SANDESH - n° 9 - CHINMAYA MISSION REUNION

publicité
SANDESH
- n°
, sNdez!,
9-
Le Message de la Chinmaya Mission
(Novembre – Décembre 2011)
Hari Om !
Karthigai Dîpam est la (vraie) célébration de la lumière pour les tamouls. Ce soir là, dans le Tamil
Nadu, les maisons et les rues sont éclairées par des rangées de lampes à huile (Deepam). On en trouve
dans chaque foyer et dans chaque temple. Karthigai est aussi célébrée par toute la diaspora tamoule dans
le monde entier.
La cérémonie a lieu le jour de pleine lune du mois Karthikai (Novembre / Décembre), au moment
où la pleine lune (Purnima) est en conjonction avec la constellation des Pléiades ou Kritika. Peu de gens
savent que c'est une des plus anciennes célébrations du monde, bien avant que les gens aient commencé
à célébrer Deepavali et Navarathri.
Karthigai est essentiellement un festival du feu. La lampe allumée est considéré comme un
symbole de bon augure. On dit qu’elle conjure les forces du mal et ouvre la voie à la prospérité et la joie.
C’est pourquoi on commence par allumer la lampe allumée pour tous les rituels hindous. Dans le cas de
Karthigai, c’est le rituel lui-même.
Les Pléiades sont un groupe de six étoiles qui brille dans le firmament au milieu d’un amas d’étoiles
près du Taureau. Elles ont la forme d'un pendentif d'oreille. Beaucoup de légendes s’y rattachent, car ces
six étoiles sont considérées dans la mythologie indienne comme étant les six nymphes célestes qui ont
élevé six enfants de Shîva et Parvâti dans le lac Saravana. Ces enfants ont plus tard été réunis pour former
le Seigneur Murugan aux six visages, d’où son nom : Karthikeya, (le fils adoptif des nymphes Karthigai).
Ces nourrices ont renforcé de leur lait les six qualités divines de Muruga qui sont : la sagesse (Jñâna-1),
l’absence de passion (Vairâgya-2), la force (Bala-3), la gloire (Vibhuti-4), la richesse (Shrî-5), le pouvoir
spirituel (Siddhi-6).
La célébration de Karthigai dans les collines de Tiruvannamalai où vécut Ramana Maharshi est très
connue. Ce soir là, un grand feu est allumé sur la colline. On le voit à des kilomètres à la ronde. Ce feu
brillant (dhîpam) est appelée Maha-bharani-dheepam, et les fidèles hindous viennent chaque année lui
rendre visite en pèlerinage pour prier Shiva.
Avec Prem et Om, Au Service du Seigneur !
 Programme : célébrations et causeries à la Réunion:
Mer. 23 nov. – Jeu. 23 décembre
18 h 30 à 20 h Shivarâtri mensuel.
Mer 7 décembre Début de margasi (9ème mois de l'année cité comme favorable dans la Gîtâ ch. 10 v. 35)
Jeu. 8 décembre
18 h 30 à 20 h Karthigai Dîpam
Dim. 30 oct. - 27 nov. – 11 déc.
9 h à 11 h Les dimanches du Védânta à Saint-Louis.

Les ateliers culturels de Jay Sarasvati
YOGA
ANGLAIS
TAMOUL
BALA VIHAR
SATSANGH
DANSE
SANSKRIT
PEINTURE
Mercredis
Samedis
Mercredis
Samedis
Samedis
Dimanches
Mercredis
Mardis
Samedis
18 h à 20 h (Hatha Yoga)
7 h 30 à 9 h (Tous niveaux)
16 h à 17 h 30 (Tous niveaux)
9 h à 10 h 30 (Bases de l’Hindouisme pour les enfants de 5 à 12 ans)
9 h à 10 h30 Bhâgavad Gîta Chapitre II (Le Yoga de la connaissance)
17 h à 1 8h Vivre en harmonie.
15 h à16 h30 (Bharata Natyam)
18 h 45 à 20h (la poésie du Gîta Dhyanam)
14 h à 16 h (groupe à constituer)
L’attirance et l’aversion ne sont pas de choses différentes. Lorsque l'attachement
débouche sur une frustration, il devient de l’aversion.
Swami Chinmayananda
 Histoire : Hiranyaksa Asura (Car il faut bien respecter une promesse…)
Après être resté pendant cent ans dans le ventre de leur mère, Diti, les deux asuras (créatures des
ténèbres), finirent par naître dans l'ashram du Rishi Kashyapa. Des épidémies et des mauvais présages
apparurent partout. La terre tremblait. Des tornades déracinaient les arbres et détruisaient les maisons.
Le ciel était en feu. Des météores frappaient la Terre, faisant d’immenses dégâts. Les animaux fuyaient de
toutes parts, affolés. Les humains, terrorisés, se terraient chez eux. Même les vaches, s’étaient mises à
donner du sang au lieu de lait…
A leur naissance Kashyapa donna pour nom Hiranyaksha (les yeux d’or) et Hiranyakashipu (les cheveux
d’or) aux deux asuras. Ils grandirent très vite, non seulement en taille et en force, mais aussi en orgueil et
en vanité. Ils semaient la terreur partout où ils passaient. Ils aimaient tuer les gens, torturer les animaux,
s'attaquer aux femmes vertueuses, perturber les rituels et les sacrifices des Rishis et les piller. Le monde
entier tremblait à la seule évocation de leur nom.
Un jour, Hiranyaksha, fit irruption dans Indraloka (le monde céleste du Créateur). Il était devenu aussi
gros qu'une montagne, portait de longues tresses et ses dents dégoulinaient de sang. Il se mit à hurler
des invectives. Mais il n'y avait plus personne…parce que tout le monde, y compris Indra, avait fui. Ivre de
haine, il plongea alors au plus profond de l'océan pour aller défier Varuna, le Seigneur des Eaux. Varuna
était vieux, sage et rusé. Il dit à Hiranyaksha : « Tu vois bien que je suis trop âgé. J'ai cessé de me battre
depuis bien longtemps. Mais mon esprit reste toujours tourné vers le Seigneur Vishnu, puisqu’Il est le
Préservateur de l'Univers. Pourquoi ne te mesures-tu pas à Lui? Je suis sûr qu'il va rabaisser ton orgueil et
de réduire à néant.
Hiranyaksha, toujours friand d'une bonne bagarre, se mit immédiatement en quête du seigneur Vishnu.
On lui dit qu'il s'était incarné sous la forme d'un sanglier et qu'il était en train de repêcher la terre du fond
de l'océan. Il plongea immédiatement, et voyant le sanglier divin soulever la terre entre ses défenses, il
éclata de rire et le défia : « Ha ! Enfin je t’ai trouvé ! Jusqu'à présent, tu as pu écraser les autres asuras
parce que tu te cachais et restais invisible. Mais maintenant que te voilà devenu bien visible, je vais enfin
pouvoir te tuer et venger tous les asuras que tu as détruits. »
Le Seigneur Vishnu (le Varaha Avatâr) l’ignora complètement et continua de relever la Terre. Hiranyaksha
le suivait partout, n’arrêtant pas de le traiter de lâche et de lui dire qu'il n'osait pas affronter un
adversaire de même niveau que lui. Arrivé à la surface, le Seigneur Vishnu déposa délicatement la terre à
la surface des eaux et lui transféra une partie de sa propre force pour qu'elle puisse continuer à
fonctionner toute seule.
Après quoi, un féroce combat s’engagea. Ce fut un affrontement particulièrement long et sans merci.
Hiranyaksha s’était fait aider par tous les autres démons. Ils eurent recours à toutes sortes de tours de
magies et de pièges que le Seigneur déjouait à chaque fois. Finalement, d'un coup décisif, il tua le daitya
(le diable). Ses yeux giclèrent de leurs orbites, le sang coulait à flots de la grande carcasse, il tournoya sur
lui-même et finit par tomber sur la Terre avec une violence qui la fit trembler.
Les créatures des trois mondes pleuraient de joie et rivalisaient de louanges à la gloire de Maha Vishnu.
Swayambhuva Manu (Manou) et Satarupa furent le premier homme et la première femme. Ils eurent
deux fils et trois filles. Les noms des fils étaient Uttanapada et Priyavrata. Ceux des filles : Akuti, Devahuti
et Prasuti.
(Tiré du Bala Bhâgavatam)
 Livre :
Tout simplement intitulé Yoga, ce livre en français du Swami Venkatesananda a été publié par la Divine
Life Society Maurice. C’est un trésor pour une pratique sérieuse et une recherche approfondie sur les
différents Yogas. (prix 12 euros)
Votre vie est un don que Dieu vous a offert. Ce que vous en faites est un don que vous
offrez à Dieu.
Swami Chidananda (Divine Life Society)
 Questions fréquentes sur l’Hindouisme :
22 – Est-ce que le Védânta comprend différentes écoles de pensée ? Si oui, lesquelles ?
Les visionnaires Hindous, les rishis, n’étaient jamais satisfaits tant qu’ils n’avaient pas poussé l’analyse de
chaque question jusqu’à arriver à une conclusion logique et irréfutable. Et c’est ce qui a conduit à
différencier les écoles de pensée philosophique.
Il y a eu six écoles de pensée qui se sont développées au fil du temps, qui se réclament toutes
d’enseignements tirés des Upanishads. Ce sont sans l’ordre chronologique :
 L’Advaita d’Adi Shankarâchârya
 Le Vishishtâdvaita (vishishta advaita) de Râmânuja Achârya
 Le Dvaita de Madhva Achârya
 Le Shuddhâdvaita (shuddha advaita) de Nimbârka Achârya
 L’Achintyabhedâbheda (achintya bheda abheda) de Jîva Goswâmi.
23 – Comment concilier les différences des écoles de pensée dans leur approche de la vérité ?
Différents maîtres ont vécu à des époques différentes et se sont adaptés à des types de disciples
différents. Ils ont produit des écrits qui semblent diverger. Mais malgré cette diversité et bien que les
cheminements soient différents, on découvre que leur but reste toujours le même. Chaque maître
soutient que telle ou telle voie convient parfaitement à ses disciples. Le véritable chercheur spirituel voit
clairement qu’il y a des approches apparemment différentes et reste ferme sur sa propre démarche.
Les différentes écoles de philosophie ne sont que différentes façons d’aborder et interpréter un même
sujet. Mais il va y avoir plusieurs différences quand les maîtres et les écrits essayent d’exprimer
l’inexprimable. L’Amrita-bindu Upanishad déclare : « Gavâm aneka-varnânâm, kshîrasya-api-eka-varnatâ,
kshîravat pashyate jnânam, linginastu gavâm yathâ », « Les vaches sont de couleurs différentes, mais le
lait de toutes les vaches est toujours de la même couleur, il est blanc. En transposant, celui qui est
intelligent considère la connaissance comme du lait et les sources de connaissance, comme les vaches.»
Les Ecritures Sacrées diffèrent quand aux mots et aux interprétations mais toute désignent et traitent
d’une même Réalité. Pour le vacher c’est le lait qui compte, de même pour le chercheur sincère, c’est la
connaissance qui compte et non sa source.
24 – Quel sont les trois principales sources scripturales des Vedantins ?
Prasthâna-traya est une expression qui désigne les trois sources scripturales qui font autorité pour un
Vedantin. Ce sont :
 Les Upanishads
 Les Brahma Sutras
 La Shrîmad Bhâgavad Gîta
Ce sont les rois sources reconnues comme faisant autorité et auxquelles puisent les écoles de Vedânta.
Parmi les Prasthâna-traya, les Brahma Sûtras sont considérés comme nyâya pramâna (source de
connaissance mettant l’emphase sur la logique), la Bhâgavad Gîta est smriti pramâna (source de
connaissance mettant l’accent sur les smritis) et les Upanishads sont shruti pramâna (source de
connaissance mettant l’accent sur les shrutis)
Le tirage de ce Sandesh a été rendu possible grâce à la dévotion de :
Philippe PONIN BALLOM et sa famille
Il est inutile de perdre son temps à savoir quel Dieu adorer. Adorez-le sous n'importe
quelle forme. C'est la sincérité de votre dévotion qui compte. Swami Chinmayananda
Le coin du sanskrit : Bhâgavad Gîta, chapitre I(suite)
ÉvaNÉI:mí k[Rí k«pí simitÃy>,
AñTwama ivk[Rí saEmdiÄStwEv c. 1-8.
bhavān bhīṣmaś ca karṇaś c kṛpaś ca samitiṃjayaḥ |
aśvatthāmā vikarṇaś ca saumadattir jayadrathaḥ ||1-8||
bhavān bhīṣmaḥ ca karṇaḥ ca : toi-même et Bhîshma et Karna
kṛpaḥ ca samitiṃ-jayaḥ: et Kripa, le victorieux
aśvatthāmā vikarṇaḥ ca saumadattiḥ jayadrathaḥ: Ashvathâmâ et Vikarna, le fils de Saumadatta,
Jayadratha
1-8 - Toi-même, Bhîshma et Karna et encore Kripa, le vainqueur, Aswatthâmâ et Vikarna, le fils de
Saumadatta, Jayadratha…
ANye c bhv> zUra mdweR Ty´jIivta>,
nanazôàhr[a> sveR yuÏivzarda>. 1-9.
anye ca bahavaḥ śūrā madarthe tyaktajīvitāḥ |
nānāśastrapraharaṇāḥ sarve yuddhaviśāradāḥ ||1-9||
anye ca bahavaḥ śūrāḥ : et d’autres innombrables héros
madarthe tyakta-jīvitāḥ : pour ma cause prêts à risquer leur vie
nānā śastra praharaṇāḥ : équipés de nombreuses armes
sarve yuddha-viśāradāḥ : tous experts dans l'art militaire
1-9 - Et d’autres héros, en grand nombre, tous prêts à donner leur vie pour ma cause. Ils sont bien
équipés en armes et en missiles et tous sont aguerris dans l’art de la guerre.
ApyaRÝ< tdSmak< bl< ÉI:maiÉri]tm!,
pyaRÝ< iTvdmete;a< bl< ÉImaiÉri]tm!. 1-10.
aparyāptaṃ tad asmākaṃ balaṃ bhīṣmābhirakṣitam |
paryāptaṃ tv idam eteṣāṃ balaṃ bhīmābhirakṣitam ||1-10||
aparyāptaṃ tath asmākaṃ balaṃ* : immesurable ces forces* qui sont nôtres
bhīṣma-abhī-rakṣitam : parfaitement protégées par Bhîshma
paryāptaṃ tu idam eteṣāṃ balaṃ : mais ramassées sont leurs forces
bhīma-abhī-rakṣitam : parfaitement protégées par Bhîshma
1-10 – Nos forces difficiles à mesurer sont placées sous la protection de Bhîshma, et les leurs, très
ramassées, sont placées sous la protection de Bhîma.
Ayne;u c sveR;u ywaÉagmviSwta>,
ÉI:mmevaiÉr]Ntu ÉvNt> svR @v ih. 1-11.
ayaneṣu ca sarveṣu yathābhāgam avasthitāḥ |
bhīṣmam evābhirakṣantu bhavantaḥ sarva eva hi ||1-11||
ayaneṣu ca : et dans les endroits stratégiques,
sarveṣu yathābhāgam avasthitāḥ : partout où vous vous trouverez placés
bhīṣmam eva abhira-kṣantu : il vous faut seulement protéger Bhîshma
bhavantaḥ sarva eva hi : vous tous toujours vraiment
1-11 - Aussi vous tous, rangés aux places qu’on vous a assignées dans les divisions, où que vous vous
soyez, vous devrez toujours assurer la protection de Bhîshma et ne faire que cela. »
Ne croyez pas qu'il soit possible de mener une vie mondaine tout en étant un ascète.
Swami Chinmayananda
CHINMAYA MISSION REUNION
- Centre d’Etudes Védantiques - Vijnana Nilayam - (Ass. Loi 1901) –
10, rue Sainte Vivienne - Quartier Français – 97441 Sainte Suzanne - La Réunion - tél. 0262 58 24 39 – 0692 82 90 00
Téléchargement