H T A Stratégies thérapeutiques et prévention cardiovasculaire chez le patient hypertendu : des données des essais cliniques à la décision pratique Therapeutic strategies and cardiovascular prevention for patients with high blood pressure ● A. Bénétos*, D. Pouchain** LES BÉNÉFICES DU TRAITEMENT ANTIHYPERTENSEUR : LES PREUVES DANS LES ESSAIS INTERNATIONAUX le patient âgé ayant une HTA systolique isolée. Ces bénéfices semblent même être plus importants que pour les hypertendus d’âge moyen, en particulier pour la prévention des complications coronaires. Les premiers essais à grande échelle portant sur l’efficacité des traitements antihypertenseurs dans la morbidité cardiovasculaire ont comparé la fréquence de survenue d’événements cardiovasculaires chez des hypertendus traités soit par placebo, soit par un traitement antihypertenseur basé alors principalement sur les bêtabloquants, les diurétiques et les antihypertenseurs d’action centrale. Les premières études, réalisées dans les années 60 et 70, ont apporté une démonstration claire des bénéfices du traitement dans le cadre de l’HTA sévère. Les études réalisées ensuite, au cours des années 80, ont démontré que les bénéfices du traitement concernaient non seulement les sujets ayant une HTA sévère, mais également ceux atteints d’une HTA légère à modérée. La méta-analyse de ces études a montré que la baisse tensionnelle induite par un traitement antihypertenseur réduisait en moyenne de 42 % le risque d’accident vasculaire cérébral et aussi, mais à un moindre degré, le risque d’accident coronarien de 14 % (1). L’arrivée des nouvelles molécules antihypertensives et le vieillissement de la population ont généré de nouvelles questions, apparues au milieu des années 80. Deuxième question : est-ce que les médicaments les plus récents offrent une protection plus (ou moins) importante que les médicaments dits conventionnels (diurétiques et bêtabloquants) ? Première question : y a-t-il un bénéfice réel à traiter l’HTA du sujet âgé ? Bien que l’existence d’une augmentation du risque cardiovasculaire lié à une pression artérielle élevée ait été démontré depuis les années 70 chez les sujets âgés, l’utilité de les traiter n’a été mise en évidence que beaucoup plus tard. Plusieurs études cliniques ont clairement montré qu’un traitement antihypertenseur était capable de réduire la morbidité et la mortalité chez le sujet âgé jusqu’à 85 ans. Les études STOP I et II (2, 3) et MRC-2 (4) ont mis en évidence les bénéfices de tels traitements chez le sujet âgé ayant une HTA systolo-diastolique, alors que SHEP (5), SystEur (6) et Syst-China (7) ont montré des bénéfices similaires chez * CHU Nancy ; ** MCU-UFR Créteil. 22 De très nombreux essais cliniques ont essayé de répondre à cette question, mais leurs résultats sont souvent discordants. Certaines études ont montré que les “nouveaux venus” (essentiellement les IEC et les antagonistes calciques) faisaient aussi bien que les “classiques” (diurétiques et bêtabloquants) : c’est le cas des études STOP II (IEC versus dihydropyridines versus diurétiques chez les sujets âgés) (3), NORDIL (diltiazem versus diurétiques/bêtabloquants) (8) et INSIGHT (nifédipine versus diurétiques) (9). D’autres études ont montré que, même s’il n’y avait pas de différence sur le critère principal (dans la plupart des cas, il s’agissait de la mortalité cardiovasculaire), les nouvelles classes présentaient certains avantages sur des critères secondaires. Ainsi, l’étude CAPP (10) ne note pas de différence entre les deux stratégies thérapeutiques (captopril versus diurétiques/bêtabloquants) sur le critère principal (ensemble des événements cardiovasculaires mortels et non mortels) et fait apparaître une tendance non significative à la diminution de la mortalité cardiovasculaire dans le groupe captopril ; toutefois, elle observe deux différences significatives vis-à-vis de critères secondaires [AVC plus nombreux chez les hypertendus traités par captopril (+ 25 %), et une incidence de nouveaux cas de diabète plus faible dans le groupe captopril]. L’étude LIFE (11) a montré un bénéfice de l’antagoniste des récepteurs AT1 (losartan 50 mg/j) par rapport à un bêtabloquant (aténolol 50 mg/j) chez des patients hypertendus à haut risque cardiovasculaire lié à une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG). Les résultats récents de l’étude ALLHAT viennent d’animer la controverse autour de cette question des médicaments les plus récents (12). L’étude ALLHAT est la plus importante étude La Lettre du Cardiologue - n° 365 - mai 2003 H contrôlée jamais réalisée : 42 448 sujets hypertendus ayant au moins un autre facteur de risque (FdR) cardiovasculaire ont été inclus et suivis pendant près de cinq ans. À l’origine, il y avait quatre groupes pharmacologiques en double aveugle : un IEC (lisinopril), un antagoniste calcique (amlodipine), un alphabloquant (doxazosine) et un diurétique (chlortalidone). Le but de l’étude était de déterminer si les médicaments les plus récents étaient supérieurs, égaux ou inférieurs au diurétique en termes de protection coronarienne. Il y a environ deux ans, le comité de surveillance de cette étude a observé une surmortalité par insuffisance cardiaque dans le groupe doxazosine, ce qui a conduit les responsables de l’étude à interrompre ce groupe et à poursuivre avec les trois autres (13). Les résultats définitifs ont montré que, sur le critère principal (morbidité et mortalité coronaire), les trois médicaments avaient des effets équivalents. Par contre, le groupe “diurétique” avait certains avantages sur des critères secondaires, ce qui a conduit les investigateurs (en tenant également compte du plus faible coût de ce traitement) à suggérer que les diurétiques étaient la meilleure première étape thérapeutique pour traiter les hypertendus. Un des résultats marquants de cette étude était le nombre de patients traités par association médicamenteuse. En effet, si au début (sixième mois) de l’étude plus de 70 % des patients étaient sous monothérapie antihypertensive, ce pourcentage est passé à environ 35 % à la fin de la cinquième année de traitement (figure 1). Les patients sous bithérapie sont passés respectivement de 20 à 35 %, alors que ceux traités par au moins trois médicaments sont passés de 5 % au début de l’étude à environ 30 % à la fin du suivi. Figure 1. Nombre de traitements antihypertenseurs nécessaires au contrôle tensionnel dans l’étude ALLHAT (23). Source : J Clin Hypertens © 2002 Le Jacq Communications, Inc. La Lettre du Cardiologue - n° 365 - mai 2003 T A Les conséquences de cette tendance sur le contrôle tensionnel sont claires : de 27,4 % de sujets contrôlés après six mois de traitement, on passait à 65,6 % à la fin de l’étude. Il faut aussi noter que les trois groupes ont reçu le plus souvent un bêtabloquant comme second médicament. À la lecture de ces résultats, une question s’impose en priorité : peut-on vraiment parler d’un avantage des diurétiques versus les IEC et/ou les antagonistes calciques, ou bien peut-on suggérer les avantages d’une bi- ou d’une trithérapie versus une autre polythérapie ? Troisième question : faut-il s’acharner pour faire baisser la PA à un niveau très bas ? C’est l’étude HOT qui devait permettre de répondre à cette question majeure, tant sur le plan clinique que sur le plan pharmacoéconomique. Il s’agissait de la plus ambitieuse des études des années 90, avec plus de 19 000 hypertendus suivis pendant cinq ans (14). Cette étude a cherché à savoir si la prévention des complications cardiovasculaires, grâce aux traitements antihypertenseurs, était proportionnelle au degré de la baisse tensionnelle. Le nombre de complications cardiovasculaires a été comparé dans trois populations d’hypertendus, chez lesquels différentes pressions diastoliques cibles étaient fixées ( 90 mmHg, 85 mmHg, 80 mmHg). Le protocole imposait l’ordre et la stratégie de prescription : début du traitement par un antagoniste calcique de la classe des dihydropyridines de longue durée d’action (félodipine), puis, en cas d’efficacité insuffisante, association à un IEC ou à un bêtabloquant à faible dose, puis doublement de la dose de félodipine, puis doublement de la dose d’IEC ou de bêtabloquant, puis diurétique. Le premier résultat de l’essai était que 88 % des patients du groupe “objectif PAD 90 mmHg” ont atteint le seuil tensionnel fixé, alors que ce pourcentage était de 55 % dans le groupe “objectif PAD 80 mmHg”. Pour obtenir ces résultats, une large majorité des patients a été traitée par une association d’antihypertenseurs. Ainsi, alors qu’à leur inclusion dans l’étude, près de 60 % des patients étaient traités par monothérapie, ils n’étaient plus que 32 % à la fin de l’étude (figure 2). À noter que dans le groupe ayant comme objectif une PAD 80 mmHg, seul un patient sur quatre était traité par monothérapie à la fin de l’étude. Figure 2. Proportion de polythérapies antihypertensives nécessaires au contrôle de la pression artérielle diastolique dans l’étude HOT (24). 23 H T A Lorsque le nombre d’événements cardiovasculaires est analysé en fonction du niveau diastolique effectivement atteint, l’efficacité clinique de la prévention était d’autant plus importante que la pression diastolique était plus basse. Sur l’ensemble des événements cardiovasculaires, la valeur optimale correspondant au risque minimal de complication était d’environ 83 mmHg pour la PAD et de 138 mmHg pour la PAS. Les deux messages centraux de l’étude HOT sont les suivants : 1. Baisser la PA à 140/85 mmHg présente un bénéfice clinique pour le patient hypertendu. 2. Pour atteindre cet objectif, plus de deux patients sur trois ont besoin d’une association d’antihypertenseurs. Quatrième question : l’utilisation des associations thérapeutiques a-t-elle un intérêt majeur dans la stratégie thérapeutique ? À l’exception d’une ou deux études, la majorité des patients des essais cliniques étaient traités en fin de l’étude avec une association thérapeutique comportant le plus souvent deux ou trois médicaments antihypertenseurs (Syst-Eur [6], SHEP [5], ALLHAT [12], HOT [13], STOP II [3], Progress [15]). Dans toutes ces études, les associations thérapeutiques représentaient plus de 50 % des traitements, et étaient d’autant plus fréquentes que les critères de contrôle de l’HTA étaient stricts. Une étude récente (9) fait exception à cette règle. Elle a comparé les effets de la nifédipine à libération prolongée à ceux d’un diurétique mixte (thiazidique plus épargneur de potassium). À la fin de cette étude, près de 70 % des patients étaient sous nifédipine seule, et la pression artérielle était en moyenne de 140/85 mmHg. Cette efficacité thérapeutique a eu un prix : de nombreux patients ont dû arrêter l’étude à cause des effets indésirables, notamment des œdèmes des membres inférieurs (30 %). En effet, la grande majorité des patients a reçu des doses élevées de nifédipine (60 mg) afin que leur PA soit bien contrôlée. Quant aux multiples possibilités d’association entre les différentes familles d’antihypertenseurs, seules certaines sont pharmacologiquement et cliniquement rationnelles. Quatre associations sont citées dans les recommandations de l’ANAES (16) pour la prise en charge des patients adultes atteints d’une hypertension artérielle essentielle : ✓ Bêtabloquants + diurétiques : association la plus utilisée dans les essais cliniques des années 80, a montré son efficacité versus placebo et constitue actuellement la stratégie de référence pour évaluer l’efficacité des nouvelles classes médicamenteuses (exemple étude STOP II). ✓ Diurétiques + IEC (ou ARA2) : association rencontrée dans les études où un IEC (ou un ARA2) était utilisé comme premier médicament (STOP II, CAPP, LIFE). Logique sur le plan physiopathologique, efficace et en général bien tolérée, c’est l’association fixe la plus pratiquée. ✓ Bêtabloquants + antagonistes calciques (dihydropyridines) : association utilisée dans certaines études (par exemple ALLHAT), mais peu employée en pratique quotidienne. ✓ Antagonistes calciques + IEC : une des associations les plus utilisées dans les essais cliniques, surtout dans ceux ayant comme première étape un anticalcique (HOT, Syst-Eur, Syst-China, etc.). 24 Effets antihypertenseurs synergiques et absence d’effet biologique indésirable sont ses deux grands avantages. Pour toutes ces associations, le recours à des doses fixes permet de simplifier la prescription et l’observance pour un coût financier plus faible, et le développement de faibles dosages peut avoir un intérêt du point de vue de la tolérance. EN PRATIQUE À l’issue de cette revue des données actuelles de la science, une certitude est bien établie : il existe un bénéfice clinique en termes de morbimortalité à faire baisser la pression artérielle des patients hypertendus, quelles que soient les modalités thérapeutiques employées. Par ailleurs, le bénéfice du traitement est d’autant plus important que le risque cardiovasculaire individuel absolu des patients est élevé. Le corollaire à ce constat s’inscrit dans la pratique par la question suivante : comment intégrer les informations valides et de plus en plus nombreuses dans la décision individuelle concernant un patient dont le profil n’est pas forcément celui des patients inclus dans les essais ? En pratique, il y a deux grandes catégories de situations cliniques : le patient ayant une HTA débutante et chez qui il est justifié d’instaurer un traitement antihypertenseur, et le patient déjà traité pour hypertension, ayant épuisé les différentes monothérapies pour une raison ou pour une autre, et dont le contrôle tensionnel est insatisfaisant. La prescription initiale Le choix de la classe pharmacologique du premier traitement antihypertenseur en monothérapie dépend davantage des caractéristiques du patient et de ses comorbidités que des chiffres tensionnels eux-mêmes. Pour le patient hypertendu “idéal”, c’està-dire celui âgé de moins de 65 ans atteint d’une HTA légère à modérée et n’ayant aucune comorbidité, les recommandations de l’ANAES (16) s’appliquent relativement bien, et les quatre classes pharmacologiques peuvent être utilisées, en privilégiant, à rapport bénéfice/risque comparable, le meilleur rapport coût/efficacité (diurétiques et bêtabloquants). En fait, le patient hypertendu “idéal” est le plus rare, et la majorité des patients hypertendus ont une ou plusieurs comorbidités (cardiovasculaires ou non) qui guident en partie le choix initial. Par exemple, si le patient est coronarien, il est plus judicieux de lui proposer un bêtabloquant, ou éventuellement un inhibiteur calcique. S’il est diabétique, un IEC ou un ARA2, surtout s’il existe une néphropathie (IDNT), est le choix de première intention, sans oublier totalement les bêtabloquants (17). S’il existe une HVG (éventualité rare au début d’une HTA), un ARA2 est plus adapté (11). En cas d’insuffisance rénale, un IEC ou un ARA2 (18) sont plus indiqués. Il existe aussi des comorbidités non cardiovasculaires qui peuvent influencer le choix de première intention (19). Par exemple, un asthme associé doit faire renoncer aux bêtabloquants, mais une maladie migraineuse active les privilégie. Au fil du temps, la poursuite de la monothérapie de première intention est condiLa Lettre du Cardiologue - n° 365 - mai 2003 H tionnée par l’atteinte des objectifs tensionnels (PA < 140/90, ou < 150 chez les sujets âgés, ou < 140/80 chez les diabétiques) et la tolérance clinique et/ou biologique. L’évolution vers les bithérapies Comme le montrent un grand nombre d’essais d’intervention, mais aussi les études épidémiologiques et les statistiques des caisses d’assurance maladie, un grand nombre de patients (en particulier les diabétiques et les patients dont l’HTA est ancienne) ont besoin d’une bithérapie, voire d’une trithérapie pour équilibrer leurs chiffres tensionnels à un moment donné de leur évolution (14, 15, 21, 22). Le choix de la bithérapie tient compte des mêmes considérations que celui des monothérapies : patient “idéal” à qui il est possible de tout proposer, et patient atteint de comorbidités cardiovasculaires ou non cardiovasculaires conditionnant en partie le choix. De plus, le choix de la bithérapie est guidé par deux éléments supplémentaires : 1. La tolérance des différents médicaments qui ont pu être utilisés en monothérapie. Par exemple, un patient ayant mal toléré les bêtabloquants en monothérapie n’est pas un bon candidat à une association bêtabloquant-diurétique ou bêtabloquant-inhibiteur calcique. 2. La stratégie des paniers thérapeutiques (20), qui suggère d’associer deux médicaments de paniers différents avec une préférence pour les associations comprenant un diurétique selon l’ANAES (16), et un diurétique obligatoire en cas de trithérapie (sauf contre-indication). Enfin, l’ANAES recommande de privilégier les associations fixes en une prise par jour. Dans ce cadre, les associations disponibles s’appuient essentiellement sur les diurétiques qui existent en association avec les IEC, les ARA2 et les bêtabloquants, et sur les inhibiteurs calciques qui existent en association avec les bêtabloquants et les IEC. CONCLUSION Si ce sont les chiffres de pression artérielle qui décident de la mise en route du traitement ou de son adaptation, ce ne sont pas eux qui guident le choix pharmacologique du traitement, qui est davantage conditionné par les comorbidités cardiovasculaires ou non cardiovasculaires des patients, les synergies des associations médicamenteuses et les effets indésirables. ■ Bibliographie 1. Collins R, Richard P, MacMahon S et al. Blood pressure, stroke, and coronary heart disease : Part 2, short-term reductions in blood pressure : overview of randomized drug trials in their epidemiologic context. Lancet 1990 ; 336 : 827-38. 2. Dahlöf B, Lindholm LH, Hansson L, Schersten B, Ekbom T, Wester PO. Morbidity and mortality in the Swedish Trial in Old Patients with Hypertension (STOP-Hypertension). Lancet 1991 ; 338 : 1281-85. 3. Hansson L, Lindholm LH, Ekbom T et al. 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