Stimulation subthalamique, maladie de Parkinson et suicide Subthalamic stimulation, Parkinson’s disease and suicide #C. Ardouin*, H. Sibera-Rossignol* RÉSUMÉ Le taux de suicide après stimulation subthalamique est supérieur à celui observé dans la population générale des parkinsoniens. La première année postopératoire semble être une période de vulnérabilité. On peut distinguer deux types de facteurs de risque : – Une dépression préopératoire, avec dévalorisation, pessimisme, idées suicidaires, et/ou des motivations irréalistes, sources de déception postopératoire. Il est alors prudent de traiter la dépression et de modérer les espoirs avant la prise de décision chirurgicale. – L’apparition postopératoire d’une apathie qui peut favoriser une dépression réactionnelle. Dans ce cas, les agonistes dopaminergiques ont prouvé leur efficacité. Mots-clés : Stimulation subthalamique - Suicide - Traitement dopaminergique - Apathie. SUMMARY After subthalamic stimulation, suicide rate is higher than in the general parkinsonian population. The first postoperative year seems to be a phase of vulnerability. There are two types of risk factors: – A preoperative depression with guilt, pessimism, suicidal thoughts and/or unrealistic expectations, sources of postoperative disappointment. It is then advisable to first treat the depression and to moderate expectations before the surgical decision-making. – The presence of a postoperative apathy which can cause a reactional depression. In this case dopaminergic agonist treatment is effective. Keywords: Subthalamic stimulation - Suicide - Dopaminergic medication - Apathy. POINTS FORTS Taux de suicide postopératoire : 0,5 % > population parkinsonienne générale. Terrain : patients jeunes, début de maladie précoce. Signes d’alerte préopératoires : pessimisme, dévalorisation, idées suicidaires ; motivations irréalistes. Reporter la chirurgie, traiter la dépression et discuter les motivations. Signes d’alerte postopératoires : apathie. Traitement par agonistes dopaminergiques. Surveillance rapprochée durant la première année postopératoire. * Unité des troubles du mouvement, INSERM U318, département de neurologie, CHU de Grenoble. La Lettre du Neurologue - Vol. X - n° 9 - novembre 2006 L’ efficacité du traitement par stimulation cérébrale profonde (SCP) du noyau subthalamique (NST) sur les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson (MP) n’est plus à démontrer. Son innocuité sur les fonctions cognitives non plus. En revanche, son retentissement sur l’humeur et le comportement n’est pas encore très clair. Divers troubles du comportement ont été rapportés, en particulier une augmentation du risque de suicide qui pousse certains auteurs à une réelle mise en garde contre ce risque non négligeable. Qu’en est-il ? Comment l’expliquer ? Comment le gérer ? Mise au point M ise au point LES CHIFFRES : FRÉQUENCE DES SUICIDES ET DES TENTATIVES DE SUICIDE Le tableau I détaille les pourcentages relevés par les études publiées portant sur un grand nombre de patients. Tableau I. Auteurs Burkhard et al. (2004), Suisse (1) Nombre total de patients Pourcentage Pourcentage de tentatives de suicides de suicide 140 (MP + dystonie + 6/140 = 4,3 % tremblement essentiel) 4 MP = 2,8 % Funkiewiez et al. (2004),France (2) 77 1 = 1,3 % 4 = 5,2 % Albanese et al. (2005), Italie (3) 72 0% 0% 5 255 22 = 0,42 % 46 = 0,88 % Voon et al. (2006), [étude multicentrique] (4) Selon les auteurs, le taux de suicide après SCP du NST varie de 0 % à 2,8 %. Les résultats de l’étude multicentrique de Voon et al. (4), qui regroupe les cas de suicides sur 53 centres dans le monde, sont probablement les plus réalistes. La majorité de ces actes suicidaires semblent avoir lieu au cours de la première année postopératoire et sont effectivement plus fréquents que dans la population générale. Le pourcentage de suicide dans la population générale est extrêmement variable selon les pays : il est en France de 0,016 %, plus réduit en Italie (0, 005 %) et plus élevé dans les pays de l’Est. Et dans la population générale de parkinsoniens ? Une étude épidémiologique danoise (5) n’a pas montré un taux de suicide plus élevé dans cette population de patients que dans la population générale (soit 0,03 %), et une deuxième étude, menée 295 Mise au point M ise au point aux États-Unis, conclut que le suicide dans la MP est 10 fois moins fréquent que dans la population générale (6). Toute comparaison est cependant biaisée, car les patients bons candidats pour la SCP ne sont pas le reflet de l’ensemble de la population parkinsonienne. Ce sont des patients jeunes qui ont une maladie invalidante, sensible à la L-dopa, compliquée par des fluctuations motrices et des dyskinésies, qui n’ont pas ou peu de troubles cognitifs, pas de dépression sévère et pas de troubles du comportement. Cela représente les critères d’inclusion idéaux, mais un parkinsonien sans troubles de l’humeur et du comportement existe-il ? LA SYMPTOMATOLOGIE NEUROPSYCHIATRIQUE DES PATIENTS PARKINSONIENS Elle est extrêmement riche, car elle recouvre deux versants a priori opposés. Le versant hyperdopaminergique, qui regroupe un ensemble de symptômes secondaires au traitement dopaminergique, dont les psychoses et tous les changements comportementaux compris sous le terme de “syndrome de dysrégulation dopaminergique” [SDD] (7) : l’hypomanie, l’hyperactivité, l’hypersexualité, le jeu pathologique, l’achat compulsif, la créativité, l’addiction dopaminergique et les modifications du comportement alimentaire. Cet état, qui est ressenti par les patients comme un état merveilleux, de grande forme et de grand bonheur, peut aussi devenir catastrophique et ruiner (au sens propre et figuré) le patient et sa famille. Le versant hypodopaminergique, qui appartient à la MP elle-même et qui se caractérise par une apathie, une humeur dépressive avec parfois des idées suicidaires et une anxiété pouvant conduire à des crises de panique. La dépression est le trouble le plus largement étudié et a été décrit comme le plus fréquent. Mais, selon les auteurs, le pourcentage peut varier de 20 % à 90 %. Pourquoi une telle variation ? En fait, la dépression parkinsonienne est extrêmement difficile à évaluer, car de nombreux facteurs entretiennent la confusion. La condition (off ou on) du sujet au moment où l’évaluation est faite peut déjà, chez des patients fluctuants, être responsable de grandes variations. De plus, certains symptômes appartenant à la définition de la dépression existent dans la MP sans avoir la même signification, par exemple : les pleurs de tristesse ou de désespoir versus le trouble du contrôle émotionnel de la MP, ou bien les troubles du sommeil avec rumination versus le sommeil pathologique de la MP, voire l’insomnie avec hyperactivité nocturne de certains parkinsoniens. L’apathie, souvent exprimée par les patients sous le terme de “grande fatigue”, avec baisse de l’intérêt, émoussement des émotions de désir et de plaisir, peut exister de façon tout à fait indépendante de la dépression. Dans la population de patients répondant aux critères de sélection pour la SCP du NST, les deux versants peuvent évidemment coexister, les symptômes non moteurs hypodopaminergiques en phase off et hyperdopaminergiques en phase on. 296 INTERPRÉTATION PHYSIOPATHOLOGIQUE DES TROUBLES NEUROPSYCHIATRIQUES La dégénérescence des voies dopaminergiques expliquerait en majeure partie la symptomatologie hypodopaminergique. Une dénervation dopaminergique du système limbique serait à la base de la dépression, de l’apathie et de l’anxiété parkinsonienne. Inversement, un excès de stimulation dopaminergique serait responsable du SDD. Des arguments forts appuient cette hypothèse : Une étude, par PET, du système dopaminergique et noradrénergique de deux groupes de parkinsoniens se différenciant uniquement par l’existence ou non d’une dépression a montré chez le groupe dépressif une perte spécifique de l’innervation dopaminergique et noradrénergique du système limbique comparativement au groupe non dépressif (8). La L-dopa a des effets psychotropes stimulants (9) et joue un rôle fondamental dans la motivation (10). De plus, la dénervation dopaminergique limbique entraînerait une hypersensibilité des récepteurs dopaminergiques (7). Cette hypersensibilité serait probablement à la base d’une plus grande susceptibilité au SDD. Ce qui signifie que plus l’atteinte limbique est sévère, plus l’amplitude des fluctuations non motrices est importante et plus les risques de troubles thymiques et comportementaux sont sérieux. ÉVOLUTION DES TROUBLES NEUROPSYCHIATRIQUES APRÈS CHIRURGIE La stimulation du NST permet une réduction du traitement dopaminergique de l’ordre de 50 % chez des patients qui prenaient des dosages importants depuis de nombreuses années. Cela entraîne un grand bouleversement dans la vie d’un parkinsonien. La première année postopératoire est une période d’instabilité : la plupart des cas rapportés de troubles comportementaux, y compris des actes suicidaires, ont lieu durant cette période. La majorité des études comparatives (avant/après chirurgie) sur de larges groupes de patients constate une amélioration de la dépression. L’étude de Funkiewiez et al. (2) montre, d’une part, une amélioration des scores de dépression pour l’ensemble des patients, sauf pour ceux qui avaient avant la chirurgie un état dépressif sévère et qui restent dépressifs en postopératoire, et, d’autre part, une augmentation de l’apathie, le pourcentage de patients apathiques passant de 8,7 avant la chirurgie à 17,4 un an après et à 24,6 trois ans après. L’analyse individuelle des différents symptômes de la dépression montre que seuls les symptômes somatiques sont significativement améliorés. Les patients dorment mieux, ont plus d’appétit, ne perdent plus de poids et sont moins préoccupés par la maladie, mais les aspects spécifiques de la dépression (la tristesse, le pessimisme, la culpabilité, etc.) demeurent inchangés (11). Houeto et al. (12) ont étudié l’évolution d’un groupe de patients et concluent que ceux ayant des antécédents de troubles psychiatriques sont à risque, avec une forte probabilité de décompensation postopératoire. La Lettre du Neurologue - Vol. X - n° 9 - novembre 2006 L’évolution des symptômes du SDD est peu documentée, car ces patients étaient jusqu’alors exclus. Cependant, quelques études récentes montrent une amélioration postopératoire très nette de ces symptômes comportementaux, liée probablement à la réduction du traitement dopaminergique (13). Globalement, l’évolution la plus classique sur cette première année se déroule de la façon suivante. Le traitement par SCP associé à la baisse des médicaments dopaminergiques supprime les fluctuations motrices et thymiques. La stimulation présente, en aigu, un effet psychotrope sur l’humeur, de même type que la L-dopa (9) ; dans la période postopératoire immédiate et quelquefois pendant plusieurs mois, l’effet nouveau de la stimulation, auquel s’ajoute l’effet à long terme des médicaments dopaminergiques, donne une humeur plutôt hypomaniaque. Au fil du temps, l’effet euphorisant de la stimulation chronique, qui n’a pas le caractère pulsatile du traitement dopaminergique, diminue parallèlement à l’épuisement de l’effet à long terme des traitements préopératoires, et l’on observe chez certains patients, malgré un bon bénéfice moteur, des plaintes de type “grande fatigue, manque d’énergie, pas d’envies”. Ils regrettent parfois les bouffées de bien-être apportées par la L-dopa : “Avec la stimulation, je revis ; avec la L-dopa en plus, je suis heureuse”, disait une patiente. Cet état, qui peut ressembler à une phase de sevrage, est à prendre très au sérieux dans le suivi des patients, car une apathie accompagnée d’un sentiment de mal-être peut s’installer. Le degré de tolérance des patients et de l’entourage face à l’apparition d’une apathie est déterminant et demande une surveillance. C’est souvent l’entourage qui supporte le plus mal l’apathie. L’association d’une motricité retrouvée et d’un manque de motivation est bien sûr difficilement compréhensible et acceptable. Chez certains patients, on voit se développer une dépression, réactionnelle à l’apathie, avec possibilité d’idées suicidaires : “Je ne fais plus rien… ma vie est plate… qu’est-ce que je fous là !”, et un risque de passage à l’acte. Dans ce cas, un traitement s’impose. Les antidépresseurs se sont rarement avérés concluants. L’expérience montre que la reprise d’un traitement dopaminergique, et de préférence d’un agoniste dopaminergique, est la solution la plus efficace. Les tentatives de suicide (TS) qui peuvent avoir lieu dans ce contexte ne sont en général pas sévères. STIMULATION SUBTHALAMIQUE ET SUICIDE : L’EXPÉRIENCE GRENOBLOISE Depuis 1993, 250 patients sont traités par SCP du NST, avec un suivi postopératoire d’au moins un an. Douze patients ont fait une TS. Un seul a réussi son suicide (0,40 %) et est mort par pendaison 5 mois après la chirurgie. Ce patient, fortement demandeur, avait une maladie très sévère avec dystonies douloureuses et était dépressif, mais n’avait plus d’idées suicidaires au moment de l’opération. L’imminence de la chirurgie lui apportait un espoir, transitoire, car ses motivations profondes n’étaient La Lettre du Neurologue - Vol. X - n° 9 - novembre 2006 pas réalistes. Pour les 11 autres patients, les gestes suicidaires étaient dans certains cas sérieux, comme la pendaison (un cas, 5e année postopératoire) ou les tentatives d’électrocution (un cas, 3e année postopératoire). D’autres cas sont moins sérieux, comme l’ingestion de médicaments antiparkinsoniens, de benzodiazépine ou de paracétamol, et d’autres paraissent carrément bénins (dans 2 cas, le geste est rapporté par le patient, mais passé complètement inaperçu par l’entourage, et dans 2 autres cas il a été effectué au sein du service au cours d’une hospitalisation régulière de contrôle). Par ailleurs, parmi les patients inscrits sur la liste d’attente pour la chirurgie, un patient est décédé par suicide. Ce groupe de 12 patients stimulés ayant fait une TS a été comparé à un groupe contrôle composé de 24 patients parkinsoniens également traités par SCP du NST, appariés selon la date de leur chirurgie et n’ayant pas fait de TS. L’analyse comparative montre que les patients du groupe TS sont plus jeunes au moment de la chirurgie, que leur maladie a commencé plus précocement (ce qui est retrouvé dans l’étude multicentrique de Voon et al.) et que leur score global de dépression est plus élevé, que ce soit à l’évaluation préopératoire ou postopératoire. L’analyse des caractéristiques de la dépression met en évidence dans le groupe TS un score plus élevé du facteur dépressif pur (pessimisme, idées suicidaires, dévalorisation, etc.) à l’évaluation préopératoire et un score plus élevé du facteur apathie (perte d’intérêt, perte de plaisir, indécision, etc.) à l’évaluation postopératoire la plus proche de la TS. Mise au point M ise au point PATIENTS À RISQUE ET CONDUITE À TENIR On peut dégager quatre catégories de patients à risque (tableau II). Tableau II. Patients à risque Conduite à tenir Période préopératoire Dépression avec pessimisme, dévalorisation, Traiter la dépression et reporter idées suicidaires (même si elles ne sont pas la décision opératoire. actuelles). Motivations irréalistes ou inadaptées par rapport à la chirurgie, par exemple : guérir, éviter un divorce, se libérer de la dépendance parentale, etc. Expliquer ce que l’on peut attendre de la chirurgie et surtout qu’elle ne guérit ni la maladie ni les problèmes familiaux. Différer la décision opératoire. Période postopératoire Fluctuations non motrices importantes Surveillance accrue car risque de (en préopératoire) avec dépression sévère dépression et de TS consécutive à la et idées suicidaires en off. baisse du traitement dopaminergique. Apathie avec idées noires. Expliquer et traiter par agoniste dopaminergique, même avant l’apparition d’idées noires si les plaintes sont marquées. 297 Mise au point M ise au point 298 Les deux premières catégories de patients à risque peuvent donc être évitées avant inclusion, et il est probable que ces cas de TS ne soient pas réellement liés au traitement par stimulation, mais à la personnalité du patient et à son incapacité à accepter ou à gérer sa maladie. Les deux autres facteurs de risque semblent être plus directement liés au changement de traitement consécutif à la chirurgie qu’à la stimulation elle-même. Il est vrai que la stimulation peut entraîner des réactions dépressives instantanées (14), mais les plots de stimulation qui ont cet effet dépresseur ne sont pas utilisés en chronique. De plus, ces effets aigus provoqués en phase postopératoire immédiate par une stimulation à voltage élevé ne sont pas toujours reproduits à distance de la chirurgie. En revanche, la stimulation s’associe forcément à une réduction des traitements dopaminergiques et, chez certains patients, la stimulation ne compense pas l’effet thymique de la L-dopa, ce qui se traduit par l’émergence d’un état thymique hypodopaminergique jusqu’alors couvert par le traitement médicamenteux. Il est donc très important d’informer les patients (et si possible leur conjoint) de cette éventualité, de leur décrire les symptômes (fatigue, baisse d’énergie et d’envie, etc.), de leur expliquer la cause de ce phénomène, de les rassurer, car les traitements sont efficaces, et de les suivre régulièrement, même “en urgence” si nécessaire. Le suivi des patients stimulés est très prenant durant la première année, mais probablement pas plus que pour tout parkinsonien jeune sous traitement dopaminergique. Aucune étude n’a évalué le risque de suicide chez ce même type de patients sous traitement dopaminergique. Le taux de “suicidalité” serait également plus élevé que dans la population parkinsonienne globale, car l’état hyperdopaminergique avec SDD comporte aussi des facteurs de risque de suicide tels que la prise de conscience du joueur pathologique ruiné et honni, ou celle du patient hypersexuel face à des comportements que sa morale réprouve. O RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. 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