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Thème
2 : TECHNIQUES DE DIAGNOSTIC
A. LES VIRUS
Cette séance a pour modérateur le Dr J. Callis (U.S.A.) et les conclusions
les plus importantes sont les suivantes :
La spécificité de la réaction entre virus et anticorps a un rôle vital dans le
diagnostic et l'identification des virus responsables des épizooties de fièvre
aphteuse. La mise en oeuvre de techniques nouvelles utilisant les anticorps
monoclonaux ainsi que de méthodes plus sensibles telles que la RIA et
l'ELISA, signifie que l'on dispose désormais de méthodes hautement spécifi-
ques et sensibles pour l'identification du virus.
Dans les deux dernières décennies, il y a eu un accroissement énorme de
nos connaissances sur les acides nucléiques et les protéines du virus. Les
méthodes actuellement disponibles pour l'analyse fine de ces composants ont
permis d'étudier les virus avec une très grande précision.
Les quatre présentations qui ont été faites illustrent la valeur de quelques-
unes de ces méthodes physico-chimiques pour l'identification des virus. Dans
leurs présentations, les Drs McCahon et coll. et Lombard et coll. ont donné
des exemples sur l'application de l'électrofocalisation des protéines spécifi-
ques du virus pour l'identification des virus de type O, responsables des épi-
zooties récentes en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Dans cette méthode, les protéines sont séparées en fonction de leur charge
électrique. En conséquence, toute modification de la charge d'une protéine
résultant d'une substitution d'un acide aminé, par un autre ayant une charge
différente, se traduit par une différence détectable dans le comportement de
la protéine. Ces méthodes permettent ainsi de déceler facilement les change-
ments apparaissant dans les virus, pendant et entre les épizooties.
Dans les travaux de Brown et Underwood et La Torre et coll., plusieurs
exemples ont été donnés de la valeur des « empreintes » obtenues après
action de la ribonucléase T1 sur l'ARN du virus aphteux, pour différencier les
sous-types viraux responsables des épizooties en Europe et en Amérique du
Sud. Dans cette méthode les fragments de l'ARN viral obtenus après
hydrolyse par la ribonucléase T1 sont séparés par électrophorèse sur gel, en
fonction de leur différence de charge électrique et de dimension.
Chaque virus présente sa propre « empreinte ». Les sérotypes viraux et
des sous-types de mêmes sérotypes sont clairement différenciables. On a
même pu différencier par cette technique des souches isolées appartenant à
un même sous-type, que les méthodes sérologiques habituelles ne permet-
taient pas de distinguer les unes des autres. La valeur de cette technique
réside dans sa précision qui permet de distinguer des souches très proches.
Les quatre présentations ont montré que l'association des méthodes
physico-chimiques pour l'analyse de l'ARN et des protéines du virus aux