Médecine & enfance Ingestion de corps étrangers chez l’enfant L. Michaud, unité de gastroentérologie, hépatologie et nutrition, Clinique de pédiatrie et Centre de référence des affections congénitales et malformatives de l’œsophage, hôpital Jeanne-de-Flandre, Lille M. Bellaïche, service de gastroentérologie et nutrition pédiatriques, hôpital Robert-Debré, Paris J.P. Olives, unité de gastroentérologie, hépatologie et nutrition pédiatriques, hôpital d’Enfants, Toulouse L’ingestion d’un corps étranger (CE), le plus souvent accidentelle chez l’enfant, survient dans la moitié des cas avant l’âge de cinq ans [1-3]. 10 % des patients sont des « récidivistes ». La grande majorité des CE ingérés traversent le tractus digestif sans manifestation clinique ni complication ; 10 à 20 % d’entre eux doivent être extraits par voie endoscopique et moins de 1 % nécessitent un traitement chirurgical en raison d’une complication majeure (obstruction digestive, perforation, appendicite) [4-5]. L’incidence de l’ingestion de CE chez l’enfant est mal connue ; les données des centres antipoison aux Etats-Unis suggèrent plus de 107 000 cas d’ingestions de CE en 2000 [6]. Aux Etats-Unis comme en Europe, les pièces de monnaie sont les CE les plus fréquents chez l’enfant. Les autres objets souvent ingérés sont des jouets ou des morceaux de jouets, des objets pointus ou coupants (épingles, clous, lames de rasoir), des piles, plus rarement des CE alimentaires (os, arête de poisson) [6]. SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE Le CE ingéré peut s’incarcérer à plusieurs endroits tout au long du tractus digestif, au niveau du muscle crico-pharyngien, dans l’œsophage cervical au niveau de l’empreinte aortique, en amont de la jonction œsogastrique, ou se bloquer dans l’estomac ou au niveau du pylore, plus rarement au niveau de la valvule iléo-cæcale ou de l’appendice. Les symptômes liés à l’ingestion d’un CE dépendent de l’âge du patient, de ses antécédents, de la taille et de la localisation du CE et/ou de la survenue d’une complication secondaire à l’ingestion (ulcération, perforation digestive). Le blocage œsophagien d’un CE peut entraîner une douleur cervicale ou rétro- sternale, parfois une odynophagie, une dysphagie aiguë ou un refus alimentaire, une hypersialorrhée ou des déglutitions incessantes, plus rarement des vomissements, une toux ou une détresse respiratoire. L’enfant peut cependant rester asymptomatique et l’ingestion du CE ne pas être observée par l’entourage de l’enfant ; ainsi on estime que près de 40 % des CE ingérés ne sont pas diagnostiqués [7]. L’apparition d’une hypersialorrhée, d’un refus alimentaire, tout particulièrement chez un enfant polyhandicapé ou chez un nourrisson opéré à la naissance d’une atrésie de l’œsophage, fait évoquer la présence d’un CE œsophagien. Parfois, malgré la migration du CE, une dysphagie résiduelle persiste, qui peut être secondaire à une ulcération amygdalienne ou œsophagienne. janvier 2011 page 11 La persistance d’un CE œsophagien peut aussi être à l’origine de difficultés alimentaires, d’une mauvaise croissance pondérale ou de pneumopathies récidivantes. Les CE intragastriques sont le plus souvent asymptomatiques en l’absence de complication. DIAGNOSTIC La majorité des CE ingérés sont radioopaques, visibles sur une radiographie du thorax élargie au cou et à la cavité gastrique. Au niveau du cou et du thorax, le cliché de profil confirme si nécessaire la position postérieure du CE œsophagien par rapport aux clartés antérieures du larynx, de la trachée et de la carène. Une pièce ronde de face et linéaire de profil Médecine & enfance sur la radiographie pulmonaire est le plus souvent située dans l’œsophage. Lorsque la pièce est localisée dans la trachée, elle apparaît le plus souvent linéaire de face et ronde de profil. Au niveau de l’abdomen, une position antérieure du CE sur le cliché de profil est en faveur d’une localisation intragastrique alors qu’une position plus postérieure est en faveur d’une localisation intestinale. Ce n’est qu’en cas de doute concernant la localisation gastrique ou intestinale d’un CE qu’il est justifié de recourir à une opacification digestive avec ingestion d’une faible quantité de produit de contraste hydrosoluble. Le recours à d’autres examens d’imagerie pour localiser le CE (échographie, tomodensitométrie, IRM) n’est habituellement pas nécessaire. Lorsque le CE est radio-transparent, une endoscopie digestive haute permet de confirmer sa présence dans l’œsophage, l’estomac ou le duodénum. En cas de doute sur la présence d’un CE œsophagien non radio-opaque, une opacification de l’œsophage avec un produit de contraste hydrosoluble peut être réalisée. Si le CE n’est pas visualisé, la possibilité d’ingestion d’un CE radiotransparent ne peut pas être totalement écartée, car le CE peut avoir migré dans le tractus digestif inférieur. Le blocage dans l’œsophage d’un CE de petite taille ou d’un aliment insuffisamment mâché doit faire suspecter un trouble de la motricité œsophagienne (achalasie, séquelles d’atrésie de l’œsophage) ou une sténose résiduelle ou méconnue (atrésie de l’œsophage, sténose congénitale de l’œsophage, sténose peptique), et justifie une grande prudence lors de la mobilisation du CE. La présence d’une œsophagite à éosinophiles est également un facteur favorisant l’incarcération œsophagienne d’un CE alimentaire [8]. CONDUITE À TENIR EN CAS DE CORPS ÉTRANGER DIGESTIF L’objectif est d’extraire les CE dangereux par leur localisation ou leur nature. La décision d’extraction du CE dépend donc de sa taille, de sa nature (toxique ou non), de son caractère (traumatisant ou non) et de sa localisation (œsophagienne, gastrique ou intestinale), mais également de la symptomatologie présentée par l’enfant (figure 1). CORPS ÉTRANGERS INTRA-ŒSOPHAGIENS Le principal risque lié à la présence d’un CE œsophagien est la survenue d’ulcérations œsophagiennes, secondaires au péristaltisme œsophagien (ondes péristaltiques secondaires), qui peuvent se compliquer de perforation œsophagienne ou de sténose secondaires. Un CE œsophagien peut être à l’origine d’une gêne respiratoire chez le nourrisson, plus rarement d’une asphyxie parfois secondaire à une migration antipéristaltique du CE. Il est nécessaire de retirer en urgence, par voie endoscopique, tout CE même non traumatisant (« mousse ») bloqué dans le tiers supérieur ou le tiers moyen de l’œsophage. Il en est de même s’il s’agit d’un CE traumatisant, quelle que soit sa position œsophagienne, ou si l’enfant présente des manifestations faisant craindre une complication aiguë (douleur thoracique, hématémèse, hyperthermie). Si le CE œsophagien est « mousse » et de petite taille et ne peut être extrait facilement, il est poussé dans l’estomac. En cas de blocage d’un CE non traumatisant dans le tiers inférieur de l’œsophage, sous réserve que l’enfant soit totalement asymptomatique, une surveillance clinique et radiologique en milieu hospitalier est proposée pour une durée maximale de douze heures, car la plupart des CE « mousses » du bas œsophage passent spontanément dans l’estomac. 25 à 30 % des pièces localisées au niveau du bas œsophage passent spontanément sans complication, et certains auteurs proposent que la prise en charge des enfants asymptomatiques hospitalisés pour une ingestion d’une pièce localisée au niveau du bas œsophage inclue une période d’observation janvier 2011 page 12 de douze heures, éventuellement associée à la prise de quelques gorgées d’eau froide [9-10]. CORPS ÉTRANGERS INTRAGASTRIQUES En raison du risque de perforation en cas de migration dans le tube digestif, les CE intragastriques sont extraits en urgence s’ils sont de grande taille (diamètre supérieur à 20 mm, longueur supérieure à 3 cm avant un an et 5 cm après un an), toxiques, caustiques et/ou potentiellement traumatisants (pointus, aiguille, épingle, clou, ou tranchants, lame de rasoir) [11, 12] (figure 2). En effet, en cas d’ingestion d’un objet tranchant ou pointu, le risque de complication augmente de moins de 1 % à plus de 15 à 35 % [4]. Les autres CE intragastriques, non traumatisants, de petite taille, non caustiques ou non toxiques (pièce de monnaie, bille, etc.), ne sont enlevés qu’en cas de persistance dans l’estomac trois à quatre semaines après leur ingestion si l’enfant est asymptomatique, plus rapidement en cas de symptomatologie ulcéreuse ou d’obstruction pylorique (figure. 3). Le transit spontané permet le plus souvent l’élimination d’un CE intestinal. Une alimentation riche en fibres peut être proposée, même si aucune étude n’a démontré l’efficacité d’un tel régime dans la prévention des complications liées à la présence d’un CE. Les accélérateurs du transit n’ont pas fait non plus la preuve de leur efficacité et ne sont pas indiqués. Les parents doivent rechercher le CE dans les selles ; la réalisation d’un cliché d’abdomen sans préparation trois à quatre semaines après l’ingestion permet de s’assurer de la progression ou de l’élimination naturelle d’un CE radio-opaque lorsque celui-ci n’a pas été retrouvé dans les selles. CAS PARTICULIERS : LES PILES MINIATURISÉES ET LES AIMANTS L’ingestion accidentelle d’une pile bouton est un accident fréquent chez l’enfant. L’incidence totale est difficile à évaluer, car cette ingestion peut passer inaperçue ou n’être découverte que Médecine & enfance Figure 1 Prise en charge d’un enfant chez qui l’ingestion d’un corps étranger est suspectée Suspicion d’ingestion de corps étranger (CE) Radiographie Localisation œsophagienne suspectée Endoscopie Localisation gastrique suspectée Endoscopie si CE symptomatique ou traumatisant ou de grande taille CE non radio-opaque CE radio-opaque CE œsophagien – situé tiers supérieur ou tiers moyen ou – traumatisant ou – pile bouton et/ou – sténose préexistante CE gastrique – situé tiers inférieur et – « mousse » Symptomatique Asymptomatique Surveillance 12 heures Extraction endoscopique en urgence Absence de mobilisation « mousse » et asymptomatique Surveillance au domicile Rx ASP après 3à4 semaines – traumatisant ou caustique – grande taille (≥ 3 cm si < 1 an, ≥ 5 cm si > 1 an) – symptomatique Extraction endoscopique en urgence CE intestinal pile trichobézoard – traumatisant – aimants multiples Surveillance en milieu hospitalier – « mousse » – pile bouton ou aimant unique Surveillance au domicile Extraction le plus souvent chirurgicale Extraction endoscopique dans le 24 heures Migration vers l’estomac Evacuation spontanée Persistance après 3 à 4 semaines Extraction endoscopique lors de l’évacuation de la pile dans les selles [13]. L’ingestion d’une pile bouton justifie une attitude particulière. Ces piles peuvent être à l’origine de quatre types de lésions : brûlures électriques par courant de faible voltage ; brûlures liées à la libération de substances potentiellement caustiques (soude, potasse, sels de métaux lourds, chlorure d’ammonium) ; lésions de nécrose par compression au niveau œsophagien, comme pour tout corps étranger œsophagien ; effets toxiques exceptionnels dus à l’absorption de substances contenues dans les piles [14-16] (figure 4, a, b et c). L’exposition prolongée de la pile au contact de l’acidité gastrique peut augmenter le risque de fuite du contenu de la pile. Sur la radiographie d’abdomen sans préparation, l’ouverture de la pile se traduit par un halo radio-opaque ou quelques gouttelettes éparses. Des complications digestives rares mais sévères (perforation digestive, fistule trachéoœsophagienne) ont été rapportées suite à l’ingestion de piles [17-20] (figure 4 d). Le risque de complication secondaire à l’ingestion d’une pile est plus important quand la pile est de diamètre supérieur janvier 2011 page 13 à 20 mm et chez l’enfant de moins de quatre ans [17]. Les piles intra-œsophagiennes, quelle que soit leur position dans l’œsophage, doivent être extraites en urgence, en raison de la gravité potentielle des complications (ulcération et perforation œsophagienne, sténose œsophagienne cicatricielle secondaire). Les piles intragastriques doivent être extraites si elles restent en position intragastrique plus de vingt-quatre heures, ou en urgence en cas de symptômes cliniques [21] . L’utilisation d’une sonde aimantée (figure 5) peut faciliter leur extraction, mais Médecine & enfance une endoscopie œsogastrique est de toute façon nécessaire en cas d’extraction de la pile pour rechercher d’éventuelles lésions muqueuses secondaires à la présence de la pile. En cas de localisation intestinale de la pile, en l’absence de symptôme, une simple surveillance clinique et l’inspection des selles au domicile sont proposées jusqu’à l’évacuation spontanée [20]. Certains auteurs proposent de surveiller la progression de la pile par la réalisation de radiographies de l’abdomen tous les trois à quatre jours [22]. L’ingestion d’aimants ou d’objets aimantés doit être considérée avec une particulière attention (figure 6). L’ingestion d’un aimant unique ne pose pas habituellement de problème particulier s’il ne reste pas bloqué dans l’œsophage. Par contre, l’ingestion de plusieurs aimants ou de piles et d’aimants, ingérés ensemble ou sur une période rapprochée, expose à des risques de compression des parois intestinales secondaire à l’attraction de deux aimants, pouvant conduire à des nécroses des parois du grêle, des perforations et/ou des fistules [23-27]. Une observation de volvulus intestinal secondaire à l’ingestion accidentelle de deux aimants a été récemment rapportée [28]. En cas d’ingestion simultanée de plusieurs aimants ou de piles et d’aimants, ceux-ci doivent être extraits en urgence lorsqu’ils sont localisés dans l’estomac. Si les aimants sont localisés dans l’intestin, une surveillance clinique et radiologique attentive est nécessaire, un syndrome douloureux abdominal pouvant conduire à une laparotomie. TECHNIQUE D’EXTRACTION DES CORPS ÉTRANGERS DIGESTIFS En cas de CE œsophagien ou gastrique, quelle que soit sa nature, les vomissements provoqués sont inefficaces et dangereux, et sont formellement proscrits. Les émétiques peuvent conduire au reflux du CE de l’estomac vers l’œsophage et sont également contre-indiqués. L’administration de glucagon afin de Figure 2 Corps étranger traumatisant (clou) situé, en haut, dans le tiers supérieur de l’œsophage (radiographie de thorax), en bas, dans le duodénum (radiographie d’abdomen sans préparation) Figure 3 Corps étranger « mousse » (pièce) localisé dans l’estomac Radiographie d’abdomen sans préparation et vue endoscopique permettre le passage d’une pièce bloquée au niveau du bas œsophage n’a pas démontré son efficacité [29]. En cas de CE digestif nécessitant une extraction, son retrait par voie endoscopique, sous anesthésie générale, reste la technique de référence ; elle permet, outre la réalisation de gestes précis sous contrôle de la vue, la visualisation de la muqueuse œsophagienne et gastrique et des lésions induites par le CE. L’endoscopie permet également le diagnostic des lésions ou des pathologies sous-jacentes à l’origine de l’incarcération du CE digestif (sténose, diverticule, œsophagite à éosinophiles). En cas de CE situé au niveau de l’orifice œsophagien janvier 2011 page 14 supérieur, l’utilisation d’un laryngoscope et/ou d’une pince de Magill peut faciliter l’extraction [30]. L’ablation par voie endoscopique d’un corps étranger se fait chez l’enfant sous anesthésie générale et intubation trachéale. Différents instruments, plus ou moins adaptés à la configuration de l’objet à extraire sont disponibles : pince à corps étranger de type « dent de rat » ou de « crocodile », anse à polypectomie avec ou sans panier, pince à griffe [31, 33]. En cas de corps étranger pointu ou tranchant, l’utilisation d’un capuchon protecteur ou d’un tube plastique placé à l’extrémité de l’endoscope permet l’extraction sans danger de lésion de la paroi œsophagienne au moment du retrait (figure 7) [33]. L’utilisation d’une sonde aimantée peut permettre l’extrac- Médecine & enfance Figure 4 Lésions secondaires à l’ingestion de piles a : Lésions œsophagiennes (pile bâton) b : Pile bâton et lésions gastriques fundiques c : Pile bouton et lésions gastriques fundiques d : Perforation du grêle due à une pile bouton (laparotomie) a Figure 6 Ingestion de pièce magnétique d’un jeu de construction [34] . Les pièces de 1, 2 et 5 centimes d’euros sont « aimantables » et peuvent donc être retirées avec une sonde aimantée. En cas de CE pouvant être à l’origine de lésions au niveau du tractus digestif haut, une endoscopie digestive haute de contrôle réalisée après l’ablation du CE, dans le même temps anesthésique, permet d’évaluer les lésions secondaires à l’ingestion du CE. La majorité des CE sont ingérés accidentellement et, si la plupart d’entre eux sont éliminés spontanément sans complications, 10 à 20 % doivent être extraits et 1 % se compliquent. Une éducation et une information sur les dangers et les risques d’ingestion de CE chez l’enfant, tout particulièrement sur les piles boutons et les CE pointus ou tranchants, devraient être données aux parents. Aucune étude longitudinale n’a été réalisée pour permettre d’évaluer l’impact d’une campagne de prévention destinée au grand public vis-à-vis des ingestions de corps étrangers. A la page 36 du Carnet de santé rénové en 2006, où des messages de prévention sont délivrés pour la tranche d’âge concernée, aucune mention n’est faite du risque d’ingestion de corps étranger. Pourtant, l’ingestion de produits caustiques et l’inhalation de corps étranger y figurent sous forme d’encadré. Aucune disposition, ni mesure préventive spécifique n’est indiquée dans le fascicule intitulé : Protégez votre enfant des accidents domestiques écrit en partenariat avec la commission de la sécurité de consommation, le CEPR (Centre européen de prévention des risques), l’Institut national de veille sanitaire, le ministère de la Santé et des Solidarités, l’Assurance maladie et l’Inpes (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé). Il serait pourtant utile de donner quelques conseils pratiques de prévention et de recours à la consultation en urgence. 첸 [5] GREGORI D., SCARINZI C., MORRA B. et al. : « Ingested foreign bodies causing complications and requiring hospitalization in European children : results from the ESFBI study », Pediatr. Int., 2010 ; 52 : 26-32. [6] LITOVITZ T.L., KLEIN-SCHWARTZ W., WHITE S. et al. : « 2000 annual report of the American Association of Poison Control Centers Toxic Exposure Surveillance System », Am. J. Emerg. Med., 2001 ; 19 : 337-95. 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