R e v u e d e p r e s s e ! G. Amarenco e-mail : [email protected] L’endoscopie virtuelle de la vessie : les premières images Résumé : les auteurs ont déterminé, sur une série de 31 sujets, la valeur d’un mapping couleur de la paroi vésicale obtenu par scanner hélicoïdal et algorithme de reconstruction permettant d’obtenir des images d’endoscopie virtuelle. Commentaires : voie d’avenir... pour nos patients sous autosondage où l’on sait que la prévalence du cancer vésical n’est pas nulle. Restera à régler le problème de la biopsie pour la détermination histologique et à développer des algorithmes pour l’urètre. G.A. Fielding J, Hoyte L, Okon S et al. Tumor detection by virtual cytoscopy with color mappping of bladder wall thickness. J Urol 2002 ; 167 : 559-62. Supériorité de la résonance magnétique sur l’échographie et l’UIV dans l’évaluation urologique des neurovessies congénitales Résumé : 50 patients atteints de troubles vésico-sphinctériens secondaires à un dysraphisme spinal ont eu une évaluation de leur haut appareil urinaire par résonance magnétique. L’âge moyen était de 33 ans (19-52). Trente-cinq patients avaient eu auparavant une exploration échographique au cours de laquelle seulement 42 reins/70 pouvaient être analysés. Les uretères n’étaient jamais visualisés. Sur les 94 tractus urinaires explorés par IRM, 100 % des reins et 89 % (86) des uretères étaient en revanche visualisés. La reproductibilité de l’interprétation avec des opérateurs différents était bonne (kappa > 0,61) pour le parenchyme rénal, mauvaise pour les uretères (kappa < 0,61). Dans 15 % des cas, il existait un désaccord d’interprétation pour l’état du parenchyme rénal et la mise en évidence d’une dilatation. Commentaires : l’échographie vésicorénale est habituellement l’examen de choix dans la surveillance uro-néphrologique des neuro-vessies, notamment congénitales, en raison de sa simplicité, de sa disponibilité et de son innocuité. Cependant, dans cette population, son interprétation est souvent difficile en raison de la fréquence des déformations rachidiennes (cypho-scoliose), de la stase stercorale et de la présence de matériel métallique de fixation rachidienne. L’UIV n’est plus vraiment recommandée en raison du danger potentiel d’injection d’iode (d’autant que l’on connaît l’extrême prévalence du terrain allergique chez les spina) et du risque des radiations ionisantes. L’IRM semble ainsi une méthode non invasive prometteuse dans le suivi de l’état urologique de ces patients. G.A. Shipstone D, Thomas D, Darwent G, Morcos S. Magnetic resonance urography in patients with neurogenic dysfunction and spinal dysraphism. Br J Urol International 2002 ; 89 : 658-64. Dysurie post-TVT : une confirmation par l’étude pression-débit Résumé : 45 femmes (âge moyen : 54,8 ; 33-73) ayant une incontinence urinaire à l’effort pure ont bénéficié d’une intervention de type TVT. Toutes ont eu avant et après chirurgie un bilan clinique (notamment pad test) et une exploration urodynamique comportant une étude pressiondébit. À un an de la chirurgie, 88 % des femmes étaient améliorées par le TVT ; 78 % rapportaient une modification du jet mictionnel, devenu plus faible. Dans 40 % des cas, la débimétrie spontanée retrouvait une modification du pattern miction- Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 2-3, vol. II - septembre 2002 nel dans le sens d’une dysurie avec diminution des débits maximum et moyen. Le résidu augmentait mais ne dépassait 25 % de la capacité vésicale chez aucune des patientes. Sur l’étude pression-débit, une seule patiente était classée obstruée. Seules deux patientes (4,5 %), un an après la chirurgie, avaient une dysurie/ rétention nécessitant des autosondages, alors que 3/45 (7 %) étaient rétentionistes en postopératoire. Commentaires : le TVT induit une dysurie tant subjective qu’objective. Cela est bien connu et les patientes doivent être prévenues de ce risque. Le problème actuel est de déterminer les facteurs de risque de cette dysurie : modalité mictionnelle antérieure ? Compliance urétrale ? Modalités de la chirurgie ? Il faut observer dans cette étude qu’aucune femme n’avait de dysurie (tant sur le plan clinique qu’urodynamique [débimétrie et/ou étude pression-débit]) préopératoire, ce qui est un peu étonnant quand on connaît la prévalence de ce symptôme dans la population et les modalités mictionnelles fort disparates de la femme (poussée abdominale pour initier la miction, pour l’accélérer...). À noter dans ce travail l’utilisation de deux abaques encore trop mal connus et non utilisés pour la détermination chez la femme d’une anomalie de la phase de miction : syndrome obstructif défini par des débitmétries en flux libre avec débit max < 12 ml/s associé à une pression détrusorienne permictionnelle > 20 cmH2O (Blaivas et al., Neurourol Urodyn 2000) ; détrusor hypoactif défini par une pression détrusorienne permictionnelle < 20 cmH20 avec un débit max en flux libre constamment < à 12 ml/s (Carlson et al., J Urol 2000). G.A. Sander P, Moller L, Rudnicki P, Lose G. Does the tension-free vaginal tape procedure affect the voiding phase ? Pressure flow studies before and 1 year after surgery. Br J Urol International 2002 ; 89 : 694-8. 53 R e v u e Que restera-t-il de la rééducation périnéale ? Résumé : 42 patients (âge moyen 64, sd 4,2) ayant une incontinence urinaire postprostatectomie pour cancer ont été randomisés. Le premier groupe (28 patients) bénéficiait d’une rééducation classique par biofeedback EMG (15 séances, 30 mn, 3 fois/semaine) avec un kinésithérapeute rompu à cette technique, complétée par la réalisation d’exercices d’autorééducation d’entretien à domicile (50 à 100 par jour). Le deuxième groupe (14 patients) recevait uniquement des instructions d’autorééducation après un examen préalable qui consistait à examiner digitalement le sphincter anal et à montrer au patient la contraction anale sans solliciter les abdominaux. Dans ce groupe, les patients devaient réaliser 100 contractions journalières en 4 sessions de 25, avec une contraction durant de 3 à 5 secondes avec une période de relaxation de 6 à 10 secondes. Ces exercices devaient être réalisés en décubitus au début, puis en position assise et debout en quelques semaines. Tous les patients étaient évalués à 1, 2, 3 et 6 mois par questionnaire et pad test. Le taux de continence à 6 mois était de 91 % (pad test < 1 g) et de 95 % (moins d’une garniture par jour) sans différence entre les deux groupes. Commentaires : la rééducation périnéale est efficace pour améliorer très significativement l’incontinence postprostatectomie, seulement 4/42 patients dans cette étude restant incontinents à J + 6 mois et le taux de patients n’utilisant aucune garniture atteignant 74 %. Il est cependant très intéressant de noter que la simple instruction verbale succédant à un examen clinique avec démonstration des exercices est aussi efficace que la rééducation classique auprès d’un thérapeute. Moins chère, moins contraignante pour le patient, aussi efficace... Alors, pourquoi ne pas décliner cette très intéressante étude dans les autres domaines de la rééducation périnéale (incontinence urinaire et anale du post-partum, par exemple) ? G.A. Floratos D, Sonke G, Rapidou C, Alivizaros G, Deliveliotis C, Constantinides C, Theodorou C. 54 d e Biofeedback vs verbal feedback as learning tools for pelvic muscle exercises in the early management of urinary incontinence after radical prostatectomy. Br J Urol International 2002 ; 89 : 714-9. Enfin une utilité de la sphinctérométrie dans les troubles vésico-sphinctériens ? Résumé : Clare Fowler et al. rapportent une série de 66 femmes (âge moyen 33,1, extrêmes 17-51) atteintes de rétention complète ou incomplète d’urine chez qui une analyse électromyographique du sphincter urétral a été réalisée (66 cas) et comparée à une mesure des pressions urétrales en sphinctérométrie (59 cas) et au volume du sphincter urétral par échographie transvaginale (47 cas). Deux groupes étaient individualisés : le premier, manifestement atteint de Clare Fowler syndrome (avec anomalies EMG de type rafales pseudo-myotoniques), et le second, indemne de toute modification EMG. Quarante femmes ont eu l’ensemble des trois explorations (EMG, échographie, sphinctérométrie). Il existe de manière statistiquement significative une hypertonie urétrale (103 ± 26 vs 76,7 ± 18,4 cm H2O) chez les patientes avec anomalies EMG (38/59) et une augmentation de volume du sphincter en échographie (2,29 ± 0,64 vs 1,62 ± 0,32 cm3 [30/47]). Commentaires : le Clare Fowler syndrome est caractérisé par des troubles mictionnels à type de rétention urinaire complète ou incomplète chez la femme jeune aux antécédents fréquents d’ovaires polykystiques, succédant souvent à une chirurgie, s’accompagnant d’anomalies EMG caractéristiques, à savoir des rafales pseudomyotoniques dans le sphincter strié urétral (complex repetitive discharges, decelarating bursts). Cette activité spontanée déterminerait une impossibilité de relaxation du sphincter. Les bilans neurologique et urologique sont toujours négatifs. Les autosondages sont le traitement usuel, avec un signe souvent rapporté par la patiente, à savoir une pénétration aisée de la sonde, mais une difficulté à retirer le cathéter comme freiné par un spasme (grasping des Anglo-Saxons). La neuro- p r e s s e modulation des racines sacrées a été proposée car démontrée comme très efficace pour restaurer les mictions. La physiopathologie et l’étiopathogénie de ce syndrome restent bien obscures. Des modifications hormonales responsables d’une altération des courants ioniques (sodium ou chlore) des membranes musculaires est évoquée par assimilation à ce qui a été mis en évidence depuis quelques années dans les myotonies et la paralysie périodique où l’on trouve les mêmes types d’anomalies EMG. L’activité continue anormale du sphincter conduirait, outre un défaut de relaxation responsable de la rétention, à une hypertrophie de celui-ci. Ainsi, devant une rétention d’urine chez la femme, la constatation d’une franche hypertonie urétrale doit conduire à la pratique d’une électromyographie du sphincter strié urétral à la recherche d’activité spontanée. Reste le problème non franchement résolu de la variabilité, de la méthodologie, de la reproductibilité et des valeurs pathologiques de la pression urétrale en sphinctérométrie. G.A. Wiseman OJ, Swinn MJ, Brady CM, Fowler CJ. Maximum urethral closure pressure and sphincter volume in women with urinary retention. J Urology 2002 ; 167 : 1348-52. Après la canneberge, le pamplemousse... Résumé : les auteurs ont analysé l’effet potentiellement lithogène de l’ingestion de jus de pamplemousse. Après absorption de 3 fois 240 ml de jus de pamplemousse par jour, il existe une augmentation statistiquement significative par rapport à un groupe témoin de l’excrétion moyenne d’oxalates et de citrate par 24 heures, alors qu’il n’existe pas de modification de la diurèse, de la créatinine excrétée, de l’oxalate de calcium et de l’acide urique. Commentaires : ainsi, expérimentalement, la consommation de jus de pamplemousse n’augmente pas le risque lithogène dans cette étude qui contredit une étude épidémiologique (Curhan et al., Ann Med Int, 1996). Continuons donc à Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 2-3, vol. II - septembre 2002 proposer à nos patients de s’abreuver de canneberge (diminution de la prévalence des infections urinaires ?), de jus de citron (Seltzer et al., J Urol, 1996) ou d’orange (Wabner et al., J Urol, 1993) (diminution du risque de lithiase calcique ?) ou de pamplemousse (pour le goût ?) ! G.A. Goldfarb DS, Asplin JR. Effect of grapfruit juice on urinary lithogenicity. J Urol 2001 ; 166 : 263-7. Électromyographie clitoridienne. Ouille ! Mais on a peut-être évité le pire ! Résumé : une équipe turque décrit une nouvelle technique d’analyse EMG du clitoris. Pour cela, 11 femmes (âge moyen : 34, extrêmes : 20-40) volontaires (!), ont été examinées à l’aide d’une électrode aiguille concentrique implantée dans la partie latérale droite du corps du clitoris immédiatement en arrière du gland. Simultanément étaient enregistrées les réponses cutanées sympathiques aux membres supérieurs et inférieurs et dans la région génitale. Après enregistrement de l’activité spontanée, étaient notées les modifications des potentiels générées par une stimulation du nerf médian. Une activité électromyographique a été mise en évidence sur le corps du clitoris chez toutes les femmes. La stimulation cognitive, la toux ou la stimulation du nerf médian induisaient une augmentation d’amplitude et de fréquence des réponses EMG et électrodermiques. Commentaires : faisant suite aux travaux de Wagner sur l’électromyographie des fibres lisses du pénis (Wagner et al., J Urol, 1989), et sur les rationnels anatomique (similitude pénis-clitoris), histologique (fibres lisses clitoridiennes), physiologique (tonus musculaire lisse clitoridien régulant l’hémodynamique locale, la stimulation nerveuse diminuant le tonus et augmentant le flux sanguin et, partant, l’engorgement clitoridien) et physiopathologique (implication du clitoris dans la sexualité féminine), il n’était pas aberrant de vouloir tester cet organe de manière physiologique. D’autant plus qu’en pra- tique quotidienne, peu d’équipes (!) réalisent photopléthysmograhie et écho-doppler couleur du clitoris dans l’évaluation de la fonction sexuelle chez la femme (Lavoisier et al., Arch Sex Behav, 1995). Les auteurs ne rapportent aucune douleur à l’insertion (à vérifier !). Les deux critiques essentielles, sur le plan méthodologique s’entend, sont d’une part, l’impossibilité d’éliminer une contamination par une activité striée pas si lointaine que cela (muscles ischio- et bulbo-caverneux tout proches), et d’autre part, la difficulté extrême de différencier l’activité enregistrée d’une simple activité électrodermique. C’est la même critique qui a toujours été formulée pour les enregistrements des corps caverneux chez l’homme et qui a d’ailleurs fait arrêter la pratique de cette technique... À noter que toutes les femmes ont refusé une masturbation ou une injection de prostaglandine intra-clitoridienne pour analyse simultanée de l’activité électrique. Remarquons enfin que cette étude a été validée par le comité local d’éthique. G.A. Yilmaz U, Soylu A, Ozcan C, Caliskan O. Clitoral electromyography. J Urol 2002 ; 167 : 616-20. Instabilité vésicale : pile ou face ? Électrostimulation ou oxybutinine ? Résumé : 13 hommes et 30 femmes (âge moyen = 50 ans ± 15) souffrant de troubles urinaires irritatifs en rapport avec une instabilité vésicale prouvée urodynamiquement ont bénéficié successivement dans un ordre aléatoire, dans le cadre d’une étude randomisée, d’un traitement par oxybutinine (2,5 à 5 mg x 3/j) et d’une électrostimulation transcutanée périnéale (électrode de surface appliquée sur les dermatomes S2S3, 20 Hz, 6 heures par jour). Chaque traitement durait 6 semaines, avec une période de wash-out intermédiaire de 2 semaines. L’évaluation était complète (scores de symptômes et de qualité de vie, catalogue mictionnel, bilan Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 2-3, vol. II - septembre 2002 urodynamique). Catalogue mictionnel (nombre de miction, capacité vésicale) et scores de symptômes (Bristol) étaient significativement améliorés par rapport à l’état initial (et sans différence groupe oxybutinine vs stimulation), ce qui n’était pas le cas des scores de qualité de vie (SF36) ou de la plupart des paramètres urodynamiques (capacité fonctionnelle, volume de la première contraction non inhibée) sauf une amélioration du volume de la première perception consciente du besoin. Bien évidemment, les effets secondaires étaient notés exclusivement dans le groupe oxybutinine (87 % de sécheresse buccale, 53 % de vision trouble, 30 % de peau sèche) en dehors de la sensation d’irritation cutanée retrouvée également dans les deux groupes (25 %). Commentaires : l’oxybutinine est efficace dans le syndrome irritatif pollakiurieimpériosité-fuites. Ce n’est pas un scoop ! À noter cependant, mais on le savait, le peu de pertinence de l’urodynamique pour vérifier l’impact d’un tel traitement puisque l’hyperactivité n’est pas statistiquement améliorée. La stimulation transcutanée est efficace dans le même type de syndrome. Ce n’est toujours pas une nouveauté ! La non-amélioration des échelles de qualité de vie semble paradoxale et provient probablement du caractère trop généraliste de la SF36 : toutes les études réalisées avec des échelles spécifiques ont bien montré la nette amélioration de la qualité de vie après traitement par oxybutinine ou autre anticholinergique. Les effets secondaires de l’oxybutinine sont très fréquents... On le savait... Mais on aurait aimé savoir si ces effets secondaires étaient contrebalancés par une amélioration de la qualité de vie induite par l’amélioration des symptômes irritatifs... Toujours dans le domaine de la qualité de vie et de la gêne induite par le traitement, que pensent les patients de la contrainte de soin générée par 6 heures de stimulation quotidienne ? Faut-il être chômeur ou retraité pour bénéficier d’une telle technique ou encore accepter de passer ses nuits en électrique compagnie ? 55 R e v u e d e Enfin, il n’est pas inintéressant de considérer le coût respectif des deux techniques : 15 £ dans le groupe oxybutinine vs 60 £ dans le groupe électrostimulation. G.A. Okorocha I, Cumming G, Gould I. Female urodynamics and lower urinary tract infection. BJI International 2002 ; 89 : 863-7. Soomro N, Khadra M, Robson W, Neal D. A cross over randomized trial of transcutaneous electrical nerve stimulation and oxybutynin in patients with detrusor instability. J Urol 2001 ; 166 : 146-9. Un nouveau test de la couche... vite fait, bien fait ! Exploration urodynamique : l’information aux patientes doit comporter le risque d’infection postexploration Résumé : 117 patientes ont eu une analyse bactériologique des urines immédiatement avant, puis 48 à 72 heures après un bilan urodynamique. La définition d’infection était un taux > 105 germes/ml. Douze patientes avaient une culture positive avant l’urodynamique (10,3%) sans élément clinique ayant permis de la suspecter. Dans ce groupe, l’âge moyen était significativement (p = 0,003) plus élevé (73 ans, extrêmes 45-89), de même que le syndrome d’urgence sensorielle (p = 0,01), alors qu’il n’y avait pas de différence en ce qui concerne la prévalence de l’instabilité vésicale. Dix-neuf patientes des 97 qui avaient un ECBU négatif avant l’urodynamique ont eu une culture positive à son décours. Aucune différence significative n’a été mise en évidence dans ce groupe en ce qui concerne l’âge, la parité, le statut hormonal, les caractéristiques urodynamiques ou une dysfonction mictionnelle. Commentaires : les résultats de cette étude sont à prendre avec prudence car elle a été réalisée dans une population très particulière de femmes du point de vue gynécologique. Bien évidemment, aucune extrapolation ne doit être faite pour une population neurologique, gériatrique ou urologique. En revanche, les auteurs ont pleinement raison d’insister sur la nécessité d’informer les patientes sur la possibilité de l’apparition d’une infection urinaire chez près de 20 % d’entre elles après une exploration urodynamique. G.A. 56 Résumé : un nouveau pad test ultracourt est proposé par des auteurs suédois. Trente-quatre patientes (âge moyen : 49, extrêmes 29-64) se plaignant d’une incontinence urinaire à l’effort pure, 13 d’une incontinence sur urgence mictionnelle (âge moyen : 51, extrêmes 36-62) et 10 volontaires non incontinentes (âge moyen = 42, extrêmes 36-54) ont testé, en termes de faisabilité et de reproductibilité, un nouveau pad test. La vessie était remplie à 300 ml et une activité physique standardisée d’une minute était demandée : 20 sauts partant de la position pieds serrés avec réception pieds écartés ; 20 pas de course sur place avec les genoux les plus hauts possibles ; 20 sauts pieds serrés ; et, pour les femmes finissant le test en moins d’une minute, course sur place jusqu’à arriver à la minute d’exercice. La reproductibilité du test est bonne (différence moyenne de 8,5 ml), ce d’autant que le volume des fuites est peu important. Ce pad test est plus performant que le simple test clinique de fuite à la toux (92 % vs 74 %, p = 0,05). Compte tenu de la dispersion des résultats, les auteurs suggèrent comme borne d’amélioration significative (par exemple, après chirurgie d’incontinence) une réduction d’au moins 65-70 % des fuites sur l’ultra short pad test de contrôle. Commentaires : rapidement réalisé, ce test ultracourt mérite d’être essayé. Il nécessite cependant un remplissage vésical à 300 ml, mais on sait que ce type de normalisation permet d’améliorer la sensibilité et la reproductibilité des pad tests. Un autre inconvénient est l’absence de valeur normative en termes de gradation en sévérité de l’incontinence, telle qu’elle est décrite dans le test d’une heure de l’ICS ou sur le pad test de 24 heures. On peut en réalité penser que ce test ultra- p r e s s e court donne une réponse binaire et qu’il permet en fait d’objectiver, si besoin s’en fait sentir, une incontinence urinaire d’effort. G.A. Parsso J, Eten Bergqvist C, Wolner-Hanssen P. An ultrashort perineal pad-test for evaluation of female stress urinary incontinence treatment. Neurourol Urodyn 2001 ; 20 : 277-85. Électrostimulation périphérique et troubles mictionnels : encore et toujours ! Résumé : une stimulation transcutanée du sciatique poplité interne à la cheville a été testée chez 37 patients présentant des symptômes mictionnels irritatifs (mictions impérieuses, fuites sur urgence, pollakiurie) en rapport avec une vessie hyperactive, et chez 12 patients avec une rétention d’origine non obstructive. La stimulation a été effectuée selon la technique de Stoller avec une électrode aiguille implantée trois travers de doigt en arrière de la malléole interne, avec 200 µs au seuil moteur et une fréquence de 20 Hz, 30 mn par jour pendant 12 semaines. Globalement, 60 % de réponses positives ont été observées. Chez les 33 patients hyperactifs, tous étaient améliorés (mais avec individualisation de deux groupes, l’un très répondeur [21 patients], l’autre non [12]) avec comme amélioration statistiquement significative : la fréquence mictionnelle (– 4,8 mictions), la capacité fonctionnelle (+ 35 ml), la nocturie (– 1,4 miction), le nombre de fuites (– 4,8) et le nombre de garnitures utilisées (– 2,5). Chez les 12 rétentionistes, là encore, les auteurs décrivent une amélioration dans tous les cas : diminution du nombre de cathéterisations, augmentation des volumes urinés. Commentaires : la stimulation périphérique est efficace, on le savait, pour améliorer un certain nombre de troubles mictionnels, essentiellement irritatifs d’ailleurs. On est cependant un peu surpris par la constance des résultats dans cette série, Correspondances en pelvi-périnéologie - n° 2-3, vol. II - septembre 2002 et de la nécessité a posteriori d’individualiser deux groupes (répondeurs - nonrépondeurs) pour faire sortir des résultats... très significatifs. Cela n’était pas nécessaire car, globalement, la technique semble efficace. Bien évidemment, et en dehors de toute considération médicoéconomique, une stimulation par simple électrode autocollante à la cheville est bien suffisante pour améliorer les troubles, et plus simple pour le patient... Reste à trouver le traitement définitif : l’amélioration clinique et urodynamique sous neuromodulation périphérique du SPI à la cheville pourrait faire envisager une neuromodulation définitive des racines sacrées, comme cela a été proposé récemment par une autre équipe (Even-Schneider et al., Congrès SIFUD, Bruxelles, mai 2002). G.A. Van Balken MR, Vandoninck V, Gisolf KWH, Vergunst H, Kiemeney L, Debruyne F, Bemelmans B. Posterior tibial nerve stimulation as neuromodulative treatment of lower urinary tract dysfunction. J Urol 2001 ; 166 : 914-8. # O UI, À découper ou à photocopier JE M’ABONNE AU TRIMESTRIEL Correspondances en Pelvi-Périnéologie Merci d’écrire nom et adresse en lettres majuscules " Collectivité ................................................................................. ABONNEMENT : 1 an ÉTRANGER (AUTRE FRANCE/DOM-TOM/EUROPE $ $ $ à l’attention de .............................................................................. 60 € collectivités 48 € particuliers 30 € étudiants* *joindre la photocopie de la carte " Particulier ou étudiant Pratique : " hospitalière " libérale *joindre la photocopie de la carte + M., Mme, Mlle ................................................................................ Prénom .......................................................................................... 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