La question nationale du Kurdistan et le Mouvement de Libération

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Sêvê Evîn Çîçek
La question nationale du Kurdistan
et
le Mouvement de Libération Nationale du Koçgiri
La question nationale du Kurdistan et le Mouvement de Libération
Nationale du Koçgiri est l’Objet de notre recherche du pointe de vue l’analyse
socio-historique des événements de l’époque concernée.
Au cours des dernières années, la question nationale kurde a
resurgi de manière intensive à l'ordre du jour au niveau international. Cette
question préoccupe depuis des années les pays situés dans la région concernée et
est à l'origine de longs conflits intérieurs et de crises économiques et sociales.
Avec les Arabes, les Perses et les Arméniens, les Kurdes sont un
des peuples les plus anciens de la région. Le pays qu'ils habitent est appelé le
Kurdistan. Les Kurdes ont leur propre langue, le kurde. Le kurde est une langue
indo-européenne et appartient , avec le persan, l'afghan et le baloutche, au
groupe iranien. Le kurde n'est apparenté ni à l'arabe ni au turc.
Avec le temps, les dialectes ont développé une langue littéraire
intéressante. Le dialecte le plus répandu est le Kurmanci. Le Kurmanci est parlé
par environ 90% des Kurdes de Turquie; il est aussi parlé dans les régions
kurdes d'Iran et d'Irak voisines de Turquie et par les Kurdes en Syrie, soit 60%
de l'ensemble des Kurdes. Le Sorani est parlé dans les régions centrales du
Kurdistan en Iran et en Irak. Le kirmançki ; dîmîlî Zazaki est parlé dans
certaines régions du Kurdistan de Turquie. Dans les trois parties du Sud du
Kurdistan, on parle le Gorani et d'autres dialectes.
La grande majorité des Kurdes, soit 75%, sont des musulmans
sunnites, environ 15% des musulmans Alévis. Les Alévis vivent en grande
partie dans les régions du Nord et de l'Ouest du Kurdistan de Turquie ainsi dans
la région Khorassan en Iran. En Iran et en Irak, il existe d'autres groupes
religieux, par exemple, les Kurdes Feyli chiites ou les Ahl-e-Haqq (Les
détenteurs de la Vérité), proches des Alévis. Dans les différentes parties du
Kurdistan, en particulier, dans la région où se rejoignent les frontières de la
1
Turquie, de l'Irak et de l'Arménie, vivent également les Yézidi. Autrefois, la
religion des Yézidis, dont les racines remontent jusqu'à Zarathoustra, était très
répandue parmi les Kurdes. Dans la région centrale du Kurdistan vivent
également des populations de chrétiens assyriens et chaldéens.
Très tôt, les Kurdes ont joué un rôle important dans l'histoire de
cette région. De nombreuses sources grecques, romaines, arabes et arméniennes
en font état. A l'époque islamique, entre le 11ème et 13ème siècle, les Kurdes
ont fondé des dynasties importantes, comme les Shaddadides, les Marwanides et
les Ayyoubides : le Sultan Saladin, fondateur de la dynsatie des Ayyoubides qui
régnait sur l'Egypte, la Syrie et le Kurdistan, a pris une place d'importance dans
l'histoire.
Les Turcs originaires d'Asie centrale sont arrivés en Anatolie au
11ème siècle, en passant par la Perse. Ils ont fondé les dynasties Seldjoukides et
l'empire ottoman. Le Kurdistan a longtemps été le théâtre des conflits armés
entre les empires ottomans et perse. A cette époque, les principautés kurdes ont
pris parti tantôt pour l'un tantôt pour l'autre et conservé ainsi leur statut
d'autonomie. Pourtant en 1638, le partage officiel du Kurdistan est scellé par le
traité de Kasri-e-Shirin. Depuis cette date jusqu'au milieu du 19ème siècle, ces
deux Etats ont combattu les principautés kurdes et les ont finalement éliminé.
A partir du début du 19ème siècle, la lutte entre ces deux grands Etats
revêt un caractère national. Les princes kurdes Berdirkhan et Yazdan Cher ainsi
que des chefs religieux tel le cheikh Ubeydullah ont lutté pour l'unité et
l'indépendance du Kurdistan, mais sont sortis vaincus de cette lutte.
Après la Première Guerre Mondiale, l'empire ottoman disparaît et
fait place à de nouveaux Etats qui sont créés sur son ancien territoire. Après la
signature du traité de Sèvres le 10 août 1920, un Etat kurde aurait dû être fondé,
ce qui n'eut pas lieu par la suite. Suite au traité de Lausanne signé le 24 juillet
1923, le Kurdistan ottoman fut divisé de nouveau. Une partie fut placée sous
protectorat français et anglais, des régions qui devaient devenir plus tard la Syrie
et l'Irak. La plus grande partie du Kurdistan resta à l'intérieur des frontières de ce
qui allait devenir la République de Turquie, fondée sur les ruines de l'empire
ottoman.
L'empire ottoman et l'empire persan, qui s'étaient partagés le Kurdistan,
n'ont jamais remis en question l'existence du peuple Kurde. Même la République
de Turquie a tout d'abord défini les nouvelles frontières comme les « frontières
du Misak-i Milli (pacte national), qui englobent les régions où vivent les
majorités turques et kurdes ». Environ 70 députés kurdes dont la dénomination
officielle était « députés du Kurdistan », participèrent à la première réunion de la
Grande Assemblée Nationale à Ankara. Ismet Pascha, représentant des Turcs,
2
déclarait à Lausanne : « Les Kurdes et les Turcs représentent les véritables
parties intégrantes de la République de Turquie. Les Kurdes ne sont pas une
minorité, mais, une nation. Le gouvernement d'Ankara n'est pas seulement le
gouvernement des Turcs mais aussi celui des Kurdes. »
Cependant, après la signature du traité de Lausanne, la politique
d'Ankara changea rapidement. Les structures du nouvel Etat furent établies pour
répondre totalement aux intérêts turcs. L'existence des Kurdes fut niée. La
langue kurde, la culture kurde furent interdites. Les mots « kurde » et «
Kurdistan » également. La politique kémaliste ne tenait pas compte le moins du
monde de la structure multiculturelle de l'Anatolie, formée d'une mosaïque de
peuples. Elle se fondait sur l'assimilation des autres langues et cultures à la
culture turque et sur la création d'une « nation unique ». L'article 39 du traité de
Lausanne, selon lequel les citoyens de Turquie avaient le droit d'utiliser
librement leur langue dans la vie quotidienne, fut foulé aux pieds, et l'usage de la
langue kurde totalement interdit tant dans la presse que dans le système
d'éducation. Parler des Kurdes et critiquer la répression était considéré comme
un crime grave et sévèrement puni.
En 1925, sous la conduite du Cheikh Said, Les Kurdes se
révoltèrent contre cette politique. Cependant, leur soulèvement fut réprimé dans
le sang. Des dizaines de milliers de Kurdes furent tués, d'autres expulsés. Dans
les années qui
suivirent, il y a eu d'autres révoltes kurdes. Les plus significatives eurent lieu
1930 à Ararat et en 1938 à Dersim. L'Etat turc a constamment fait la guerre au
Kurdistan.
Après 1938 suivit une phase relativement calme d'environ 20 ans.
Cependant, il n'est pas étonnant que les Kurdes, privés de leurs droits nationaux
et soumis à des mesures de répressions massives, acculés à la pauvreté et à
l'incertitude, et sans possibilité d'utiliser les moyens légaux et pacifiques de la
lutte politique, aient de nouveau repris les armes pour lutter contre cette cruelle
répression. Depuis 1979, la Turquie gouverne le Kurdistan par l'état d'exception
et la sale guerre.
Dans les autres parties du Kurdistan, les choses se sont déroulées de
façon similaire. Les Kurdes d'Irak, soit le Kurdistan du Sud, résistent également
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depuis la Première Guerre Mondiale. Tout d'abord sous la conduite de cheikh
Mahmoud Barzinji (1919-1923), puis de cheikh Ahmed Barzani et de son frère
Mustafa Barzani (à partir de 1933), des soulèvements eurent lieu; mais ces
soulèvements furent également matés. Cependant, l'identité kurde n 'a pas été
contestée en Irak. Grâce à leur combat, les Kurdes ont également obtenu certains
droits culturels. Ils ont obtenu des écoles, des universités, des émissions de
radios, etc. La culture kurde s'est développée dans cette région.
Un examen approfondi de la question nationale devrait tenir
compte, avant tout, du processus à travers lequel on est arrivés à la formation
des « nations » contemporaines. Ce processus n’est qu’un aspect du processus
général de développement du capitalisme
Toutefois le capitalisme n’est pas seulement la force qui crée les
nations, c’est aussi celle qui, à un certain stade de son développement, les
soumet et les opprime. Le traité de Versailles en est la preuve la plus
monstrueuse. La guerre de 1914-1918 a « libéré » certains peuples. Le
démantèlement de l’empire austro-hongrois, la création d’une Pologne
« indépendante », etc.., en sont un exemple. Mais en même temps, elle a soumis
d’autres peuples ou des fractions de ceux-ci aux États vainqueurs et, parfois, à
ces mêmes États qui avaient surgi au nom de l’indépendance nationale
Le traité de Versailles, le triomphe de la révolution russe, le
développement des mouvements révolutionnaires dans les autres pays et les
difficultés particulières du mouvement révolutionnaire . La résistance et la
proclamation l’Etat Indépendant- Kurde à Koçgiri est un exemple frappant.
Le mouvement indépendantiste de Koçgiri était dirigé par Aliser et
les autres intellectuels Kurdes du Dersim Nord Est. Ce mouvement voulait
fonder un Etat Kurde Indépendant.Il est devenu un mouvement révolutionnaire
démocratique. Mais il n’a pas été reconnu. C’est pourquoi il est indispensable
d’étudier cette questions dans les Archives . Françaises Anglaises, Turques,
Perses et Russes, Italieennes.
En effet le peuple kurde vivant au Moyen Orient en compagnie
des peuples turcs, arabes et perses, continuera à vivre naturellement avec eux.
Une approche du problème et de sa solution, se fondant sur ces réalités, sera la
meilleure attitude qui puisse être adoptée. Pendant toute histoire les peuples ont
été massacrés par l’empire Ottoman ainsi que par l’Etat Kemaliste. L’exemple
plsu frappant c’est le génocide des arméniéns et assyro Chaldéens qui fait
l’objet d’une génocide comme la région de Koçgiri en 1921 et 1936. C’est
ourqu’il faut venir sur l’ensemble de cette question.
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En mars 1915, les autorités turques décident de déporter toutes les
populations arméniennes de l’est de l’Anatolie vers les déserts de Mésopotamie
et de Syrie. L’argument avancé est que l’empire Ottoman est en guerre contre la
Russie et que les Arméniens de l’empire semblaient prêts à se ranger du côté des
Russes. N’y a-t-il pas des Arméniens, sujets du tsar, dans les rangs de l’armée
russe ? Des colonnes de centaines de milliers de déportés ont cheminé à pied sur
des centaines de kilomètres, décimées par la famine et les attaques de
commandos turcs ou kurdes. Les Turcs font valoir qu’au cours de ce conflit, les
musulmans, Turcs ou Kurdes ont été aussi nombreux à périr. Ce sont les
conditions de guerre de l’époque qui sont responsables d’une telle mortalité
affirment ceux qui récusent l’idée d’une volonté turque de génocide envers les
Arméniens, comme les Assyro-Chaldéens qui ont subi le même sort.
Certains fait précis laisse penser le contraire. Les Arméniens
évoquent la rafle du 24 avril 1915 à Istanbul qui vise, non des révoltés
potentiels, mais l’élite arménienne de la capitale, pourtant liée au pouvoir. 2 345
personnes, écrivains, médecins, ecclésiastiques, professeurs, élus… sont arrêtés
le même jour, déportés et mis à mort. À la même époque dans l’armée, les
conscrits arméniens sont mis à l’écart, désarmés et fusillés. Il y a bien eu
sélection des victimes, donc génocide. Les déportations de l’Est anatolien ne
seraient donc qu’une opération de « purification ethnique » de grande envergure
sous couvert de conflit mondial ? Il est un fait que les déplacements de
population ont aussi concerné des régions situées loin du front, comme la
Cilicie, autre grande région arménienne.
Des prémices de ce génocide avaient eu lieu bien avant la guerre, en
1894-1896 la répression d’une révolte paysanne avait fait 300 000 morts, puis en
Cilicie en 1909, 30 000 morts. Déjà, des observateurs avaient noté le caractère
sélectif des massacres. Les derniers ont eu lieu en 1922, lors de la prise de
Smyrne (Izmir) par les armées turques.
Combien y-a-t-il eu de victimes ? Les autorités turques actuelles
reconnaissent 300 000 morts arméniens. Gilles Veinstein, historien français
récusé par les Arméniens pour sa négation du caractère génocidaire des
massacres de 1915, estime le bilan à 600 000 victimes arméniennes. Les
historiens arméniens parlent d’un million à un million et demi de morts.
Aujourd’hui, le problème de la réalité ou non du génocide arménien est,
pour la Turquie, une question de politique étrangère. À l’intérieur du pays, le
sujet est totalement tabou depuis la réhabilitation des responsables en 1923.
Avec les Arméniens, ces petites communautés forment la minorité chrétienne de
Turquie. Il y a aussi une petite communauté juive sépharade.
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- Les Grecs : 1,2 millions de grecs ont été contraints de quitter l’Asie mineure en
1923 soit 10 % de la population vivant à l’époque sur l’actuel territoire de la
Turquie. Officiellement, ils ne seraient plus aujourd’hui que 3 000…
- Les Assyro-Chaldéens : ne sont plus que quelques dizaines de milliers en
Turquie (beaucoup plus en Irak). Ils ont été victimes du même génocide que les
Arméniens et ont essaimé en une petite diaspora.
Le premier est le Traité de Batum. Les Taşnaks ont proclamé une République
Arménienne le 28 mai 1918 à Erivan. Et, l'Etat Ottoman a reconnu cette
Repéblique en signant le traité de Batum avec les arméniens le 7 juin 1918.
La défaite subie par les Ottomans pendant la première guerre mondiale et la
conclusion signé de l'armıstie de Mondros datant du 30 octobre 1918, ont
mobilisé les arméniens de nouveau.
La Confèrence de Paix de Paris débocuhant sur le dictat de Sevres, a laissé la
question concernant les forantières de l'Arménie à l'arbitrage de Wilson,
président des Etat-Unis d'Amérique ; et le président Wilson a envoyé une
délégation américaine présidée par le général James G. Harbord, en Turquie afın
d'effectuer les investigations nécessaires en la matière, sur place, en automne
1919. La délégation Harbord effectuant les investigations en septembre et en
octobre 1919, en Turquie
16 MAI 1916 : Accord << SYKES-PICOT >> sur le partage du Moyen-Orient :
A la suite d'un long échange de lettres entre M. Paul Cambon, ambassadeur de
France à Londres, et Sir Edward Grey, Secrétaire d'État au Foreign Office, un
accord ultra-secret est conclu à Downing Street entre Sir Mark Sykes, pour
l'Angleterre et M. François Georges-Picot, pour la France. Il équivaut à un
véritable dépeçage de l'espace compris entre la mer Noire, la Méditerranée, la
mer Rouge, l'océan Indien et la mer Caspienne, Cette région est découpée en :
Une zone bleue française, d'administration directe ( Liban et Cicilie ) ; Une zone
arabe A, d'influence française ( Syrie du nord et province de Mossoul ) ; Une
zone rouge anglaise, d'administration directe ( Koweit et Mésopotamie ) ; Une
zone arabe B, d'influence anglaise, (Syrie du sud, Jordanie et Palestine ) ; Une
zone Brune, d'administration internationale comprenant St-Jean d'Acre, Haiffa et
Jérusalem. (Cf. Jean Pichon : Le Partage du Proche-Orient, p. 92.)
Janvier 1918 : Le nouveau gouvernement bolchevik divulgue le texte du traité
SYKES-PICOT :
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Ayant trouvé le texte du traité Sykes-Picot dans les archives du Ministère des
affaires étrangères de Pétrograd, le Gouverneur bolchevique, qui a supplanté le
régime tsariste depuis octobre 1917, le porte à la connaissance du Gouvernement
ottoman. Les Turcs y voient un moyen de discréditer les Anglais et les Français
aux yeux des Arabes. Ils le communiquent au Chérif Hussein de la Mecque
qu'ils pressent de se retirer de la coalition et de conclure une paix séparée avec
eux.
18 Février 1918 : Réponse du Gouvernement britannique à la demande
d'explications formulée par le Chérif hussein.:
<< Le Gouvernement de sa Majesté et ses alliés n'ont pas abandonné leur
politique qui consiste à apporter leur concours le plus entier à tous les
mouvement qui luttent pour la libération des Nations opprimées. En vertu de ce
principe, ils sont plus que jamais résolus à soutenir les peuples arabes dans leur
effort pour instaurer un Monde arabe dans lequel la loi remplacera l'arbitraire
ottoman et où l'unité prévaudra sur les rivalités artificiellement provoquées par
les intrigues des administrations turcs.
<< le Gouvernement de Sa Majesté confirme ses promesses antérieures
concernant la libération des peuples arabes. >>.( Preparatory Notes for the
Palestine problem, A white paper, Amman, 1964, p. 12. 13)
9 Novembre 1918 : Proclamation franco-anglaise aux peuples arabes :
Le 30 octobre 1918, la Turquie vaincue signe avec les alliés un armistice à
Moudros. L'Empire ottoman a cessé d'exister. mais les population arabes,
profondément troublées par la publication du traité Sykes-Picot, se demandent
avec angoisse ce que l'avenir leur réserve.
Pour calmer leur appréhensions, les Gouvernements français et britannique
publient conjointement la déclaration suivante :
<< Le but qu'envisagent la Grande-Bretagne et la France en poursuivant en
Orient la guerre déchaînée par par l'ambition allemande, est l'affranchissement
complet et définitif des peuples si longtemps opprimés par les Turcs et
l'établissement de Gouvernements nationaux et d'Administrations, puisant leur
autorité dans l'initiative et le libre choix des populations indigènes.
<< Pour donner suite à ces intentions la Grande-Bretagne et la France sont
d'accord pour encourager et aider à l'établissement de Gouvernements et
d'Administrations indigènes en Syrie et en Mésopotamie, actuellement libérées
par les alliés, ou dans les territoires dont ils poursuivent la libération, et pour
reconnaître ceux-ci aussitôt qu'ils seront effectivement établis.
7
<< Loin de vouloir imposer aux populations de ces régions telles ou telles
institutions, elles n'ont d'autre souci que d'assurer, par leur appui et par une
assistance efficace, le fonctionnement normal des Gouvernements et
Administrations qu'elles se seront librement données.<< Assurer une justice
impartiale et égale pour tous, faciliter le développement économique du pays en
suscitant et en encourageant les initiatives locales, favoriser la diffusion de
l'instruction, mettre fin aux divisions trop longuement exploitées par la politique
turque, tel est le rôle que les deux Gouvernements alliés revendiquent dans les
territoires libérés. >> (
Conclu le 10 août 1920, le traité de Sèvres est le traité de paix entre les alliés et
l’Empire ottoman qui perd la Thrace, l’Ionie, l’Arménie et ses provinces arabes,
dont la SDN confie l’administration à la France et au Royaume-Uni, ainsi que le
contrôle des Détroits qui sont internationalisés. « Mais si ce document fut signé
par le gouvernement ottoman d'Istanbul, la plupart des Turcs, dans la presque
totalité du pays, ne reconnaissaient que l'autorité du gouvernement d'Ankara
dirigé par Mustafa Kemal qui, lui, refusait catégoriquement ce traité et ses
clauses. »
Dans la troisième section du Traité de Sèvres concernant le Kurdistan, nous
constatons la description suivante :
« Une Commission siégeant à Constantinopole, et composée de trois me mbres
respectivement nommés par les Gouvernement britannique, français et italien,
prépara dans les six mois à dater de la mise en vigueur du présent traité,
l’autonomie locale pour les régions où domine d’élement kurde,situées à l’est
de l’Euphrate , au sud de la frontière de l’Arménie , telle qu’elle pourra être
déterminée ultérieurement, et au nord de la frontière de la Turquie avec la Syrie
et la Mésopotamie, conformément à la description donnée à l’article 27,11-et
(3) ; »
Conformément à l’article 64 du Traité de Sevres « Si ladite renonciation a lieun
et lors qu’elle aura lieu, aucune objection ne sera élevée par les principales
Puissances alliées à l’encontre de l’adhésion volontaire à cet Etat Kurde
indépendant des Kurdes habitant la ;partie du Kurdistan comprise
jusqu’à présent dans les vilayets de Moussoul » C’est la base juridique de
la révolte qui constitue el droit à l’autodetermination Kurde , mise en
pratique révolutionnaire par le Mouvement de Libération Nationale du
Koçgiri.
Le traité de Sèvres est révisé par le traité de Kars le 16 Mars 1921, La Turquie a
signé le traité de Moscou avec l'Union soviétique le 16 mars 1921, ce qui a
permis de déterminer les frontières turco-soviétiques qui existant à l'état actuel.
Le traité de Kars a été conclu avec l'Arménie Soviétique mais une semaine
après Le soulevement de Koçgiri commence le 21.03.1921. Lénine sans
8
soutenir le mouvement indépendantiste de Koçgiri, la signé le Traité avec les
fascistes turcs, en premier lieu Kazim Karabekir qui est criminel du génocidé
du peuple armenien arménien . A ce sujet Lenine est en contradiction avec ses
propres idées :
« Le marxisme est inconciliable avec le nationalisme, fût-il le plus « juste », le
plus « pur », le plus fin et le plus civilisé. A la place de tout nationalisme, le
marxisme met l'internationalisme »
Le principe de la nationalité est historiquement inéluctable dans la société
bourgeoise, et, compte tenu de cette société, le marxiste reconnaît pleinement la
légitimité historique des mouvements nationaux »
Une question se pose jusqu’à quel point Lenine, était marxiste dans sa
pollitique avec M. Kemal ?
Voici la preuve et une semaine après le massacre des Kurdes voici la
chronologie des Faits selon les données officielles :
1 Mars 1921
2 Mars 1921
6 Mars 1921
7 Mars 1921
11 Mars 1921
12 Mars 1921
12 Mars 1921
14 Mars 1921
15 Mars 1921
16 Mars 1921
18 Mars 1921
21 Mars 1921
A Moscou, signature d'un traité d'amitié avec
l'Afghanistan. Ismet (Inönü) Bey, commandant du front
occidental, est promu général.
Le docteur Adnan Bey est choisi comme vice-président
de la grande assemblée nationale.
Début de la révolte de Koçgir. Elle sera réprimée le 17
juin 1921.
Libération d'Ahmet Izzet Pacha et de Salih Pacha.
Les forces du front oriental occupent Batoumi.
La conférence de Londres prend fin.
L'hymne national, " La marche de l'Indépendance ", est
adopté par la grande assemblée nationale turque.
Les forces du front oriental occupent Ahıska.
Assassinat de Talat Pacha à Berlin.
Signature du traité de Moscou par le gouvernement de
la grande assemblée nationale turque et la Russie
Soviétique.
A la fin de l'attaque des Géorgiens contre les forces
nationales turques, les unités de l'armée rouge entrent à
Batoumi.
A cause de leurs liens avec une organisation gauchiste
9
23 Mars 1921
25 Mars 1921
26 Mars 1921
28 Mars 1921
7-8 Avril 1921
12 Avril 1921
12 Avril 1921
13 Avril 1921
15 Avril 1921
18 Avril 1921
22 Avril 1921
23 Avril 1921
27 Avril 1921
28 Avril 1921
30 Avril 1921
nommée l'armée verte, les immunités parlementaires de
Nazım (Resmor) , député de Tokat, de Mehmet Şükrü
(Koç), député d'Afyon et de Servet, député de Bursa,
sont levées.
Début de l'attaque des Grecs par les fronts d'Uşak et de
Bursa.
Les Grecs occupent Sapanca.
Les Grecs occupent Adapazarı.
Les unités turques d'orient quittent Batoumi, Ahıska et
Ahılkelek.
Afyon est reprise aux Grecs.
Mustafa Kemal proteste contre la cruauté des Grecs et
publie un communiqué à l'attention de toute l'humanité.
Mehmet Emin (Yurdakul) et Yusuf Akçura arrivent à
Ankara.
Début de la bataille de Dumlupınar entre les unités
turques et grecques.
Ahmet Anzavur est tué près de Bandırma. (Le
padischah lui avait donné le grade de pacha.)
Décès d'Ismail Fazıl Pacha. (Père d'Ali Fuat Cebesoy,
député des travaux publics.)
Dans sa déclaration au journal de La Souveraineté
Nationale, Mustafa Kemal déclare : " La liberté et
l'indépendance font partie de mon caractère."
La loi proclamant la journée du 23 avril fête nationale,
est adoptée par la grande assemblée nationale turque.
Les Grecs occupent Izmit.
Ziya Gökalp et ses 39 amis, libérés par les Anglais à
Malte, arrivent à Istanbul.
La journaliste française Georges-Berthe Gaulis arrive à
Ankara. (Elle a interviewé Mustafa Kemal et a écrit des
livres et des articles de journaux en faveur des turcs.)
10
3 Mai 1921
8 Mai 1921
9 Mai 1921
10 Mai 1921
13 Mai 1921
16 Mai 1921
19 Mai 1921
24 Mai 1921
25 Mai 1921
1 Juin 1921
9 Juin 1921
12 Juin 1921
13 Juin 1921
13 Juin 1921
17 Juin 1921
Nouvelle réunification du front occidental.
Bekir Sami Bey quitte son poste de député des affaires
étrangères.
Tcherkesse Ethem est condamné à la peine de mort.
Mustafa Kemal et ses amis forment le groupe pour la
défense des droits d'Anatolie et de Roumélie, reconnu
comme Le premier groupe. (Le lendemain, Mustafa
Kemal sera élu président du groupe. Le deuxième
groupe se composait d'opposants.)
Les commissaires supérieurs des Etats de l'Alliance
(Pell, Rumbold et Garroni), qui se trouvaient à Istanbul,
proclament les détroits du Bosphore et des Dardanelles
zones impartiales.
Yusuf Kemal devient député des affaires étrangères.
Un cabinet nouveau est formé sous la présidence de
Fevzi Pacha.
Mustafa Sagir, venu à Ankara en tant que représentant
des musulmans indiens, et découvert ensuite comme
espion chargé d'assassiner Mustafa Kemal, est jugé et
exécuté.
Les Italiens quittent Marmaris.
Les Italiens commencent à quitter la région d'Antalya.
Le représentant français Franclin-Bavillon arrive à
Ankara.
Le roi de Grèce arrive à Ankara.
A Amasya, Çapanoğlu Halit Bey est exécuté.
La grande assemblée nationale turque donne le titre de
commandant en chef à Mustafa Kemal.
Répression de la révolte de Koçgiri.
L’Etat Soviétique en signant le Traité de Moscou avec la Turquie a trahit
totalement la lutte de libéberation Nationale du Kurdistan. Voici la preuve.
Article 1
11
LE GOUVERNEMENT DE LA GRANDE ASSEMBLÉE NATIONALE DE
TURQUIE ET LES GOUVERNEMENTS DES RÉPUBLIQUES
SOCIALISTES DES SOVIETS D'ARMENIE, D'AZERBAIDJAN et de
GÉORGIE considèrent comme nuls et non avenus les traités conclus entre les
Gouvernements qui ont antérieurement exercé les droits de souveraineté sur le
territoire faisant actuellement partie du territoire des Parties Contractantes et
concernant les territoires précités ainsi que les traités conclus avec les Etats tiers
et concernant les Républiques Transcaucasiennes. Il est bien entendu que le
Traité Turco-russe signé à Moscou le 16 Mars 1921-1337 fait exception à la
teneur de cet article.
Article2
Les Parties Contractantes sont d'accord à ne reconnaitre aucun traité de paix
ou autre acte international qu'on voudrait imposer à l'une d'elles. En vertu de
cet accord, les Gouvernements des Républiques Socialistes des Soviets
d'Arménie, d'Azerbaidjan et de Géorgie, acceptent de ne reconnaitre aucun acte
international
concernant la Turquie qui ne soit pas reconnu par le
Gouvernement National de la Turquie, représenté actuellement par sa Grande
Assemblée Nationale. (Sont entendue par le terme de Turquie dans le sens du
présent Traité les territoires compris dans le Pacte Nationale turc du 28 Janvier
1920 (1336) élaboré et proclamé par la Chambre des députés ottomane à
Constantinople et communiqué à la presse et à tous les Etats).De son côté,le
Gouvernement de la Grande Assemblée Nationale de Turquie accepte de ne
reconnaitre aucun acte international concernant l'Arménie, l'Azerbaidjan et la
Géorgie qui ne soit pas reconnu par les Gouvernements respectifs de ces pays,
représentés actuellement par les Soviets d'Arménie, d'Azerbaidjan et de
Géorgie.
Le mouvement indépendantiste de Koçgiri était dirigé par Aliser et
les autres intellectuels Kurdes du Dersim Nord Est. Ce mouvement voulait
fonder un Etat Kurde Indépendant.Il est devenu un mouvement révolutionnaire
démocratique. Mais il n’a pas été reconnu. C’est pourquoi il est indispensable
d’étudier cette questions dans les Archives .
En effet le peuple kurde vivant au Moyen Orient en compagnie des
peuples turcs, arabes et perses, continuera à vivre naturellement avec eux. Une
approche du problème et de sa solution, se fondant sur ces réalités, sera la
meilleure attitude qui puisse être adoptée. Pendant toute histoire les peuples ont
été massacrés par l’empire Ottoman ainsi que par l’Etat Kemaliste. L’exemple
plsu frappant c’est le génocide des arméniéns et assyro Chaldéens qui fait
l’objet d’une génocide comme la région de Koçgiri en 1921 et 1936. C’est
ourqu’il faut venir sur l’ensemble de cette question.
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Lorsqu’on discute du problème kurde, c’est avant tout, les relations kurdes
turcs et les conséquences historiques de cette relation qui viennent à
l’esprit. La première rencontre importante entre les peuples kurde et turc a eu
lieu durant la guerre de Malazgirt, qui a vu l’armée Selcuklu, emmenée par
Alpaslan, vaincre les Byzantins et signer son entrée en Anatolie. Les Kurdes
prirent part à cette guerre aux côtés des turcs et contribuèrent largement et d’une
manière significative à leur installation en Anatolie. Le même soutien leur a été
accordé en 1514 durant la guerre de Caldiran, qui a vu les frontières ottomanes
s’étendre jusqu’à la frontière iranienne actuelle et au monde arabe. Les relations
kurdes turques de l’époque ont permis de sécuriser les frontières de l’empire
ottoman à l’Est, lui permettant ainsi de mener une campagne d’élargissement de
son territoire jusqu’à Vienne. Lors de la période la plus critique de l’histoire du
peuple turc, c’est à dire lors de la guerre de libération nationale qui a été menée
à la suite de la 1ère guerre mondiale, le peuple kurde a de nouveau apporté une
aide considérable au peuple turc, ce qui permit la naissance de la République de
Turquie. Mais le Gouvernement Kémaliste n’a pas hésité comme Alparslan et
Yavuz Sultan Selim ont réalisé des massacres , des centaines des milliers des
Kurdes esentiellement Alévis ont été massaacrés. Pendant cette période les
relations kurdes turques ont été les plus mauvaises, est la période actuelle, qui
débute après le génocide arménien de 1915. Le peuple kurde ayant pris part à
la guerre de libération et à la construction de Turquie, en 1921, avec la décision
de M. Kemal, la population de Koçgiri est completement massacrée alors que
les revendiactions du Peuple Kurde était totalement legitime.. Lénine qui a
établi des relations avec les Kémalistes et avec l’ aidé accordée aux
Kémalistes et Lenine a donné des moyens aussi à la bourgesoisie turque pour
massacrer les minorités y compris les communistes turcs dans la Mer Noire.
Alors que le dirigéant Kurde Aliser avait établi des relations avec les
Communistes russes.Malgré l’idée selon laquelle Lenine disait « Si un
marxiste ukrainien se laisse entraîner par une haine parfaitement légitime et
naturelle contre les oppresseurs grands-russes au point de reporter ne serait-ce
qu'une parcelle de cette haine, ou même un sentiment d'hostilité, sur la culture
prolétarienne et l’œuvre prolétarienne des ouvriers grands-russes, il glissera
par là même dans le bourbier du nationalisme bourgeois. De même, un marxiste
grand-russe glissera dans le bourbier du nationalisme, non seulement
bourgeois, mais aussi ultra-réactionnaire, s'il oublie un seul instant la
revendication de la complète égalité en droits pour les Ukrainiens ou leur droit
de constituer un Etat indépendant. » Mais pour l’Etat Indépendant kurde,
Lénine et Staline n’ont rien fait. Pour les kurdes ,mais ils ont aidé suffisamment
au Kémalisme pour massacrer le Peuple Kurde et les autres minorités.
Dans son rapport en 1921 à l’Internationale Communiste Lénine
disait
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« Les masses laborieuses des pays coloniaux et semi coloniaux, qui forment
l'immense majorité de la population du globe, ont été éveillées à la vie politique
dès le début du XX° siècle, notamment par les révolutions de Russie, de
Turquie, de Perse et de Chine. La guerre impérialiste de 1914 1918 et le
pouvoir soviétique en Russie font définitivement de ces masses un facteur actif
de la politique mondiale et de la destruction révolutionnaire de l'impérialisme,
bien que la petite bourgeoisie instruite d'Europe et d'Amérique, y compris les
chefs de la II° Internationale et de l'Internationale II 1/2, s'obstinent à ne pas le
remarquer. Les Indes britanniques ont pris la tête de ces pays; la révolution y
monte, d'une part, à mesure que le prolétariat industriel et ferroviaire devient
plus nombreux, et d'autre part,, à mesure que les Anglais exercent une terreur
plus féroce, multipliant les massacres (Amritsar [1]), les fustigations publiques,
etc. ». Mais Lénine soutient l’Etat Turc, a décidé de massacrer le Peuple de
Koçgiri. La question qui se pose pour quelle raison, Lénine et l’Etat
Soviétique n’a pas
soutenu le droit à l’autodétermination de la Nation
Kurde ?Alors la fondation de l’Etat Indépendant Kurde était conforme aux
idées de Lenine ci-dessus.
« Le droit des nations à disposer d'elles-mêmes signifie exclusivement leur droit
à l'indépendance politique, à la libre séparation politique d'avec la nation qui
les opprime. Concrètement, cette revendication de la démocratie politique
signifie l'entière liberté de propagande en faveur de la séparation et la solution
de ce problème par la voie d'un référendum au sein de la nation qui se sépare.
Ainsi, cette revendication n'a pas du tout le même sens que celle de la
séparation, du morcellement, de la formation de petits Etats. Elle n'est que
l'expression conséquente de la lutte contre toute oppression nationale. Plus le
régime démocratique d'un Etat est proche de l'entière liberté de séparation,
plus seront rares et faibles, en pratique, les tendances à la séparation, car les
avantages des grands Etats, au point de vue aussi bien du progrès économique
que des intérêts de la masse, sont indubitables, et ils augmentent sans cesse avec
le développement du capitalisme. Reconnaître le droit d'autodétermination
n'équivaut pas à reconnaître le principe de la fédération. On peut être un
adversaire résolu de ce principe et être partisan du centralisme démocratique,
mais préférer la fédération à l'inégalité nationale, comme la seule voie menant
au centralisme démocratique intégral. C'est précisément de ce point de vue que
Marx, tout en étant centraliste, préférait même la fédération de l'Irlande avec
l'Angleterre à l'assujettissement forcé de l'Irlande par les Anglais. »(1)
En effet, Lénine soutenant M. Kemal ; n’a pas seulement trahit la classe
ouvrière de Turquie, mais aussi tous les peuples opprimés de Turquie qui ont
l’objet des crimes de Mustafa Kemal, wqui a décidé d’adopter des décisions
pour massacrer le peuple de Koçgiri et de Dersim. Dans la méesure le Peuple
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opprimé luttait pour le droit à l’autodétermination, l’approche Lénine reste
derrière des impérialistes :
« Secouer tout joug féodal, toute oppression des nations, tous les privilèges
pour une des nations ou pour une des langues, c'est le devoir absolu du
prolétariat en tant que force démocratique, l'intérêt absolu de la lutte de classe
prolétarienne, laquelle est obscurcie et retardée par les querelles nationales.
Mais aider le nationalisme bourgeois au-delà de ce cadre strictement limité et
situé dans un contexte historique nettement déterminé, c'est trahir le prolétariat
«
En effet, Lenine a trahit le Prolétariat en aidant à Mustafa Kemal
« La lutte contre tout joug national ? Oui, certainement. La lutte pour tout
développement national, pour la « culture nationale » en général ? Non,
certainement. Le développement économique de la société capitaliste nous
montre dans le monde entier des exemples de mouvements nationaux
incomplètement développés, des exemples de constitution de grandes nations
par la fusion ou au détriment de certaines petites, des exemples d'assimilation
des nations. Le principe du nationalisme bourgeois, c'est le développement de la
nationalité en général, d'où le caractère exclusif du nationalisme bourgeois, les
querelles nationales sans issue. Quant au prolétariat, loin de vouloir défendre le
développement national de toute nation, il met au contraire les masses en garde
contre de telles illusions, préconise la liberté la plus complète des échanges
capitalistes et salue toute assimilation des nations, excepté l'assimilation par la
contrainte ou celle qui s'appuie sur des privilèges. »
C’est contre ces erreurs historiques que notre Thèse commencera de mettre en
évidence
La vérité actuelle du Kurdistan à partir de la révolte de Koçgiri.
Notes
[1] Le 13 avril 1919, les troupes anglaises réprimèrent un meeting dans la ville
d’Amritsar (Inde). Il y eut 400 morts et 1200 blessés, dont des femmes et des
enfants. Cet épisode va radicaliser l’opposition au colonialisme britannique en
Inde.
[2] S.E.R.P. : Parti Ouvrier Socialiste Juif, organisation nationaliste, proche
des socialistes révolutionnaires. Le cœur de son programme était la
promulgation de parlements (Diètes) juifs extra-territoriaux. (N.R.)
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