Exercice 1
1) Soit Pun polynˆome qui r´epond `a la question, et soit dson degr´e. On v´erifie, de fa¸con plus ou moins
laborieuse, que le degr´e de P(X2+1)est2d, et on en d´eduit que d=2ddonc que d=−∞ ou d=0,donc
que Pest constant. R´eciproquement, les polynˆomes constants v´erifient clairement la condition propos´ee.
2) Soit Pun polynˆome non nul qui r´epond `a la question. Notons dson degr´e et λson coefficient dominant.
On v´erifie, de fa¸con plus ou moins laborieuse, que le degr´e de P(2X+1) est ´egalement det que son coefficient
dominant est 2dλ. On en d´eduit que (1 −2d)λ= 0. Un coefficient dominant n’est pas nul, donc 1 −2d=0et
donc Pest constant. R´eciproquement, les polynˆomes constants v´erifient clairement la condition propos´ee.
Exercice 2
Soit a,bdes r´eels. Dans un premier temps, supposons que Pab soit le carr´e d’un polynˆome Q,dedegr´ed.Le
degr´e de Q2est 2dtandis que celui de Pest 4 donc d= 2 et le polynˆome Qest de la forme αX2+βX+γ
pour trois constantes α∈R∗,β∈Ret γ∈R. Dans l’identit´e Pab =(αX2+βX+γ)2, on peut identifier les
coefficients de X4d’une part, de Xd’autre part et enfin les termes constants. On obtient les trois relations
α2=1,βγ =1etγ2= 1, autrement dit α=±1etβ=γ=±1. Le polynˆome Pab est donc ´egal soit `a
(X2+X+1)
2, soit `a (X2−X−1)2(il est superflu d’´enum´erer les deux autres possibilit´es (−X2+X+1)
2
et (−X2−X−1)2, qui repr´esentent les deux mˆemes polynˆomes sous une autre forme). En d´eveloppant les
carr´es, on obtient Pab =X4+2X3+3X2+2X+1 ou Pab =X4−2X3−X2+2X+1, et donc (a, b)=(1,3)
ou (a, b)=(−1,−1).
R´eciproquement, si (a, b)=(1,3) alors Pab =X4+2X3+3X2+2X+1=(X2+X+1)
2est un carr´e, et si
(a, b)=(−1,−1) alors Pab =X4−2X3−X2+2X+1=(X2−X−1)2.
Exercice 3
1) Notons Q=
d
!
k=0
akXk. Alors :
Q(P1)−Q(P2)=
d
!
k=0
ak(Pk
1−Pk
2)=
d
!
k=1
ak(Pk
1−Pk
2)=
d
!
k=1
ak(P1−P2)(
k−1
!
j=0
Pj
1Pk−1−j
2)
=(P1−P2)⎛
⎝
d
!
k=1
ak(
k−1
!
j=0
Pj
1Pk−1−j
2)⎞
⎠.
Cette relation montre la divisibilit´e attendue.
2) On applique la premi`ere question en prenant P1=P,P2=Xet Q=P. On d´ecouvre alors que P−X
divise P(P)−P. Comme par ailleurs et de fa¸con ´evidente P−Xdivise P−X, on conclut que P−Xdivise
la somme [P(P)−P]+[P−X]=P(P)−X.
Exercice 4
1) On remarque que 1 est racine. On effectue ensuite la division du polynˆome propos´e Ppar X−1pour
obtenir P=(X−1)(X2−6X+8)=(X−1)(X−2)(X−4). Sur cette ´ecriture il est clair que les racines
de Psont 1, 2 et 4, aussi bien dans Rque dans C.
2) C’est une recherche des racines 6-`emes d’un nombre complexe, `a savoir le nombre 4. Par application
directe du cours, les racines complexes sont au nombre de six, et ce sont les 3
√2e2ikπ
6pour kvariant entre 0
et 5. Les racines r´eelles sont au nombre de deux, `a savoir −3
√2et 3
√2.
3) On commence par factoriser le polynˆome auxiliaire Y2−13Y+36 = (Y−9)(Y−4) (o`u on a not´e
l’ind´etermin´ee Yau lieu de Xpour rendre la suite moins confuse). En substituant le polynˆome X2`a
l’ind´etermin´ee Y, on obtient la factorisation X4−13X2+36 = (X2−9)(X2−4) = (X+3)(X+2)(X−2)(X−3).
Sur cette derni`ere expression les racines sont ´evidentes : ce sont −3, −2, 2 et 3 et ce qu’on travaille en r´eel
ou en complexe.
4) Si on essaie de commencer comme `a la question pr´ec´edente, le polynˆome auxiliaire Y2+6Y+25 a un
discriminant strictement n´egatif et n’a donc pas de racine r´eelle. Soit rune racine r´eelle du polynˆome de
l’´enonc´e. En substituant r2dans le polynˆome Y2+6Y+25 on constate que r2est alors racine r´eelle de
Y2+6Y+ 25 qui n’en a pas, ce qui est assez absurde. On conclut ainsi que le polynˆome de l’´enonc´e n’a pas