Les pathologies coliques G. Bellaïche* La constipation au premier plan La constipation constitue la principale plainte fonctionnelle du sujet âgé. Le fécalome rectal en est la traduction clinique la plus sévère. Par ailleurs, l’incontinence fécale est un sujet tabou et est souvent négligée par le malade, l’entourage familial résigné et par les médecins qui laissent les soignants paramédicaux, en particulier les aides-soignants, s’en approprier ; elle touche pourtant près de 20 % des patients de plus de 75 ans (1). L’incontinence fécale et le fécalome rectal seront traités dans le chapitre “Les spécificités pathologiques”. Le côlon du sujet âgé a des caractéristiques physiopathologiques particulières mais non clairement élucidées. Même s’il existe chez le sujet de plus de 75 ans des altérations des fonctions neuroendocrines, de l’innervation et de l’activité musculaire intrinsèque colique, elles ne pourraient à elles seules expliquer la constipation du sujet âgé. En effet, certains états neurologiques défaillants peuvent favoriser la constipation. Ainsi, dans une étude récemment publiée, le transit colique était significativement plus long, en particulier dans le côlon sigmoïde, chez les patients ayant une maladie de Parkinson ; en revanche, la pression anale et la capacité rectale avant défécation n’étaient pas modifiées (2). En cas de maladie d’Alzheimer, dont la prévalence atteint 5 % des patients de plus de 75 ans et double tous * Hôpital Robert-Ballanger, Aulnay-sous-Bois. les cinq ans pour atteindre 35 % à 90 ans, l’immobilisation provisoire ou définitive quasi inéluctable favorise la constipation ; l’agnosie, l’inattention et la dyspraxie sont aussi des facteurs aggravants. De la même manière, une impossibilité de se mouvoir d’origine rhumatologique peut favoriser les troubles du transit du sujet âgé. De plus, certains médicaments, comme les antidépresseurs et les neuroleptiques, très fréquemment prescrits après 75 ans, sont également des facteurs aggravants. L’examen clinique est souvent pauvre, mais la constipation peut prendre le masque d’une incontinence fécale, le plus souvent par le biais d’un fécalome rectal qu’il faudra rechercher de façon systématique. Il convient de rechercher également chez l’homme une maladie prostatique, même en l’absence de troubles urinaires (dysurie, globe vésical), qui peut être responsable de douleurs pelviennes et d’une sensation de défécation incomplète. Les troubles fonctionnels intestinaux (TFI) s’associent parfois à la constipation. Même s’ils sont beaucoup plus fréquents avant 40 ans – la baisse de la prévalence s’explique habituellement par la réduction de la perception douloureuse avec l’âge –, ils ne sont pas rares chez le sujet âgé (3). Ainsi, dans une étude danoise randomisée et contrôlée, étudiant 1 119 patients de plus de 70 ans, leur prévalence était estimée entre 6 et 18 %, mais 50 à 79 % des patients avaient des symptômes sans lendemain. Dans une étude américaine, elle était même augmentée après l’âge de 85 ans (10 % entre 65 et 85 ans, 15 % après 85 ans, quel que soit le sexe du patient). Il est important de garder en mémoire, à cet âge, la haute prévalence de l’ischémie mésentérique chronique, de la diverticulite ou du cancer colo-rectal qui peuvent mimer des TFI, et savoir Act. Méd. Int. - Gastroentérologie (17), nos 8-9, nov.-déc. 2003 les rechercher par les examens appropriés, avant de poser avec excès le diagnostic de TFI. Le traitement médical adéquat de la constipation repose sur : – une alimentation adaptée permettant l’apport d’une quantité suffisante de boissons, sous forme d’eau gélifiée si besoin (la déshydratation, fréquente chez le sujet âgé, secondaire à la diminution de la sensation de soif et à la restriction volontaire en boisson, du fait de troubles urinaires à type de dysurie ou d’incontinence, favorise la constipation), l’apport de pruneaux (fruits, jus, compote), le maintien d’une bonne nutrition favorisant un état trophique et la marche ; à noter qu’un régime trop riche en fibres peut s’avérer être contre-productif et favoriser les fécalomes ; – un traitement laxatif, très souvent utile, en favorisant en priorité le lactulose ou les dérivés du PEG. Les laxatifs sont très largement utilisés en automédication et la personne âgée ne déroge pas à la règle puisque 24 % des patients utilisant ces médicaments ont plus de 75 ans. Ils représentent la catégorie de médicaments la plus utilisée en Europe, puisque plus d’un quart des patients de plus de 75 ans (plus de la moitié des patients vivant en institution) consomment un laxatif de façon régulière : il s’agit de lactulose dans 26 % des cas, mais de laxatifs irritants (séné, bisacodyl…) dans près de la moitié des cas (1, 4) ; – un environnement approprié, favorisant la dignité humaine : les toilettes ne doivent plus être communes et doivent pouvoir se clore, être faciles d’accès, confortables et sûres ; les équipements associés (système d’appel, barre de soutien…) sont très souvent utiles ; – des antispasmodiques qui n’ont jamais été spécifiquement étudiés chez le sujet âgé, en cas de TFI. 160 Le sujet âgé Le sujet âgé Des pathologies coliques électives du sujet âgé Certaines maladies coliques surviennent de façon élective chez le sujet âgé. Il s’agit du syndrome d’Ogilvie (5) et du volvulus du côlon sigmoïde (6). Le syndrome d’Ogilvie réalise une dilatation aiguë limitée au côlon sans obstacle mécanique. Sa physiopathologie n’est pas clairement élucidée, mais il survient dans certaines situations cliniques favorisantes : hypokaliémie qu’il conviendra de corriger, maladies neurologiques, insuffisance cardio-respiratoire, médicaments (neuroleptiques, clonidine, inhibiteurs calciques). Ainsi, le syndrome d’Ogilvie survient électivement chez la personne âgée hospitalisée en neurologie et grabataire ou en réanimation pour décompensation cardio-respiratoire. La clinique est assez stéréotypée associant une distension diffuse et douloureuse de l’abdomen, sans fécalome au toucher rectal. La radiographie d’abdomen sans préparation reste l’examen diagnostique clé, confirmant la distension colique diffuse ; elle est également pronostique en montrant parfois des signes de gravité (pneumopéritoine, colectasie) devant conduire à la colectomie en urgence. Le lavement aux hydrosolubles permet, dans les formes non compliquées, d’éliminer un obstacle colique, en particulier un cancer colo-rectal et un volvulus du sigmoïde. Il peut être aussi un traitement efficace du syndrome d’Ogilvie. Après échec des mesures symptomatiques (réhydratation, correction d’une hypokaliémie, aspiration digestive, etc.), la néostigmine à la dose de 2 mg i.v. en 3 minutes, éventuellement répétée après 2 heures, peut être utilisée en l’absence de contre-indication habituelle, sous scope (risque de bradycardie et d’hypotension), en surveillant la fonction respiratoire (risque de bronchospasme), et en ayant à portée de main de l’atropine en cas de complication. La colo-exsufflation avec pose de sonde de Faucher est à réserver aux échecs des traitements précédents. La constipation chronique et la baisse de la motilité colique sont les principaux facteurs favorisants du volvulus du sigmoïde dans les pays industrialisés, ce qui explique que le volvulus du côlon sigmoïde soit vingt fois plus fréquent chez le sujet âgé. Ainsi, dans une étude rétrospective irlandaise sur 16 patients, l’âge moyen des malades était de 78 ans avec un sex-ratio homme/femme de 5. Les facteurs favorisants retrouvés étaient dans cinq cas une maladie neurologique et trois fois une hypokaliémie. La clinique est assez stéréotypée associant des douleurs coliques, une distension abdominale diffuse avec, au lavement aux hydrosolubles, l’aspect typique en bec d’oiseau avec absence d’air au sein du rectum. Le traitement idéal consiste en une chirurgie élective par sigmoïdectomie, parfois précédée d’une décompression colique endoscopique salvatrice. En effet, le traitement habituellement préconisé par décompression endoscopique exclusive expose à un taux de récidive de plus de 90 % et à une mortalité de plus de 35 %. L’âge, un facteur favorisant de certaines maladies coliques Pour d’autres pathologies coliques, comme le polype adénomateux et le cancer colique (lire chapitre “La pathologie tumorale”), la colite ischémique, la diverticulose colique et l’angiodysplasie colique, l’âge est un facteur favorisant reconnu. La colite ischémique, comme toutes les maladies cardiovasculaires, est plus fréquente après 75 ans, représentant environ une hospitalisation sur 2 000. Mise à part la colite ischémique survenant dans près de 60 % des cas après rupture d’anévrisme de l’aorte, l’origine physiopathologique en est souvent multifactorielle : athérome, médicaments (digitaliques, AINS, etc.), diabète, obstruction colique sur fécalome, etc. Le diagnostic repose sur la coloscopie avec biopsies ou sur la tomodensitométrie Act. Méd. Int. - Gastroentérologie (17), nos 8-9, nov.-déc. 2003 abdominale dans les formes atypiques ou très sévères avec pneumopéritoine. Le traitement reste identique quel que soit l’âge, symptomatique dans les formes non gangreneuses, et il est alors utile d’éliminer une colite infectieuse ou inflammatoire. Il reste chirurgical dans les formes gangreneuses, le pronostic n’étant pas obéré par l’âge mais par l’extension de la colite et les comorbidités associées (7). La diverticulose colique est rare avant 40 ans, sa fréquence augmentant avec l’âge pour atteindre plus de 66 % des patients après 80 ans, expliquant la fréquence élevée des complications (diverticulite, hémorragie diverticulaire) chez le sujet âgé (8-10). Le diagnostic de diverticulite repose sur le scanner, toujours préférable au lavement aux hydrosolubles qui ne permet pas le diagnostic d’abcès. La diverticulite est également plus sévère chez le sujet âgé avec un risque important de péritonite généralisée, ce qui explique en grande partie l’augmentation de la mortalité chez le sujet âgé (17 % après 65 ans versus 6 % avant 65 ans) (8). Dans les formes non sévères, le traitement doit rester médical, associant un jeûne strict et une antibiothérapie adaptée. Le recours à la chirurgie doit être prudent et ne sera préconisé que dans les formes sévères ou en cas d’échec du traitement médical. L’hémorragie digestive est cinq fois plus fréquente chez le sujet âgé et toujours cause d’une mortalité élevée de 10 % du fait de comorbités importantes après 75 ans (10). L’hémorragie diverticulaire explique plus de 40 % des causes d’hémorragies digestives basses chez le sujet âgé. L’angiodysplasie colique, habituellement localisée à droite, même si sa fréquence est élevée chez le sujet âgé (deux tiers des sujets après 75 ans du fait de l’association quasi constante à des maladies cardiovasculaires), ne représente que la deuxième cause avec seulement 3 à 12 % des cas d’hémorragie digestive basse ; son traitement repose sur sa destruction endoscopique, par plasma argon, par exemple (10). L’incidence réelle de l’hémorragie diverticulaire est difficile à évaluer dans la lit- 161 Le sujet âgé Le sujet âgé térature ; elle est comprise entre 5 et 50 % suivant les études. L’hémorragie sévère avec état de choc survient chez seulement 5 % des patients avec diverticulose (9). Les facteurs de risque reconnus d’hémorragie diverticulaire sont la prise d’anticoagulants, d’AINS et d’aspirine, le diabète et l’ischémie cardiaque. La localisation gauche est la plus fréquente. La coloscopie après préparation par PEG reste l’examen à réaliser en première intention pour en faire le diagnostic, le scanner avec injection et l’angiographie n’étant préconisés qu’en cas de diagnostic incertain et de poursuite de l’hémorragie digestive. Le traitement est habituellement l’abstention thérapeutique dans les formes peu sévères (90 % des hémorragies diverticulaires cèdent spontanément), l’embolisation ou la chirurgie n’étant indiquées qu’en cas de poursuite ou de récidive hémorragique sévère. La diarrhée aiguë plus sévère chez le sujet âgé La diarrhée aiguë du sujet âgé se caractérise par une mortalité plus élevée chez le sujet âgé (3 % chez les plus de 80 ans, 85 % des décès secondaires à la diarrhée surviennent chez le sujet âgé), imposant qu’elle soit reconnue et traitée le plus précocement possible. Le principal diagnostic différentiel est la fausse diarrhée sur fécalome, surtout chez le sujet âgé vivant en institution. De cause infectieuse, bactérienne ou virale, responsable de véritables épidémies en milieu institutionnel, la diarrhée aiguë reconnaît parfois une cause médicamenteuse, en particulier un abus de laxatifs. L’âge n’est pas directement un facteur de risque d’infections gastrointestinales mais il contribue à l’augmentation de leur incidence et à leur gravité par la polypathologie et par la polymédicamentation. Ainsi, la diminution de la sécrétion acide physiologique et induite par les antisécrétoires très largement prescrits après 70 ans, la diminution du péristaltisme gastro- intestinal secondaire au vieillissement, au diabète ou à un accident vasculaire cérébral et à certains médicaments comme les neuroleptiques, les morphiniques, peuvent favoriser la colonisation de germes entéropathogènes ; de la même manière, le déficit immunitaire induit par la dénutrition protidique, concernant une personne âgée sur deux vivant en institution, est également un facteur de risque de diarrhée aiguë infectieuse (11). Le traitement initial comprend une réhydratation hydroélectrolytique par voie orale à base de glucides, d’eau et de sel ou intraveineuse, si la voie orale est impossible. L’usage des antidiarrhéiques, ralentisseurs du transit, comme le lopéramide, est à proscrire en raison du risque de mégacôlon toxique. La recherche du germe par coproculture ne s’entend qu’en cas de diarrhée aiguë sévère d’allure invasive ou en cas d’épidémie. La perte d’autonomie psychique et physique, l’incontinence fécale sont des facteurs de risque de contamination des personnes âgées vivant en institution, responsables de véritables épidémies (la diarrhée aiguë infectieuse représente la quatrième cause d’infection nosocomiale après les infections urinaires, pulmonaires et des tissus mous), le personnel soignant étant le maillon essentiel de la chaîne de contamination. Cela doit conduire à des précautions particulièrement vigilantes chez les soignants (port de gants jetables, lavage des mains régulier, isolement entérique, etc.). Le sujet âgé est également particulièrement exposé aux diarrhées postantibiotiques à Clostridium difficile avec le risque de colite pseudo-membraneuse mortelle. Outre la prescription régulière et répétée d’antibiotiques, plusieurs facteurs sont associés au risque d’infection à Clostridium difficile : durée de séjour en institution ou en milieu hospitalier, présence d’une sonde nasogastrique, incontinence fécale, dénutrition, syndrome démentiel. Le risque d’épidémie est d’autant plus grand qu’il existe des personnes âgées, vivant en institution, porteuses asymptomatiques de souches de Clostridium difficile enté- Act. Méd. Int. - Gastroentérologie (17), nos 8-9, nov.-déc. 2003 rotoxinogènes. L’incontinence fécale, la durée prolongée de la fièvre à l’admission lors du premier épisode et la prescription d’anti-H2 sont des facteurs de risque de récidive de la diarrhée à Clostridium difficile (12). Un deuxième pic d’incidence de la rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn chez le sujet âgé Les maladies inflammatoires intestinales (MICI) sont l’apanage du sujet jeune, mais il existe un deuxième pic d’incidence entre 60 et 80 ans. Ainsi, 10 à 15 % des MICI sont diagnostiquées après 60 ans, dont 25 % entre 60 et 70 ans et 10 % après 80 ans (13). Pourtant, poser le diagnostic de MICI est un véritable problème après 75 ans, du fait de la haute prévalence des autres pathologies coliques chez le sujet âgé ; devant une colite essentiellement gauche, le diagnostic de diverticulite, de colite infectieuse ou ischémique sera souvent posé en excès (60 % des cas lors de la première poussée), ce qui explique le délai diagnostique de MICI plus important que chez le sujet jeune (6,4 ans après 70 ans versus 2,4 ans avant 40 ans) (14). Pourtant, les symptômes des MICI chez le sujet âgé diffèrent peu de ceux du sujet jeune. Cependant, en cas de maladie de Crohn, les formes coliques sont prédominantes, les rectorragies plus fréquentes et les douleurs abdominales moins importantes ; en cas de rectocolite hémorragique (RCH), les colites distales sont prédominantes mais l’absence de rectorragie est possible avec un tableau de diarrhée chronique non sanglante isolée et les risques de colite grave (14 % à 70 ans versus 7 % avant 30 ans) et de mégacôlon toxique accrus (14). Le traitement repose sur les mêmes drogues : 5-ASA en suppositoire, lavement ou per os, corticothérapie, azathioprine… Cependant, la durée de la corticothérapie systémique devra être la plus courte possible 162 Le sujet âgé Le sujet âgé (8 semaines environ), pour diminuer le risque de complications plus fréquentes chez le sujet âgé : fractures osseuses, diabète, hypertension artérielle et troubles psychiques. Le médecin évitera également une corticothérapie au long cours, même à faible dose, responsable de 40 % d’effets secondaires (ostéoporose 16 % et hypertension artérielle 12 %) (14). Le risque d’aplasie médullaire semble également accru en cas d’utilisation des immunosuppresseurs comme l’azathioprine ou le méthotrexate (13). ■ Références 1. Potter J. Bowel care in older people. Clin Med 2003 ; 3 : 48-51. 2. Sakakibara R, Odaka T, Uchiyama T et al. Colonic transit time and rectoanal videomanaometry in Parkinson’s disease. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2003 ; 74 : 268-72. 3. Bennett G, Talley NJ. Irritable bowel syndrome in the ederly. Best Pract R Clin Gastroenterol 2002 ; 16 : 63-76. 4. Motola G, Mazzeo F, Rinaldi B et al. Self-prescribed laxative use : a drug-utilisation review. Adv Ther 2002 ; 19 : 203-8. 5. Guillemot F, Ben Ali H, Quinton JF et al. Syndrome d’Ogilvie. Hepato-gastro 2003 ; 10 : 123-8. 6. Guttormson NL, Burrick MP. Mortality from ischemic colitis. 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