DOSSIER THÉMATIQUE Oncogériatrie : actualités Geriatric oncology: what’s new in the management of the elderly patient? É. Boucher* L’oncogériatrie en 2007 Quoi de neuf en oncologie du sujet âgé ? Vraisemblablement une évolution vers l’individualisation de l’oncogériatrie en tant que partie de l’oncologie générale, au même titre que l’oncologie pédiatrique. Nombreux ont été les essais thérapeutiques destinés aux sujets âgés, et nombreuses les publications. J’ai recensé plus de 2 000 articles publiés en 2007 et plus de 100 abstracts à l’ASCO 2007 ! Pour reprendre la citation de l’éditorial du dernier bulletin des réseaux en cancérologie : “Oncogériatrie : l’âgisme1 est dépassé”, la pathologie cancéreuse du sujet âgé est en passe de devenir une discipline “d’avenir” ; du moins les traitements spécifiques du cancer sont de plus en plus proposés aux sujets âgés, et ce n’est qu’un début. Quelques ­chiffres : la classe d’âge des plus de 65 ans est celle qui connaîtra la plus forte croissance démographique au cours des prochaines années. Elle représentera, en 2030, 25 % des Européens. En Europe, 800 décès sur 1 000 surviennent après 65 ans dont 200 sont liés au cancer. Trente-cinq pour cent des cancers diagnostiqués le sont chez des personnes âgées de plus de 75 ans, et 10 % chez des personnes âgées de plus de 85 ans. On peut considérer les cancers dont l’incidence connaît un pic autour de 65-70 ans pour diminuer après (cancer du sein, cancer du poumon), et ceux dont l’incidence augmente régulièrement avec l’âge (cancer colorectal, cancer de la prostate). Si après 70 ans les cancers sont plus fréquents, la probabilité de mortalité spécifique par cancer diminue en raison de l’association aux autres pathologies et à leurs morbidités spécifiques. La survie relative à 5 ans chez un patient âgé de plus de 75 ans atteint d’un cancer reste inférieure à celle d’un adulte traité pour la même pathologie (41 % chez les femmes, 35 % chez les hommes). Avant de soigner un sujet âgé il faut connaître l’espérance de vie de sa classe d’âge, et garder en mémoire que si l’âge est une des données, le vieillissement en est une autre. Les trajectoires de vieillissement des individus sont différentes (figure 1). Il faut savoir demander une évaluation gériatrique, évaluation gériatrique standard (EGS) ou évaluation gériatrique approfondie (EGA), pour les sujets fragiles, afin de pouvoir adapter la thérapeutique. Cette évaluation spécialisée permet d’obtenir un score classant les personnes en trois catégories principales : pleine forme, intermédiaire, fragile. Elle comprend de nombreux items : ➤➤ évaluation sociale ; ➤➤ nombre de médicaments pris au quotidien ; ➤➤ nombre de comorbidités ; Mots-clés Oncogériatrie Patients âgés Keywords Geriatric oncology Elderly * Service d’oncologie médicale, centre Eugène-Marquis, Rennes. = gériatrie Réussi Usuel 15-20 % 50-60 % IAD* Sujets Pathologiques, fragiles confinés 20-30 % 10-15 % Évaluation gériatrique spécialisée nécessaire 0 * Instrumental activity of daily living (1). Figure 1. Répartition des sujets âgés en fonction du type de vieillissement. 1 Discrimination négative liée à l’âge. La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XI - n° 4 - juillet-août 2008 | 145 DOSSIER THÉMATIQUE Journée de la FFCD Oncogériatrie : actualités Évaluation gériatrique Pleine forme Autonome Pas de comorbidité Intermédiaire 1 dépendance fonctionnelle 1-3 comorbidités Fragile Dépendant > 3 comorbidités Cancer < espérance de vie < cancer Traitements standards Traitement adapté Soins de confort Figure 2. Organigramme de la décision thérapeutique en fonction de l’évaluation gériatrique. ➤➤ état nutritionnel (mini nutritional assessment [MNA]) ; ➤➤ mini mental state examination (MMSE) ; ➤➤ mini geriatric depression scale (MGDS) ; ➤➤ station unipodale ; ➤➤ évaluation des capacités sensorielles ; ➤➤ évaluation de l’autonomie. Cette évaluation permettra d’adapter le traitement individuellement (figure 2). Les axes de réflexion actuels en oncogériatrie sont, entre autres : ➤➤ dans le cadre du plan cancer, la création d’unités pilotes de coordination ; ➤➤ des propositions d’essais thérapeutiques dédiés ouverts aux patients âgés de plus de 75 ans ; ➤➤ la validation de scores de toxicité des traitements oncologiques chez le sujet âgé (essai PAC GERICO 07/0705, coordonné par F. Pein, de Nantes) ; ➤➤ une révision progressive de la limite d’âge pour les dépistages organisés. Apports de la littérature de l’année 2007 à l’exercice quotidien de la cancérologie du sujet âgé : quels traitements, pour quels bénéfices et avec quels risques (2-3) ? En cancérologie digestive, la moyenne d’âge des patients inclus dans les essais thérapeutiques est de 62 ans ; or, l’âge moyen de survenue d’un cancer digestif est de 72 ans. La population évaluée n’est 146 | La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XI - n° 4 - juillet-août 2008 donc pas celle qui reçoit le traitement, il y a un décalage entre la théorie et ce que d’aucuns appellent la “vraie vie”. De nombreuses questions se posent dans le cadre de l’exercice quotidien de la cancérologie du sujet âgé. ➤➤ Quels sont les patients “à risque” pour les traitements spécifiques ? ➤➤ Les formes évoluées doivent-elles être traitées par une monothérapie ou par une polychimiothérapie ? ➤➤ Quel dosage proposer, la dose doit-elle être réduite d’emblée ? ➤➤ Quelles sont la place et la morbidité de la radiothérapie ? ➤➤ Quelle est la morbidité de la chirurgie ? ➤➤ À quel âge l’administration du traitement adjuvant doit-elle cesser ? La littérature de 2007 apporte quelques réponses pertinentes à ces questions. Notons que la majorité des études a concerné les cancers colorectaux. Quels sont les patients à risque pour un traitement oncologique ? L’évaluation gériatrique n’est pas un score “cancérologique”. Il est nécessaire de valider des scores de toxicité des traitements oncologiques chez le sujet âgé. Une étude parue à l’ASCO en 2007 (4) a inclus sur 3 ans 364 patients atteints d’un cancer métastatique ou localement évolué, un tiers d’entre eux présentant une tumeur digestive. Elle avait pour objectif de juger la faisabilité d’une coopéra- DOSSIER THÉMATIQUE tion entre oncologues et gériatres sur une région donnée et sur 14 centres, une évaluation gériatrique étant réalisée chez tous les patients inclus, ainsi que d’identifier des facteurs de risque de décès avant 6 mois. Les auteurs ont réussi à inclure rapidement les patients, et ont identifié en analyse multivariée deux principaux facteurs de risque de décès précoce : le stade tumoral (odds-ratio [OR] : 4,2) et le score nutritionnel bas (OR : 4,5). Ils ont aussi remarqué que seuls 20 % des patients avaient une fonction rénale normale et que 30 % avaient un bon état nutritionnel. L’essai PAC GERICO 07/0705, en cours, a pour objectif la validation prospective d’un index prédictif de toxicité propre à chaque patient : le score CRASH (chemotherapy risk assessment score high age patients) [EGA + MAX2]. Ce score offre une vision du risque global de toxicité EGA (évaluation gériatrique approfondie) et MAX2 (variable spécifique liée à la toxicité connue et publiée de la chimiothérapie), permettant une prédiction de la toxicité grave/sévère de la chimiothérapie chez le patient âgé. Traitement adjuvant des cancers du côlon chez le sujet âgé : faut-il systématiquement réaliser un traitement adjuvant chez un patient âgé de plus de 70 ans opéré d’un cancer du côlon (5-7) ? Il faut tenir compte de la mortalité du traitement (0,5 %), de sa morbidité (9 à 25 % d’effets indésirables de grade 3-4), de son bénéfice relatif sur la survie sans maladie et sur la survie globale, ainsi que de l’espérance de vie du patient (tableau). Tableau. Espérance de vie en années en fonction de l’âge. Âge Pleine forme Intermédiaire Fragile 65 ans 20 18,5 9,7 70 ans 15,8 14,8 8,6 75 ans 12,1 11,5 7,3 80 ans 8,8 8,4 5,9 Les patients âgés de plus de 70 ans sont sousreprésentés dans les essais thérapeutiques où ils ne constituent que 19 % des effectifs. Dans les études de registres, ils représentent près de 35 % des patients traités. La cardiopathie (OR : 0,5), la broncho-­p neumopathie chronique obstructive (BPCO) et le diabète (OR : 0,8) sont les principales comorbidités qui freinent la réalisation d’un traitement adjuvant. Le bénéfice d’un traitement adjuvant, en termes de diminution du taux de récidive, est-il fonction : ➤➤ de l’âge ? Le débat est ouvert, et il est difficile de répondre à cette question. Il semble que non. Cependant, aucune étude portant sur les patients âgés de plus de 70-75 ans n’a été réalisée. Dans la littérature, les quelques éléments de réponse sont discordants ; ➤➤ de la durée du traitement ? Une étude observationnelle menée sur 3 700 patients âgés de plus de 65 ans, opérés d’un cancer colique de stade III et traités entre 1993 et 1999 par une chimiothérapie par 5-FU, fait état de 30 % d’arrêts précoces du traitement, dont 38 % concernent des patients âgés de 75 à 79 ans et 52 % des patients âgés de plus de 80 ans. Les auteurs constatent que, si la durée de traitement est inférieure à 4 mois, il n’y a pas de bénéfice du traitement sur la survie sans récidive par rapport à l’abstention thérapeutique ; ➤➤ du type de traitement proposé ? Les monochimiothérapies sont équivalentes, cependant la capécitabine est moins bien tolérée chez les patients âgés de plus de 70 ans. L’analyse par sousgroupe ne montre pas de bénéfice de la bithérapie (capécitabine/5-FU-oxaliplatine) chez les patients âgés de plus de 65 ans ; ➤➤ du stade ? L’étude anglaise QASAR a inclus 3 239 patients opérés d’un cancer colique de stade II, dont 20 % de patients âgés de plus de 70 ans. Les auteurs concluent à un bénéfice du traitement adjuvant pour les stades II (hazard-ratio [HR] : 0,82), mais non pour les patients âgés de plus de 70 ans (HR : 1,13). Traitement des cancers du côlon métastatique (8-10) Une étude randomisée de grande envergure présentée en juin à l’ASCO, l’étude factorielle 2x2 FOCUS, évaluait le bénéfice tumoral et le bénéfice sur la qualité de vie de la capécitabine orale versus le 5-FU en perfusion continue ainsi que l’addition d’oxaliplatine. Les quatre traitements suivants étaient possibles : schéma LV5-FU2 simplifié avec ou sans oxaliplatine (FOLFOX-4, 85 mg/m²), et capécitabine (J1-J14) avec ou sans oxaliplatine (CAPOX, 100 mg/m²). Les traitements étaient commencés systématiquement à 80 % de la dose et augmentés à 100 % de la dose si la tolérance était bonne après 12 semaines de thérapie. Tous les patients ont bénéficié d’une évaluation gériatrique. Cent quinze patients ont été randomisés La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XI - n° 4 - juillet-août 2008 | 147 DOSSIER THÉMATIQUE Journée de la FFCD Oncogériatrie : actualités dans chaque groupe (5-FU/capécitabine, FOLFOX/ CAPOX). L’âge moyen était de 75 ans (73-79 ans). La dose initiale diminuée a permis de maîtriser la toxicité. Les taux de réponse aux traitements étaient semblables à ceux des autres études (15 % pour les monothérapies et 40 % pour les bithérapies), mais les taux de survie sans progression (3,7 à 5,4 mois) et de survie globale (9 à 12 mois) étaient significativement plus faibles que chez les sujets plus jeunes. Cinquante pour cent des patients traités en monothérapie ont continué le traitement à pleine dose après 12 semaines, versus seulement 30 % des patients recevant de l’oxaliplatine. La capécitabine n’a pas amélioré de façon significative la qualité de vie, et a induit plus de cas de toxicité digestive et cutanée que le 5-FU. L’addition d’oxaliplatine a augmenté le taux de réponse par rapport au 5-FU seul et amélioré la survie sans maladie et la survie globale, mais de façon non significative (p = 0,06). Le taux de toxicité de grade 3/4 n’était pas supérieur à celui observé avec le FU seul, mais les cas de toxicité digestive et neurologique étaient plus nombreux. La médiane de survie était identique pour tous les groupes de traitement. Une étude prospective de phase II a évalué le bénéfice du tégafur-uracile chez 58 patients d’un âge moyen de 81 ans, OMS 0/1. Le taux de réponse a été de 22 %, la survie médiane de 13 mois, et la survie sans progression de 4,6 mois. Il y a eu 55 % de cas de toxicité de grade 3/4, essentiellement digestive, surtout chez les plus âgés. Une analyse rétrospective portant sur 3 742 patients (dont 614 âgés de plus de 70 ans) recevant dans le cadre de 4 essais thérapeutiques un traitement adjuvant, de première et seconde ligne a constaté que les patients plus âgés ont eu plus d’effets indésirables hématologiques, mais non digestifs ni neurologiques. En revanche, le bénéfice sur la réponse, la survie sans progression et la survie globale étaient identique quel que soit l’âge. Traitement des cancers du rectum : impact de la radiothérapie préopératoire et de l’exérèse du mésorectum (11) Une étude rétrospective néerlandaise a été effectuée à partir des données du Rectal cancer databases of the Comprehensive Cancer Centres (4 567 patients, dont 28 % – 358 âgés de plus de 75 ans) et de celles d’un essai prospectif, la TME (total mesorectal excision) study (1 356 patients, dont 17 % – 230 âgés de plus de 75 ans). Le but était d’étudier l’impact de 148 | La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XI - n° 4 - juillet-août 2008 la radiothérapie préopératoire et de la chirurgie du mésorectum sur trois périodes différentes : ➤➤ période 1, 1990-1995, avant la généralisation de ces pratiques ; ➤➤ période 2, 1996-1999, pendant leur mise en place ; ➤➤ période 3, 2000-2002, après leur généra­ lisation. Deux groupes de patients, les patients âgés de plus de 75 ans et les patients âgés de moins de 75 ans, ont été individualisés. Le taux de récidives locorégionales entre les périodes 1 et 3 est passé de 11 % à 5,2 % chez les patients âgés de moins de 75 ans, et de 14 % à 5,5 % chez les patients âgés de plus de 75 ans. La radiothérapie préopératoire et la chirurgie du mésorectum ont permis une amélioration de la survie à 5 ans chez les patients de moins de 75 ans : de 60 % (1990-1995) à 67 % (1996-1999) et 70 % (2000-2002) [log-rank p < 0,0001]. Les patients plus âgés n’ont pas eu ce bénéfice (respectivement 41 %, 40 % et 43 % à 5 ans). La radiothérapie préopératoire et la chirurgie du mésorectum ont été responsables d’une augmentation de la mortalité à 30 jours (4,8 % lors de la période 1 versus 7,8 % au cours des périodes 2-3), mais non de la mortalité à 6 mois (14 % versus 16 %). La conclusion de cette étude est le paradoxe suivant : il existe une amélioration en termes de récidive locorégionale et de survie spécifique grâce à l’amélioration des traitements, mais au prix d’une augmentation des complications. Le risque relatif de décès spécifiques est de 1,6 chez le sujet âgé versus 5,2 chez le sujet jeune. Le traitement n’entraîne pas de bénéfice sur la survie globale. Chirurgie du cancer gastrique chez le sujet âgé (12) Le but de cette étude était d’identifier des facteurs influençant la morbidité, la mortalité, la qualité de vie et la survie des patients âgés de plus de 75 ans après chirurgie gastrique. De janvier 1993 à décembre 2004, 135 patients ont été opérés, parmi lesquels 94 (69,6 %) bénéficiaient d’une chirurgie curative. Ce groupe a été apparié à 71 patients plus jeunes. Le nombre de comorbidités et le statut nutritionnel de départ différaient d’un groupe à l’autre. Les procédures chirurgicales ont été identiques. La morbidité était de 27,9 %, et la mortalité de 8,5 %. Le nombre des comorbidités était le seul facteur qui influençait la mortalité. La survie DOSSIER THÉMATIQUE à 5 ans était de 56,2 % chez les patients plus âgés versus 62,1 % chez les autres. Seul le stade tumoral influençait la survie. La qualité de vie postopératoire était identique dans les deux groupes. Le pronostic fonctionnel des patients âgés était meilleur en cas de gastrectomie partielle qu’en cas de gastrectomie totale. versus 35,1 mois, p = 0,01), réduction de dose ou interruption de la radiothérapie (57,6 % versus 17,3 %, p = 0,01), taux d’effet indésirable hématologique supérieur, nombre de décès non liés à la maladie équivalent. Radio-chimiothérapie des cancers de l’œsophage (13) Si les données de la littérature sont nombreuses, pour les cancers digestifs, la plupart sont rétrospectives ou des données de cohortes. Même si elles peuvent orienter, elles ne peuvent constituer un standard. Il existe quelques essais de phase II, mais ceux de phase III sont rares. Les taux de réponse ne semblent pas altérés avec l’âge ; en revanche, les données de survie sont moins bonnes que chez l’adulte plus jeune. La toxicité est généralement supérieure. Il faut savoir demander une évaluation gériatrique pour un patient âgé de plus de 75 ans. Le temps que demande cette évaluation est certainement très inférieur à la durée de l’hospitalisation que nécessiterait la survenue d’une toxicité. ■ Une comparaison rétrospective de l’efficacité et de la toxicité de la radio-chimiothérapie chez les patients âgés a été effectuée. Trente-trois patients âgés de plus de 70 ans ont été appariés sur le stade tumoral à 145 patients âgés de moins de 70 ans. Le traitement consistait en l’association 5-FU continu/ cisplatine + radiothérapie 50/60 Gy. Les résultats ont été les suivants : taux de réponse complète identique (63,6 % versus 63,4 %), taux de récidive après réponse complète supérieur (47,6 % versus 33,7 %, p = 0,32), médiane de survie inférieure (14,7 mois Conclusion Références bibliographiques 1. Graf C. The lawton instrumental activities of daily living scale. Am J Nurs 2008;108(4):52-62. 2. Handler SM, Hanlon JT, Perera S et al. Consensus list of signals to detect potential adverse drug reactions in nursing homes. J Am Geriatr Soc 2008: [Epub ahead of print]. 3. Prince-Paul M. Relationships among communicative acts, social well-being, and spiritual well-being on the quality of life at the end of life in patients with cancer enrolled in hospice. J Palliat Med 2008;11(1):20-5. 4. Soubeyran P, Rainfray M, Mathoulin-Pélissier S et al. Screening of elderly patients with cancer for early death risk; result of a prospective multicentric study of 364 patients under chemotherapy. J Clin Oncol 2007;25(Suppl. 18):abstract 9040. 5. Labianca R. The role of adjuvant chemotherapy in colon cancer. Surg Oncol 2007;16(Suppl. 1):S93-6. 6. Bradley CJ. Adjuvant chemotherapy after resection in elderly medicare and medicaid patients with colon cancer. Arch Intern Med 2008;168(5):521-9. 7. Quasar Collaborative Group. Adjuvant chemotherapy versus observation in patients with colorectal cancer: a randomized study. Lancet 2007;370(9604): 2020-9. 8. Seymour MT, Maughan TS, Wasan HS et al. Capecitabine (Cap) and oxaliplatin (Ox) in elderly and/or frail patients with metastatic colorectal cancer: the FOCUS2 trial. J Clin Oncol 2007;25(Suppl. 18):abstract 9030. 9. Hochster HS, Luo W, Popa EC et al. Phase II study of uracil-tegafur with leucovorin in elderly (> or = 75 years old) patients with colorectal cancer: ECOG 1299. J Clin Oncol 2007;25(34):5397-402. 10. Goldberg RM, Tabah-Fis I, Bleiberg H et al. Pooled analysis of safety and efficacy of oxaliplatin plus fluorouracil/leucovorin administered bimonthly in elderly patients with colorectal cancer. J Clin Oncol 2006;24(25): 4085-91. 11. Rutten H, den Dulk M, Lemmens V et al. Survival of elderly rectal cancer patients not improved: analysis of population based data on the impact of TME surgery. Eur J Cancer 2007; 43(15):2295-300. 12. Pisanu A. Curative surgery for gastric cancer in the elderly: treatment decisions, surgical morbidity, mortality, prognosis and quality of life. Tumori 2007;93(5):478-84. 13. Takeuchi S, Ohtsu A, Doi T et al. A retrospective study of definitive chemoradiotherapy for elderly patients with esophageal cancer. Am J Clin Oncol 2007;30(6):607-11. Bloc-notes Journées d’Hépato-Gastro Entérologie Paris (Maison de la Chimie - 28, rue Saint-Dominique), les 14 et 15 novembre 2008 Organisateurs : J. Cosnes, R. Poupon Informations et inscriptions : www.b-c-a.fr/hgsa08 Organisateurs : J� Cosnes R� Poupon Renseignements organisation : Tel : �� �� �� �� ��