki P, Lose G. Does the
tension-free vaginal tape procedure affect the voiding phase ? Pressure flow studies before and 1
year after surgery. Br J Urol International 2002 ;
89 : 694-8.
53
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Que restera-t-il
de la rééducation périnéale ?
Résumé : 42 patients (âge moyen 64, sd
4,2) ayant une incontinence urinaire postprostatectomie pour cancer ont été randomisés. Le premier groupe (28 patients)
bénéficiait d’une rééducation classique
par biofeedback EMG (15 séances, 30 mn,
3 fois/semaine) avec un kinésithérapeute
rompu à cette technique, complétée par la
réalisation d’exercices d’autorééducation
d’entretien à domicile (50 à 100 par jour).
Le deuxième groupe (14 patients) recevait
uniquement des instructions d’autorééducation après un examen préalable qui
consistait à examiner digitalement le
sphincter anal et à montrer au patient la
contraction anale sans solliciter les abdominaux. Dans ce groupe, les patients
devaient réaliser 100 contractions journalières en 4 sessions de 25, avec une
contraction durant de 3 à 5 secondes avec
une période de relaxation de 6 à 10 secondes.
Ces exercices devaient être réalisés en
décubitus au début, puis en position
assise et debout en quelques semaines.
Tous les patients étaient évalués à 1, 2, 3
et 6 mois par questionnaire et pad test. Le
taux de continence à 6 mois était de 91 %
(pad test < 1 g) et de 95 % (moins d’une
garniture par jour) sans différence entre
les deux groupes.
Commentaires : la rééducation périnéale
est efficace pour améliorer très significativement l’incontinence postprostatectomie, seulement 4/42 patients dans cette
étude restant incontinents à J + 6 mois et
le taux de patients n’utilisant aucune garniture atteignant 74 %. Il est cependant
très intéressant de noter que la simple instruction verbale succédant à un examen
clinique avec démonstration des exercices
est aussi efficace que la rééducation classique auprès d’un thérapeute. Moins
chère, moins contraignante pour le
patient, aussi efficace... Alors, pourquoi ne
pas décliner cette très intéressante étude
dans les autres domaines de la rééducation périnéale (incontinence urinaire et
anale du post-partum, par exemple) ? G.A.
Floratos D, Sonke G, Rapidou C, Alivizaros G,
Deliveliotis C, Constantinides C, Theodorou C.
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Biofeedback vs verbal feedback as learning tools for
pelvic muscle exercises in the early management of
urinary incontinence after radical prostatectomy.
Br J Urol International 2002 ; 89 : 714-9.
Enfin une utilité de la
sphinctérométrie dans les
troubles vésico-sphinctériens ?
Résumé : Clare Fowler et al. rapportent
une série de 66 femmes (âge moyen 33,1,
extrêmes 17-51) atteintes de rétention
complète ou incomplète d’urine chez qui
une analyse électromyographique du
sphincter urétral a été réalisée (66 cas) et
comparée à une mesure des pressions
urétrales en sphinctérométrie (59 cas) et
au volume du sphincter urétral par échographie transvaginale (47 cas). Deux
groupes étaient individualisés : le premier,
manifestement atteint de Clare Fowler
syndrome (avec anomalies EMG de type
rafales pseudo-myotoniques), et le
second, indemne de toute modification
EMG. Quarante femmes ont eu l’ensemble
des trois explorations (EMG, échographie,
sphinctérométrie). Il existe de manière
statistiquement significative une hypertonie urétrale (103 ± 26 vs 76,7 ± 18,4 cm
H2O) chez les patientes avec anomalies
EMG (38/59) et une augmentation de
volume du sphincter en échographie (2,29
± 0,64 vs 1,62 ± 0,32 cm3 [30/47]).
Commentaires : le Clare Fowler syndrome
est caractérisé par des troubles mictionnels à type de rétention urinaire complète
ou incomplète chez la femme jeune aux
antécédents fréquents d’ovaires polykystiques, succédant souvent à une chirurgie,
s’accompagnant d’anomalies EMG caractéristiques, à savoir des rafales pseudomyotoniques dans le sphincter strié urétral (complex repetitive discharges,
decelarating bursts). Cette activité spontanée déterminerait une impossibilité de
relaxation du sphincter. Les bilans neurologique et urologique sont toujours négatifs. Les autosondages sont le traitement
usuel, avec un signe souvent rapporté par
la patiente, à savoir une pénétration aisée
de la sonde, mais une difficulté à retirer le
cathéter comme freiné par un spasme
(grasping des Anglo-Saxons). La neuro-
p r e s s e
modulation des racines sacrées a été proposée car démontrée comme très efficace
pour restaurer les mictions. La physiopathologie et l’étiopathogénie de ce syndrome restent bien obscures. Des modifications hormonales responsables d’une
altération des courants ioniques (sodium
ou chlore) des membranes musculaires
est évoquée par assimilation à ce qui a été
mis en évidence depuis quelques années
dans les myotonies et la paralysie périodique où l’on trouve les mêmes types
d’anomalies EMG. L’activité continue
anormale du sphincter conduirait, outre
un défaut de relaxation responsable de la
rétention, à une hypertrophie de celui-ci.
Ainsi, devant une rétention d’urine chez la
femme, la constatation d’une franche
hypertonie urétrale doit conduire à la pratique d’une électromyographie du sphincter strié urétral à la recherche d’activité
spontanée. Reste le problème non franchement résolu de la variabilité, de la
méthodologie, de la reproductibilité et
des valeurs pathologiques de la pression
urétrale en sphinctérométrie. G.A.
Wiseman OJ, Swinn MJ, Brady CM, Fowler CJ.
Maximum urethral closure pressure and sphincter
volume in women with urinary retention.
J Urology 2002 ; 167 : 1348-52.
Après la canneberge,
le pamplemousse...
Résumé : les auteurs ont analysé l’effet
potentiellement lithogène de l’ingestion
de jus de pamplemousse. Après absorption de 3 fois 240 ml de jus de pamplemousse par jour, il existe une augmentation statistiquement significative par
rapport à un groupe témoin de l’excrétion
moyenne d’oxalates et de citrate par 24
heures, alors qu’il n’existe pas de modification de la diurèse, de la créatinine
excrétée, de l’oxalate de calcium et de
l’acide urique.
Commentaires : ainsi, expérimentalement, la consommation de jus de pamplemousse n’augmente pas le risque lithogène dans cette étude qui contredit une
étude épidémiologique (Curhan et al., Ann
Med Int, 1996). Continuons donc à
Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 2-3, vol. II - septembre 2002
proposer à nos patients de s’abreuver de
canneberge (diminution de la prévalence
des infections urinaires ?), de jus de citron
(Seltzer et al., J Urol, 1996) ou d’orange
(Wabner et al., J Urol, 1993) (diminution
du risque de lithiase calcique ?) ou de
pamplemousse (pour le goût ?) ! G.A.
Goldfarb DS, Asplin JR. Effect of grapfruit juice on
urinary lithogenicity. J Urol 2001 ; 166 : 263-7.
Électromyographie clitoridienne.
Ouille ! Mais on a peut-être
évité le pire !
Résumé : une équipe turque décrit une
nouvelle technique d’analyse EMG du clitoris. Pour cela, 11 femmes (âge moyen :
34, extrêmes : 20-40) volontaires (!), ont
été examinées à l’aide d’une électrode
aiguille concentrique implantée dans la
partie latérale droite du corps du clitoris
immédiatement en arrière du gland.
Simultanément étaient enregistrées les
réponses cutanées sympathiques aux
membres supérieurs et inférieurs et dans
la région génitale. Après enregistrement
de l’activité spontanée, étaient notées les
modifications des potentiels générées par
une stimulation du nerf médian. Une activité électromyographique a été mise en
évidence sur le corps du clitoris chez
toutes les femmes. La stimulation cognitive, la toux ou la stimulation du nerf
médian induisaient une augmentation
d’amplitude et de fréquence des réponses
EMG et électrodermiques.
Commentaires : faisant suite aux travaux
de Wagner sur l’électromyographie des
fibres lisses du pénis (Wagner et al., J Urol,
1989), et sur les rationnels anatomique
(similitude pénis-clitoris), histologique
(fibres lisses clitoridiennes), physiologique (tonus musculaire lisse clitoridien
régulant l’hémodynamique locale, la stimulation nerveuse diminuant le tonus et
augmentant le flux sanguin et, partant,
l’engorgement clitoridien) et physiopathologique (implication du clitoris dans la
sexualité féminine), il n’était pas aberrant
de vouloir tester cet organe de manière
physiologique. D’autant plus qu’en pra-
tique quotidienne, peu d’équipes (!) réalisent photopléthysmograhie et écho-doppler couleur du clitoris dans l’évaluation
de la fonction sexuelle chez la femme
(Lavoisier et al., Arch Sex Behav, 1995).
Les auteurs ne rapportent aucune douleur
à l’insertion (à vérifier !). Les deux critiques essentielles, sur le plan méthodologique s’entend, sont d’une part, l’impossibilité d’éliminer une contamination
par une activité striée pas si lointaine que
cela (muscles ischio- et bulbo-caverneux
tout proches), et d’autre part, la difficulté
extrême de différencier l’activité enregistrée d’une simple activité électrodermique. C’est la même critique qui a toujours été formulée pour les enregistrements
des corps caverneux chez l’homme et qui
a d’ailleurs fait arrêter la pratique de cette
technique...
À noter que toutes les femmes ont refusé
une masturbation ou une injection de
prostaglandine intra-clitoridienne pour
analyse simultanée de l’activité électrique.
Remarquons enfin que cette étude a été
validée par le comité local d’éthique. G.A.
Yilmaz U, Soylu A, Ozcan C, Caliskan O. Clitoral
electromyography. J Urol 2002 ; 167 : 616-20.
Instabilité vésicale : pile ou face ?
Électrostimulation ou oxybutinine ?
Résumé : 13 hommes et 30 femmes (âge
moyen = 50 ans ± 15) souffrant de
troubles urinaires irritatifs en rapport avec
une instabilité vésicale prouvée urodynamiquement ont bénéficié successivement
dans un ordre aléatoire, dans le cadre
d’une étude randomisée, d’un traitement
par oxybutinine (2,5 à 5 mg x 3/j) et d’une
électrostimulation transcutanée périnéale
(électrode de surface appliquée sur les
dermatomes S2S3, 20 Hz, 6 heures par
jour). Chaque traitement durait 6 semaines,
avec une période de wash-out intermédiaire de 2 semaines. L’évaluation était
complète (scores de symptômes et de
qualité de vie, catalogue mictionnel, bilan
Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 2-3, vol. II - septembre 2002
urodynamique). Catalogue mictionnel
(nombre de miction, capacité vésicale) et
scores de symptômes (Bristol) étaient
significativement améliorés par rapport à
l’état initial (et sans différence groupe
oxybutinine vs stimulation), ce qui n’était
pas le cas des scores de qualité de vie
(SF36) ou de la plupart des paramètres
urodynamiques (capacité fonctionnelle,
volume de la première contraction non
inhibée) sauf une amélioration du volume
de la première perception consciente du
besoin. Bien évidemment, les effets
secondaires étaient notés exclusivement
dans le groupe oxybutinine (87 % de
sécheresse buccale, 53 % de vision
trouble, 30 % de peau sèche) en dehors
de la sensation d’irritation cutanée retrouvée également dans les deux groupes
(25 %).
Commentaires : l’oxybutinine est efficace
dans le syndrome irritatif pollakiurieimpériosité-fuites. Ce n’est pas un scoop !
À noter cependant, mais on le savait, le
peu de pertinence de l’urodynamique
pour vérifier l’impact d’un tel traitement
puisque l’hyperactivité n’est pas statistiquement améliorée. La stimulation transcutanée est efficace dans le même type
de syndrome. Ce n’est toujours pas une
nouveauté ! La non-amélioration des
échelles de qualité de vie semble paradoxale et provient probablement du
caractère trop généraliste de la SF36 :
toutes les études réalisées avec des
échelles spécifiques ont bien montré la
nette amélioration de la qualité de vie
après traitement par oxybutinine ou autre
anticholinergique. Les effets secondaires
de l’oxybutinine sont très fréquents... On
le savait... Mais on aurait aimé savoir si
ces effets secondaires étaient contrebalancés par une amélioration de la qualité
de vie induite par l’amélioration des
symptômes irritatifs... Toujours dans le
domaine de la qualité de vie et de la gêne
induite par le traitement, que pensent les
patients de la contrainte de soin générée
par 6 heures de stimulation quotidienne ?
Faut-il être chômeur ou retraité pour
bénéficier d’une telle technique ou
encore accepter de passer ses nuits en
électrique compagnie ?
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Enfin, il n’est pas inintéressant de considérer le coût respectif des deux techniques : 15 £ dans le groupe oxybutinine
vs 60 £ dans le groupe électrostimulation.
G.A.
Okorocha I, Cumming G, Gould I. Female urodynamics and lower urinary tract infection. BJI
International 2002 ; 89 : 863-7.
Soomro N, Khadra M, Robson W, Neal D. A cross
over randomized trial of transcutaneous electrical
nerve stimulation and oxybutynin in patients
with detrusor instability. J Urol 2001 ; 166 : 146-9.
Un nouveau test de la couche...
vite fait, bien fait !
Exploration urodynamique :
l’information aux patientes
doit comporter le risque
d’infection postexploration
Résumé : 117 patientes ont eu une analyse
bactériologique des urines immédiatement avant, puis 48 à 72 heures après un
bilan urodynamique. La définition d’infection était un taux > 105 germes/ml. Douze
patientes avaient une culture positive
avant l’urodynamique (10,3%) sans élément clinique ayant permis de la suspecter. Dans ce groupe, l’âge moyen était
significativement (p = 0,003) plus élevé
(73 ans, extrêmes 45-89), de même que le
syndrome d’urgence sensorielle (p = 0,01),
alors qu’il n’y avait pas de différence en ce
qui concerne la prévalence de l’instabilité
vésicale. Dix-neuf patientes des 97 qui
avaient un ECBU négatif avant l’urodynamique ont eu une culture positive à son
décours. Aucune différence significative
n’a été mise en évidence dans ce groupe
en ce qui concerne l’âge, la parité, le statut
hormonal, les caractéristiques urodynamiques ou une dysfonction mictionnelle.
Commentaires : les résultats de cette
étude sont à prendre avec prudence car
elle a été réalisée dans une population
très particulière de femmes du point de
vue gynécologique. Bien évidemment,
aucune extrapolation ne doit être faite
pour une population neurologique, gériatrique ou urologique. En revanche, les
auteurs ont pleinement raison d’insister
sur la nécessité d’informer les patientes
sur la possibilité de l’apparition d’une
infection urinaire chez près de 20 %
d’entre elles après une exploration urodynamique. G.A.
56
Résumé : un nouveau pad test ultracourt
est proposé par des auteurs suédois.
Trente-quatre patientes (âge moyen : 49,
extrêmes 29-64) se plaignant d’une incontinence urinaire à l’effort pure, 13 d’une
incontinence sur urgence mictionnelle
(âge moyen : 51, extrêmes 36-62) et 10
volontaires non incontinentes (âge
moyen = 42, extrêmes 36-54) ont testé,
en termes de faisabilité et de reproductibilité, un nouveau pad test. La vessie était
remplie à 300 ml et une activité physique
standardisée d’une minute était demandée : 20 sauts partant de la position pieds
serrés avec réception pieds écartés ;
20 pas de course sur place avec les
genoux les plus hauts possibles ; 20 sauts
pieds serrés ; et, pour les femmes finissant le test en moins d’une minute, course
sur place jusqu’à arriver à la minute
d’exercice. La reproductibilité du test est
bonne (différence moyenne de 8,5 ml), ce
d’autant que le volume des fuites est peu
important. Ce pad test est plus performant que le simple test clinique de fuite à
la toux (92 % vs 74 %, p = 0,05). Compte
tenu de la dispersion des résultats, les
auteurs suggèrent comme borne d’amélioration significative (par exemple, après
chirurgie d’incontinence) une réduction
d’au moins 65-70 % des fuites sur l’ultra
short pad test de contrôle.
Commentaires : rapidement réalisé, ce
test ultracourt mérite d’être essayé. Il
nécessite cependant un remplissage vésical à 300 ml, mais on sait que ce type de
normalisation permet d’améliorer la sensibilité et la reproductibilité des pad tests.
Un autre inconvénient est l’absence de
valeur normative en termes de gradation
en sévérité de l’incontinence, telle qu’elle
est décrite dans le test d’une heure de
l’ICS ou sur le pad test de 24 heures. On
peut en réalité penser que ce test ultra-
p r e s s e
court donne une réponse binaire et qu’il
permet en fait d’objectiver, si besoin s’en
fait sentir, une incontinence urinaire d’effort. G.A.
Parsso J, Eten Bergqvist C, Wolner-Hanssen P.
An ultrashort perineal pad-test for evaluation of
female stress urinary incontinence treatment.
Neurourol Urodyn 2001 ; 20 : 277-85.
Électrostimulation
périphérique et troubles
mictionnels : encore et
toujours !
Résumé : une stimulation transcutanée
du sciatique poplité interne à la cheville a
été testée chez 37 patients présentant
des symptômes mictionnels irritatifs (mictions impérieuses, fuites sur urgence, pollakiurie) en rapport avec une vessie
hyperactive, et chez 12 patients avec une
rétention d’origine non obstructive. La stimulation a été effectuée selon la technique de Stoller avec une électrode
aiguille implantée trois travers de doigt en
arrière de la malléole interne, avec 200 µs
au seuil moteur et une fréquence de 20 Hz,
30 mn par jour pendant 12 semaines.
Globalement, 60 % de réponses positives
ont été observées. Chez les 33 patients
hyperactifs, tous étaient améliorés (mais
avec individualisation de deux groupes,
l’un très répondeur [21 patients], l’autre
non [12]) avec comme amélioration statistiquement significative : la fréquence mictionnelle (– 4,8 mictions), la capacité
fonctionnelle (+ 35 ml), la nocturie (– 1,4
miction), le nombre de fuites (– 4,8) et le
nombre de garnitures utilisées (– 2,5).
Chez les 12 rétentionistes, là encore, les
auteurs décrivent une amélioration dans
tous les cas : diminution du nombre de
cathéterisations, augmentation des volumes
urinés.
Commentaires : la stimulation périphérique est efficace, on le savait, pour améliorer un certain nombre de troubles mictionnels, essentiellement irritatifs d’ailleurs.
On est cependant un peu surpris par la
constance des résultats dans cette série,
Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 2-3, vol. II - septembre 2002
et de la nécessité a posteriori d’individualiser deux groupes (répondeurs - nonrépondeurs) pour faire sortir des résultats... très significatifs. Cela n’était pas
nécessaire car, globalement, la technique
semble efficace. Bien évidemment, et en
dehors de toute considération médicoéconomique, une stimulation par simple
électrode autocollante à la cheville est
bien suffisante pour améliorer les
troubles, et plus simple pour le patient...
Reste à trouver le traitement définitif :
l’amélioration clinique et urodynamique
sous neuromodulation périphérique du
SPI à la cheville pourrait faire envisager
une neuromodulation définitive des
racines sacrées, comme cela a été proposé récemment par une autre équipe
(Even-Schneider et al., Congrès SIFUD,
Bruxelles, mai 2002). G.A.
Van Balken MR, Vandoninck V, Gisolf KWH,
Vergunst H, Kiemeney L, Debruyne F, Bemelmans B.
Posterior tibial nerve stimulation as neuromodulative treatment of lower urinary tract dysfunction. J Urol 2001 ; 166 : 914-8.
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