Lantus® est indiqué dans le diabète sucré de l’adulte, l’adolescent et l’enfant à partir de 6 ans, nécessitant un traitement par insuline
DIABÈTES DE TYPE 1 ET DE TYPE 2
Simplifi er l’utilisation de l’insuline
** Stylo prérempli jetable simple à manipuler.
(1) Résumé des caractéristiques du produit Lantus®
217133-03/2008
Dénomination et composition (*) : Lantus 100 Unités/ml solution injectable en stylo prérempli SoloStar. Chaque ml de la solution injectable contient 3,64 mg de substance active (insuline
glargine), correspondant à 100 Unités d’insuline glargine. Chaque stylo contient 3 ml correspondant à 300 Unités. Indication : Diabète sucré de l’adulte, l’adolescent et l’enfant à partir
de 6 ans, nécessitant un traitement par insuline. Posologie (*) : L’activité du produit est exprimée en unités spécifi ques à Lantus et ne correspondent ni aux UI ni aux unités utilisées pour
les autres analogues de l’insuline. Lantus est un analogue de l’insuline à durée d’action prolongée. Il doit être administré une fois par jour à n’importe quel moment de la journée mais
au même moment chaque jour. La posologie et le moment d’administration de Lantus doivent être ajustés individuellement. Chez les patients atteints de diabète de type 2, Lantus peut
également être associé à des antidiabétiques oraux. Administration : Lantus est administré par voie sous-cutanée et ne doit pas être administré par voie intraveineuse. On n’a pas observé
de différences cliniques notables sur le plan des taux sériques d’insuline et de glucose, suivant que Lantus est administré dans l’abdomen, la région deltoïde ou la cuisse. Il faut néanmoins
effectuer une rotation des sites d’injection dans une même zone d’injection, d’une injection à l’autre. Il ne faut ni mélanger Lantus à une autre insuline, ni la diluer. Un mélange ou une
dilution risquerait en effet de modifi er le profi l d’action en fonction du temps et un mélange pourrait provoquer une précipitation. Chez l’enfant, l’effi cacité et la sécurité n’ont été démontrées
que lorsque Lantus est administré le soir. L’expérience étant limitée, l’effi cacité et la sécurité de Lantus n’ont pas pu être démontrées chez l’enfant de moins de 6 ans. Insuffi sance
hépatique ou insuffi sance rénale modérée à sévère : l’expérience étant limitée, l’effi cacité et la tolérance de Lantus n’ont pu être évaluées dans ces groupes de patients. Les instructions
d’utilisation mentionnées dans la notice doivent être lues avec attention avant toute utilisation de SoloStar. Contre-indications : Hypersensibilité à l’insuline glargine ou à l’un quelconque
de ses excipients. Mises en garde et précautions d’emploi (*). Interactions (*). Grossesse et allaitement (*). Conduite des véhicules et utilisation des machines (*). Effets
indésirables (*). Surdosage (*). Propriétés pharmacologiques (*) : Antidiabétiques, insuline et ses analogues, d’action lente. Incompatibilités (*). Conservation (*) : Avant ouverture :
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C), dans l’emballage extérieur et à l’abri de la lumière. Ne pas congeler. S’assurer que le récipient n’est pas en contact direct avec le
compartiment congélateur ou avec des poches de congélation. Après la première utilisation : le produit peut être conservé jusqu’à 4 semaines maximum, à une température ne
dépassant pas 25°C. Liste II. AMM et prix : 377 229.8 (EU/1/00/134/033) : boîte de 5 stylos préremplis SoloStar de 3 ml - 67,41 euros. Remb. Séc. Soc. 65% - Collect. Titulaire
de l’Autorisation de Mise sur le Marché : Sanofi -Aventis Deutschland GmbH. Représentant local : Sanofi -aventis france 1-13, bd Romain Rolland 75014 PARIS
Tél. : 01 57 63 23 23. Information médicale et pharmacovigilance : N° Vert 0 800 394 000 - Fax : 01 57 62 06 62. Service stylos injecteurs d’insuline :
N° Vert 0 800 10 52 53. Date de révision : Novembre 2007/V2.
(*) Pour une information complémentaire, consulter la monographie complète.
Sanofi -aventis france 1-13, bd Romain Rolland 75014 PARIS
Service stylos injecteurs d’insuline :
24 heures d’action sans pic en 1 seule injection par jour(1)
STYLO JETABLE **
revue de PreSSe coordonné par
le Dr F. Beygui
8 | La Lettre du Cardiologue Risque Cardiovasculaire • n° 419 - novembre 2008
La supplémentation en acide folique et vitamines B réduit l’homocystéinémie
mais pas les événements cardiovasculaires chez la femme
Il s’agit d’une nouvelle étude randomisée (étude WAFACS) menée en double aveugle
comparant la supplémentation en acide folique (2,5 mg/j) et vitamines B6 (50 mg/j) et
B12 (1 mg/j) au placebo chez les femmes à haut risque cardiovasculaire. L’étude a inclus
une population de 5 442 femmes, professionnelles de la santé, de plus de 40 ans et ayant
un antécédent de maladie cardiovasculaire (infarctus du myocarde, AVC, AIT, maladie
coronaire ou angor) ou au moins 3 facteurs de risque cardiovasculaire (HTA, hypercholes-
térolémie, diabète, antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire prématurée, obésité
ou tabagisme actif) issues de l’étude plus générale Women’s Antioxydant Cardiovascular
Study comportant déjà 8 bras thérapeutiques. La puissance statistique de l’étude était
considérée comme suffisante pour évaluer l’effet individuel de chaque molécule, de
même que leurs interactions. Le critère primaire de jugement combinait la mortalité et la
morbidité (infarctus du myocarde, AVC, revascularisation) cardiovasculaires. La population,
dont l’âge moyen était de 62 ans, avait les caractéristiques suivantes : 64 % d’antécédent
de maladie cardiovasculaire, 86 % d’HTA, 78 % d’hypercholestérolémie, 49 % d’obésité,
39 % d’antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire, 21 % de diabète, 11 % de
tabagisme actif. Durant les 7,3 ans de suivi, aucune différence n’a été notée entre les
groupes actifs (14,9 % de critère primaire) et placebo (14,3 % de critère primaire), avec
un risque relatif de 1,03 (p = 0,65). Aucune différence significative n’a été notée entre
les 2 groupes concernant les critères individuels du critère primaire. L’analyse des taux
d’homocystéine plasmatique parmi les 300 participantes de la sous-étude biologique a
montré une baisse significative, de 18,5 %, de ces taux (p < 0,001) dans le groupe actif
par rapport au groupe passif.
F. Beygui
Encore “lower is better” pour le LDL-cholestérol et la pression artérielle chez le diabétique
Il s’agit d’une étude randomisée comparant un traitement agressif de l’hypertension artérielle et de l’hypercholestérolémie au traitement recommandé chez
les diabétiques de type 2. Pour être inclus, les patients devaient avoir une pression artérielle systolique (PAS) supérieure ou égale à 130 mmHg et un taux de
LDL-cholestérol (LDL-c) supérieur ou égal à 1 g/l. Les objectifs à atteindre étaient, dans le groupe standard, une PAS inférieure à 130 mmHg, un taux de LDL-c
inférieur à 1 g/l et un taux de non-HDL-c inférieur à 1,3 g/l, et, dans le groupe traitement agressif, une PAS inférieure à 100 mmHg, un taux de LDL-c inférieur à
0,7 g/l et un taux de non-HDL-c inférieur à 1g/l. Pour atteindre ces objectifs, le traitement anti-
hypertenseur était constitué de 5 paliers additifs successifs (IEC ou ARA II, hydrochlorothiazide,
inhibiteur calcique, bêtabloquant, vasodilatateur), le traitement anti-LDL-c était composé de 3
paliers additifs (régime, statine, ézétimibe) et le traitement anti-non-HDL-c pouvait comporter
des huiles de poisson, du fénofibrate ou de l’acide nicotinique. Le critère primaire de jugement
était l’évolution de l’épaisseur intima-média carotidienne à 36 mois. Les autres critères étudiés
étaient la masse myocardique échocardiographique et les événements cardiovasculaires. L’étude
a inclus 499 sujets diabétiques de plus de 40 ans sans aucun antécédent cardiovasculaire. Les
objectifs thérapeutiques étaient en moyenne atteints dans les 2 bras, avec des taux de LDL-c
de 0,72 et 1,02 g/l et des valeurs de pression artérielle systolique de 117 et 129 mmHg dans les
groupes traitement agressif et traitement standard respectivement. À la fin de l’étude, l’épaisseur
intima-média avait diminué dans le groupe traitement agressif alors qu’elle avait augmenté
dans le groupe traitement standard (– 0,012 mm versus 0,038 mm ; p < 0,01). De même, la
baisse de la masse ventriculaire gauche indexée était plus importante dans le groupe traitement
agressif (– 2,4 g/m
2
versus – 1,2 g/m
2
; p = 0,03). Par contre, aucune différence n’était notée en
ce qui concerne les événements cliniques. Les effets favorables du traitement agressif étaient
obtenus au prix d’un excès d’événements indésirables (38,5 % versus 26,7 % ; p = 0,005 pour
l’ensemble des événements, et 29,4 % versus 22,3 % ; p = 0,07 pour les événements sévères),
essentiellement dus au traitement antihypertenseur (26,6 % versus 15,4 % ; p = 0,002), alors
que le traitement hypolipémiant agressif était relativement bien toléré (18,3 % versus 14,2 % ;
p = 0,22).
Commentaire
L’association statistique entre les taux d’homocys-
téine plasmatique et les événements cardiovascu-
laires a été largement démontrée, de même que la
baisse de ces taux par la supplémentation en acide
folique. Néanmoins, toutes les études randomi-
sées comparant l’effet de cette supplémentation
au placebo n’ont montré aucun bénéfice clinique.
Ce dernier travail était justifié par le fait que les
femmes étaient très largement sous-représentées
dans ces études randomisées et que la méta-analyse
des études randomisées et des registres suggérait
un bénéfice potentiel plus net chez la femme, pour
des traitements de plus longue durée. Les résultats
négatifs de cette étude randomisée, avec un traite-
ment long et dans un sous-groupe à risque censé
bénéficier le plus de ce type de supplémentation,
semblent mettre fin au doute qui persistait. L’hyper-
homocystéinémie, marqueur de risque cardiovas-
culaire, semblent définitivement exclu du groupe
des facteurs de risque cardiovasculaire.
Référence bibliographique
Albert CH, Cook NR, Gaziano JM et al. Effect of folic acid
and B vitamins on risk of cardiovascular events and total
mortality among women at high risk for cardiovascular di-
sease: a randomized trial. JAMA.2008;299(17):2027-36.
Commentaire
L’étude SANDS démontre l’intérêt de l’association
d’un traitement antihypertenseur et antihyper-
cholestérolémique agressif, repoussant encore
les limites des baisses de LDL-c et de la pression
artérielle chez le diabétique. Le bénéfice démontré
ne concerne que des critères échographiques de
régression de l’athérome et de la masse ventricu-
laire gauche, mais l’étude n’avait ni la puissance
ni l’ambition de montrer un bénéfice clinique.
SANDS met en évidence la très bonne tolérance des
hypolipémiants (les statines, essentiellement), mais
souligne aussi les effets indésirables des antihyper-
tenseurs. De grandes études restent nécessaires
pour démontrer le bénéfice clinique de cette atti-
tude agressive chez le diabétique et, par extension,
chez tous les autres sujets à haut risque.
Référence bibliographique
Howard BV, Roman MJ, Devereux RB et al. Effect of lower
targets for blood pressure and LDL cholesterol on athero-
sclerosis in diabetes: the SANDS randomized trial. JAMA
2008;299(14):1678-89.