Primitives (fin) et équations différentielles

Lycée Berthollet PCSI2 2016-17
Programme de colle de la semaine du 28 novembre au 2 décembre 2016
Primitives (fin) et équations différentielles
I Intégration par parties
Définition du fait qu’une fonction est de classe C1sur un intervalle.
Théorème d’intégration par parties (version intégrales) avec l’hypothèse que fet gsont
de classe C1sur un intervalle Iet (a,b)I2.
Théorème d’intégration par parties (version primitives) : sous les mêmes hypothèses,
Rf g0=f g Rf0g.
II Changement de variables
Théorème de changement de variable (version intégrales) avec les hypothèses : Iest un
intervalle de R,ϕest à valeurs réelles et de classe C1sur I,fest continue sur ϕ(I), et la
conclusion
Zϕ(b)
ϕ(a)f(x)dx=Zb
a
f(ϕ(t))ϕ0(t)dt.
Théorème de changement de variable (version primitives) : dans ce cas, on prend comme
hypothèse supplémentaire que la fonction ϕa une dérivée toujours strictement positive
(resp. toujours strictement négative). Elle admet alors une fonction réciproque dérivable
et cela permet de revenir à une expression en la variable de départ à la fin du calcul.
La conclusion du théorème (qui est que si on note ψune primitive de (fϕ)ϕ0, alors
ψϕ1est une primitive de f) se traduit par l’abus de notations suivant :
Zf(x)dx =Zf(ϕ(u))ϕ0(u)du =ψ(u) +Cte =ψϕ1(x) +Cte
.
III Compléments
Attention, rien de tout cela n’est exigible !
On évoque rapidement la décomposition en éléments simples des fractions rationnelles en
général (les élèves doivent savoir la produire eux-même uniquement dans le cas de deux pôles
simples (sans partie entière) vu précédemment) et la méthode de calcul de RAx+B
(ax2+bx+c)ndx avec
n2.
Des changements de variables appropriés à différents cas de figure permettent de se ramener
à des fractions rationnelles : fractions rationnelles en sh et ch, fractions rationnelles en sin et
cos : règles de Bioche et changement de variables t=tan x
2.
1 Équations différentielles linéaires
I Équations différentielles linéaires d’ordre 1
Définition (y0+a(x)y=b(x), où aet bsont deux fonctions continues définies sur un
intervalle Ià valeurs réelles ou complexes), solution (définie sur I), équation homogène
associée, cas des “coefficients constants”, toute solution est automatiquement de classe
C1.
Résolution de l’équation homogène : analyse des solutions dans le cas où elles sont
réelles et ne s’annulent pas, puis énoncé du thèorème décrivant toutes les solutions dans
le cas réel ou complexe et démonstration. Vocabulaire : notion de solution générale de
l’équation homogène. Cas particulier des coefficients constants. Remarque que toute
combinaison linéaire de solutions de l’équation homogène en est encore solution.
Résolution de l’équation avec second membre : méthode de la variation de la constante
et reformulation du résultat : la solution générale de l’équation avec second membre
est la somme d’une solution particulière de l’équation avec second membre et de la
solution générale de l’équation homogène. Si on “devine” une solution particulière de
l’équation avec second membre, il n’y a donc pas besoin de faire varier la constante.
Cas particulier des coefficients constants et d’un second membre du type sinusoïdal ou
produit d’un polynôme par une fonction exponentielle. Principe de superposition des
solutions.
Problème de Cauchy pour les EDL1 : définition, théorème d’existence et d’unicité d’une
solution à un problème de Cauchy donné pour une EDL1.
II Équations différentielles linéaires d’ordre 2à coefficients constants
Définition (y00 +ay0+by =f(x), où aet bsont scalaires et fest une fonction conti-
nue définie sur un intervalle Ià valeurs réelles ou complexes), solution (définie sur I),
équation homogène associée.
Résolution de l’équation homogène : équation caractéristique, forme admise des solu-
tions dans les deux cas, réel et complexe.
Résolution de l’équation avec second membre dans des cas particuliers (la variation
de la constante pour l’ordre 2 est hors programme) : la solution générale de l’équa-
tion avec second membre est la somme d’une solution particulière de l’équation avec
second membre et de la solution générale de l’équation homogène. Donc si on “devine”
une solution particulière de l’équation avec second membre, on peut la résoudre. Cas
particulier d’un second membre du type sinusoïdal ou produit d’un polynôme par une
fonction exponentielle. Principe de superposition des solutions.
Problème de Cauchy : définition, théorème admis d’existence et d’unicité d’une solution
à un problème de Cauchy donné pour une EDL2.
2
Relations et Applications
2 Relations
I Définitions
Relation binaire d’un ensemble de départ Evers un ensemble d’arrivée F. Graphe G
E×F. Exemples. Diagrammes de Venn.
Relation binaire sur un ensemble (E=F). Réflexivité, symétrie, antisymétrie, transiti-
vité.
II Relations d’équivalence
Définition d’une relation d’équivalence Rsur E..
Classe d’équivalence de xE,xx,xRyx=y.
Système de représentants. Les classes forment une partition de E. La notion d’ensemble
quotient est hors programme.
3 Applications
I Point de vue intuitif
Notion de “machine” qui, à chaque élément xde E, fait correspondre un élément de F
uniquement déterminé par xet f, qu’on note f(x)et qu’on appelle l’image de xpar f.
Exemples : fonctions, suites, familles de nombres, autres.
Graphe Gf={(x,y)E×F|y=f(x)}.
II Point de vue formel
Une application est une relation f= (E,F,G)telle que tout élément xde Eest en relation
avec un unique élément yde F i.e. (xE,!yF,(x,y)G), ce qu’on note alors
y=f(x).
Toute application de Evers Fest uniquement déterminée par son graphe GP(E×F),
La collection des applications de Evers Fest un ensemble noté FE.
Notion de restriction f|A:®AF
x7−f(x). Exemple d’application induite (différente
d’une restriction car on modifie l’ensemble d’arrivée).
III Surjectivité et injectivité
Image d’une application fFE(f(E) = {yF| ∃xE,f(x) = y}notée aussi {f(x);xE}).
image directe d’une partie Ade E, notée f(A). Précautions à prendre avec cette notation.
Surjectivité ( f(E) = F).
Injectivité définie par x,yE,(x6=y=f(x)6=f(y)) ce qui équivaut par contraposi-
tion à x,yE,(f(x) = f(y) =x=y).
3
Une application d’une partie de Rvers Rqui est strictement monotone est automatique-
ment injective. (L’ensemble de départ n’est pas nécessairement un intervalle et aucune
hypothèse de continuité n’est nécessaire, C’est en particulier le cas des suites réelles
strictement monotones qui sont des applications injectives.)
Une application à la fois surjective et injective est dite bijective.
Nombreux exemples.
IV Notion d’antécédent
— Définition.
Reformulation des notions de surjectivité, d’injectivité et de bijectivité.
Pour f:EFet BF, image réciproque de Bpar f:f1(B) = {xE|f(x)B}.
Précautions à prendre avec cette notation.
V Relations ensemblistes concernant les images directes et réciproques
Avec les notations usuelles,
AA0=f(A)f(A0)et BB0=f1(B)f1(B0).
f(AA0)f(A)f(A0),f(AA0) = f(A)f(A0),f1(BB0) = f1(B)f1(B0),
f1(BB0) = f1(B)f1(B0).
f(E\A)f(E)\f(A),f1(F\B) = E\f1(B).
VI Composition
Définition de la composée gfde fFEpar gGF.
Associativité de la composition.
Application IdE.fIdE=fet IdFf=f.
VII Réciproque d’une bijection
— Pour fFE, on dit que gest application réciproque de fssi gEF,gf=IdEet
fg=IdF.
Caractérisation des bijections : une application fFEest bijective ssi elle admet une
application réciproque. Dans ce cas, il existe une unique application réciproque pour f,
qu’on note f1et qui associe à tout yFson unique antécédent par f.
Propriétés : si fFEest bijective, alors f1EFaussi et (f1)1=f. Pour fet g
bijectives, (gf)1=f1g1.
Composer une application favec une bijection, à la source ou au but, ne change ni le
fait que fsoit ou non injective, ni le fait que fsoit ou non surjective.
VIII Cardinal d’un ensemble fini
Avertissement : Le point de vue adopté dans cette section n’est pas conforme à la théorie des
ensembles. Dans cette théorie, les entiers naturels sont définis comme les cardinaux finis (ou
les ordinaux finis suivant les présentations). Au contraire, on suppose ici qu’on connaît déjà les
entiers naturels et on définit les cardinaux finis à partir de ces entiers.
4
Un ensemble Eest dit fini ss’il est en bijection avec un intervalle d’entiers [[1,n]]. Dans ce
cas, l’entier nest unique. On l’appelle le cardinal de l’ensemble Eet on le note CardE.
— Si fest injective, CardECard F. Si fest surjective, Card ECard F. Si fest bi-
jective, CardE=Card F. Conséquence : toute partie d’un ensemble fini est finie et de
cardinal inférieur ou égal à celui de cet ensemble.
Soient Eet Fdeux ensembles finis de même cardinal net f:EF. Alors
finjective fsurjective fbijective
Nombres réels et suites numériques
Début du chapitre : définition des bornes supérieure et inférieures lorsqu’elles existent. Pro-
priété de la borne supérieure.
Toutes les définitions et tous les énoncés sont exigibles.
Démonstrations de cours exigibles
Démonstrations des théorèmes d’intégration par parties et de changement de variables,
version intégrales ;
Théorème de résolution des EDL1 homogènes ;
f(AA0)f(A)f(A0), contrexemple à l’inclusion inverse, égalité dans le cas où f
est injective ;
Si gfest surjective (resp. injective) alors g(resp. f) l’est aussi, mais f(resp. g) ne
l’est pas forcément.
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