M I S E A U P O I N T Traitement des méningites bactériennes communautaires de l’adulte ! M. Wolff*, M. Auburtin* RÉSUMÉ. Le traitement antibiotique des méningites bactériennes est une urgence. Les modalités de ce traitement ont été récemment modifiées du fait de la forte augmentation, observée ces dernières années, de l’incidence des souches de pneumocoque ayant une sensibilité diminuée, voire une résistance à la pénicilline G. Lorsque l’étiologie pneumococcique est présumée, il est recommandé d’utiliser une association comportant une céphalosporine de troisième génération (céfotaxime ou ceftriaxone) et la vancomycine. Ce traitement sera réévalué à la 36-48e heure avec un possible retour à l’amoxicilline si la souche est normalement sensible, ou en fonction des CMI, arrêt de la vancomycine ou maintien d’une association. Lorsqu’il s’agit d’une méningite à méningocoque, l’antibiothérapie comportera de préférence le céfotaxime ou la ceftriaxone, avec un retour à l’amoxicilline si la souche est normalement sensible. L’association amoxicilline plus gentamicine (durant les 3 à 5 premiers jours) reste le traitement de référence des méningites à Listeria monocytogenes. Il n’existe pas de preuve d’un effet favorable des corticoïdes à fortes doses sur la mortalité et les séquelles des méningites à pneumocoque de l’adulte. Mots-clés : Méningites - Pneumocoque - Méningocoque. PRONOSTIC ET ÉPIDÉMIOLOGIE DES MÉNINGITES BACTÉRIENNES COMMUNAUTAIRES Le pronostic des méningites bactériennes de l’adulte diffère selon la bactérie en cause. La plus redoutable est incontestablement Streptococcus pneumoniae, responsable d’une mortalité hospitalière voisine de 25 %, et de séquelles chez au moins 20 % des survivants (1-3). Le taux de mortalité des méningites à méningocoque est plus faible, mais peut atteindre 10 %, les décès étant essentiellement liés au purpura fulminans et à quelques formes neurologiques foudroyantes. S. pneumoniae et Neisseria meningitidis sont les deux bactéries principalement impliquées dans les méningites bactériennes, avec environ 500 cas annuels en France (adultes + enfants) pour chacun des deux germes (4). Les autres bactéries sont rarement responsables de méningites chez l’adulte, qu'il s’agisse de Listeria monocytogenes (50-60 cas/an), de streptocoques B ou d’entérobactéries. Les streptocoques, notamment du groupe B, touchent des sujets plutôt âgés ou ayant des comorbidités (5). Les méningites à entérobactéries, principalement Escherichia coli, sont exceptionnelles. Elles concernent surtout les sujets âgés, et leur porte d’entrée est le tube digestif ou les voies urinaires (6). Les méningites à Staphylococcus aureus surviennent habituellement au cours d’endocardites ou d’épidurites. Jusqu’à ces dernières années, cette simplicité de l’épidémiologie bactérienne avait comme corollaire des schémas antibiotiques simples, en pratique limités à l’amoxicilline. L’épidémiologie * Service de réanimation des maladies infectieuses, hôpital BichatClaude Bernard, 75018 Paris. La Lettre de l’Infectiologue - Tome XVII - n° 4 - avril 2002 bactérienne a peu changé. En revanche, la forte augmentation de l’incidence des souches de S. pneumoniae de sensibilité diminuée ou résistantes à la pénicilline G a rendu plus complexe la prise en charge thérapeutique des méningites bactériennes. DÉLAI DE MISE EN ROUTE DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE L’antibiothérapie devrait être commencée dès la constatation d’un liquide céphalorachidien (LCR) trouble, voire avant tout prélèvement, devant un purpura extensif. Il est classique de recommander un délai maximal de trente minutes après que le diagnostic a été cliniquement évoqué. Il n’est sans doute pas possible de démontrer une relation directe entre le pronostic et le temps écoulé par rapport à l’administration des antibiotiques. De plus, le pronostic est avant tout lié à la virulence du germe et à l’intensité de la réponse inflammatoire. Il n’en reste pas moins que le risque d’évolution défavorable définie par le décès ou la survenue de séquelles est d’autant plus important qu’il existe à l’admission des altérations graves de la conscience, des troubles hémodynamiques ou respiratoires (1). De fait, en dehors de quelques formes véritablement “apoplectiques”, l’évolution se fait en règle générale en plusieurs heures, voire en un ou deux jours. Une antibiothérapie administrée précocement a donc plus de chances d’être associée à un meilleur pronostic. Malheureusement, une étude conduite aux États-Unis a montré que l’intervalle entre l’admission aux urgences et le début de l’antibiothérapie chez des malades atteints de méningite bactérienne était en moyenne de trois heures (7). Les causes de retard à l’administration des antibiotiques sont généralement de deux ordres ; la plus fréquente de ces causes est probable107 M I S E A U P O I N T ment la réalisation, souvent injustifiée, d’une tomodensitométrie cérébrale (scanner). Cet examen n’est nécessaire que devant des troubles de la conscience avec signes neurologiques focaux. Si le scanner est le premier examen réalisé, et s’il est susceptible de retarder la ponction lombaire, il faut injecter la première dose d’antibiotiques après avoir prélevé une hémoculture. En l’absence de lésion intracrânienne avec effet de masse, la ponction lombaire sera effectuée immédiatement après le scanner. L’autre cause de retard, conduisant d’ailleurs souvent à demander le scanner, est le caractère atypique de la présentation : absence de fièvre ou de syndrome méningé, situation plus fréquente chez les sujets âgés. Une étude récente a montré que, tous âges confondus, la raideur méningée n’est présente que chez 70 % des malades (8). RATIONNEL DES SCHÉMAS ANTIBIOTIQUES DE PREMIÈRE INTENTION ACTUELLEMENT RECOMMANDÉS Les recommandations (9-12) reposent sur des données épidémiologiques, microbiologiques, pharmacodynamiques et cliniques. S. pneumoniae " Épidémiologie de la résistance et résultats microbiologiques. En France, le Centre national de référence des pneumocoques faisait état, pour 1997, d’une prévalence de 31 % de souches de sensibilité anormale (concentration minimale inhibitrice [CMI] > 0,125 mg/l) à la pénicilline G parmi les souches isolées du LCR chez l’adulte, avec une stabilité, voire une légère diminution par rapport à 1996. Pour l’amoxicilline et les céphalosporines de troisième génération, les souches sont considérées comme sensibles jusqu’à une CMI de 0,5 mg/l, “intermédiaires” entre 1 et 2 mg/l, résistantes quand les CMI sont égales ou supérieures à 4 mg/l. Sur l’ensemble des pneumocoques de sensibilité anormale à la pénicilline G isolés chez l’enfant et l’adulte en 1997, un quart nécessitait une CMI de céfotaxime < 0,25 mg/l, un quart une CMI de 0,5 mg/l et la moitié une CMI de 1 mg/l. Pour une seule souche, la CMI était de 2 mg/l, et aucune n’était pleinement résistante. Dans le service de réanimation des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat-Claude Bernard (Paris), le nombre de souches de sensibilité anormale isolées du LCR est passé de 0/30 entre 1988 et 1991 à 17/43 (39 %) entre 1992 et 1999, mais, là encore, aucune souche n’était résistante aux céphalosporines de troisième génération (céfotaxime ou ceftriaxone) (3). Au contraire, dans une série récemment publiée aux États-Unis et concernant 109 cas de méningites à S. pneumoniae, le pourcentage de souches résistantes au céfotaxime (CMI 2 mg/l) atteint 9 % (13). Les vingt et un observatoires régionaux du pneumocoque en France ont identifié 38 % de souches intermédiaires ou résistantes à la pénicilline G sur 2 695 souches isolées en 1999 d’hémocultures chez l’adulte, avec cependant des variations importantes selon les régions. Parmi les 199 souches isolées du LCR chez l’adulte, le pourcentage de sensibilité anormale à la pénicilline G était de 36,5 %. Il était de 18 % et 12,5 % pour l’amoxicilline et le céfotaxime respectivement, aucune souche n’étant résistante (14). La vancomycine est constamment active sur S. pneumo108 niae quel que soit le niveau de sensibilité aux bêtalactamines, avec des CMI de 0,5 mg/l. L’isolement récent de souches tolérantes à la vancomycine (15) est cependant inquiétante. Bien que la pertinence clinique de cette découverte reste à démontrer, il n’est pas impossible que ces souches puissent contribuer à l’avenir à des échecs thérapeutiques au cours des méningites. Les autres antibiotiques actifs in vitro sur les souches de sensibilité réduite à la pénicilline G et ayant une diffusion méningée suffisante sont l’imipénème, la rifampicine, les fluoroquinolones les plus récentes et le linézolide. " Associations céphalosporines de troisième génération et vancomycine : résultats in vitro et ex vivo. Sur la base d’études in vitro utilisant la méthode des courbes de bactéricidie, il est reconnu que ces associations sont synergiques (16). Une autre manière de rechercher une éventuelle synergie consiste à mesurer l’activité bactéricide du LCR de malades traités pour une méningite à pneumocoque. Ainsi les titres bactéricides du LCR vis-à-vis de souches résistantes aux céphalosporines de troisième génération sont-ils significativement augmentés par l’association avec la vancomycine (17-18). Cependant, il faut remarquer que la synergie est d’autant mieux mise en évidence que les souches requièrent une CMI de céfotaxime ou de ceftriaxone élevée. Or, ces souches sont à l’heure actuelle très peu fréquentes en France. " Données pharmacodynamiques et apport des modèles animaux. Il existe une assez grande variabilité des concentrations méningées d’antibiotiques hydrosolubles, en particulier des bêtalactamines dont la diffusion dans le LCR dépend principalement de l’inflammation méningée. Les demi-vies d’élimination dans le LCR (9 h pour le céfotaxime, 16 h pour la ceftriaxone) sont très nettement supérieures à celles observées dans le sérum. Globalement, la pénétration méningée des bêtalactamines est relativement faible, avec des rapports de concentration sérum/LCR généralement voisins de 10 (19), ce qui permet d’obtenir des concentrations largement supérieures aux CMI/CMB pour les souches de sensibilité normale à la pénicilline G. Les données obtenues dans les modèles animaux de méningite à S. pneumoniae de niveaux différents de sensibilité à la pénicilline G montrent que l’obtention de concentrations de bêtalactamines (amoxicilline ou céphalosporine de troisième génération) seulement supérieures à 2-3 CMI ou CMB n’est pas suffisante pour observer un effet bactéricide maximal, alors même que les souches sont considérées comme sensibles. Par extrapolation avec les résultats obtenus dans un modèle de méningite à E. coli, il est admis que les concentrations méningées optimales au pic sont voisines de 10 CMB (21). L’obtention d’un tel quotient inhibiteur ou bactéricide est nécessaire pour que les concentrations dans le LCR restent en permanence au-dessus des CMI/CMB, compte tenu de l’activité bactéricide temps-dépendante des bêtalactamines. Eu égard aux CMI/CMB vis-à-vis des souches de sensibilité anormale à la pénicilline G et aux variabilités interindividuelles de la diffusion méningée des bêtalactamines, l’obtention de concentrations dans le LCR égales à 10 CMB peut être difficile pour les souches vis-à-vis desquelles la CMI de bêtalactamines atteint ou dépasse 0,5 mg/l. Cela est vrai même avec des posologies de La Lettre de l’Infectiologue - Tome XVII - n° 4 - avril 2002 M 300 mg/kg/j d’amoxicilline ou de céfotaxime. La diffusion méningée de la vancomycine est médiocre, les concentrations obtenues dans le LCR, même avec des posologies de 40-60 mg/kg, étant souvent inférieures à 5 mg/l, alors qu’un ratio concentration dans le LCR/CMB de 5 à 10 semble également nécessaire pour obtenir une bactéricidie maximale (20). Cela explique les échecs constatés chez des malades traités par la seule vancomycine. De même, il existe une corrélation entre les concentrations méningées de rifampicine et son activité bactéricide dans le LCR, du moins pour des posologies allant de 5 à 10 mg/kg. Un effet paradoxal, se traduisant par un effet bactéricide moindre sur le pneumocoque, est observé avec une posologie de 20 mg/kg (20). " Données cliniques. Des échecs de traitement en monothérapie par amoxicilline ou céphalosporine de troisième génération ont été rapportés, principalement chez des enfants, et dans quelques cas chez des adultes. Ces échecs ont été observés avec des souches chez lesquelles la CMI était égale ou supérieure à 0,5 mg/l (22). Aucune étude contrôlée n’a démontré la validité des recommandations actuelles et, en particulier, la supériorité d’un schéma initial associant la vancomycine, par rapport à une céphalosporine de troisième génération en monothérapie. Compte tenu des arguments indiqués précédemment, une telle étude ne serait pas fondée. " N. meningitidis. Les premières souches de sensibilité diminué à la pénicilline G ont été détectées à la fin des années 80 en Espagne et au Royaume-Uni, et en 1994 en France (23). Une étude rétrospective menée en Espagne chez des enfants suggérait que ces souches étaient responsables d’un plus grand nombre de complications (24). Un cas anecdotique d’échec a été publié chez l’adulte, mais la posologie de pénicilline G était largement insuffisante (25). En France, sur 133 souches invasives appartenant aux sérogroupes B, C, W135 et Y étudiées en 2000 par le Centre national de référence des méningocoques, la CMI de la pénicilline G était supérieure à 0,125 mg/l chez 26 % des souches. Dans 25 cas (19 %), la CMI d’amoxicilline était supérieure à 0,25 mg/l, les CMI les plus élevées atteignant 0,75 mg/l (7 souches). En revanche, pour le céfotaxime, la CMI ne dépassait pas 0,125 mg/l (26). " L. monocytogenes. Cette bactérie reste constamment sensible à l’amoxicilline et constitue donc toujours le traitement de référence des méningites à Listeria. ANTIBIOTHÉRAPIE DE PREMIÈRE INTENTION L’antibiothérapie initiale (24-48 premières heures) est guidée par les éléments d’orientation étiologique qui sont la prévalence des bactéries responsables de méningites bactériennes de l’adulte, les antécédents, l’examen clinique et les résultats de l’examen direct du LCR. S. pneumoniae Plusieurs études avaient identifié des facteurs de risque d’isolement d’une souche de sensibilité anormale à la pénicilline G chez l’adulte tels qu’une immunodépression, une hospitalisaLa Lettre de l’Infectiologue - Tome XVII - n° 4 - avril 2002 I S E A U P O I N T tion antérieure récente et surtout la prise de bêtalactamine dans les 3 ou 6 mois précédents (27). Cependant, compte tenu de la gravité potentielle des méningites et des données sur l’évolution des résistances, il paraît raisonnable d’adopter d’emblée une attitude maximaliste chez tous les malades pour lesquels il existe une présomption de méningite à pneumocoque. L’antibiothérapie initiale devrait donc comporter l’association suivante : céfotaxime (200-300 mg/kg/j en quatre ou six injections) ou ceftriaxone (70-100 mg/kg en une ou deux injections) + vancomycine (40-60 mg/kg/j en quatre perfusions ou en continu après dose de charge de 15 mg/kg). La perfusion continue, évaluée principalement au cours des méningites à S. aureus après neurochirurgie, pourrait significativement augmenter les concentrations méningées de cette molécule, qui peuvent alors atteindre 5 à 10 mg/l (28). Certains auteurs préconisent une association céfotaxime ou ceftriaxone avec la rifampicine (600 mg/24 h) lorsque des corticoïdes à fortes doses sont administrés, ces derniers étant susceptibles de diminuer les concentrations méningées de vancomycine. En cas d’allergie sévère aux bêtalactamines, l’association vancomycinerifampicine peut être recommandée. N. meningitidis Bien que l’amoxicilline (200 mg/kg/j) reste encore actuellement efficace, l’utilisation du céfotaxime ou de la ceftriaxone est préférable aux doses indiquées précédemment. En cas d’allergie sévère aux bêtalactamines, le solnicol à la posologie quotidienne de 3 g administrés en trois injections intraveineuses est l’alternative habituellement recommandée (11). Mais les fluoroquinolones les plus récentes pourraient être utiles. L. monocytogenes Les céphalosporines sont inactives. L’amoxicilline est généralement associée à la gentamicine durant les 3-5 premiers jours, en raison de la synergie observée in vitro et in vivo, dans les modèles animaux (29). Chez les malades allergiques aux bêtalactamines, il est possible d’utiliser le cotrimoxazole (6-8 ampoules/j). Absence de toute orientation étiologique Dans ce cas, et en particulier lorsque l’examen direct du LCR est négatif, l’antibiothérapie n’est pas codifiée. Compte tenu du risque d’isolement d’une souche de pneumocoque de sensibilité réduite à la pénicilline G, l’association céfotaxime ou ceftriaxone avec la vancomycine apparaît logique. Toutefois, l’utilisation de l’amoxicilline reste possible, car elle prend finalement en compte la grande majorité des hypothèses : S. pneumoniae (hormis si la CMI atteint ou dépasse 1 mg/l), N. meningitidis et L. monocytogenes. Dans cette situation, certains auteurs recommandent l’association amoxicilline et céphalosporine de troisième génération. Enfin, toute méningite puriforme aseptique doit faire rechercher par un scanner ou par résonance magnétique nucléaire (RMN) une collection intracrânienne, tels un abcès ou un empyème. Selon le territoire atteint, les signes de localisation manquent parfois. La RMN peut permettre de mettre en évidence de petits empyèmes non visibles au scanner. 109 M I S E A U P O I N T Autres bactéries Les propositions thérapeutiques sont indiquées dans le tableau I. Les méningites à S. aureus sont généralement le fait d’un foyer paraméningé. Elles sont généralement associées à une bactériémie, et souvent à une endocardite. Le traitement doit comporter une bêtalactamine et un aminoside, auxquels est éventuellement associée d’emblée ou secondairement une molécule à bonne diffusion méningée comme les fluoroquinolones. Les céphalosporines de troisième génération sont le traitement de référence des méningites à entérobactéries. Les aminosides sont utiles en raison de la possibilité d’une bactériémie associée. RÉÉVALUATION DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE APRÈS ISOLEMENT DE LA BACTÉRIE ET DÉTERMINATION DE LA SENSIBILITÉ (48e HEURE) Le traitement de seconde intention des méningites à S. pneumoniae est plus difficile à schématiser, mais toute souche invasive de S. pneumoniae doit faire l’objet d’une mesure de la CMI, avec un E.-test, l’existence d’une sensibilité anormale à la pénicilline G étant préalablement détectée à l’aide d’un disque d’oxacilline. Si la souche est de sensibilité normale, il est raisonnable de revenir à l’amoxicilline (200 mg/kg). Vis-à-vis des pneumocoques de sensibilité réduite à la pénicilline G, les modalités thérapeutiques dépendent principalement de la CMI des céphalosporines de troisième génération. Si celle-ci est inférieure à 0,5 mg/l, la vancomycine est arrêtée ; si la CMI est égale ou supérieure à 0,5 mg/l, la vancomycine est poursuivie. Il est probable qu’une monothérapie par céfotaxime ou ceftriaxone est suffisante quand la CMI est de 0,5 mg/l, surtout avec une posologie de 300 mg/kg/j, mais les échecs signalés plus haut peuvent faire conserver l’association avec la vanco- mycine. En cas d’échec, notamment quand la CMI du céfotaxime ou de la ceftriaxone atteint, voire dépasse 2 mg/l, ce qui est très rare en France, il n’existe pas de schéma standardisé. Des associations “non conventionnelles” telles que imipénème + vancomycine ou vancomycine + rifampicine ou imipénème + rifampicine sont alors proposées. Le recours aux nouvelles fluoroquinolones sera peut-être à l’avenir une alternative intéressante. Ces molécules ont en effet une bonne diffusion dans le LCR, qui varie peu selon le degré d’inflammation méningée. Les produits actuellement disponibles : péfloxacine, ciprofloxacine, ofloxacine, ne sont pas utilisables au cours des méningites “communautaires” en raison de leur activité insuffisante sur le pneumocoque. En revanche, plusieurs études ont montré leur utilité lors des méningites nosocomiales à bacilles à Gram négatif ou à staphylocoques. Les molécules de dernière génération comme la gatifloxacine, la trovafloxacine (qui ne sera pas commercialisée) ou la moxifloxacine ont des concentrations minimales inhibitrices nettement plus basses vis-à-vis de S. pneumoniae, y compris sur les souches de sensibilité réduite à la pénicilline G. Les données obtenues dans les modèles expérimentaux de méningites dues à des souches intermédiaires ou résistantes aux bêtalactamines sont très encourageantes : efficacité comparable à l’association vancomycinecéphalosporine de troisième génération, synergie avec la vancomycine et avec la ceftriaxone ou le céfotaxime (30, 31). Le linézolide (famille des oxazolidinones) semble avoir une activité comparable à celle de l’association ceftriaxone-vancomycine dans un modèle expérimental de méningite à S. pneumoniae résistant à la pénicilline G (données Pharmacia-Upjohn, non publiées). La diffusion méningée de cette molécule est de l’ordre de 70 %. Les concentrations sériques atteignent respectivement 12 et 20-25 mg/l après une dose unique ou des doses Tableau I. Méningites purulentes de l’adulte : antibiothérapie initiale. Micro-organisme suspecté Antibiotique " S. pneumoniae céfotaxime (200-300 mg/kg/j) ou ceftriaxone (70/100 mg/kg/j) + vancomycine (40-60 mg/kg/j) " N. meningitidis amoxicilline (200 mg/kg/j) ou céfotaxime (200-300 mg/kg/j) ou ceftriaxone (70/100 mg/kg/j) amoxicilline (200 mg/kg/j) + gentamicine (3-5 jours) oxacilline (200 mg/kg/j) + gentamicine ± ofloxacine ou péfloxacine (800 mg/j) " L. monocytogenes " S. aureus (rare : rechercher une endocardite ou une épidurite) " Bacilles à Gram négatif (très rare) " Examen direct négatif Rechercher une collection (abcès ou empyème) ou une endocardite (scanner ou RMN) Allergie aux bêtalactamines – peu sévère : 1re dose de céphalosporine administrée en présence d’un réanimateur – sévère : vancomycine + rifampicine (600 mg/j) – peu sévère : cf. plus haut – sévère : solnicol (3 g/j) ou nouvelles fluoroquinolones – sévère : cotrimoxazole (6-8 ampoules/24 h[a]) – ofloxacine ou péfloxacine + aminoside céfotaxime (200-300 mg/kg/j) ± aminoside céfotaxime (200-300 mg/kg/j) ou ceftriaxone (70/100 mg/kg/j) + vancomycine (40-60 mg/kg/j) ou amoxicilline ou amoxicilline + céfotaxime cf. plus haut [a] Une ampoule de cotrimoxazole = 80 mg de triméthoprime et 400 mg de sulfaméthoxazole. 110 La Lettre de l’Infectiologue - Tome XVII - n° 4 - avril 2002 M multiples de 600 mg/l, ce qui permet d’espérer obtenir des concentrations dans le LCR d’ au moins 10 mg/l, sachant que les CMI vis-à-vis des souches sensibles ou non à la pénicilline G sont de 0,5-1 mg/l (32). Cependant, il n’existe pas de données cliniques disponibles au cours des méningites chez l’homme, en dehors d’un cas anecdotique de guérison d’une méningite à Enterococcus faecium résistant à la vancomycine (33). I S E A U P O I N T par paracentèse à la phase initiale peut être nécessaire, mais l’infection ORL guérit généralement par la seule antibiothérapie. Il est possible, mais rare, de devoir intervenir secondairement, en cas d’évolution clinique défavorable de la méningite. Au cours des otites chroniques, l’intervention est toujours nécessaire, soit à la phase aiguë de la méningite, soit à distance si la méningite guérit normalement (37). Les modalités de prise en charge des brèches ostéo-duremériennes ne seront pas abordées ici. DURÉE DE TRAITEMENT La durée de traitement des méningites à pneumocoque est de 14 jours. Certains recommandent une durée plus prolongée (trois semaines) en cas d’isolement d’une souche de sensibilité réduite à la pénicilline G. En cas d’isolement d’un méningocoque, la durée de traitement est de 7 jours. Des durées plus courtes ont été proposées : 5 jours, voire une dose unique de ceftriaxone, au cours d’épidémies survenues dans des pays en voie de développement (34). La gravité des méningites à L. monocytogenes (mortalité de 20 %) (35) explique que des traitements alternatifs aient été recherchés. Ainsi, des données préliminaires suggèrent qu’un schéma associant amoxicilline et cotrimoxazole puisse être utile, car tirant avantage de la bonne diffusion tissulaire de ce dernier antibiotique (36). D’autres molécules sont actives in vitro, mais leur place dans le traitement des méningites à Listeria est limitée en raison d’une mauvaise diffusion méningée (vancomycine, macrolides), d’échecs thérapeutiques et de toxicité (chloramphénicol), d’évaluation clinique insuffisante (imipénème, méropénème, fluoroquinolones récentes). Quoi qu’il en soit, plusieurs arguments plaident pour une durée de traitement relativement prolongée (trois semaines) : caractère intracellulaire de la bactérie, délai d’obtention habituellement long de l’apyrexie, fréquence d’une pathologie immunosuppressive, existence de micro-abcès, description de rechutes chez des malades traités moins de 14 jours. Les formes avec abcès macroscopiques sustentoriels nécessitent un traitement d’au moins six semaines. SUIVI THÉRAPEUTIQUE : FAUT-IL RÉALISER UNE PONCTION LOMBAIRE DE CONTRÔLE ? Après 36-48 heures d’un traitement antibiotique approprié, l’examen direct peut être encore positif, mais le LCR est stérile et la glycorachie tend à se normaliser. Le nombre de polynucléaires et la protéinorachie sont parfois augmentés par rapport aux valeurs observées dans le LCR initial, sans que cela ait une signification pronostique. Les dosages d’antibiotiques dans le LCR (et dans le sang) ne sont utiles que pour la compréhension d’un échec. En pratique, la réalisation d’une ponction lombaire à 36-48 h ne sera effectuée que pour les souches de sensibilité anormale aux bêtalactamines. TRAITEMENT D’UN FOYER ORL Au cours des méningites compliquant une infection des voies aériennes supérieures, l’indication d’une intervention sur la porte d’entrée dépend avant tout de l’évolution clinique sous traitement. En cas de foyer aigu, le drainage d’un sinus ou d’une otite La Lettre de l’Infectiologue - Tome XVII - n° 4 - avril 2002 TRAITEMENTS ADJUVANTS L’utilisation des corticoïdes au cours des méningites purulentes de l’adulte reste controversée. Les corticoïdes réduisent la production de cytokines par les cellules mononucléées, y compris les cellules gliales. Dans la méningite expérimentale, ils diminuent l’inflammation du LCR et l’œdème cérébral. Chez l’homme, un effet clairement favorable sur les marqueurs de l’inflammation méningée est démontré. Une méta-analyse portant sur onze essais publiés entre 1988 et 1996 (38) permet de formuler les conclusions suivantes : la dexaméthasone réduit l’incidence des séquelles auditives de la méningite à Haemophilus influenzae chez l’enfant. Un effet bénéfique, dans une population comprenant en grande majorité des enfants, est également observé sur les séquelles auditives et neurologiques après une méningite à pneumocoque, à condition que les corticoïdes aient été administrés juste avant ou pendant la première dose d’antibiotiques. Une étude rétrospective récente chez des adultes hospitalisés en réanimation pour une méningite à S. pneumoniae suggère un effet favorable sur la mortalité (3). En revanche, il n’existe pas d’étude prospective permettant d’affirmer que l’administration de dexaméthasone réduit la mortalité ou les séquelles des méningites à S. pneumoniae de l’adulte. Une étude multicentrique française dont l’objectif était d’évaluer la corticothérapie au cours des méningites bactériennes graves de l’adulte trouve une tendance en faveur de la dexaméthasone. Celle-ci était associée à la guérison sans séquelle dans 74 % des cas (23/31) contre 52 % (15/29) dans le groupe placebo (p = 0,07) (39). La dose quotidienne habituellement utilisée est de 0,4-0,6 mg/kg/j répartis en quatre injections, pendant 2 à 4 jours. Le principal effet indésirable potentiel est lié à la réduction de l’inflammation méningée, avec pour conséquence une diminution de la diffusion des antibiotiques hydrophiles (bêtalactamines, vancomycine) dans le LCR et, au moins chez l’animal, une clairance bactérienne plus lente. Cet effet pourrait être cliniquement “pertinent” sur des souches de sensibilité diminuée aux bêtalactamines. Bien qu’observé dans les modèles expérimentaux, il n’a pas été démontré chez l’homme. Diverses thérapeutiques visant à atténuer l’inflammation et l’ischémie cérébrale sont en cours d’évaluation dans les modèles expérimentaux de méningite et certaines ont déjà fait l’objet d’essais cliniques : antioxydants, antagonistes des récepteurs du N-méthyl-D-aspartate, anticorps monoclonaux contre l’interleukine 8, inhibiteurs des métalloprotéinases. Le rôle de ces molécules reste à déterminer. La place des autres traitements adjuvants (anticonvulsivants, mannitol, hyperventilation, contrôle de la volémie) a été abordée dans une mise au point # récente (40) et ne sera pas rediscutée ici. 111 M R I S E A U É F É R E N C E S P O I N T B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Aronin SI, Peduzzi P, Quagliarello VJ. Community-acquired bacterial meningitis : risk stratification for adverse clinical outcome and effect of antibiotic timing. Ann Intern Med 1998 ; 129 : 862-9. 2. Schuchat A, Robinson K, Wenger JD et al. Bacterial meningitis in the United States in 1995. Active Surveillance Team. 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Parmi ces propositions b. une synergie avec les céphalosporines de troisième génération a concernant les fluoroquinolones été observée dans un modèle animal de méningite due à une souche de sensibilité anormale à la pénicilline G de dernière génération, une seule est inexacte : c. leur diffusion méningée varie fortement avec l’inflammation du LCR d. elles sont très actives sur le méningocoque e. les concentrations méningées atteignent ou dépassent 50 % des concentrations sériques Voir réponses page 127 & O À découper ou à photocopier UI, JE M’ABONNE AU MENSUEL Merci d’écrire nom et adresse en lettres majuscules $ Collectivité ................................................................................. La Lettre l’Infectiologue ABONNEMENT : 1 an ÉTRANGER (AUTRE FRANCE/DOM-TOM/EUROPE % % % à l’attention de .............................................................................. 90 € collectivités 72 € particuliers 45 € étudiants* $ libérale *joindre la photocopie de la carte + M., Mme, Mlle ................................................................................ Prénom .......................................................................................... QU’EUROPE) 110 € collectivités 92 € particuliers 65 € étudiants* % % % *joindre la photocopie de la carte $ Particulier ou étudiant Pratique : $ hospitalière de ET POUR 10 € DE PLUS ! €, accès illimité aux 26 revues de notre groupe de presse disponibles sur notre % 10 site vivactis-media.com (adresse e-mail gratuite) $ autre.......................... + RELIURE Adresse e-mail ............................................................................... % 10 € avec un abonnement ou un réabonnement Adresse postale ............................................................................. Total à régler ...................................................................................................... MODE Code postal ........................Ville …………………………………… % carte Visa, Eurocard Mastercard Pays................................................................................................ 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