la dépression du nourrisson de l`enfant de l`adolescent

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MODULE PEDIATRIE
La dépression du nourrisson, de l'enfant, de l'adolescent
Dr LEFETZ
29 novembre 2006
I) EPIDEMIOLOGIE.
20 à 25 % des enfants en consultation ou hospitalisés.
Fréquence de 3 à 7 % dans la population générale.
Étiologie :
o déficit en neurotransmetteurs.
o Carence affective.
o Trouble bipolaire.
II) DEPRESSION CHEZ LES NOURRISSONS.
A) Étiologie.
Interactions dans la relation mère enfant ++ +.
Carence affective.
Placement dès la naissance.
Douleur physique (discutable).
B) Manifestations.
Dépression anaclitique :
o période de pleurnichent.
o Retrait, indifférence à son environnement.
o Peut aller jusqu'à la prostration, lenteur dans les mouvements, pas très éveillé.
o Présente souvent un retard psychomoteur.
o Peut présenter des troubles psychosomatiques (colique inexpliquée...).
o L'enfant va chercher à s'auto stimuler (il va se claquer la tête sur les barreaux du lit,
se frapper...).
o Auto agressivité (griffe...).
o Dépression du nourrisson quand perte d'objet d'attachement.
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III) DEPRESSION CHEZ L’ENFANT (à partir de 2 ans).
A) Étiologie.
Carence affective.
Parents déprimés.
Réactionnel à une perte.
Trouble de la personnalité.
B) Manifestations.
Humeur dysphorique (exaltée ou triste...).
Diagnostic différentiel : éliminer une douleur chronique.
Possibles idées suicidaires.
Difficultés de concentration, d'attention.
Dégout de tout.
Rumination.
Trouble de la concentration à la maison et à l'école.
Auto dépréciation (exprimée).
Troubles du comportement (inhibé ou agitation avec agression, vol...).
Troubles du sommeil (difficulté à l'endormissement, réveils nocturnes, levé tôt le matin,
insomnie).
Troubles de l'appétit (anorexie ou apport important...), modification de la courbe de poids.
Énurésie ou encoprésie secondaire nocturne ou diurne.
Possible échec scolaire.
Plaintes somatiques (douleurs abdominales,...).
Ambiguïté dans son comportement (recherche de l'adulte mais le rejette de suit après).
Apparaît quand même ralenti (prend du temps pour les choses sans pour autant y arriver).
S'il avait acquis certaine autonomie, perte de celle-ci (régression), mais égard de ces acquis
psychomoteurs.
Désintéressement vis-à-vis de ses activités, loisirs, amis...
Enfant aphatique (il se sent déphasé).
C) Pronostic.
Souvent dépressif à l'âge adulte.
Possibles conduites addictives.
Tentative ou suicide.
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D) Diagnostic différentiel.
Élimination d'une douleur chronique.
IV) DEPRESSION CHEZ L’ADOLESCENT.
Risque de banalisation « crise de l'adolescence ».
A) Étiologie.
Rechercher un trouble bipolaire (antécédents familiaux).
Rechercher une psychose débutante (schizophrénie déficitaire).
B) Manifestations.
Même clinique que chez l'adulte.
Plus de passage à l'acte (fugue, vol, addiction...).
Possible phobie scolaire.
Troubles des conduites sexuelles (exacerbée ou inhibée...).
Hypocondriaque +++.
Anorexie ou boulimie (parfois).
Auto agressivité (scarifications...).
Asthénie, fatigue.
Ennui avec plaintes, mais ne veut rien faire (ambivalence).
C) Pronostic.
Conduite addictives.
Risque suicidaire +++ (le suicide est plus élevé chez les 15-24 ans).
D) Différences entre filles et garçons.
Filles :
o plus sur son apparence.
o Plus de troubles psychosomatiques (douleurs abdominales, eczéma, diarrhée...).
Garçons :
o troubles du comportement.
o Agressivité.
o Actes de délinquance.
V) PRISE EN CHARGE.
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A) Évaluation de l'environnement.
Interactions mère enfant.
Contact avec la famille.
Possible contact scolaire.
B) Évaluation de l'enfant.
Critères de gravité (idées suicidaires avec +/- scénario) = hospitalisation +/- antidépresseurs
(pas d'AMM avant 18 ans car risque de levée d'inhibition à 7 jours) le Zoloft® à une AMM
pour les toc, utilisation possible lors d'idées suicidaires.
Chez l'enfant, amélioration en 4 à 6 semaines.
Suivi psychiatrique (CMP).
Soutien la famille (thérapie familiale).
C) Prévention.
Suicide (ne pas hésiter à lui demander franchement).
Addiction.
Dépression (dès la naissance quand la mère est déprimée, même pendant la grossesse).
Évaluation lors de visites PMI.
VI) LE SUICIDE.
A) Épidémiologie.
15-24 ans population cible.
Les tentatives : 3 % de filles, 1,5 % des garçons.
Suicides réussis plus fréquents chez le garçon.
B) Moyens.
Phlébotomie.
Absorption de médicaments.
C) Facteurs de risque.
Troubles de l'humeur (dépression, psychose maniaco dépressive).
Abus de substances illicites.
Problèmes familiaux (troubles psychiatriques chez les parents, divorce...).
Antécédents familiaux de suicide.
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Antécédents de tentatives de suicide.
Maltraitance (violence, abus sexuels...).
Pathologies psychiatriques (surtout schizophrénie débutante...).
D) Prise en charge.
Si tentative = hospitalisation +++.
Idées suicidaires avec scénario = hospitalisation +++.
Surveillance en hospitalisation (un pour un = un patient pour un soignant).
Si risque +++ en hospitalisation = sédation possible.
Amélioration souvent en 1 semaine.
Rechercher la cause (si possible).
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