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La Lettre du Gynécologue - n° 278 - janvier 2003
a Société française d’oncologie gynécologique vient
de se réunir à Paris à la Maison de la Chimie pour ses
13es Assises.
La Lettre du Gynécologue,
et nous
l’en remercions, nous permet de diffuser plus large-
ment les principales communications de ces journées.
Cette société est donc née il y a plus de dix ans sous l’impul-
sion de pionniers: Georges Brun, Guy Michel, Daniel Dargent
et Lucien Piana, pour promouvoir en France la subspécialité
d’oncologie gynécologique. L’idée novatrice était de réunir les
praticiens des centres de lutte contre le cancer et les gynéco-
logues-obstétriciens des centres hospitalo-universitaires, des
centres hospitaliers régionaux et des centres privés, mais aussi
tous les acteurs de la prise en charge des cancers génitaux. En
effet, il paraissait nécessaire à cette époque que tous les méde-
cins confrontés à la prise en charge de patientes atteintes de
cancers gynécologiques puissent échanger leurs idées et pro-
mouvoir cette spécialité.
Actuellement, 240médecins sont membres de la SFOG: cette
société, pluridisciplinaire, associe des chirurgiens gynéco-
logues, des radiothérapeutes, des oncologues médicaux, des
anatomopathologistes, des imagiers et, maintenant, des spécia-
listes de la reproduction, des psychologues et des sexologues,
des biologistes...
La présidence honorifique est assurée en alternance par des
seniors, issus des centres de lutte contre le cancer et des CHU.
Le rôle le plus ingrat, et ô combien nécessaire, de secrétaire est
dévolu au Pr Pascal Bonnier.
Durant la dernière décennie, des progrès ont indiscutablement
été réalisés: ils tendent à optimiser la survie, mais aussi la qua-
lité de vie. Dans le cancer du col, la chirurgie conservatrice
(trachélectomie élargie) a amélioré la qualité de vie en permet-
tant à certaines jeunes femmes de réaliser leur désir de mater-
nité: le mérite de cette innovation revient à Daniel Dargent.
Dans les formes évoluées du cancer de l’ovaire, dont le pro-
nostic reste sombre, l’association d’une chimiothérapie néo-
adjuvante permet de réaliser une chirurgie d’exérèse moins
délétère: elle nécessite toujours la compétence d’un chirurgien
formé à la chirurgie oncologique. Ces différents sujets ont été
largement débattus au cours de ces journées.
Cette année, le congrès s’est déroulé en deux parties. La
première partie du jeudi, plus particulièrement réservée aux
gynécologues, a traité de sujets d’actualité :
!Le dépistage des cancers gynécologiques en 2002.
!La possibilité de la conservation de la fertilité avec le main-
tien d’une vie sexuelle normale après traitement. Ces sessions
réunissaient épidémiologistes, cancérologues, mais aussi psy-
chologues et sexologues.
Enfin, et c’est le sujet de ce numéro spécial, différentes com-
munications ont été faites. Leur variété, leur originalité et leur
intérêt scientifique traduisent bien la vitalité de la SFOG. Ont
été présentées:
!les technologies nouvelles (apport du ganglion sentinelle
dans le cancer du col, chirurgie laparoscopique avancée, éva-
luation des techniques d’imagerie préthérapeutique);
!des évaluations cliniques permettant une meilleure estima-
tion de la prise en charge et de la surveillance des patientes
après traitement ;
!les études de biologie moléculaire et, en particulier, l’apport
de la génomique et de la protéomique dans le diagnostic, mais
aussi dans le dépistage des cancers gynécologiques, essentiel-
lement dans les cancers ovariens.
Néanmoins, l’avenir de la chirurgie oncologique gynécolo-
gique reste préoccupant. En effet, nous sommes à l’intersec-
tion de trois spécialités : la chirurgie générale, la gynécologie
obstétrique et l’oncologie générale. Notre pratique quotidienne
nous impose de maîtriser des acquis dans ces trois spéciali-
tés, afin de mieux prendre en charge le traitement de nos
patientes.
Actuellement, la reconnaissance universitaire de notre sous-
spécialité est plus qu’incertaine. Au sein de la très vaste et très
riche spécialité qu’est la gynécologie obstétrique, j’ose espérer
que, dans les prochaines décennies, la reconnaissance en
France de l’oncologie gynécologique en tant qu’entité réelle
pourra être acquise, pour le plus grand bénéfice des patientes:
nous sommes tous prêts à y participer. "
*Chef du service d’oncologie gynécologique, Institut Gustave-Roussy, 39, rue
Camille-Desmoulins, 94805 Villejuif.
L
ÉDITORIAL
#D. Castaigne*
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Groupe de presse et d’édition santé
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Meilleurs voeux 2003
…Nous
faisons
de vos
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notre
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