ÉDITORIAL Les signatures dans le cancer du sein : pourquoi pas tout de suite ? Signatures in breast cancer: why not immediately? Pr Hervé Bonnefoi* “N’achetez jamais une chose dont vous n’avez pas envie uniquement parce qu’elle coûte cher” (Oscar Wilde) L es signatures multigéniques dans le cancer du sein ont fait l’objet de nombreuses publications résumées dans une revue récente du New England Journal of Medicine (1). Les trois signatures les plus étudiées sont la signature des 21 gènes ou Oncotype DX (laboratoire Genomic Health), celle des 70 gènes d’Amsterdam ou MammaPrint® (Agendia) et le grade génomique ou MapQuant Dx® (Ipsogen). Elles sont obtenues à partir d’un prélèvement de tissu tumoral congelé ou simplement fixé dans du RNALater (MammaPrint® et MapQuant Dx®) ou encore inclus en paraffine (Oncotype DX) qui est ensuite acheminé vers un laboratoire centralisé et certifié. L’ARN tumoral est extrait de ce prélèvement puis analysé par deux techniques : la PCR quantitative (RT-PCR) pour la signature Oncotype DX et les puces à ADN complémentaire pour les deux autres signatures. Le prix de chacun de ces tests est de plus de 2 000 euros. Les signatures ne sont pas remboursées par l’assurance maladie en Europe. Néanmoins, certains médecins français utilisent ces nouveaux tests biologiques. Ils justifient sans doute leur attitude, du moins pour Oncotype DX, sur la base des recommandations de l’éminente et indépendante American Society of Clinical Oncology (ASCO) et du National Comprehensive Cancer Network (NCCN) [www.nccn.org]. En effet l’ASCO et le NCCN considèrent que le test Oncotype DX peut être utilisé auprès des patientes présentant un cancer sans envahissement ganglionnaire axillaire (pN0) et récepteurs hormonaux positifs (RH+), en tant que facteur pronostique ou en tant que facteur prédictif susceptible d’aider à la décision de l’indication d’une chimiothérapie adjuvante ou non (les patientes dont la tumeur présente un score de rechute élevé [> 30] semblent bénéficier de la chimiothérapie alors que lorsque ce score est faible [< 18] il ne semble pas y avoir de bénéfice) (2). Le système de santé américain est très différent du système européen et le restera au-delà de la réforme que tente de réaliser le président Obama. C’est en partie à cause de cette différence entre les deux systèmes qu’il ne nous apparaît pas actuellement justifié, ni même souhaitable, d’appliquer les recommandations de l’ASCO et du NCCN en Europe. Notre point de vue peut être argumenté sur trois plans, méthodologique, clinique et économique. ◆◆ Sur le plan méthodologique, une ou plusieurs de ces signatures ont-elles atteint le niveau d’évidence I ? * Institut Bergonié, université Bordeaux 2, 229, cours de l’Argonne, 33076 Bordeaux Cedex. Qu’on le veuille ou non, nous vivons au temps de la médecine fondée sur les évidences, qu’il s’agisse des traitements ou des examens complémentaires. Les signatures multigéniques n’échappent pas à la règle. En 1996, Hayes et al. ont décrit une classification qui comporte cinq niveaux permettant d’évaluer l’utilité ou la validité de marqueurs biologiques en cancérologie, le niveau I étant le plus robuste et le niveau V le plus faible (3). Il n’est pas inutile de rappeler brièvement ces cinq niveaux. Le niveau I correspond aux résultats soit d’une étude prospective (idéalement randomisée) avec une bonne puissance dont l’objectif primaire était de tester le marqueur considéré, soit d’une méta-analyse ou d’une revue d’études de niveau II ou III. Le niveau II est une étude de marqueurs évalués rétrospectivement dans le cadre d’une étude prospective testant une hypothèse thérapeutique. Dans ce cadre, l’évaluation du marqueur ne constituait pas l’objectif primaire de l’étude prospective. Le niveau III est une large étude rétrospective dans laquelle un certain nombre de prélèvements ont été analysés. Le traitement et le suivi des patients dans cette population ont pu être prédéfinis ou non. Le niveau IV est une petite étude rétrospective et le niveau V, une petite étude pilote dont le but était de déterminer la distribution d’un marqueur. Aucune des signatures multigéniques n’atteint le niveau d’évidence I dans cette classification. Oncotype DX est au niveau d’évidence II alors que MammaPrint® et MapQuant Dx® sont au niveau d’évidence III (2). Il est intéressant de noter que ces niveaux d’évidence II ou III alloués aux signatures reposent sur des études avec un nombre de patientes relativement modeste. En ce qui concerne la valeur pronostique des signatures, le niveau II d’Oncotype DX repose sur l’analyse de 668 patientes pN0 et RH+ traitées par tamoxifène seul dans une étude prospective (NSABP-B14) (4). Le niveau d’évidence III de MapQuant Dx® repose sur une série rétrospective de 634 patientes (5) et celui de MammaPrint® sur plusieurs séries rétrospectives de 78 à 307 patientes sans envahissement ganglionnaire (6-8) et deux séries de 144 et 241 patientes avec un envahissement ganglionnaire (7, 9). Concernant la valeur prédictive de réponse à la chimiothérapie, le niveau II d’Oncotype DX repose sur deux études rétrospectives réalisées à partir d’études prospectives (NSABP-B20 et SWOG 8814/TBCI 0100) de 651 et 367 patientes, traitées dans le premier cas par une chimiothérapie par cyclophosphamide, méthotrexate, 5-fluorouracil (CMF) ou méthotrexate, 5-fluorouracil (MF) (10) et dans le deuxième par FAC (11). Les données concernant la valeur potentielle prédictive de chimiosensibilité de MammaPrint® et de MapQuant Dx® sont pour l’instant très préli- 4 | La Lettre du Sénologue • n° 45 - juillet-août-septembre 2009 Séno45septokimp.indd 4 25/09/09 14:57 ÉDITORIAL minaires et ne concernent que la prédiction de la réponse complète histologique (12, 13). Comment et quand atteindre le niveau d’évidence I ? La première façon consiste à réaliser des études prospectives. Deux grandes études de phase 3, MINDACT en Europe utilisant le test MammaPrint® et TAILORx aux États-Unis avec Oncotyope DX sont en cours avec pour objectif de valider la signification pronostique et prédictive de ces deux signatures (figures 1 et 2). On notera sur ces figures que les critères d’inclusion dans ces deux études sont différents (possibilité d’inclure les cancers avec la présence d’un envahissement ganglionnaire dans MINDACT). En pratique, les résultats ne seront pas disponibles avant plusieurs années. La deuxième façon consiste à poursuivre les études rétrospectives puis à réaliser une méta-analyse ou une revue d’études de niveau II ou III. De nombreuses études randomisées adjuvantes comparant hormonothérapie seule et chimiohormonothérapie ont été publiées et des études rétrospectives de ces études prospectives sont en cours ou en développement afin d’évaluer la valeur pronostique, et plus encore prédictive de réponse à la chimiothérapie de différentes signatures. Ainsi il est fort probable que le niveau d’évidence I sera atteint dans un délai de deux à trois ans pour une ou plusieurs signatures grâce à ce type d’analyse. ◆◆ Sur le plan clinique, une ou plusieurs des signatures apportent-elles dans la pratique un bénéfice par rapport aux critères clinicopathologiques ? En effet, l’utilité clinique d’un test biologique en général et d’une signature en particulier ne se résume pas au simple critère “niveau d’évidence I”. Il faut également que ce test ait démontré qu’il apporte un bénéfice par rapport aux critères de jugement “standard” – les critères clinicopathologiques dans ce cas particulier –, le test pouvant soit venir ajouter une information aux critères “standard”, soit tout simplement se substituer à ces critères. De façon schématique, MammaPrint® est développée afin d’être utilisée en complément de l’information clinicopathologique dans une population de cancers du sein pN0 ou pN1, RH+ ou RH- (étude MINDACT) alors que Oncotype DX pourrait être utilisée indépendamment de l’information clinico-pathologique dans une population strictement définie : pN0 et RH positifs. Nous envisagerons successivement MammaPrint® puis Oncotype DX. Quelle est la “valeur ajoutée” de MammaPrint® ? Supposez que lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire vous disposez pour chaque patiente Cancer du sein, pN0 ou pN1, RH(+) ou (-) Évaluation du risque clinicopathologique (CP) et du risque génomique (MammaPrint® ) Risque CP et Risque CP et Risque CP et risque génomique risque génomique risque génomique HAUTS DISCORDANTS BAS RANDOMISATION Utiliser le risque génomique Utiliser le risque CP Hormonothérapie Chimiothérapie Risque haut Risque bas Figure 1. Schéma de l’étude MINDACT. Cancer du sein, pN0, RH(+) Test Oncotype DX SR < 11 SR 11-25 SR > 25 ≥ traitement par ≥ randomisation ≥ chimiothérapie puis hormonothérapie hormonothérapie versus chimiothérapie puis hormonothérapie hormonothérapie Figure 2. Schéma de l’étude TAILORx. SR (score de rechute). de l’information clinicopathologique et du résultat de la signature. L’information clinicopathologique peut correspondre aux critères “maisons” ou à ceux utilisés dans divers systèmes d’évaluation par exemple l’index de Nottingham ou le programme Adjuvant! Online (14) dont la valeur pronostique a été validée de façon indépendante (15, 16) [dans ce cas particulier, nous ne prenons pas en compte les données controversées fournies par Adjuvant! Online La Lettre du Sénologue • n° 45 - juillet-août-septembre 2009 | 5 Séno45septokimp.indd 5 25/09/09 14:57 ÉDITORIAL concernant l’estimation de la réduction du risque de rechute ou de décès due à l’hormonothérapie ou à la chimiothérapie]. Quel que soit le système d’évaluation clinicopathologique retenu, l’objectif est d’évaluer le risque de rechute et de classer les tumeurs en deux groupes : risque élevé ou risque faible. La signature permet de calculer le risque génomique et de définir également deux groupes : risque élevé ou risque faible. Ainsi, lors de cette réunion pluridisciplinaire, vous pourrez classer chaque tumeur dans un des trois groupes suivants : le groupe à risques clinicopathologique et génomique élevés, le groupe à risques clinicopathologique et génomique bas, et enfin, le groupe des cas discordants (risque clinicopathologique faible et risque génomique élevé ou l’inverse). Or, il est important de souligner que dans la série rapportée par Buyse et al., ce dernier groupe de cas discordants représente le tiers des situations (87/302) (8). Dans ce groupe, le problème clinique est très simple et se résume en une phrase : “À quels critères d’estimation du risque faut-il croire ? Aux critères clinicopathologiques ou aux critères génomiques ?” La réponse est encore plus simple : “Il n’y a pas de données”. Vous devriez donc être prêt à “expliquer” à une patiente sur trois que les critères classiques sont bons mais que le résultat de l’outil moderne est préoccupant, et à d’autres que les critères classiques suggèrent un certain risque mais que l’outil moderne est très rassurant. En l’absence de données concernant ces cas discordants, il faut bien admettre que le verbe “expliquer” n’est pas à proprement parler adapté pour répondre à la situation regrettable ainsi créée de toute pièce chez une patiente sur trois. Les partisans de MammaPrint® ne manqueront pas de souligner que la signature a permis de conforter le résultat des critères clinicopathologiques dans deux tiers des cas. De notre point de vue, on est en droit d’attendre davantage d’un test qui ne fait que confirmer l’évaluation classique dans deux cas sur trois et ajoute de la confusion dans un cas sur trois. Plus d’informations restent nécessaires et l’étude MINDACT permettra d’en savoir plus sur le devenir des cas discordants (figure 1). Peut-on remplacer l’évaluation clinicopathologique par Oncotype DX ? On rappellera que cette signature a été développée dans une situation phénotypique de cancer du sein relativement homogène (RH+ et pN0) afin d’être utilisée “seule” (à savoir sans tenir compte des critères clinicopathologiques), ce qui permet d’éviter les “cas discordants” (4). Comme nous l’avons signalé précédemment, Oncotype DX a une valeur pronostique exprimée par un score de rechute permettant de classer les cancers en trois catégories : score de rechute bas (< 18), intermédiaire (18-30) et élevé (> 30). Sur la base de deux études précédemment mentionnées (NSABP-B20 et SWOG 8814/TBCI 0100), cette signature a également une valeur prédictive de réponse à la chimiothérapie (10, 11). Mais cette valeur prédictive, même si elle correspond à un niveau d’évidence II, est loin d’être parfaite. Pour 75 % des patientes qui appartiennent aux deux groupes avec un score de rechute bas ou élevé, le test semble apporter une réponse claire : pas de bénéfice de la chimiothérapie pour le premier groupe et bénéfice statistiquement significatif pour le deuxième. En revanche, pour 25 % des patientes qui constituent le groupe dit de “risque intermédiaire”, le bénéfice d’une chimiothérapie adjuvante est parfaitement incertain. L’étude TAILORx (figure 2) permettra d’en savoir plus sur le rôle de la chimiothérapie dans le groupe intermédiaire. Certains feront sans doute remarquer qu’un test biologique, qui apporte une réponse aux deux questions posées (“quel est le pronostic ? peut-on attendre un bénéfice d’une chimiothérapie en plus du traitement hormonal ?”) dans 75 % des cas, est un excellent test. C’est possible, mais sur la base des données publiées sur un nombre limité de patientes (17), rien ne permet d’être certain que ce résultat soit meilleur qu’une évaluation “classique” s’appuyant sur les données fournies par un bon laboratoire d’anatomopathologie et d’une réunion de concertation pluridisciplinaire expérimentée. Une comparaison directe des critères clinicopathologiques et du test Oncotype DX devrait être envisagée à partir d’un plus grand nombre de cas. ◆◆ Sur le plan économique : quel est le rapport coût/efficacité des signatures ? On peut envisager le calcul de ce rapport à travers deux stratégies. La première consiste à réaliser le test uniquement lorsqu’il y a un doute quant à une indication de chimiothérapie adjuvante. C’est la stratégie qui a été préconisée par les experts lors du consensus de Saint-Gallen 2009 “sous réserve de la disponibilité du test et de considérations économiques” (18). Nous ne disposons malheureusement d’aucune donnée quant à l’évaluation économique d’une telle stratégie “au cas par cas”. Ce type d’étude mériterait d’être conduite même si la notion de “doute quant à une indication de chimiothérapie adjuvante” est à géométrie variable d’une équipe à une autre, voire d’un médecin à un autre au sein d’une même équipe, malgré tous les efforts de standardisation des pratiques. La deuxième stratégie consiste à réaliser le test auprès de toutes les patientes présentant un cancer du sein invasif pN0 (voire avec présence de 1 à 3 ganglions envahis). Les résultats d’une étude hollandaise ont montré que le résultat de MammaPrint® a changé la proposition 6 | La Lettre du Sénologue • n° 45 - juillet-août-septembre 2009 Séno45septokimp.indd 6 25/09/09 14:57 ÉDITORIAL de traitement adjuvant systémique dans 26 % des cas (19). Ce pourcentage est d’autant plus important qu’il conduit dans la majorité des cas à une diminution des indications de chimiothérapie avec les conséquences économiques et humaines que l’on devine. Les résultats d’études similaires sont attendus à court terme dont une étude PHRC en France utilisant Oncotype DX. En conclusion, nous espérons que cette réflexion sur les limites actuelles de ces signatures ne sera pas perçue comme une forme de frilosité toute académique vis-à-vis de la génomique, ou dans le cas particulier de la transcriptomique. Au contraire, les études publiées ces dernières années dans le domaine des signatures prouvent la solidité de cette approche. Deux études prospectives sont en cours : MINDACT et TAILORx, et fait inhabituel en médecine, il s’agit d’études de désescalade. De plus, les résultats d’études rétrospectives, réalisées à partir d’études prospectives, permettront sans doute d’accélérer l’utilisation des signatures en pratique courante à court terme (sans avoir à attendre les résultats des deux études MINDACT et TAILORx). Enfin, ces signatures pronostiques et prédictives de chimiosensibilité globale ne sont qu’une première étape. L’avenir sera certainement moins “pronostique” et plus orienté vers la prédiction de la réponse qu’elle soit spécifique à telle ou telle chimiothérapie (20) ou à de nouveaux traitements ciblés (21). ■ Références bibliographiques 1. Sotiriou C, Pusztai L. Gene-expression signatures in breast cancer. N Engl J Med 2009;360(8):790-800. 2. Harris L, Fritsche H, Mennel R et al. American Society of Clinical Oncology 2007 update of recommendations for the use of tumor markers in breast cancer. 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Photographies : Couverture : © d’après un dessin original de Patrice Flori Les articles publiés dans La Lettre du Sénologue le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. © juin 1998 - EDIMARK SAS - Dépôt légal : à parution. Imprimé en France - EDIPS - 21800 Quétigny La Lettre du Sénologue • n° 45 - juillet-août-septembre 2009 | 7 Séno45septokimp.indd 7 25/09/09 14:57