A C T U A L I T É Congrès de l’American Head and Neck Society et de l’American Laryngological Association Palm Desert (Californie), 24-27 avril 1999 ● D. Chevalier* L a réunion de printemps des différentes sociétés américaines d’oto-rhino-laryngologie s’est tenue fin avril aux États-Unis. Le compte-rendu suivant porte sur l’AHNS et l’ALA. RÔLE DE LA CHIRURGIE PREMIÈRE DANS LE TRAITEMENT DES CANCERS DE L’HYPOPHARYNX ET DU LARYNX Introduction de Jean-Louis Lefebvre, Lille Devant un cancer du pharynx ou du larynx, nous disposons actuellement de nombreuses modalités thérapeutiques dont le choix final est variable selon les pays et selon les équipes. La chirurgie à visée curative a conservé une place importante, mais elle est à mettre en balance avec la radiothérapie qui est, dans certains pays, le traitement de choix. Aucune étude n’a été réalisée pour comparer ces modalités thérapeutiques à visée curative. Il faut également tenir compte de la place de la chimiothérapie. Les progrès des techniques d’imagerie, de radiothérapie, de chirurgie partielle et dans la chimiothérapie ont pu faire modifier les protocoles thérapeutiques ; dans certains cas, la chimiothérapie s’est trouvée être un moyen de sélection entre traitement radiothérapique et traitement chirurgical. Même si des résultats encourageants ont été publiés, cela ne signifie pas que le nouveau “gold standard” est la chimiothérapie première éventuellement suivie de radiothérapie, ce qui supposerait que la chirurgie est une modalité thérapeutique de rattrapage, réservée aux non-répondeurs à la chimiothérapie. Les chirurgiens ORL et “tête et cou” ont à leur disposition un grand nombre de techniques chirurgicales, avec des résultats fonctionnels et carcinologiques satisfaisants pourvu que l’intervention soit adaptée à l’extension tumorale. La chirurgie partielle des tumeurs laryngées permet d’obtenir un contrôle local à cinq ans proche de 95 % avec la majorité des techniques (cordectomie, laryngectomie fronto-latérale, Tucker, CHEP) ; de même, pour les tumeurs pharyngées ou de la mar- * Service d’ORL, hôpital Claude-Huriez, CHU de Lille, 1, place de Verdun, 59037 Lille Cedex. gelle, ce contrôle est proche de 90 %. Les échecs locaux sont le plus souvent liés à une sous-estimation de l’extension locale ou à une faute technique. En ce qui concerne les tumeurs plus évoluées inaccessibles à un traitement chirurgical fonctionnel, la chirurgie apporte également un taux de contrôle locorégional satisfaisant, mais au prix d’un sacrifice fonctionnel de la voix. Les études de préservation laryngée ont montré que, sans diminuer les chances de survie, il était possible de préserver un certain nombre de larynx fonctionnels. Pour autant, on ne peut pas encore dire qu’il s’agisse du traitement standard, ceci en raison de différences dans les extensions locales, les profils biologiques et les localisations anatomiques ; il reste donc encore une place pour la chirurgie, même mutilante. PLACE DE LA LARYNGECTOMIE HORIZONTALE SUPRAGLOTTIQUE DE RATTRAPAGE APRÈS RADIOTHÉRAPIE (Barry L. Wenig, Chicago) L’auteur présentait une série de 478 patients traités pour carcinome épidermoïde supraglottique laryngé. Soixante-dix-sept de ces patients (16,1 %) avaient été traités par radiothérapie seule à visée curative. Dans ce groupe, 21 des 77 patients (25,3 %) présentaient une récidive, dont 15 ont pu être traités par laryngectomie totale, alors que 6 ont bénéficié d’une laryngectomie horizontale supraglottique (LHSG). Tous les patients traités par LHSG ont bénéficié d’une gastrostomie par voie endoscopique percutanée. La fermeture de la laryngectomie partielle s’est effectuée sans tension. Les résultats montrent un décès lié à la tumeur par récidive locale et un décès par complication respiratoire et troubles de la déglutition. Sur le plan carcinologique, ce sont donc 4 patients sur 6 qui sont vivants et indemnes de récidive. Pour l’auteur, la laryngectomie horizontale supraglottique en rattrapage après radiothérapie doit être proposée pour des tumeurs initialement classées T1-T2, sur des cas sélectionnés en bon état général et présentant une récidive précoce. Cela pose le problème de l’évaluation et de la surveillance posttraitement, en particulier après radiothérapie, car la muqueuse est souvent œdématiée, et la certitude n’est apportée que par l’endoscopie sous anesthésie générale. La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - n° 246 - octobre 1999 5 A C T U A L I RÉCIDIVE LOCALE APRÈS CHIRURGIE PAR VOIE ENDOSCOPIQUE AU LASER POUR CARCINOME GLOTTIQUE DÉBUTANT (Hans Eckel, Cologne, Allemagne) L’auteur rappelle qu’actuellement la chirurgie par voie endoscopique au laser est un traitement largement utilisé et reconnu pour les tumeurs glottiques débutantes. Il propose de s’intéresser plus particulièrement aux récidives locales de ces tumeurs à partir de son expérience. Sur un total de 414 cancers glottiques, dont 174 T1 et 113 T2, soit 287 patients, 252 patients ont pu être traités par voie endoscopique (87 % des cas). Dans ce groupe, les récidives locales sont survenues 35 fois (13,9 %). Le taux de récidive locale selon la classification T était, dans le groupe des tumeurs T1, de 21 cas sur 174 (13 %) et, dans le groupe des tumeurs classées T2, de 14 cas sur 91 (15,4 %). La différence entre ces deux groupes en termes de récidive locale en fonction du T n’est pas significative. L’auteur s’est intéressé à préciser le lieu exact de la récidive locale. Il est le plus souvent au niveau de la commissure antérieure, avec un taux de 36,1 % (13). Les cordes vocales sont également un site fréquemment retrouvé, avec un taux de 30,4 % (11). La région sous-glottique, dont l’examen est souvent plus difficile, est le lieu de la récidive locale dans 22,9 % des cas (8). Enfin, l’aryténoïde est le siège de cette récidive dans 14,3 % des cas (5). Après récidive locale, les traitements chirurgicaux ont pu être proposés, et il s’est agi, dans 45 % des cas, d’une laryngectomie totale, dans 28,6 % des cas d’un nouveau traitement endoscopique au laser, et dans 11,4 % des cas d’une laryngectomie partielle par voie externe. À terme, le contrôle local est assuré dans 86,3 % des cas à cinq ans pour les tumeurs T1 et dans 82,9 % des cas à cinq ans pour les tumeurs classées T2. Les taux de récidive locale semblent comparables à ceux observés après radiothérapie pour les tumeurs classées T1-T2, mais inférieurs au taux retrouvé après chirurgie partielle par voie externe. Néanmoins, l’auteur prône cette chirurgie, car il existe de nombreuses possibilités de traitement complémentaire en cas d’échec, en particulier par rapport à la radiothérapie, voire la chirurgie classique. Cette communication apporte un regard très honnête sur les résultats objectifs en termes de récidive locale après traitement endoscopique au laser CO2. On note en particulier un taux de rattrapage par laryngectomie totale qui peut paraître inportant. IMPORTANCE PRONOSTIQUE DE L’ENVAHISSEMENT THYROÏDIEN VASCULAIRE DANS LES CARCINOMES PAPILLAIRES (R. Gardner, Washington) L’auteur a cherché à préciser la place de l’envahissement vasculaire chez les patients traités pour carcinome thyroïdien de type papillaire. Il présente une série de 410 patients d’un âge moyen de 39 ans, dont 294 femmes. Lorsque la présence d’un envahissement vasculaire intra- ou extrathyroïdien était notée, cet envahissement était associé à un taux de métastases à distance au moment du diagnostic plus élevé qu’en l’absence d’un tel 6 T É envahissement (22 % versus 5,3 %, p < 0,001). La survenue ultérieure de métastases à distance était également plus fréquente dans le groupe présentant un envahissement vasculaire intrathyroïdien. Enfin, la survenue d’une récidive locale était également corrélée à un tel envahissement vasculaire. INNERVATION MOTRICE DU MUSCLE CRICOPHARYNGIEN CHEZ L’HOMME (Clarence Sasaki, New Haven) Le but de ce travail était de préciser l’innervation motrice du cricopharyngien chez l’homme, ce point étant, jusqu’à présent, controversé. L’auteur a conduit une étude basée sur la microdissection de ce muscle chez 12 patients qui avaient bénéficié d’une laryngectomie totale pour carcinome pharyngolaryngé. Un étude électromyographique a également été effectuée dans le même temps. À l’issue de ce travail, l’auteur montre que l’innervation du muscle cricopharyngien est sous la dépendance du plexus pharyngé et du nerf récurrent. Il existe une projection topographique des fibres du nerf récurrent au niveau de la partie antérieure du muscle, alors que le plexus pharyngé se projette au niveau des unités motrices postérieures. Il n’a pas retrouvé d’innervation dépendant du nerf laryngé supérieur ou du plexus sympathique. Enfin, l’auteur n’a montré aucun argument en faveur d’une innervation croisée. Ces constatations sont intéressantes pour considérer notre attitude quant au diagnostic et au traitement des pathologies pharyngées se manifestant par une dysphagie. TRAITEMENT DU COU CHEZ LES PATIENTS PRÉSENTANT UN CARCINOME ÉPIDERMOÏDE DE LA LANGUE OU DU PLANCHER BUCCAL DE STADE I (F. Dias, Rio de Janeiro) L’auteur s’interroge sur le traitement prophylactique du cou chez des patients présentant un carcinome épidermoïde de la cavité buccale débutant (stade I). Le taux des métastases au cours du premier examen varie de 8 à 35 % en fonction des séries. Il propose donc une étude à partir de 49 patients présentant des tumeurs T1-N0 ou M0 du plancher buccal ou de la langue mobile. Les données ont toutes été revues de façon rétrospective avec une analyse histopathologique de la tumeur. Il a étudié la différenciation, la réaction lymphoplasmocytaire, l’infiltration périneurale et périvasculaire, la profondeur de l’invasion tumorale. Les patients ont été répartis en un premier groupe qui a bénéficié d’un traitement chirurgical ganglionnaire prophylactique, et un second qui a bénéficié d’une surveillance clinique. Dans les deux groupes, la tumeur avait été traitée chirurgicalement. La survenue de métastases ganglionnaires a été notée dans 24,5 % des cas chez les patients qui ont bénéficié d’un curage ganglionnaire et dans 25 % des cas dans le groupe qui n’a bénéficié que d’une surveillance. L’auteur a trouvé, comme facteur pronostique en rapport avec le développement d’une métastase ganglionnaire, la profondeur de l’invasion, l’infiltration lymphoplasmocytaire, l’index mitotique et, de façon très significative, l’infiltration périvasculaire et périneurale. Il propose que, si ces éléments sont identifiables sur la biopsie avant traitement, ils soient utilisés pour proposer un traitement chirurgical ganglionnaire de principe. La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - n° 246 - octobre 1999 L’attitude actuelle devant un patient présentant un carcinome de la cavité buccale T1-N0 est de ne pas proposer de curage de principe lorsque le traitement est réalisé sans cervicotomie ou par curiethérapie. Les informations résultant de cette étude sont intéressantes mais il est parfois difficile, sur une simple biopsie, d’analyser les signes d’infiltration comme le préconise l’auteur. CRITÈRES CLINIQUES DU TRAITEMENT DES COUS N0 CHEZ DES PATIENTS PRÉSENTANT UN CARCINOME ÉPIDERMOÏDE DE LA CAVITÉ BUCCALE OU DE L’OROPHARYNX (Christopher O’Brien, Sydney) L’auteur présente son expérience dans la prise en charge des patients N0 atteints de carcinome épidermoïde de la cavité buccale et de l’oropharynx. Il n’utilise que des critères cliniques telles la taille, la localisation des ganglions et les modalités thérapeutiques choisies pour le traitement de la tumeur initiale. Il propose un curage ganglionnaire de principe dans les cancers de la cavité buccale T2 à T4 et dans les cancers de l’oropharynx T1 à T4. Il a conduit une étude prospective à propos de 162 patients, avec une répartition selon le T : T1 (62), T2 (61), T3 (13), T4 (23). Un traitement chirurgical par curage ganglionnaire a été effectué dans 96 cas, dont 12 bilatéraux, un traitement radiothérapique seul dans 8 cas et une surveillance clinique dans 58 cas. Une radiothérapie postopératoire a été proposée dans 22 cas, et enfin 90 patients ont bénéficié d’une reconstruction par lambeau libre. Dans son expérience, 32 envahissements ganglionnaires ont été trouvés sur les 108 curages (30 %). Le nombre de ganglions envahis était de 1 dans 15 cas, de 2 dans 11 cas et de plus de 3 dans 6 cas. La rupture capsulaire était notée dans 8 cas sur 32 (25 %). Le niveau IV cervical n’était envahi que dans 3 cas sur 52 (6 %). Le contrôle ganglionnaire à trois ans était de 94 % dans le groupe de patients qui ont bénéficié d’un curage ganglionnaire. Il était de 100 % dans le groupe traité par irradiation et de 88 % dans le groupe faisant l’objet d’une surveillance. Cet envahissement ganglionnaire était retrouvé comme facteur de mauvais pronostic, tout comme la survenue d’une tumeur classée T4. Dans cette expérience, le traitement des cous N0 sur des critères cliniques précisés plus haut est suffisant pour obtenir un bon contrôle ganglionnaire. L’auteur note que le niveau V de l’aire cervicale n’était jamais envahi, et que le niveau IV n’était jamais envahi seul. LE CURAGE GANGLIONNAIRE EST-IL NÉCESSAIRE APRÈS TRAITEMENT PAR CHIMIO- ET RADIOTHÉRAPIE POUR TRAITER LES GANGLIONS MÉTASTATIQUES DES CARCINOMES PHARYNGÉS ? (Garry Clayman, Houston) Le but de ce travail était de préciser l’évolution des patients qui ont bénéficié d’un traitement par chimio- et radiothérapie pour des carcinomes épidermoïdes pharyngés avec ganglions métastatiques évolués classés N2 ou N3. Il s’agissait d’une étude rétrospective sur 79 patients classés N2 et N3 avec des carcinomes de l’oropharynx ou de l’hypopharynx. Ils ont bénéficié d’un traitement par chimiothérapie néoadjuvante suivie d’un traitement radiothérapique. L’étude du cou à la fin du traitement radiothérapique montrait une réponse partielle dans 31 cas sur 79 (39 %) et une réponse complète dans 45 cas sur 79 (59 %). La réponse au niveau ganglionnaire était corrélée à la réponse au niveau de la tumeur primitive, et 12 patients sur 22 ont ensuite pu bénéficier d’un traitement ganglionnaire, avec toutefois persistance d’un envahissement histologiquement prouvé. La survie à 5 ans des patients N2-N3 était de 80 %. Il n’y avait pas de différence selon qu’un traitement chirurgical de rattrapage sur le T était nécessaire ou non. Il y avait en revanche une différence significative en faveur du groupe qui avait présenté une réponse complète au niveau ganglionnaire par rapport à celui qui n’avait présenté qu’une réponse partielle. La stratégie proposée par l’auteur en présence d’un ganglion résiduel au niveau du cou est de proposer un curage ganglionnaire. Il n’est en revanche pas proposé d’attitude standard en ce qui concerne la récidive locale et son évaluation après chimio- et radiothérapie. L’INTÉRÊT DU SCANNER DANS LA RECHERCHE DES GANGLIONS RÉTROPHARYNGÉS (David Morrissey, Portland) L’auteur étudie l’intérêt du scanner dans le diagnostic des ganglions rétropharyngés chez des patients présentant un carcinome épidermoïde des voies aérodigestives supérieures. Il a conduit une étude rétrospective évaluant 22 patients qui avaient bénéficié d’une dissection de l’espace rétropharyngé, et a étudié la valeur de l’imagerie préopératoire qui avait été effectuée. La moyenne d’âge était de 59,8 ans. La majorité des tumeurs se situaient au niveau de l’oropharynx, et seul un patient présentait un carcinome épidermoïde de l’hypopharynx. Le curage rétropharyngé a permis de retrouver des ganglions positifs dans 6 cas (27 %). La tumeur initiale était classée T3 ou T4 dans la majorité des cas (83 %) dans le groupe de patients qui avaient présenté une métastase ganglionnaire rétropharyngée. La corrélation historadiologique a montré finalement une sensibilité de 50 % et une spécificité de 70 %. La valeur prédictive positive était de 42 % alors que la valeur prédictive négative était de 77 %. En conclusion, l’auteur n’a pas montré, dans cette étude, une valeur majeure du scanner pour l’évaluation des métastases ganglionnaires rétropharyngées. Néanmoins, l’absence de ganglion visible au scanner préopératoire semble être un bon argument prédictif de l’absence d’envahissement histologique à ce niveau. PONCTION CYTOLOGIQUE À L’AIGUILLE FINE GUIDÉE PAR SCANNER DES LÉSIONS CERVICALES (David Dillard, Atlanta) L’auteur présente son expérience à propos de 37 patients qui présentaient des localisations tumorales suspectes sous forme de masse profonde (fosse infratemporale, espace parapharyngé, espace rétropharyngé, région para-œsophagienne et région cervicale profonde rétro- et sous-spinale). L’aspiration à l’aiguille fine était effectuée sous contrôle du scanner et avait pour but d’essayer de préciser le diagnostic de ces masses. Il a été nécessaire d’effectuer une moyenne de 2,6 ponctions par patient, et le diagnostic a pu être apporté dans 90,5 % des cas. Dans le groupe de patients qui ont pu obtenir des arguments diagnostiques, la chirurgie cervicale d’exploration a pu être La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - n° 246 - octobre 1999 7 A C T U A L I T moyen plutôt élevé, entre 59 et 79 ans. La localisation était essentiellement au niveau de la cavité buccale (49 %), alors qu’il existait 35 % de localisations laryngées. Les localisations laryngées prédominaient chez l’homme, alors que les localisations buccales prédominaient chez la femme. Les tumeurs sont en général bien différenciées (83 % des cas), et habituellement diagnostiquées à un stade précoce (stade I : 50 %, stade II : 25 %). La principale modalité thérapeutique est la chirurgie (70 %). La chirurgie associée à la radiothérapie a été effectuée dans 11 % des cas, et la radiothérapie seule dans 10 % des cas. La survie à cinq ans est de 77 %, avec une meilleure survie pour les tumeurs glottiques. La survie, corrélée aux modalités thérapeutiques, est, de façon décroissante, meilleure pour la chirurgie, pour la chirurgie associée à la radiothérapie, puis pour la radiothérapie seule. Cette étude, bien que rétrospective et effectuée à partir des dossiers de patients, est intéressante pour les données brutes qui y sont rapportées. Il est certain qu’une analyse plus fine des dossiers et des modalités précises de traitement pourrait permettre d’en compléter les résultats. ■ évitée dans 51 % des cas (19 cas sur 37). Il s’agissait essentiellement de tumeurs bénignes. Dans quatre cas, la chirurgie a dû être effectuée, car la cytologie n’a apporté aucun argument diagnostique, et il s’est avéré qu’il s’agissait, dans deux cas, de tumeurs bénignes (schwannome ou adénopathie inflammatoire). L’auteur montre l’intérêt de cette technique, qui demande une parfaite collaboration entre le radiologue, l’ORL et le cytologiste. Elle semble donc pouvoir éviter certaines explorations cervicales pour des localisations anatomiques particulièrement difficiles d’accès. LE CARCINOME VERRUQUEUX DE LA TÊTE ET DU COU : RAPPORT DE LA NATIONAL CANCER DATABASE (Brenton Koch, Iowa City) L’auteur présente une étude rétrospective reprenant les données de la National Cancer DataBase à propos du carcinome verruqueux localisé au niveau de la tête et du cou. Il a retrouvé 2 045 cas traités entre 1985 et 1995. Cela représente 0,6 % de tous les cancers des VADS traités aux États-Unis (355 000 par an). Les hommes représentaient 60 % des cas, avec un âge Dans le cadre de la A B O N F ormation N E É M édicale Z - V C ontinue O U S ! Tarif 1999 Merci d’écrire nom et adresse en lettres majuscules ❏ Collectivité ................................................................................. à l’attention de .............................................................................. ❏ Particulier ou étudiant Dr, M., Mme, Mlle ........................................................................... Prénom .......................................................................................... Pratique : ❏ hospitalière ❏ libérale FRANCE / DOM-TOM / CEE ÉTRANGER (autre que CEE) ❐ 580 F collectivités (88,42 €) ❐ 700 F collectivités (127 $) ❐ 460 F particuliers (70,12 €) ❐ 580 F particuliers (105 $) ❐ 290 F étudiants (44,21 €) ❐ 410 F étudiants (75 $) joindre la photocopie de la carte ❏ autre........................... 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