La maison élémentaire
C’est principalement à la périphérie du village que se concentre l’habitat le plus modeste
(rue de la Colombe, route de Dourgne et chemin des Cabanes). Ces maisons sont celles
d’ouvriers ou de brassiers, c’est-à-dire de travailleurs payés à la journée pour œuvrer dans les
bois ou aux travaux agricoles.
Les largeurs de façade sont étroites, de quatre à cinq mètres en moyenne. Les maisons
abritent une seule salle par niveau pour les plus modestes, ou deux salles pour celles qui se
développent en profondeur. Ces constructions se structurent majoritairement sur trois niveaux.
Deux types principaux se dégagent. Pour les maisons les plus modestes, le rez-de-chaussée
pouvait être dévolu au stockage de nourriture, de bois et d’outils. Il n’était ouvert à l’origine que
par la porte. Il a bien souvent été transformé en pièce d’habitation depuis. L’étage constitue
toujours un niveau habitable que la famille partage. La cuisine ouvre sur la rue, comme en
témoignent encore les pierres d’évier associées à de petites ouvertures visibles en façade. Si
l’étage comporte une partition, la chambre se situe sur l’arrière, sans avoir toujours de fenêtre. Le
comble, ventilé par de petits jours, servait aussi d’espace de stockage.
Fig. 7. La maison élémentaire.
Une variante de ce modèle présente un rez-de-chaussée qui constitue un niveau
d’habitation. Dans ce cas, il est ouvert en façade par une fenêtre de taille variable, et un évier peut
être associé à l’ouverture. Les chambres se situent à l’étage.
Mission d’inventaire du patrimoine bâti – CAUE du Tarn 4