radiographie. Dans la majorité des cas, une entorse latérale de cheville bien traitée ne
récidive pas (apparition de nouvelles entorses pour des traumatismes de moins en moins
importants). Le traitement repose en fonction de la gravité de l’entorse sur la mise en
place d’une attelle et surtout la réalisation de soins de kinésithérapie, permettant dans un
premier temps la fonte de l’œdème et la diminution des douleurs et dans un second temps,
un travail proprioceptif afin d’éviter les récidives. Dans notre équipe, la prise en charge
des entorses est effectuée par un chirurgien et un médecin physique et rééducateur.
b) instabilité et laxité chroniques de l’articulation talo-crurale :
Il s’agit de la principale séquelle des entorses graves de la cheville.
La symptomatologie est dominée par l’instabilité. C’est le signe fonctionnel prédominant
qui s’exprime par des entorses à répétition, associées à une sensation d’insécurité à la
marche, le plus souvent en terrain irrégulier mais parfois même en terrain plat. Après
plusieurs années d’évolution, des douleurs chroniques peuvent apparaître. Le diagnostic
est posé après un examen clinique et un examen radiographique dynamique. Les
radiographies dynamiques sont des clichés radiographiques réalisés lorsque la cheville est
mis en « stress ». Le mécanisme de l’entorse est reproduit de manière statique à la
recherche d’un « bâillement » trop important de l’articulation.
Le traitement de la laxité de l’articulation talo-crurale est dans un premier temps toujours
conservateur et fonctionnel. Il s’agit de réaliser une bonne rééducation proprioceptive et
une musculation des muscles fibulaires. Le port d’une orthèse de protection peut être
conseillé lors de la pratique sportive.
Ce n’est seulement qu’en cas d’échec de ce traitement qu’une chirurgie type
ligamentoplastie externe de cheville peut être indiquée.
Il existe différentes techniques chirurgicales pour réparer le ligament collatéral latéral. Le
choix de la technique dépend de l’âge du patient, de son niveau d’activité sportive et du
type de lésion rencontrée.
La technique la plus fréquemment réalisée dans le Service est une technique de plastie du
court fibulaire, type hémi-Castaing. L’hospitalisation est d’environ quarante-huit heures,
dans les suites de la chirurgie, une orthèse rigide ou amovible est indiquée et la reprise
sportive s’effectue progressivement trois à six mois après la chirurgie. La reprise sportive
ainsi que la rééducation est encadrée par notre médecin physique et médecin du sport.
c) le conflit antéro-latéral de cheville :
Le diagnostic doit être évoqué devant des séquelles douloureuses plusieurs mois après une
entorse banale de cheville.
Il s’agit d’une cicatrisation incomplète et fibreuse du ligament collatéral latéral, associée à
un arrachement de la capsule articulaire. Il existe une prolifération tissulaire à ces deux
niveaux. Cette prolifération tissulaire va rentrer en conflit avec l’articulation de la cheville
au cours des mouvements de flexion et provoqué ainsi la douleur.