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prévention
Prévention au quotidien
moins invasive que la réimplantation ver-
tébrale qui nécessite un temps de clampage
artériel bien supérieur à celui de l’infla-
tion du ballon (figure 2).
Sténoses de l’artère sous-clavière pré-
vertébrale
Les sténoses de l’artère sous-clavière peu-
vent se manifester par des douleurs isché-
miques du membre supérieur. Dans le seg-
ment prévertébral, elles peuvent également
retentir sur la circulation cérébrale en inver-
sant le flux dans l’artère vertébrale homola-
térale réalisant le classique vol sous-clavier.
Celui-ci peut être parfaitement toléré ou
donner lieu à des manifestations neurolo-
giques transitoires à type de syndrome ver-
tigineux ou, de façon plus caractéristique,
de “drop-attack”. Ces manifestations cli-
niques justifient pour nous le traitement de
la sténose par angioplastie.
Sténoses de l’artère carotide primitive
et du TABC
Elles peuvent être isolées ou associées à
une sténose de la bifurcation carotidienne
réalisant une sténose en tandem. Leur dia-
gnostic est fait par une aortographie de la
crosse de l’aorte qui devrait constituer le
premier temps de toute exploration angio-
graphique d’une athérosclérose cérébrale.
Elles justifient un traitement lorsqu’elles
sont serrées et symptomatiques (figure 3).
Angioplastie de l’artère
carotide interne
Introduction
Nous avons dit que l’endartériectomie avait
démontré son efficacité dans le traitement
des sténoses serrées de la bifurcation caroti-
dienne. Pourquoi développer une technique
concurrente ? D’abord parce que la morbi-
mortalité de ce geste n’est pas nulle (5,8 %
dans l’étude NASCET) et qu’il est possible
d’espérer la diminuer par une technique
moins invasive. Ensuite, parce que les
patients considérés à haut risque chirurgical
ont été exclus des études NASCET et ESCT.
Une méta-analyse récente (7) a montré que
la morbi-mortalité de l’angioplastie était voi-
sine de celle de l’endartériectomie alors que
la plupart des études incluait des patients à
haut risque chirurgical (8, 9). Il reste cepen-
dant à valider ces résultats par des études
prospectives qui vont débuter très prochaine-
ment. Actuellement, il nous semble que l’an-
gioplastie ne peut être proposée qu’aux
patients à qui les avantages techniques de
l’angioplastie permettent d’espérer une
moindre morbidité que l’endartériectomie.
L’angioplastie a sur la chirurgie les avantages
suivants :
– Ne nécessitant pas de dissection tissulaire,
elle évite les complications locales : lésions
des nerfs crâniens, problèmes d’hémostase et
de cicatrisation. Ces complications sont
d’autant plus à craindre que les tissus cutanés
et sous-cutanés sont remaniés, ce qui est le
cas après radiothérapie ou après une précé-
dente intervention cervicale.
– Elle n’est pas limitée par le siège de la sté-
nose sur l’axe carotidien ni par l’existence de
lésions en tandem qui seront traitées dans le
même temps.
– Elle n’interrompt le flux carotidien que
pendant une vingtaine de secondes (temps
d’inflation du ballon) ce qui prévient la sur-
venue d’un accident hémodynamique chez
les patients dont le polygone de Willis n’est
pas fonctionnel soit par agénésie congénita-
le, soit du fait d’une occlusion carotidienne
controlatérale.
Indications
Nous ne réalisons d’angioplastie de la
carotide interne que pour des sténoses ser-
rées (> 70 %) chez des patients présentant
un ou plusieurs des critères suivants :
État local à risque
a. Sténoses radiques.
b. Resténoses postopératoires ou antécé-
dent de chirurgie cervicale homolatérale.
c. Patients trachéotomisés en raison du
risque d’infection du foyer opératoire.
d. Paralysie laryngée controlatérale car
l’éventualité d’une paralysie laryngée
bilatérale après chirurgie serait catastro-
phique sur le plan fonctionnel.
Localisations sténotiques à risque
a. Sténoses hautes situées sur la carotide
interne : en arrière de la branche montante
du maxillaire (car leur abord nécessite une
luxation mandibulaire) ou à la base du
crâne (inaccessible à la chirurgie).
b. Sténoses en tandem : association avec
une sténose de la carotide primitive (dont
l’accès chirurgical est plus complexe et
nécessite parfois une manubriotomie) ou
association avec une sténose du siphon
accessible seulement à l’angioplastie.
État vasculaire cérébral à risque
Sténoses associées à une occlusion de la
CI controlatérale ou à une agénésie du
polygone de Willis.
Technique
La voie d’abord est fémorale. La mise en
place d’un cathéter porteur de large calibre
(8 French) dans la carotide primitive d’un
patient âgé aux artères tortueuses est
d’ailleurs souvent difficile et constitue la
principale cause d’échec de la technique.
L’angioplastie de la bifurcation carotidienne
ne se conçoit qu’avec implantation d’une
endoprothèse, le plus souvent autoexpansible
(CarotidWallstent®, Schneider-Boston Scien-
tific). Celle-ci est constituée d’une prothèse à
mémoire de forme comprimée dans une
gaine externe protectrice. La prothèse se
déploie après retrait de la gaine et retrouve
son diamètre natif. L’intérêt de ce type de
prothèse est double. D’une part, la gaine pro-
tectrice permet l’implantation du stent avant
dilatation de la sténose ce qui évite tout
risque de dissection carotidienne lors de l’in-
flation du ballon. Un stent serti sur ballon
pourrait se désolidariser du cathéter et
migrer si cette manœuvre était tentée.
D’autre part, en retrouvant son calibre nomi-
nal, le stent s’adapte aux calibres différents
de la carotide interne et de la carotide primi-
tive ce qui est indispensable dans le traite-
ment des sténoses de la bifurcation caroti-