D O S S I E R Tension Free Vaginale Mesh, indications et technique opératoire Tension Free Vaginale Mesh, indications and operating technique ● M. Boukerrou(1), Ph. Debodinance(2), M. Cosson(1), J. Berrocal(3), H. Clavet(4), O. Garbin(5), C. Rosenthal(6), D. Salet-Lizée(7), R. Villet(7), B. Jacquetin(8) L a technique décrite est le fruit d’une réflexion et du partage des expériences au sein d’un groupe de chirurgiens. Cette description permet la standardisation d’un type de technique de cure de prolapsus génital par voie vaginale. Cette technique, qui se veut simple et reproductible, est développée avec le soutien et le matériel de la firme Gynecare France. La Tension Free Vaginale Mesh (TVM) est née de l’observation, la mise en commun et la standardisation des habitudes et des techniques de chacun des différents chirurgiens du groupe dans la chirurgie du prolapsus. Les critiques apportées par chaque protagoniste ont permis progressivement de faire évoluer le matériel et la technique. Nous présentons ici les indications et la technique initiale de la TVM. A C B LES INDICATIONS OPÉRATOIRES Utilisant la voie vaginale stricte, le critère premier de sélection sera représenté par l’âge de la patiente. La technique TVM est réservée aux patientes présentant un volumineux prolapsus. La taille de la prothèse et la nécessité de recréer le hamac de suspension sous-vésical et prérectal nous font préférer les prolapsus de volume conséquent de type 3 ou 4. Le prolapsus récidivant est une bonne indication de mise en place de treillis par voie vaginale, puisqu’il témoigne d’une faiblesse manifeste des tissus de soutien. Jusqu’à présent, les auteurs ne recommandaient pas leur utilisation pour des réparations primaires en raisons des complications observées : érosions, rejets, expositions et complications infectieuses. Figure 1. La prothèse TVM. DESCRIPTION DE LA TECHNIQUE TVM fascia altérés par l’âge et le statut hormonal de nos patientes, l’utilisation de prothèse synthétique en chirurgie gynécologique est en plein essor. Les techniques de cure de prolapsus par mise en place de prothèse en remplacement de fascia défectueux se développent du fait du fort taux de récidive des techniques utilisées habituellement. Les interventions de références comme le plastron vaginal, les plicatures fasciales, les suspensions paravaginales, le Richter et autres souffrent encore d’un taux de récidive de 20 à 30 % (3-7). La prothèse Depuis plusieurs années, l’utilisation de matériel prothétique, initialement développé par les chirurgiens viscéraux pour le traitement des hernies abdominales (1, 2), modifie notre pratique chirurgicale pour la cure des troubles de la statique pelvienne. Appuyée par les théories de remplacement des tissus et Les études antérieures et la réflexion du groupe (8) ont fait préférer une prothèse de type monofilament de polypropylène, tricotée à larges mailles non enduite. Elle possède un grammage faible (42,7 g/m2), une faible épaisseur (0,42 mm) et une forte porosité (64 %). Il s’agit du treillis Gynemesh Soft® (Ethicon). 1. Hôpital Jeanne-de-Flandre, CHRU Lille, 2, avenue Oscar-Lambret, 59037 Lille. 2. CH Dunkerque, maternité Saint-Paul-sur-Mer, 123, rue Célestin-Malo, 59210 Coudekerque Branche. 3. Clinique de l’Europe, 73, bd de l’Europe, 76100 Rouen. 4. 10, rue du Congrès, 06000 Nice. 5. SIHCUS, Centre médico chirurgical obstétrical, service de gynécologie, 19, rue Louis-Pasteur, 67303 Schiltigheim Cedex. 6. Clinique Saint Germain, 12, bd du Pain-Levé,19316 Brives. 7. Hôpital des Diaconesses, chirurgie générale et gynécologique,18, rue du Sergent-Bauchat, 75571 Paris Cedex 12. 8. Maternité Hôtel Dieu, CHU de Clermont Ferrand, bd Léon-Malfreyt, 63058 Clermont-Ferrand Cedex. Composition de la prothèse 1. Une partie antérieure, TVM antérieure (figure 1A) destinée à être posée dans l’espace intervésicovaginal, et insérée en hamac sous-vésical, entre l’ATFP droit et gauche (arcus tendinus fascia pelvis). Elle est retenue par deux bras transobturateurs bilatéraux, non fixés. La Lettre du Gynécologue - n° 307 - décembre 2005 35 D O S S I E R 2. Une prothèse postérieure, TVM postérieure (figure 1B), destinée à être posée dans l’espace interrectovaginal, en avant du rectum et appliquée latéralement sur les muscles élévateurs de l’anus. Elle est retenue par des bras latéraux traversant la partie médiane du ligament sacro-épineux. 3. Une portion intermédiaire (figure 1C), rétrécie, répondant au dôme vaginal, peut être sectionnée pour permettre la pose séparée des deux précédentes parties décrites ou laissée en place afin d’installer la prothèse en monobloc. La prothèse peut être utilisée de façon continue (monobloc) ou discontinue (après section de la portion intermédiaire). Dans ce second cas, l’ordre de mise en place des hémiprothèses antérieure et postérieure importe peu. Préalables chirurgicaux Afin de réduire les dévascularisations, les mises en tension du vagin et la surface de contact entre les sutures et la prothèse : – on évitera les colpotomies en “T”, aussi bien en avant qu’en arrière ; – la suture du fond vaginal se fera sans colpectomie ou simplement limitée à un avivement des bords ; – en cas d’hystérectomie antérieure, on peut réaliser une incision transversale du fond avec exérèse éventuelle du tissu cicatriciel ou réaliser deux incisions sagittales distinctes séparées par un pont de tissu vaginal ; – en cas d’hystérectomie peropératoire, la suture du fond vaginal sera transversale, après avoir croisé les ligaments utérosacrés en avant ou les avoir suturés à la partie intermédiaire de la prothèse (pas d’incision en “T”). L’incision périnéale est facultative, le choix est laissé aux opérateurs : – incision transversale de la fourchette vulvaire ; – incision losangique du périnée et du vagin. On ne réalise pas de myorraphie haute. La préparation des patientes est simple, il s’agit de faire réaliser un lavement évacuateur rectal, une douche à la Bétadine®. Le rasage ou la tonte des poils pubiens et vulvaires est nécessaire. Les modes d’anesthésie sont représentés par l’anesthésie générale ou locorégionale (péridurale, rachianesthésie). Une antibioprophylaxie sera effectuée selon les habitudes des opérateurs. L’infiltration de la paroi vaginale est possible par une solution vasoconstrictrice. Installation de la patiente : elle doit être en position gynécologique, fesses débordant légèrement la table, cuisses fléchies à 90° environ par rapport au plan de la table, jambes fléchies ou allongées. Large badigeonnage à la Bétadine® ou autre antiseptique non iodé en cas d’allergie. Sonde à demeure facultative. Pour l’hystérectomie vaginale, la péritonisation est nécessaire et est faite avec extrapéritonisation des moignons vasculaires. Il faut garder en attente pour interposition entre prothèse et vagin : au minimum les utéro-sacrés (obligatoire), les paramètres (facultatif), les ligaments utéro-annexiels (facultatif). Temps antérieur (TVM antérieur - 1) (figure 2) Si la patiente a déjà été hystérectomisée, il sera réalisé soit une incision transversale du fond vaginal, soit deux incisions sagittales. L’hystérectomie vaginale sera préalable si nécessaire (la 36 Figure 2. Schéma de la prothèse TVM. 1. Partie antérieure de la prothèse. 2. Partie intermédiaire de la prothèse. 3. Partie postérieure de la prothèse. 4. Bras antéro-supérieur. 5. Bras antéro-inférieur. 6. Bras postérieur transsacro épineux. conservation utérine est préférée après contrôle échographique, des frottis et une biopsie d’endomètre). En cas de dissection rétrograde, la tranche vaginale antérieure sera saisie à l’aide de trois pinces. La dissection de toute l’épaisseur de la paroi vaginale antérieure (incluant le fascia de Halban) sera réalisée sans colpotomie médiane jusqu’à 3 cm du méat urinaire (pour respecter la région du col vésical) en retournant la paroi vaginale sur le doigt à l’aide du bistouri, une compresse refoulant la vessie de proche en proche. En cas d’incision sagittale, la dissection vésicovaginale sera réalisée dans le même plan jusqu’aux fosses paravésicales. Latéralement, la dissection de la vessie se fait jusqu’au cul-desac vaginal. À ce niveau, le doigt va pénétrer et disséquer la fosse paravésicale. La dissection vésicale s’étend latéralement permettant d’identifier, sur toute sa longueur, l’ATFP, de son insertion pubienne jusqu’à l’épine sciatique. À ce moment, une plicature de la séreuse vésicale est possible à l’aide d’un surjet de Monocryl® 000. Cela permet de réduire les cystocèles très volumineuses et de faciliter la mise en place de la prothèse. Le repérage du passage transobturateur se fera par palpation entre pouce et index de la membrane obturatrice au contact de la branche ischio-pubienne. La première incision cutanée se fera à la partie antéro-interne du trou obturateur, à hauteur du méat urétral (pour mémoire, le passage utilisé pour une prothèse sous-urétrale transobturatrice est situé plus haut, au niveau du clitoris). Une deuxième incision cutanée est réalisée, toujours au ras de la branche ischio-pubienne, environ 2 à 3 cm en dessous de l’incision précédente, soit à la partie postéromédiane du trou obturateur (figure 3). L’incision cutanée est faite de la pointe du bistouri au niveau du pli génito-crural. Elle permet le passage d’une aiguille munie d’un chas (aiguille d’Hemmet, aiguille de Deschamp, aiguille de Cousin ou autre) dans lequel sera passé un fil guide de calibre 1. L’aiguille perfore dans un premier temps la membrane obturatrice, ce qui entraîne un ressaut très perceptible. La Lettre du Gynécologue - n° 307 - décembre 2005 D O S S I E R Figure 3. Passages antérieurs des fils repères. Figure 4. Prothèse antérieure, sous-vésicale, en place. la paroi pelvienne. Les quatre bras prothétiques vont donc émerger de la peau et ils peuvent être momentanément sécurisés par des pinces repères. La mise en tension de la prothèse est au mieux réalisée après suture vaginale jusqu’au contact latéral avec l’ATFP (figures 4 et 5). L’échancrure antérieure de la prothèse laissera bien le col vésical largement libre. La partie intermédiaire de la prothèse, si elle est posée de façon discontinue, peut être attachée au ligament utéro-sacré et/ou au ligament utéro-annexiel selon l’habitude de l’opérateur. La suture transversale ou sagittale du fond vaginal sera réalisée par un fil résorbable, type Monocryl® 00. Un point de Vicryl® à résorption rapide 00 ou un Stéristrip® fermera les quatre orifices cutanés. Figure 5. Passage et issu cutanée des bras de prothèse. 1. Partie antérieure de la prothèse. 2. Partie intermédiaire de la prothèse. 3. Partie postérieure de la prothèse. 4. Bras antéro-supérieur. 5. Bras antéro-inférieur. 6. Bras postérieur transsacro épineux. Elle doit alors contourner la branche ischio-pubienne, guidée par l’index vaginal qui va lui permettre de ressortir, après avoir franchi le muscle obturateur interne, au niveau de la partie proximale de l’ATFP, soit environ 1 à 2 cm de l’extrémité antérieure de cet arc. Pour le second passage antérieur, l’aiguille, équipée de la même façon que précédemment, devra être d’une courbure suffisante pour assurer un trajet lui permettant de traverser l’ATFP en avant de l’épine sciatique (1 cm) et d’être récupérée au fond de la fosse paravésicale. Les deux passages transobturateurs seront réalisés de façon bilatérale avant la mise en place de la prothèse antérieure, pour une prothèse discontinue. La prothèse antérieure est mise en place, les boucles des fils permettant, après y avoir introduit l’extrémité des bras 4 et 5 (figure 2), de les retirer en exerçant une traction sur le fil, le doigt vaginal accompagnant l’extrémité de la prothèse jusqu’à La Lettre du Gynécologue - n° 307 - décembre 2005 Temps moyen (portion intermédiaire de la prothèse) En cas d’hystérectomie première, si la prothèse est utilisée en monobloc, les ligaments utéro-sacrés de façon obligatoire, accessoirement les éléments du paramètre (ligament cardinal), voire les ligaments utéro-annexiels, pourront être solidarisés en avant de la prothèse en regard de sa portion intermédiaire. Et si les prothèses sont indépendantes, la partie intermédiaire sera laissée libre ou solidarisée à l’isthme utérin. En cas d’antécédent d’hystérectomie, la prothèse continue ne sera pas fixée au niveau de sa partie intermédiaire, sauf si les ligaments utéro-sacrés sont individualisables. Dans ce cas, ils seront fixés en avant de la partie intermédiaire. Cette partie intermédiaire sera passée sous le pont de tissu vaginal. Temps postérieur (TVM postérieur partie 3) (figure 2) En cas de dissection rétrograde, deux pinces saisiront le périnée à la jonction cutanéo-muqueuse de la fourchette à environ 5 à 6 cm l’une de l’autre et une incision transversale sera réalisée. La dissection de la paroi vaginale postérieure sera réalisée de façon rétrograde, après avoir posé deux pinces sur ses berges, permettant la dissection rectovaginale sans colpotomie sagittale. La dissection sera réalisée jusqu’à la tranche vaginale postérieure de l’hystérectomie ou de l’incision du fond en cas d’absence d’utérus. 37 D O S S I E R Figure 6. Passage transfessier, transsacro-épineux du fil guide destiné au bras de la prothèse postérieure. Figure 7. Prothèse postérieure, prérectale, en place. Cette dissection doit permettre la mise en place de la grande valve de Breiski, afin de soulever la paroi vaginale. Si elle est nécessaire, l’incision sagittale ne devra pas dépasser le tiers de la longueur de la paroi vaginale postérieure dans ce cas de figure. En cas d’incision sagittale médiane, la dissection sera menée dans le même plan de chaque côté, en évitant toujours l’association avec une incision transversale. La dissection rectovaginale sera menée, comme pour la réalisation d’une sacro-spinofixation selon Richter, jusqu’à ouverture de l’espace pararectal à droite et à gauche. Cette dissection permettra la palpation et le repérage visuel du ligament sacro-épineux depuis son insertion au niveau du sacrum jusqu’à l’épine sciatique. Si elle est nécessaire, une plicature du fascia prérectal pourra être réalisée avec un fil résorbable de type Monocryl® 000. Il existe deux variantes possibles pour le bras de la prothèse postérieure. Soit une fixation directe au niveau de la partie médiane du ligament sacro-épineux par un fil non résorbable, à l’aiguille sertie, ou à l’Endostitch®. Soit un passage transfessier transsacro-épineux (figure 6), à l’aide d’une grande aiguille de type Cousin. Pour le passage transfessier transsacro-épineux, il sera réalisé une incision cutanée, de la pointe du bistouri, située à 3 cm en dessous et à 3 cm en dehors de l’anus. On introduit dans l’incision l’aiguille de Cousin dans laquelle est passé un fil de calibre 1. La progression de l’aiguille doit se faire en arrière du plan des muscles élévateurs de l’anus sous contrôle digital constant. Le rectum est récliné et tenu à distance avec une large valve de Breisky pour prévenir toute perforation. La progression de l’aiguille permet de l’amener jusqu’au contact du ligament sacro-épineux par sa face inférieure. L’aiguille va alors transfixier le ligament sacro-épineux sur lequel on exerce une contre-pression par l’index (figure 6). Lorsque l’extrémité de l’aiguille émerge, le fil est retiré du chas et laissé sur une pince repère. Le geste est réalisé de la même façon du côté controlatéral. Les anses des fils laissés en attente vont permettre de ramener, dans la boucle réalisée, les extrémités des bras 6 de la même façon que décrite pour la prothèse antérieure (figure 2). 38 La prothèse postérieure est étalée en avant du rectum, ses bords latéraux s’appliquant sur la face antérieure des muscles élévateurs de l’anus. Le réglage de la tension sera réalisé après suture de la tranche vaginale. Après réglage, les bras transfessiers transsacro-épineux sont coupés le plus loin possible, en exerçant une contrepression sur la fesse. Le prolongement périnéal de la prothèse postérieure peut être suturé, après ajustement en longueur, au centre tendineux du périnée par des points de Vicryl® 00. L’intérêt serait d’enfouir ce prolongement périnéal et de prévenir ou traiter un syndrome du périnée descendant. Il ne sera pas réalisé de colpectomie postérieure ni un simple avivement des bords. La fermeture de la paroi vaginale postérieure sera effectuée par un surjet simple, croisé ou inversant au Monocryl® 00. Les incisions cutanées fessières seront suturées par un point de Vicryl® à résorption rapide 00 ou par un Stéristrip® (figure 5). Les réglages en tension seront réalisés après suture des tranches vaginales et ajustés en fin d’intervention. En fin d’intervention, il est nécessaire de réaliser un toucher rectal de contrôle permettant de reconnaître d’éventuelles perforations ou passages de bras de prothèse et permet de détendre la tension de la prothèse postérieure. Si l’opérateur le juge nécessaire, un à deux points de myorraphie basse pourront être réalisés pour corriger une béance, les points étant suturés en avant de la prothèse. Si un geste urinaire est associé, il le sera par une incision urétrale distincte de l’incision vaginale antérieure. Le geste urinaire est de type TVT® rétropubien ou un soutènement sousurétral par voie transobturatrice (TVTO®). Une mèche vaginale sera laissée en place 24 heures associée à une sonde urinaire. La rééducation urinaire sera réalisée par contrôle systématique du résidu postmictionnel. Celui-ci sera considéré comme satisfaisant si inférieur à 100 ml à deux reprises. La prévention de la constipation postopératoire sera systématique ainsi que la prévention thromboembolique. Le lever de la patiente sera réalisé dès le lendemain. La Lettre du Gynécologue - n° 307 - décembre 2005 D Dans la plupart des cas, la sortie est autorisée à partir du second jour postopératoire. CONCLUSION Le Courrier des addictions de décembre 2005 vient de paraître sur le thème : “Addictions et maternité : regards croisés”. Si vous souhaitez vous le procurer, contacter le service des abonnements (Florence Lebreton) au : 01 46 67 62 87 ou sur www.vivactis-media.com. (Prolift®). La technique et les indications restent les mêmes, seul le matériel est adapté. ■ R La technique du TVM est issue d’une réflexion de groupe dans la prise en charge complète du traitement chirurgical du prolapsus génital. Elle fait appel à un matériel synthétique dont le choix a été fait après plusieurs tests. Cette technique est réservée à des prolapsus de grade 3 et 4. Elle est possible en première intention mais ne doit pas être considérée comme une chirurgie de première ligne. Cette intervention est reproductible et réalisable par tout chirurgien, aguerri à la chirurgie du plancher pelvien et habitué à la voie vaginale après une courte phase d’apprentissage. Prochainement, le groupe présentera son expérience d’environ 800 interventions sur un mode rétrospectif. Une étude clinique prospective multicentrique vient de débuter. L’évaluation clinique de la faisabilité, des complications et de l’efficacité à douze mois, trois ans et cinq ans de la technique TVM, selon le protocole présenté, fera l’objet de publications ultérieures. Actuellement, la firme Gynecare commercialise et mets à disposition un kit comprenant la prothèse et l’ancillaire de pose O S S I E R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Lamb JP, Vitale T, Kamenski DL. Comparative evaluation of synthetic meshes used for abdominal replacement. Surg 1983;93:643-8. 2. Tyrell J, Silberman H, Chandrasoma P, Niland H. Absorbable versus permanent mesh in abdominal operations. SGO 1989;168:227-33. 3. Ameline A, Huguier J. La suspension postérieure au disque lombo-sacré. Techniques de remplacement des ligaments utéro-sacrés par voie abdominale. Gynecol Obstet 1957;56:94-8. 4. Scali P, Blondon J, Bethoux A, Gerard M. Les opérations de soutènementsuspension par voie haute dans le traitement des prolapsus vaginaux. J Gynecol Obstet Biol Reprod 1974;3:365-78. 5. Julian TM. The efficacy of Marlex mesh in the repair of severe, recurent vaginal prolapse of the anterior midvaginal wall. Am J Obstet Gynecol 1996;175: 1472-5. 6. Morley GW, DeLancey JOL. Sacrospinous ligament fixation for eversion of the vagina. Am J Obstet Gynecol 1988;158:872-81. 7. Sze EHM, Micklos JR, Partoll L et al. Sacrospinous ligament fixation with transvaginal needle suspension for advenced pelvic organ prolapse and stress incontinence. Obstet Gynecol 1997;89:94-6. 8. Debodinance P, Berrocal J, Clave H et al. Changing attitudes on the surgical treatment of urogenital prolapse: birth of the tension-free vaginal mesh J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris). 2004;33(7):577-88. 127 ÉDITORIAL ◆ Addictions-maternité : regards croisés - J.-L. Venisse D O S S I E R A D D I C T I O N S - M A T E R N I T É ◆ ◆ 13 octobre 2005 : Nantes, trente-cinq ans après - F. Arnold-Richez Syndrome d’alcoolisation fœtale : la sénateure de la Réunion en première ligne - F. Arnold-Richez MATERNITÉ ET ALCOOL ◆ ◆ 128 131 ◆ ◆ Le syndrome d’alcoolisme fœtal : le point de vue du pédiatre - G. Picherot L’exposition précoce à l’alcool : un facteur de risque majeur de la vulnérabilité aux drogues M. Naassila, E. Barbier, V. Warnault, Ch. Dubois, O. Pierrefiche, D. Vaudry, B. Gonzales, H. Vaudry, M. Daoust Observation : Marie-Laure, petit-fille née avec un SAF - M. Grall-Bronnec, C. Guiheneuf Dépistage et prise en charge en réseau des mésusages d’alcool - D. Boussiron ◆ ◆ Pour une prise en charge précoce des futures mères qui fument - C. Boscher Encore des incertitudes sur les effets du cannabis - L. Karila, M. Reynaud FUMER 141 ENCEINTE TOXICOMANIE ET GROSSESSE 145 ◆ ◆ ◆ ◆ Synthèse sur une enquête multicentrique - M. Cassen, J.-M. Delile Des produits et des femmes - Y. Caroit Cambazard Médicaments de substitution : un vrai bénéfice pour elles ! - D. Touzeau Anorexie, boulimie - Pour des soins spécifiques - D. Vergnaux, M. Bronnec, J.-L. Venisse ◆ Fumer, boire et jouer : des liaisons dangereuses - G. Lagrue, S. Cormier ◆ Société française de tabacologie - 8 octobre 2005 : 20e Journée de tabacologie - Sevrage, réduction des risques : améliorer et diversifier les prises en charge - G. Lagrue FOCUS C O N G R È S La Lettre du Gynécologue - n° 307 - décembre 2005 154 156 LIVRES 161 KIOSQUE 162 39