ABSTRACTS
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La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - no303 - mars-avril 2006
Avec une association radiothérapie-chimiothérapie, la sur-
vie globale des carcinomes nasopharyngés n’est que de
60 % à 5 ans. Le stade TNM est une première approche du pro-
nostic de ces cancers, mais certains cancers diagnostiqués de
manière précoce ont une évolution défavorable, comme s’il y avait
une hétérogénéité biologique parmi ces cancers. Diverses études
ont montré que des marqueurs biologiques, en rapport avec l’apop-
tose, avaient un caractère pronostique. Les auteurs ont étudié dans
ce sens la valeur pronostique de la livin et de la survivin, qui font
partie des protéines inhibitrices de l’apoptose. L’étude a été faite
par immunohistochimie, sur des biopsies de 80 cancers nasopha-
ryngés. Les patients ont été suivis ensuite pendant 5 ans. Sur ces
80 patients, 35 ont eu des métastases et/ou une récidive locoré-
gionale et 30 en sont morts. La survivin ne s’exprime pas dans
l’épithélium normal du cavum. L’expression dans la tumeur est
fortement corrélée à la survenue ultérieure de métastases, mais
non à la récidive locorégionale. En revanche, l’expression de la
livin ne semble avoir aucune valeur pronostique.
M. François
Facteurs pronostiques des carcinomes nasopharyngés
Prognostic value of survivin and livin in nasopharyngeal carcinoma. Xiang Y et al. Laryngoscope 2006;116:126-30.
Les auteurs présentent 4 cas de cholestéatome du conduit
auditif externe chez des adultes. Le début est insidieux.
Les signes d’appel sont une otorrhée chronique ou une sensation
d’oreille bouchée, avec hypoacousie de transmission. L’otosco-
pie met en évidence des granulations dans le conduit auditif
externe. L’examen tomodensitométrique montre une masse tis-
sulaire dans le conduit auditif externe, ballonnisant plus ou moins
le conduit osseux, avec parfois effraction et envahissement de
l’oreille moyenne. À la différence des bouchons épidermiques,
le cholestéatome du conduit auditif externe est habituellement
indolore et unilatéral. La physiopathologie de cette lésion est
inconnue. Certains cholestéatomes du conduit auditif externe sont
post-traumatiques. Le traitement est chirurgical. La technique
dépend de l’étendue des lésions, d’où l’importance d’une ima-
gerie préopératoire. En l’absence de traitement, des complica-
tions peuvent apparaître : paralysie faciale, lyse ossiculaire, fis-
tule labyrinthique avec vertiges et surdité de perception.
M. François
Cholestéatome du conduit auditif externe
External auditory canal cholesteatoma: clinical management in Asia. Toh ST, Eng SP, Chan YM Med J Otol 2005;1:122-7.
Les auteurs ont étudié de manière rétrospective les tra-
chéotomies effectuées dans une unité de réanimation néo-
natale de 1991 à 2002. Sur cette période de 12 ans, plus de
10 000 nouveau-nés ont été admis dans cette unité. Une tra-
chéotomie a été effectuée chez 78 enfants, soit un taux de 0,7 %.
Le motif de la trachéotomie était la nécessité d’une ventilation
prolongée dans 39 % des cas, une sténose sous-glottique dans
32 % des cas, un angiome sous-glottique dans 5 % des cas, une
malformation craniofaciale source de dyspnée haute dans 19 %
des cas et un problème neurologique dans 8 % des cas. Deux
enfants avaient une paralysie bilatérale des cordes vocales. Douze
sont décédés pour des raisons indépendantes de la trachéotomie
(grands prématurés, sepsis, défaillance multiviscérale). Quelques
complications sont survenues, la plupart banales comme des gra-
nulomes trachéaux ou une trachéite, d’autres qui auraient pu être
graves comme des bouchons dans la canule (4 cas) ou une déca-
nulation accidentelle (2 cas). Sur les 66 enfants qui ont survécu,
41 (62 %) ont pu être décanulés avant fin août 2003. Les échecs
de décanulation étaient essentiellement liés à des problèmes neu-
rologiques ou à une pathologie pulmonaire grave nécessitant une
ventilation au long cours.
M. François
Trachéotomie en réanimation néonatale
Tracheotomy and decannulation rates in a level 3 neonatal intensive care unit: a 12-year study.
Sidman JD, Jaguan A, Couser RJ Laryngoscope 2006;116:136-9.
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