Dossier du patient Une organisation méthodique et minutieuse Les récents débats ont mis en avant le dossier du patient, outil indispensable à la communication entre les professionnels. Désormais, l’intéressé aura un accès direct à son dossier. Raison supplémentaire pour le concevoir de façon rigoureuse. utre les informations administratives, sociales ou médicales, le dossier du patient se révèle être un outil précieux de réflexion et de synthèse, d’organisation et de traçabilité des soins. La gestion de ce dossier doit reposer sur une bonne organisation car, pour chaque patient, ce recueil d’informations permet d’assurer la bonne continuité des soins. O Quelques règles de base Dans son manuel d’accréditation, l’ANAES définit quelques critères de mise en œuvre de ce dossier. L’établissement peut développer d’autres méthodes et les expliquer afin que le dossier soit lisible par tous. C’est en effet l’établissement qui met en œuvre la politique du dossier dans l’ensemble des secteurs d’activité. Cette définition commune vise à favoriser le regroupement des informations et à assurer leur protection et leur confidentialité. Une des missions du responsable du service de soins infirmiers est de s’assurer que les modalités de tenue de dossier du patient sont écrites, validées, diffusées et évaluées. L’organisation du circuit du dossier et de l’archivage des dossiers doit être maintenue. Quand le dossier est informatisé, le patient a le droit de le savoir et la confidentialité est une condition incontournable. Les responsabilités de chaque intervenant sur la 6 tenue du dossier doivent être établies par écrit. Sous la responsabilité du praticien responsable, le contenu du dossier permet d’assurer la coordination de la prise en charge entre les professionnels des différents secteurs d’activité. Les motifs d’hospitalisation et les conclusions de l’évaluation initiale de la situation du patient sont à inscrire très rapidement. La gestion du dossier doit être organisée de telle façon que l’accès aux informations soit accessible à tout moment et que sa conservation soit assurée dans des conditions de sécurité optimales. Par ailleurs, une politique d’évaluation doit permettre à chaque établissement d’améliorer les dossiers. Des dysfonctionnements dans la gestion des dossiers peuvent entraîner des conséquences allant de la simple perte de temps à des défauts majeurs dans la prise en charge des patients et dans le fonctionnement de l’établissement. Toutes les informations concernant la matérialisation des soins sont donc consignées dans le dossier. Mais, avec l’accès direct du malade à son propre dossier, les professionnels continuerontils à noter clairement la réflexion sur le bénéfice-risque de la stratégie diagnostique et thérapeutique adoptée avant chaque geste invasif ? A.-L. P. D’après les recommandations de l’ANAES. Brèves… Création d’un observatoire européen A l’initiative de cadres infirmiers, s’est créé l’Observatoire européen infirmier. L’objectif est de fédérer, à l’heure de l’Europe, l’émergence d’une identité infirmière européenne. Derrière la dimension technique des questions de soins se profile une identité politique et citoyenne de plus en plus importante sur le plan communautaire. L’Observatoire se veut être une véritable structure transversale de réflexion pluridisciplinaire, de débats et de recherche, une force de proposition face à des enjeux de santé publique et de décisions qui se feront obligatoirement dans le cadre européen. La tâche est ambitieuse et urgente. Qui mieux que des professionnels pourraient faire émerger un espace de santé européen utile dans les orientations de la qualité des soins ? Contact OEI : Stéphane Junique (président) au 06 81 22 30 33. Précarité 10 % de la population française vivent sous le seuil de précarité. Les soignants sont désemparés face à la demande et aux réponses à apporter. Car la CMU ne résoudra pas tous les problèmes. L’Ordre des médecins a alerté les pouvoirs publics sur la nécessaire formation des généralistes et souhaite que les conseils départementaux de l’Ordre informent sur les dispositifs institutionnels et associatifs comme le SAMU social, l’association RESO, etc. Restructuration Depuis 1994, mille deux cent trentecinq lits de court séjour ont été supprimés en Région parisienne. Le directeur de l’ARH de la Région parisienne a exprimé le souhait de voir fermer 1 500 lits par an. Plus de la moitié du nombre de lits en excédent concerne la chirurgie. Toujours selon le souhait de l’ARH, la restructuration doit passer par une profonde modernisation des hôpitaux publics et privés.