2016-2017 Les Hémophilies
Lors d'une recombinaison intrachromosomique, les exons 1
à 22 se trouvent près du télomères et les exons 23 à 26 vont
rester prés du centromère. Ce qui entraîne un morceau de
gène de chaque coté, ce gène tronquée de 3 exons va formé
une protéine tronquée du facteur VIII, qui sera inefficace
dans le processus de coagulation.
Il existe d'autre forme de délétions et insertions sur le gène,
ainsi que plus de 200 mutations ponctuelles non sens pour
l'hémophilie sévère ou faux-sens pour les formes modérées
et mineures. Ce sont des anomalies que l'on cherche.
C) L'hémophilie B
Dans les formes sévères, il y a soit une grosse délétion soit une grosse insertion nucléotidique.
Dans les formes modérées, on a plutôt des mutations ponctuelles → plus de 2000 mutations possibles.
Parfois, malgré l'étude du gène on ne retrouve pas l'anomalie, on ne connaît pas la cause dans 20 à 30% des cas.
D) Diagnostic Anténatal
Le diagnostic est important, il sera demandé par la famille. Un couple qui a un enfant hémophile sévère, n'en
voudront pas forcément un 2ème, ils demanderont un diagnostic et s'il est positif, on proposera une ITG
(Interruption Thérapeutique de Grossesse).
Il y a deux cas :
➔Famille informative, on sait qu'il y a la mutation donc dès la 10ème semaine d'aménorrhée, il y a
prélèvement du sang de la mère qui contient des cellules fœtales. On les isole pour déterminer le sexe du
fœtus.
Si c'est une fille, on ne fait rien de plus mais si c'est un garçon, à partir de la 11-14 éme semaine
d'aménorrhée (SA), on prélève des cellules du trophoblaste sous anesthésie locale pour étudier l'ADN de
ces cellules pour observer si la mutation est présente ou non.
➔Famille non informative, on ne sait pas s'il y a une mutation donc il y a détermination du sexe fœtal et
si c'est un garçon, on prélève du sang autour de la 22ème SA pour le facteur VIII ou IX.
Si les taux sont inférieurs à 1%, on pourra dire que c'est un hémophile sévère et on pourra proposer l'ITG.
Il y a des travaux pour pouvoir éviter la biopsie de trophoblaste, et, pour pouvoir faire le diagnostic via le sang de
la mère. Rien n'est imposé, on informe la famille.
VI) Le traitement
A) Règles générales.
Le patient sera suivi dans un centre régional de traitement de l'hémophilie (CRTH) → il y en a
1 par CHU. Il coordonne le traitement, la prise en charge des patient et il y a des médecins, des
dentistes, des psychologues, des généticiens, des orthopédistes etc.
Dans un premier temps, on va donner une carte au patient contenant les informations
suivantes : hémophile A ou B, sa sévérité : cela permet aux urgences, lors d'un syndrome
hémorragique, de le prendre en charge rapidement, donc il faut informer le patient de toujours
l'avoir sur lui. Il a également un carnet de suivi où il y a les coordonnées du centre qui est
joignable 7j/7 ainsi que le traitement habituellement donné au patient.
Il faut éduquer le patient et sa famille car il y a un certain nombre de règles importantes :
–Pas d'injection intramusculaire → risque d'un hématome énorme et donc d'un
syndrome hémorragique.
A l'officine, on ne délivre pas de vaccins en intramusculaire, ils seront vaccinés par une infirmière
habituée à injecter le vaccin en sous-cutané.
–Compression prolongée des points de ponction veineuse lors d'une prise de sang.
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