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REVUE DE PRESSE
La Lettre du Rhumatologue - n° 260 - mars 2000
Le célécoxib est le premier anti-inflammatoire commer-
cialisé (en Amérique du Nord en particulier) appartenant
à la nouvelle “classe médicamenteuse” des anti-COX-2 sélectifs.
L’objectif de ce volumineux essai thérapeutique était de confir-
mer, comparativement au diclofénac, d’une part, l’efficacité anti-
inflammatoire du célécoxib, en l’occurrence ici dans la polyar-
thrite rhumatoïde (PR), et d’autre part sa bonne tolérance et sa
sécurité gastro-intestinale.
Six cent cinquante-cinq patients inclus ont reçu, de façon rando-
misée et en double aveugle, soit 200 mg de célécoxib, soit 75 mg
de diclofénac (Voltarène LP®) deux fois par jour, pendant
24 semaines. La PR devait évoluer depuis au moins 6 mois, être
dans une classe fonctionnelle de 1 à 3, ne pas être associée à une
tare viscérale grave, à une grossesse ou une possibilité d’être
enceinte, à une allergie connue aux familles des médicaments uti-
lisés. Notons que les antécédents d’ulcères et d’hémorragie diges-
tive n’interdisaient pas l’inclusion. Les traitements de fond et la
corticothérapie orale étaient autorisés s’ils étaient prescrits depuis
plus de 3 mois, et la dernière infiltration intra-articulaire de cor-
ticoïdes devait remonter à plus d’un mois.
Les deux groupes étaient comparables à l’entrée dans l’essai,
l’âge moyen étant d’environ 55 ans et la durée d’évolution de la
PR de 10,5 ans. Il y avait cependant plus de patients sous corti-
cothérapie dans le groupe diclofénac (48 %) que dans le groupe
célécoxib (38 %). Le critère principal, “efficacité clinique”, était
représenté par quatre paramètres : le jugement global du patient,
celui du médecin, le nombre d’articulations douloureuses et le
nombre d’articulations gonflées. Il n’y a pas eu de différence
significative entre les deux groupes concernant ces paramètres.
Il en a été de même pour les variables secondaires telles que
l’échelle de douleur, la raideur matinale, un indice fonctionnel et
la CRP. Notons que le nombre d’articulations douloureuses et
d’articulations gonflées a diminué dans les deux groupes, et que
25 % des patients sous célécoxib et 22 % sous diclofénac se sont
améliorés suivant les critères ACR de 20 % de réponse.
La sécurité gastro-intestinale du médicament a été évaluée par
endoscopie à la fin de l’essai ou au moment de la sortie d’étude.
Ainsi, 18 % des 212 patients sous célécoxib ayant eu une endo-
scopie avaient un ulcère gastrique contre 34 % des 218 patients
évalués sous diclofénac (p < 0,001) ; la prévalence d’ulcère duo-
dénal était de 5 % contre 11 % respectivement (p < 0,009). En ce
qui concerne la tolérance, la fréquence des douleurs abdominales
était moins grande sous célécoxib (11 % contre 21 %, p < 0,05),
alors que la fréquence des autres effets secondaires, y compris
gastro-intestinaux, ne différait pas entre les deux groupes.
Cet essai a donc montré une efficacité clinique du célécoxib
comparable à celle du diclofénac dans la PR, avec moins d’ul-
cères gastro-duodénaux et moins de douleurs abdominales. Ainsi
le concept théorique du médicament anti-COX-2, alliant l’acti-
vité anti-inflammatoire à une gastrotoxicité, faible ou inexistante,
semble bien se confirmer en pratique clinique.
P. Claudepierre, hôpital Henri-Mondor, Créteil
Le concept des anti-COX-2 sélectifs se vérifie :
le célécoxib est aussi efficace et mieux toléré
que le diclofénac dans la polyarthrite rhumatoïde
Celecoxib versus diclofenac in long-term management
of rheumatoid arthritis : randomized double-blind
comparison.
Emery P., Zeidler H., Guslandi M. et coll. !Lancet
1999 ;
354
: 2106-11.
Journée d’information sur la prise en
charge multidisciplinaire de la polyar-
thrite rhumatoïde, 1er avril 2000,
Montpellier, sous l’égide de l’Association
nationale de défense contre l’arthrite rhu-
matoïde (ANDAR). Présidents : J. Sany,
G. Kaplan.
Réunion destinée aux médecins, aux para-
médicaux et aux patients atteints de polyar-
thrite rhumatoïde, organisée sous forme de
quatre tables rondes multidisciplinaires
ayant pour thèmes : Information du patient
(comment évaluer ses connaissances sur la
maladie ?). Approche médico-psycholo-
gique. Rééducation fonctionnelle et éduca-
tion. Évaluation de la prise en charge et
aspects médico-économiques.
Renseignements : J. Sany, service d’immuno-
rhumatologie, hôpital Lapeyronie,
34295 Montpellier Cedex 5.
Tél. : 04 67 33 77 92/04 67 33 72 31.
Fax : 04 67 61 97 31.
ANDAR, 21, av. Cournonterral, 34570
Pignan. Tél. : 04 67 47 61 76.
5
es
Journées nationales de la Société française
de rhumatologie, communes aux Sociétés
françaises de radiologie et de neuroradiologie,
19-20 mai 2000, Cité Mondiale, 20, parvis des
Chartrons, Bordeaux
Sessions scientifiques et formation médicale
continue : rachis de l’adolescent et de l’adulte ;
avancées en imagerie de l’appareil
locomoteur ; prothèse de hanche compliquée ;
application des nouvelles technologies à la for-
mation et à la pratique médicales ; cas cliniques
interactifs ; douleur ; polyarthrite débutante ;
arthrose ; ostéoporose ; nouveautés thérapeu-
tiques en rhumatologie. Exposition industrielle.
Espace informatique.
Renseignements et inscriptions :
Pr J. Dehais, service de rhumatologie, CHU
Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex.
Tél. : 05 56 79 55 56. Fax : 05 56 79 60 84.
3
es
Rencontres d’ostéodensitométrie,
29-30 juin 2000, Bordeaux
Ces 3es Rencontres, organisées par le GRIO, se
tiendront à l’université Victor-Segalen à
Bordeaux.
Pour tous renseignements : A. Faure ou
J. Turpin,
BP 33, 33360 Latresne - Bordeaux.
Tél. : 05 57 97 19 19. Fax : 05 57 97 19 15.
BLOC-NOTES