Ebauche(de(la(région(de(l'Oriental(
Depuis 1971 le Maroc s'est engagé sur la voie de la régionalisation en
tant que levier et catalyseur essentiel du développement économique et
social dans un cadre juridique précis que définissent:
l- le dahir du 16 juin 1971 portant création des régions économiques,
notamment son article 2 selon lequel la région est « un cadre d‛action
économique dans lequel des études seront entreprises et des programmes
réalisés en vue d‛un développement harmonieux et équilibré des différentes
parties du royaume »
2- tel qu'il a été complété et modifié par le Dahir n° 1-97-84 du 2 Avril
1997 et le décret N°2-97-246 du 17 Août 1997) (1*).
3- les différentes révisions de la Constitution depuis lors.
4- la nouvelle loi organique 111.14 (B.O 6440 du 18/02/2016, page
197) (2*), portant statut des nouvelles régions, au nombre de 12, telles
qu‛elles ont été délimitées par le dernier découpage administratif et définies
par le Décret n°2.15.10 du 20 Février 2015, « fixant le nombre des
Régions, leurs noms, leurs Chefs lieux et les Préfectures et Provinces les
composant, publié au Bulletin Officiel 6340 du 05 Mars 2015 « (3*)
A cet arsenal juridique vient s‛ajouter cette semaine l‛adoption par le
Conseil de Gouvernement de 22 textes relatifs « aux procédures
d‛élaboration des plans de développement régionaux » en plus de 3 autres
textes adoptés auparavant sur la passation de pouvoirs et le budget des
régions (4*).
En effet les Pouvoirs Publics veulent, depuis 2015, booster la
gionalisation avancée en la dotant d‛un cadre juridique fiable qui lui
permette d‛exister vraiment au sein des Collectivités locales et régionales.
Selon le dernier découpage administratif la région de l‛Oriental a subi une
légère modification car la jeune Province de Guercif (créée en 2009), faisant
partie jadis de la région de Taza-Al Hoceima-Taounate, y a été intégrée. L‛ajout
récent de Guercif s‛est matérialisé par une plus grande superficie et une
augmentation de la population mais les données économiques récentes y
afférent n‛ont pas encore été globalement exploitées et prises en ligne de
compte par les différents rapports et études consultés.
Située aux portes de l'Europe ( Melilla et front de mer de 200 kms) au nord
et du Maghreb ( 520 kms de frontière avec l‛Algérie) la région de l'Oriental est
composée de 7 Provinces plus la Préfecture d'Oujda-angad, divisée en 27
communes urbaines, 87 communes rurales et 15 Cercles; auxquels s‛ajoute la
province de Guercif: une commune urbaine, neuf communes rurale et deux
Cercles. Les provinces clefs sont Oujda-angad, Nador, Berkane
Composition de l‛Oriental:
-Oujda Angad (Préfecture)
-Berkane (Province)
-Jrada (Province)
-Nador (Province)
-Taourirt (Province)
-Driouch (Province)
-Guercif (Province)
-Figuig (Province)
La superficie est de 90 127 km2, soit 11,7% de la superficie du Royaume
( Recensement Gl de 2014) avec une densité de population de 26 ha/km2
contre 48% au niveau national et d'une population de 2.314.346 ( 3954
étrangers) composée de 494530 ménages soit 6,8% de la population totale
nationale.
La taille moyenne des ménages est de 4,7 % individus par ménage avec un
pic pour Guercif et Taourirt (5,3%) et Jerada (5,2 %). Il s‛agit d‛une
population jeune dont plus de 50% ont moins de 25 ans et 51% de sexe féminin.
Le taux d‛accroissement de la population durant les dix dernières années ne
dépasse guère 1% contre 1,25 % au niveau national.
La population de l‛Oriental se distingue aussi paradoxalement par son fort
taux d'urbanistion qui est de 65,4% contre 60,3% au niveau national et sa
concentration, presque 70%, au nord de la région pour des raisons
économiques et de proximité par rapport à Figuig, Jrada qui n‛est plus le
poumon éconmique minier de lagion depuis la fermeture des Charbonnages
du Nord.
Economiquement la région contribue pour 4,7 % au PIB national. Le taux de
chômage y est le plus élevé du Maroc, 17%, loin devant les trois régions du sud
qui culminent à 15,3 % (voir tableau)
Malgré les disparités socioconomiques entre le nord et le sud les
principales caractéristiques de cette région prise comme une entité indivisible
et solidaire sont l'importance du secteur tertiaire qui produit des services
marchands et non marchands (commerce, tourisme, administrations,
transports, activités financières et immobilières, les assurances, l‛éducation, la
santé ...). Il représente à lui seul environ 52% de l‛activité économique et
commerciale.
Il est à noter que le tertiaire dans les pays développés représente la branche
la plus active de l'économie en termes d'emplois, entre 60 % en France et 70
% aux USA...
Le secteur primaire qui regroupe l‛agriculture, l'élevage la pêche, les forêts,
les mines, les gisements ... occupe une place non
négligeable mais reste embryonnaire, juste suffisant pour l'auto-
consommation malgré la vocation pastorale du Sud, les efforts du secteur
halieutique au niveau de la Province de Nador (40% des produits de la pêche
sur la côte de la Méditerranée) et l'importance de la production d'agrumes
dont bénéficient la Province de Berkane et Nador grâce à l‛irrigation moderne
que permet le fleuve de la Moulouya et qui fait de l‛Oriental la 3èmegion
agricole du Maroc.
Le secteur secondaire qui regroupe la transformation des matières
premières est surtout axé sur la Cimenterie de l'Oriental (la CIOR), la Sonasid
de Nador, l‛agro-industrie de Selouane, Madagh, l‛agropole de Berkane, la
sucrerie de Zaio, la Colaimo, la plomberie de oued el heimer et les différentes
huileries de Taourirt et de Guercif ainsi que quelques petites unités
insignifiantes macroéconomiquement.
Mais pour renforcer l‛infrastructure existante et promouvoir le développement
durable de l‛Oriental des efforts colossaux ont été entrepris avec la
participation de l‛Agence de l'Oriental sous l‛impulsion de Sa Majesté le Roi et
conformément à ses Hautes Directives pour l‛implantation d‛un pôle économique
stratégique dit MedEst qui englobe le technopole d'Oujda, l'agropole de
Berkane, l'infrastructure portuaire de Nador West Med en cours de
réalisation, l'agro-industrie de Selouane, la station solaire thermique de Ain
Beni Mathar, les stations touristiques de Marchica et de Saidia
Ce constat étant posé, on ne peut véritablement appréhender l‛économie de
la région sans tenir compte de l‛apport des travailleurs marocains à l‛étranger
(TME) et les revenus générés par l‛
“underground economy” sinon comment expliquer le fait que la région de
l‛Oriental (cas de 16 régions) qui ne ne produit que 4,7% du PIB soit classée
immédiatement 2ème après le Grand Casablanca qui produit 23,4% du PIB, du
point de vue de la consommation finale des mènages par tête d‛habitant qui est
respectivement de l‛ordre de
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