Problèmes liés au bétail et aux déchets d`abattoirs

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Problèmes liés
au bétail et aux
déchets
d’abattoirs
Sandra Cointreau
Conseillère en Gestion
des Déchets Solides
Banque mondiale,
Washington, D.C.
1
Demande des
consommateurs
pour des produits
animaliers
ƒ On prévoit que dans les pays en développement l’augmentation
de la production de produits animaliers sera quatre fois plus
importante que dans les pays développés.
ƒ La consommation de viande dans les pays en voie de
développement a quintuplé entre le début des années 70 et le
milieu des années 90 ; et la consommation de lait a triplé.
ƒ L’augmentation des viandes de porc et de volaille est deux fois
plus importante que celle de viandes de ruminants.
ƒ Malgré tout, 800 millions de personnes souffrent de sousalimentation chronique ou de faim.
Sources: Christopher Delgado, IFPRI, ; Gregg BeVier, AASV; Henning Steinfeld, FAO
2
Préoccupations
des petits
producteurs
ƒ Environ 675 millions de pauvres dans les zones rurales
subviennent à leurs besoins à l'aide des revenus qu’ils
obtiennent des produits animaliers ou par le fait qu’ils sont
propriétaires de bétail.
ƒ Les grandes productions intensives de produits de bétail
augmentent 6 fois plus vite annuellement par rapport à la
disponibilité de fourrage.
ƒ Une mauvaise réglementation environnementale, un manque
de respect pour la sécurité alimentaire, et des coûts
énergétiques faibles favorisent les éleveurs intensifs de bétail à
grande échelle.
Sources: IFPRI, FAO and World Bank Reports
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Abattoirs dans les
pays en voie de
développement/
Production
ƒ Certains pays développés importateurs exigent des pays en voie
de développement producteurs de produits animaliers de
s’équiper d’abattoirs et de locaux de production modernes et
efficaces.
ƒ A moins qu’ils ne travaillent directement pour de grands
producteurs ou fabricants de produits alimentaires, les petits
propriétaires n’ont accès qu’aux marchés de vente locale et aux
abattoirs publics, la plupart desquels sont délabrés, malsains et
sous contrôle vétérinaire minime.
ƒ Les frais d’abattoirs sont maintenus à un bas niveau pour
décourager l’abattage illégal en dehors des abattoirs.
Source: David Gue, Guidelines for Livestock Marketing and Processing
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Problèmes liés aux bétail
et déchets d’abattoirs des
pays en voie de
développement
ƒ
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ƒ
La plupart du fumier des élevages est utilisée comme engrais sans traitement
préalable ou contrôle de qualité (arsenic, antibiotiques, agents pathogènes
résistant aux médicaments, nitrogène, phosphore, pesticides).
Les sous-produits animaliers en provenance des abattoirs sont souvent vendus
à des recycleurs du secteur informel qui les utilisent comme aliment pour
animaux.
Les eaux usées et du sang non-traité sont déchargés dans les égouts, en général,
sans traitement préalable.
Les sous-produits animaliers non-recyclés, les carcasses d’animaux infectés et
le fumier provenant des endroits où sont gardés les animaux sont jetés dans des
décharges à ciel ouvert où des animaux domestiques, chiens, rats, et animaux
sauvages, y compris des oiseaux, fouinent pour s’alimenter.
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Recyclage des déchets
des abattoirs en
nourriture pour
animaux
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ƒ
Les protéines prions BSE ne sont pas éliminées en faisant du compost
ni sous certaines températures.
Des maladies se répandent dans les troupeaux de vaches qui sont
nourries à base d’aliments fabriqués à partir de déchets d’abattoirs.
L’incubation de ces maladies dure au moins 5 ans, permettant ainsi à la
maladie de se répandre avant que les symptômes ne se manifestent.
Des maladies similaires existent chez les moutons, les chats
domestiques, les gros chats, les bisons et les visons. L’homme peut
aussi être contaminé et attraper la maladie de la tremblante du mouton
en étant en contact avec des carcasses ou du placenta.
Sources: John W. Willesmith, Manual on BSE, and EU data
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Récentes éruptions
de maladies avec des
conséquences
économiques
désastreuses
ƒ Eruptions de maladies d’origine zoonotique chez les
humains :
ƒ Syndrome respiratoire aigu sévère – SARS (coronavirus)
ƒ Grippe aviaire très pathogénique (virus)
ƒ Eruption de maladies chez les animaux:
ƒ La maladie mains-pieds-bouche (virus)
ƒ Fièvre porcine (virus)
ƒ Maladie de Newcastle (virus)
Sources: USDA and OIE outbreak reports
7
Exemples de l’impact
économique des
maladies zoonotiques
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ƒ
SARS a entraîné une perte régionale de 2% du PIB en Asie de l’Est au cours du
second trimestre 2003.
Plus de 5 millions de vaches furent abattues en Europe pour arrêter la
propagation de la maladie de la vache folle.
En 2001, au Royaume Uni l’apparition de la maladie mains-pieds-bouche a
couté plus de 1,7 milliards de dollars EU en coûts de dédommagement aux
fermiers pour éliminer 4.5 millions d'animaux à sabots. En Argentine,
l’éruption de la maladie mains-pieds-bouche en l’an 2000 a perturbé les
exportations de viande de bœuf pendant 3 ans.
Le Viet Nam et la Thaïlande ont perdu entre 15 and 20 % de leurs volailles à
cause de la grippe aviaire (H5N1) ; plus de 50 millions de volailles furent
abattues ou moururent. Mondialement plus de 145 millions de volailles sont
mortes ou furent abattues à cause de la grippe aviaire H5N1 depuis 2003.
Sources: Banque mondiale, EU, CIDRAP, OIE and USDA data
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Incidence de la grippe aviaire H5N1 sur
les oiseaux domestiques et sauvages
ƒ Asie de l’Est – Cambodge, Chine, Hong Kong,
Indonésie, Japon, Malaisie, Mongolie, Myanmar, Corée
du Sud, Thaïlande, Viêt-Nam, Cambodge
ƒ Europe, Moyen Orient, Afrique du Nord Afghanistan, Bosnie et Herzégovine, Croatie, Roumanie,
Turquie, Irak, Iran, Arabie Saoudite, Chypre, Grèce,
Allemagne, Autriche, Italie, Bulgarie, Slovénie,
Azerbaïdjan, France, Danemark, Hongrie, Slovaquie,
Albanie, Suède, Suisse, Serbie et Monténégro, Israël.
ƒ Asie Centrale et Asie du Sud – Pakistan, Inde,
Kazakhstan, Russie, Ukraine, Géorgie, Yémen,
ƒ Afrique – Nigeria, Cameroun, Niger, Zimbabwe
Source: OIE, FAO, OMS
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Incidence de la
grippe aviaire
H5N1 sur les
oiseaux
domestiques
ƒ Un grand nombre contaminé.
ƒ Contamination de pays en pays en suivant les routes
pour le transport des oiseaux sur pieds.
ƒ Poulets, canards, oies, dindes, cailles, pigeons,
autruches, paons, pintades.
ƒ Le virus H5N1 se répand en général par le sang, les
œufs et la viande fraîche des oiseaux infectés.
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Oiseaux sauvages
trouvés morts et
positifs pour H5N1
ƒ Peu par rapport aux oiseaux domestiques.
ƒ Probablement infectés par de l’eau ou des
sols contaminés par les excréments des
oiseaux domestiques ou par ingestion de
viande contaminée d’oiseaux domestiques
jetés.
ƒ Canards, oies, cygnes, cormorans, pélicans,
busards, minas, pies, moineaux.
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Le virus robuste
H5N1 se répand
par les
excréments
Les oiseaux infectés produisent une grande quantité de virus
dans les excréments pendant plusieurs semaines, même s’ils ne
montrent aucun symptôme.
ƒ Dans les excréments le virus H5N1 peut rester actif à des
températures moyennes pendant plusieurs semaines dans la
nature et plus d’un mois dans de l’eau froide ; gelé, il peut
survivre indéfiniment.
ƒ Il y a un problème important qui se pose dans les pays en voie
de développement où l’on dispose des déchets dans des
décharges à l’air libre et ou les excréments se répandent et
contaminent le sol.
ƒ
Source: OMS, CIDRAP
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Porteur du virus
H5N1, l’oiseau est
contagieux
ƒ Les canards domestiques et autres oiseaux peuvent être
asymptomatiques, mais aussi contagieux que des oiseaux
montrant des signes symptomatiques.
ƒ Un contact direct avec une carcasse et manger des volailles
insuffisamment cuites peuvent causer une infection chez les
humains et chez de nombreux mammifères.
ƒ Dans les pays en voie de développement un problème
important se pose lorsque les oiseaux sauvages et autres
animaux vont se nourrir des détritus animaliers dans des
décharges où des êtres humains travaillent à la récupération de
ces déchets.
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L’inactivation du
virus H5N1
ƒ A des températures de 56o Celsius pendant plus de 3
heures ou à 60o Celsius pendant plus de 30 minutes
ƒ Digestion anaérobique ~70o Celsius+
ƒ Par le compostage ~ 40o Celsius- 60o Celsius
ƒ Conditions acide pH:
ƒ Digestion anaérobique maintient les conditions d'acidité.
ƒ Le compost devient acide brièvement avant de devenir
alcalin.
Source: OIE, OMS, CIDRAP
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Virus H5N1 –
Traitement des
excréments, des
carcasses, et du sang
ƒ Placer et ensevelir dans des tranchées pour en limiter l’accès et
minimiser le déplacement du virus par fuite, drainage ou aérosol.
ƒ Faire du compost nécessite beaucoup de manipulations et génère
des poussières, ce qui n’est pas recommandé pour des matériaux
hautement pathogéniques.
ƒ La digestion anaérobique sera ainsi contenue et détruira le virus.
ƒ Des équipements pour l’incinération sont rarement disponibles
dans de larges quantités, très chers pour des matériaux humides,
avec beaucoup de risques de pannes et ils dépendent de la
disponibilité de carburants.
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Autres problèmes
généraux–
Instruments
économiques
ƒ
ƒ
ƒ
Le mauvais état des marchés municipaux dans les pays en voie de
développement, des abattoirs et des lieux de décharges des déchets a un lien
direct avec la chaine des maladies zoonotiques. Les municipalités ont besoin
d’investissements, de transferts financiers intergouvernementaux et d’un
budget stable pour faire en sorte que les maladies zoonotiques ne se répandent
plus.
Une amélioration des aménagements pour le bétail et pour la gestion des
déchets des abattoirs permettrait de contribuer à la réalisation des objectifs
pour résoudre le problème des changements climatiques mondiaux.
Des subsides intergouvernementaux alloués pour le traitement et le transport
du fumier dans les zones rurales amélioreraient la qualité des sols dans les
zones rurales et réduiraient les décharges dans les zones périurbaines où l’on
procède à des productions intensives de bétail.
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La Collaboration
est Essentielle
pour Assurer le
Succès
ƒ La Banque mondiale et le Fonds monétaire
international doivent travailler ensemble pour
obliger le secteur privé à moderniser et gérer les
abattoirs, la gestion régionale des déchets et mettre
en place un système de certification bio-sécuritaire.
ƒ Une collaboration doit se faire entre les secteurs de
l’agriculture, de la santé, de l’urbanisme, de
l’environnement, social et des infrastructures.
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Veuillez contacter:
[email protected]
Pour des informations sur la gestion des
déchets solides:
http://www.worldbank.org/solidwaste
Pour plus d’informations sur l’évolution des
maladies zoonotiques:
FAO, OIE, OMS, CIDRAP
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