Un entretien avec le Dr Srikanth Sola
Le Dr Srikanth Sola est cardiologue consultant à l’Institut Sri Sathya Sai des Sciences
Médicales Supérieures de Whitefield, Bangalore. Né en 1971 à Vijayawada dans l’Etat
d’Andhra Pradesh en Inde, il a émigré aux Etats-Unis avec sa famille, quand il avait 5 ans et il
a grandi dans une partie tranquille de l’Etat du Kentucky. Aujourd’hui, le Dr Sola est un
cardiologue à la réputation internationale. Il possède de multiples références professionnelles
(docteur en médecine, FACC Fellow of the American College of Cardiology, FAHA Fellow of
the American Heart Association, notamment) et il a acquis ces qualifications dans les
meilleures institutions américaines.
Le Dr Sola a fait ses études de premier cycle à l’Université Stanford, sa formation de
résidence et d’internat au Centre Médical de l’Université Duke et sa spécialisation en
cardiologie à l’école de médecine de l’Université Emory à Atlanta. Puis il a exercé en tant que
cardiologue titulaire dans la fameuse Clinique de Cleveland, aux Etats-Unis.
Le Dr Sola a été nominé comme l’un des meilleurs cardiologues des Etats-Unis par le
Consumer Research Council of America en 2006 et en 2007, par le Who’s Who in Science and
Engineering entre 2005 et 2008 et par le Who’s Who in America entre 2004 et 2008.
Alors que le Dr Sola se trouvait au sommet de son art, en 2008, lui et son épouse, Shivani,
décidèrent de déménager à Bangalore, en Inde, pour servir Bhagavan Sri Sathya Sai Baba.
Nous vous proposons ici quelques morceaux choisis d’un entretien entre le Dr Srikanth Sola et
Karuna Munshi, de Radio Sai.
Radio Sai : Sairam, Dr Sola et bienvenue à Radio Sai !
Dr Sola : Sairam ! Merci de m’avoir invité.
Radio Sai : Votre vie, votre
travail s’étendent bien au-
delà des mondes de la
cardiologie clinique. Vous
plongez dans différents
mondes de conscience et
vous parlez du monde des
devas (dieux), des devis
(déesses) et des maîtres
ascensionnés avec la même
aisance que celle avec
laquelle vous parlez de
triglycérides et du contrôle du
cholestérol ! Et si je comprends bien, cette faculté que vous avez de toucher la
transcendance s’est manifestée très tôt dans votre vie. Comment tout cela a-t-il débuté ?
UNE ENFANCE HORS DU COMMUN
Dr Sola : Les souvenirs les plus anciens que j’ai datent de mes 5 ou 6 ans, quand je pouvais
voir des choses que je pensais ‘’normales’’. Des choses, comme voir des auras autour des
gens, pouvoir comprendre ce que d’autres pensaient ou ressentaient sans qu’ils ne me le
disent, pouvoir voir ce qui allait se produire, alors que rien ne s’était encore produit. Et à
l’âge de 5 ans, je pensais que ceci était quelque chose de naturel que tout le monde avait. Et
quand j’en parlais avec des membres de la famille ou avec des adultes, ils disaient : ‘’Oh,
magnifique !’’, comme s’il ne s’agissait que de l’imagination d’un petit enfant. Et ce qui
s’est passé, c’est que j’ai en quelque sorte rangé cette faculté pendant quelque temps, parce
que j’ai compris, quelque part, que ce n’était pas ‘’naturel’’ ou ‘’normal’’ et c’est ainsi que ce
n’est pas avant que je ne sois à l’université, à l’Université Stanford que ces facultés ont
commencé à revenir.
Radio Sai : Et que voyiez-vous ?
Dr Sola : Je pouvais simplement comprendre ce qui se passait. Je pouvais regarder une
personne et dire : c’est probablement ce qu’elle ressent, c’est ce qu’elle pense et ce sont les
expériences qu’elle a dû avoir et qui l’ont conduite ici à ce moment précis.
Avec le temps, j’ai compris que tout le monde avait ces facultés. Il n’y a là rien d’inhabituel,
rien de spécial. Tout le monde possède ces facultés. Je me rappelle que Swami a dit une fois
dans un discours : ‘’Il y a certains centres dans le cerveau qui nous permettent de recevoir
n’importe quel type de connaissance, quand ils sont stimulés.’’ Et Il a dit que c’est ainsi que
les rishis des temps anciens ont reçu les Védas ; ainsi, c’est probablement la même chose qui
se produit et c’est probablement ce qui s’est passé dans mon propre cas particulier.
Bhagavan Sri Sathya Sai Baba et le Dr Srikanth Sola
Radio Sai : Si ce n’est pas inhabituel parce que, fondamentalement, nous les avons tous,
pourquoi n’expérimentons-nous pas tous ces facultés ?
Dr Sola : Parce que nous nous focalisons ailleurs, nous nous focalisons à l’extérieur.
Radio Sai : Mais vous ne vous focalisiez pas consciemment quelque part en vous-même à cet
âge tendre, n’est-ce pas ?
Dr Sola : Sans doute que ce qui s’est passé, c’est que j’ai appris à me concentrer. J’ai trouvé
tellement de silence, tellement de paix et de joie à l’intérieur de moi-même que ma
concentration intérieure s’est développée à un très jeune âge, tout naturellement, d’elle-
même.
Radio Sai : Quand vous dites que vous pouviez voir des choses, était-ce comme dans le film,
‘’Sixième sens’’ de Manoj Shyamalan, où le petit garçon pouvait voir d’autres êtres ?
Dr Sola : Non, rien d’extraordinaire, réellement. C’était simplement comme, lorsque nous
regardons autour de nous et lorsque nous voyons d’autres personnes ou d’autres activités,
c’était seulement comme cela. Il n’y avait là rien de surnaturel, rien d’extraordinaire, mais
cela me permettait juste de comprendre très facilement ce que d’autres pensaient ou
ressentaient.
Radio Sai : A l’époque de votre arrivée à Stanford, vous étiez devenu plus habile en cette
matière ?
Dr Sola : Sans doute que ce qui s’est passé, c’est que durant mon enfance et durant mon
adolescence, je me suis coupé de cela, parce que c’était simplement trop différent par
rapport à ce que mon entourage vivait et ainsi, je me suis coupé de ceci consciemment ou
inconsciemment, peut-être. Et puis, une année, c’est-à-dire au cours de ma deuxième année
à l’université pendant les vacances d’été, j’ai pris un job d’étudiant dans la région du Lac
Tahoe, en Californie, aux Etats-Unis. C’est une superbe région dans les montagnes de la
Sierra Nevada. Je donnais des cours d’art pendant un camp d’été. Enfant et adolescent,
j’étais un très bon artiste. Et pendant mes jours de congé, j’allais marcher dans les
montagnes qui entouraient l’endroit où nous séjournions. C’était simplement merveilleux
pas de gens, rien du tout, sauf des chemins, des montagnes, des bois et des forêts, et c’est là
que j’ai expérimenté une paix et un silence profond. Et j’ai su qu’il y avait là quelque chose,
sans pouvoir alors mettre le doigt dessus. J’ignorais ce que c’était, mais je savais juste qu’il y
avait là quelque chose d’autre que le jeune adulte typique de 18 ou 19 ans aurait
expérimenté. Et ce n’est que plus tard, peut-être un an plus tard ou à peu près que j’ai
entendu parler de Swami.
‘’J’AI SIMPLEMENT SU QU’IL ÉTAIT CE QUE JE RECHERCHAIS’’
Radio Sai : Et comment vous est parvenue cette nouvelle ou cette connaissance ?
Dr Sola : J’avais pris un vol pour l’Inde pour rendre visite à des membres de ma famille et il
s’est avéré que la personne qui était assise à ma droite était un fidèle de Sai et il m’a dit qu’il
allait à Puttaparthi pour voir Sri Sathya Sai Baba. Il lisait un livre sur Swami et il m’a montré la
photo de Swami. J’avais déjà vu des photos de Swami, ici et là, chez d’autres personnes, mais
quand j’ai vu cette photo-là de Swami, j’ai simplement su qu’Il était ce que je recherchais
depuis ma petite enfance. C’était Lui ; Il représentait cela. C’était comme si quelqu’un avait
dit : ‘’Le ciel est bleu et l’herbe est verte.’’ Tout le monde aurait dit : ‘’Oui, c’est évident !’’ et
donc, quand j’ai vu la photographie de Swami, cette fois-là, j’ai dit : ‘’Oui, bien sûr, c’est
évident !’’
Radio Sai : Donc, cela a fait ‘’tilt’’ en plein ciel !
Dr Sola : Exactement, à 10 000 mètres d’altitude.
Radio Sai : Donc, quand Swami est entré dans votre vie, vous survoliez l’Inde. Êtes-vous venu
pour un darshan alors ou était-ce beaucoup plus tard ?
Dr Sola : C’est au cours de cette même visite que nous avons eu en fait la chance d’obtenir
le darshan de Swami et ceci a inauguré l’association avec Swami qui dure maintenant depuis
plus ou moins 25 ans. Et ce que nous avons appris de Swami, en fin de compte, c’est que
Swami est nous et que nous sommes Swami, il n’y a aucune différence. Au début, nous
levions la tête vers Swami et nous disions : ‘’Swami est mon Dieu, Swami est mon guru,
Swami est mon tout et c’était tout, il n’y avait rien en dehors de Swami en termes de ce que
nous voulions faire.
Qu’il s’agisse
d’étudier, c’était
pour Swami ; qu’il
s’agisse de s’occuper
des patients en tant
qu’étudiant en
médecine, en tant
qu’interne, puis en
tant que médecin,
c’était toujours pour
Swami. Maintenant,
la compréhension est
que Swami et moi,
nous sommes
identique, il n’y a
aucune différence.
Voyez-vous, il y a sur cette Terre, grosso modo, 7,2 milliards de gens. Essentiellement, cela
signifie qu’il y a 7,2 milliards aspects de vous-même. Tout est égal et Swami est l’un de ces
aspects. Swami est tout, mais cette forme de Swami est l’un de ces aspects. Ainsi, la
différence de la séparation entre la forme et le nom de Srikanth Sola et le nom et la forme
de Swami a disparu. Nous n’en parlons pas beaucoup, parce que c’est inutile ; vous vous
contentez de l’expérimenter. Vous ne devez pas le proclamer ou questionner à ce sujet, vous
le savez, tout simplement. Et donc, via la sadhana et par la pratique, vous réalisez qu’en fin
de compte, vous et Swami, vous êtes identique, il n’y a pas de différence.
LE DÉSIR DE VIVRE UNE VIE DE SERVICE EXAUCÉ
Radio Sai : Ce vol au cours duquel vous avez réalisé qui était Swami, c’était en quelle année ?
Dr Sola : Cela devait être en 1990. L’année précédente, quand j’avais 18 ans, j’ai
accompagné un groupe de jeunes adultes qui traversaient les Etats-Unis à vélo, depuis San
Francisco jusqu’à Washington, soit environ 5000 kilomètres. Et nous le faisions pour de
bonnes œuvres, nous roulions à peu près 100 km par jour et nous récoltions des fonds pour
des œuvres de bienfaisance aux Etats-Unis et pour différents pays en voie de
développement. Et rouler 100 km à vélo tous les jours, cela vous laisse beaucoup de temps
pour réfléchir et pour penser à ce que vous voulez faire. Et c’est au cours de l’une de ces
journées, en dévalant la montagne que j’ai su ce que j’allais faire de cette vie, et c’était
servir. Et c’était avant d’avoir rejoint Swami.
Radio Sai : Je vois.
Dr Sola : Je ne connaissais pas Swami à l’époque.
Radio Sai : Mais vous aviez trouvé votre objectif.
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