M I S E A U P O I N T Maladies neurologiques et dysfonctionnements colo-rectaux ● J. Weber*, A.M. Leroi** P O I N T S F O R T S P O I N T S F O R T S ■ Les troubles ano-rectaux sont, comme les troubles urinaires, très fréquents chez les patients ayant une pathologie neurologique centrale ou périphérique. ultérieures. Selon Denis et coll. (4), 18 % des patients consultant pour des troubles vésico-sphinctériens d’origine neurologique endurent également une incontinence anale. Chia et coll. (2) ont démontré que 52 % des patients consultant pour un trouble urinaire lié à une sclérose en plaques souffrent d’au moins un symptôme ano-rectal, qu’il s’agisse d’incontinence fécale et/ou de constipation. ■ Les troubles ano-rectaux peuvent révéler une pathologie neurologique jusqu'à présent méconnue. POURQUOI LES MALADES NEUROLOGIQUES SOUFFRENT-ILS DE TROUBLES ANO-RECTAUX ? ■ Chez un patient consultant pour trouble ano-rectal, l'absence de contraction volontaire du sphincter anal externe (ou la faiblesse de la contraction), malgré un sphincter anatomiquement normal, associée à un dysfonctionnement urinaire (contraction vésicale désinhibée et dyssynergie vésico-sphinctérienne) sont très en faveur d'une pathologie neurologique responsable du trouble ano-rectal. Le contrôle colo-rectal (comme le contrôle vésico-sphinctérien) est complexe, puisque le système nerveux doit assurer un fonctionnement réflexe non volontaire, sous la dépendance du système nerveux végétatif, toutefois soumis aux “caprices” du contrôle volontaire, du fait que la défécation et la continence fécale dépendent essentiellement des impératifs de la vie sociale. Il a donc fallu que le cerveau “conscient” prenne le contrôle de réflexes viscéraux qui, en principe, échappent au contrôle volontaire des structures corticales. L e contrôle nerveux des appareils ano-rectal et urinaire présente de nombreuses similitudes. Ainsi, des troubles ano-rectaux aussi bien qu’urinaires sont fréquemment observés chez les patients souffrant d´une maladie neurologique centrale (1, 2) ou périphérique. Hinds et coll. (1) ont demandé à 280 patients atteints d’une sclérose en plaques s’ils présentaient ou non des troubles ano-rectaux. Quarante-trois pour cent des patients ont répondu souffrir de constipation, 25 % d’incontinence fécale de façon au moins hebdomadaire, et 68 % présentaient au moins un trouble ano-rectal (constipation et/ou incontinence) (1). Chez les patients ayant une pathologie neurologique, l’association troubles urinaires et ano-rectaux est fréquente. Dans l’étude de Hinds, 64 % des sujets se plaignant de troubles ano-rectaux ont également des troubles urinaires, tandis que 39 % des patients présentent des troubles urinaires isolés (p<0.001) (1). Ces résultats sont confirmés par des études * Service de neurophysiologie, ** Groupe de recherche sur l’appareil digestif (GRAD), CHU Rouen. La Lettre du Neurologue - n° 4 - vol. II - août 1998 Il y a un contrôle spinal du fonctionnement colo-rectal Les patients paraplégiques ou quadriplégiques se plaignent toujours de constipation, responsable de fécalome, puis d’épisodes diarrhéiques entraînant des accidents d’incontinence fécale. La constipation peut être expliquée par au moins deux mécanismes physiopathologiques : un ralentissement du transit colique et un dysfonctionnement ano-rectal. • Ralentissement du transit colique : l’augmentation du transit colique est systématiquement constatée en cas de lésion spinale (5). La motricité colique est sous le contrôle du système nerveux végétatif sympathique et parasympathique. Le contrôle sympathique provient de la moelle épinière (entre les métamères T9 et L2). Les axones préganglionnaires font relais dans les ganglions prévertébraux mésentériques supérieurs et inférieurs, cependant que les neurones postganglionnaires se terminent soit sur les muscles coliques eux-mêmes, soit sur les terminaisons parasympathiques. Chez 19 patients ayant une section spinale complète, à différents étages, nous avons pu déterminer que les transits coliques droit et gauche n’étaient pas spécifiquement ralentis par une lésion spinale. Seul le transit recto-sigmoïdien était très ralenti par rapport aux sujets-contrôles en cas de lésion des centres sympathique dorsal et parasympathique sacré (6) (figure 1). 189 M I S E A D’où il ressort que les centres spinaux sacrés parasympathiques (entre les métamères S2 et S4) contrôlent seulement la partie terminale de la motricité colique. Le contrôle parasympathique du reste du côlon s’effectue à partir du tronc cérébral via le nerf vague. De la même manière, la stimulation des racines sacrées motrices S2-S4 permet le déclenchement d’une défécation, liée à la stimulation de la motricité colique recto-sigmoïdienne (5). En conclusion, la constipation colique distale du paraplégique est secondaire à un ralentissement du transit mettant en jeu deux mécanismes : d’une part, l’augmentation de la motricité colique non péristaltique (qui freine la progression des matières) due à un défaut du contrôle nerveux du centre sympathique T9-L2, et, d’autre part, la diminution de la motricité péristaltique dépendant du centre sacré parasympathique S2-S4. • Dysfonctionnement ano-rectal : la constipation du paraplégique peut également être expliquée par un dysfonctionnement ano-rectal. En cas de lésion spinale, le réflexe de défécation est conservé quel que soit le niveau de la lésion (y compris la moelle sacrée), mais son déroulement est modifié par la lésion spinale. Il existe une incoordination entre la stimulation rectale (arrivée des fèces dans l’ampoule rectale) et l’ouverture de l’anus (relaxation du sphincter anal interne par le Réflexe Recto-Anal Inhibiteur (RRAI), et ouverture réflexe du sphincter anal strié). On constate une dyssynergie recto-anale superposable à la dyssynergie vésico-sphinctérienne constatée en cas de lésion spinale supra sacrée (5). Par contre, comme le RRAI dépend des plexus nerveux intrinsèques, il persiste en cas de U P O I N T lésion sacrée en dépit du fait qu’il soit anormal (figure 1). Chez le paraplégique, la constipation de transit colique et la dyssynergie ano-rectale contribuent à la constitution d’un fécalome recto-sigmoïdien, responsable d’une pullulation microbienne, d’une lyse du fécalome et d’une incontinence fécale. En effet, le sujet, qui a perdu la commande volontaire du sphincter anal strié, ne peut retenir volontairement les matières fécales liquides et/ou solides. Il y a un contrôle supraspinal du fonctionnement colorectal La réticulée du tronc cérébral contient des amas de neurones impliqués dans le contrôle du transit colique droit et gauche. Et c’est à la partie antérieure de la réticulée protubérantielle que se situe le centre contrôlant la coordination ano-rectale, comparable à celui qui contrôle la coordination vésico-sphinctérienne (7, 8). Une dyssynergie ano-rectale mise en évidence par manométrie ano-rectale est fréquemment retrouvée en cas de syndrome parkinsonien (9). Les zones corticales frontales jouent un rôle important dans le contrôle de la motricité ano-rectale, comme cela est aussi le cas pour la motricité vésico-sphinctérienne. En cas d’atteinte frontale, la constipation est une constatation clinique fréquente, et nous avons montré, en cas de lésion frontale, des anomalies variées de la manométrie ano-rectale (5). Figure 1. A : Niveau de la lésion spinale (représentée par des traits verticaux) dans les Métamères A trois groupes de patients avec lésés une section spinale complète. Groupe 2 Groupe 3 Groupe 1 Les rectangles blancs symbolisent la localisation métamérique du centre sympathique T9 dorso-lombaire et les rectangles grisés celle du centre parasymL2 pathique sacré. B : Quand la lésion spinale est S2 au-dessus des centres sympaS4 thique et parasympathique le 8 6 Patients 5 transit colique n’est pas différent de celui des contrôles B (sujets alités pour une chiru rgie transit recto transit recto transit colique sigmoidien sigmoidien non digestive). Quand les normal augmenté augmenté centres sympathique ou paraC sympathique sont atteints par la lésion spinale seul le transit recto-sigmoïdien est augmenté. C : Trois réponses schématiques de RRAI obtenues pour des distensions rectales d’amplitude croissante. Groupe 1 : Lorsqu’on augmente le volume de la distension rectale, la réponse anale augmente en amplitude mais pas en durée (dyssynergie ano-rectale). Groupe 2 : Lorsqu’on augmente le volume de la distension rectale, la réponse anale augmente à la fois en amplitude et en durée (réponse normale). Groupe 3 : Lorsqu’on augmente le volume de la distension rectale, la réponse anale n’augmente pas en amplitude et en durée (dyssynergie ano-rectale). 190 La Lettre du Neurologue - n° 4 - vol. II - août 1998 QUELLES SONT LES PRINCIPALES MALADIES NEUROLOGIQUES AVEC TROUBLES COLO-RECTAUX? Les atteintes spinales s’accompagnent quasiment toujours de troubles du fonctionnement colo-rectal, dès lors que des lésions ont une certaine étendue topographique, et ce quelle que soit la nature de la lésion. Hormis ces pathologies, du fait du grand nombre de structures spinales et supraspinales intéressées dans le contrôle nerveux de la motricité colo-rectale, la sclérose en plaques est probablement l’autre maladie neurologique où les troubles colo-rectaux sont le plus fréquemment constatés, jusqu’à 68 % des cas selon l’étude de Hinds et coll. (1). Ces troubles sont le plus souvent associés aux troubles vésicosphinctériens, mais ils peuvent les précéder, et leur prise en charge thérapeutique peut en être parfois plus difficile. La perte d’autonomie engendrée par les troubles colo-rectaux, chez les sujets atteints de sclérose en plaques, est quelquefois plus importante que celle résultant des troubles vésico-sphinctériens. Selon la localisation des plaques, on sera confronté à un ralentissement colique droit ou gauche, ou bien à une dyssynergie ano-rectale (5). De plus, les atrophies multisystémiques avec atteinte du tronc cérébral s’accompagnent fréquemment de troubles colo-rectaux qui peuvent précéder de plusieurs années les signes neurologiques caractéristiques de l’affection neurologique (10). Enfin, les neuropathies périphériques, en particulier diabétiques, sont fréquemment associées à des troubles colorectaux du fait de l’atteinte des nerfs du système nerveux végétatif. La constipation est le symptôme le plus fréquent, lié à un ralentissement des transits coliques droit et gauche (11). On note également des anomalies fréquentes de la manométrie anorectale, notamment de nature sensitive, corrélées avec des symptômes d’incontinence fécale. UN TROUBLE ANO-RECTAL PEUT-IL ÊTRE RÉVÉLATEUR D´UNE PATHOLOGIE NEUROLOGIQUE ? Il est bien connu que les troubles urinaires peuvent révéler une pathologie neurologique jusqu’à présent méconnue. Peut-on dire la même chose des troubles ano-rectaux ? Le lien existant entre lésion neurologique, troubles urinaires et ano-rectaux laisse présager que les troubles ano-rectaux, au même titre que les troubles urinaires, sont susceptibles de révéler une pathologie neurologique. Les données de la littérature semblent confirmer cette hypothèse. Dans leur étude concernant les troubles anorectaux des patients atteints d’une sclérose en plaques, Hinds et coll. soulignaient que la constipation avait précédé le diagnostic de sclérose en plaques dans 45 % des cas (1). Il n’est alors pas impossible que la constipation soit l’un des premiers symptômes de la maladie neurologique. Au vu des résultats manométriques observés chez des patients présentant une pathologie neurologique connue, Sun et coll. ont suggéré qu’une pathologie neurologique pouvait être suspectée chez 10 % des patients adressés pour manométrie ano-rectale, en raison d’une incontinence fécale isolée, et cela malgré un bilan radiologique neurologique normal (12). Enfin, nous avons récemment exposé le La Lettre du Neurologue - n° 4 - vol. II - août 1998 cas de quatre patients dont la maladie neurologique a été révélée par des difficultés d’évacuation des matières et/ou une incontinence fécale (10). Dans notre expérience, ces quatre cas représentaient moins de 2% des patients consultant pour les mêmes symptômes pendant la même période. Cependant, il est très probable que ce chiffre soit sous-estimé, d’une part parce que nous n’avons pas recherché de façon systématique l’existence d’une maladie neurologique, et, d’autre part, parce qu’il existe parfois un intervalle de temps très long entre les premiers symptômes et la confirmation de la pathologie neurologique. DEVANT UN TROUBLE ANO-RECTAL, SUR QUELS ARGUMENTS DOIT-ON SUSPECTER UNE PATHOLOGIE NEUROLOGIQUE RESPONSABLE ? Parfois, l’association de troubles ano-rectaux avec d’autres troubles périnéaux, tels qu’une dysurie, une incontinence urinaire ou une impuissance, orientent d’emblée vers une pathologie neurologique. Ces troubles doivent être systématiquement recherchés, car ils ne sont pas forcément signalés spontanément par le patient. L’examen clinique apporte parfois des arguments en faveur d’une pathologie neurologique. Ainsi, dans l'étude de Bardoux et coll. (10), parmi les quatre patients étudiés, deux présentaient des signes cliniques périnéaux ou généraux très évocateurs de pathologie neurologique. Un patient avait une hypoesthésie périnéale, une absence de commande volontaire périnéale et des réflexes périnéaux absents (neurinome en regard de la première vertèbre lombaire) ; le second patient présentait une amyotrophie sévère des quatre membres ainsi qu’une fatigabilité musculaire (neuropathie à la Cordarone®). La manométrie ano-rectale peut apporter des arguments en faveur d’un trouble ano-rectal d’origine neurologique. D’après Sun (12), l’absence de contraction volontaire du sphincter anal externe, l’augmentation de l’amplitude de la réponse réflexe du sphincter anal externe à la distension rectale ou à la toux, et l’absence de perception rectale pendant la distension sont évocateurs d’une lésion neurologique suprasacrée. À l'inverse, l’absence de perception rectale, associée à une absence de réponse réflexe du sphincter anal externe, orientent davantage vers une pathologie neurologique sacrée. Parmi les quatre patients étudiés par Bardoux et coll. (10), les deux anomalies manométriques les plus constantes consistaient en l’absence de contraction volontaire du sphincter anal externe (pour la totalité des patients), ainsi que l’altération de la sensibilité rectale à la distension (augmentation du seuil de perception de la distension rectale et du volume maximum tolérable, pour les 3/4 des patients). La présence d’une dyssynergie recto-sphinctérienne (5), surtout si la contraction volontaire du sphincter anal externe est faible ou absente, de même que l’absence de corrélation entre, d’une part, l’amplitude et la durée des réflexes rectoanaux inhibiteurs, et, d’autre part, le volume de distension rectale (6, 12), doivent également nous conduire à évoquer l’existence d’une pathologie neurologique sous-jacente. Ainsi, une contraction volontaire du sphincter anal externe absente ou très faible, en l’absence d’anomalie morphologique 191 M I S E A U P O I N T Figure 2. Arguments en faveur d’une pathologie neurologique responsable d’un trouble ano-rectal : contraction volontaire du sphincter anal externe absente, sphincter anal morphologiquement normal à l’échographie endo-anale, contractions volontaires désinhibées au cours de la cystomanométrie. du sphincter anal à l’échographie, doit faire évoquer une pathologie neurologique sous-jacente, et ce d’autant qu’elle s’associe à d’autres anomalies manométriques, telles qu’un trouble de la perception rectale, des réflexes recto-anaux anormaux ou une dyssynergie recto-sphinctérienne. La recherche d’un dysfonctionnement vésico-sphinctérien (contractions vésicales désinhibées et dyssynergie vésicosphinctérienne), à l'aide d'un bilan urodynamique, est également très importante pour orienter vers une pathologie neurologique sous-jacente. Parmi les quatre patients étudiés par Bardoux et coll. (10), trois ont subi une exploration urodynamique qui, à chaque fois, a montré la présence d’un dysfonctionnement vésico-sphinctérien évocateur d’une pathologie neurologique (trois d’entre eux souffraient de contractions vésicales désinhibées, un seul d’une dyssynergie vésico-sphinctérienne) (figure 2). COMMENT PEUT-ON CONFIRMER L’HYPOTHÈSE D’UNE PATHOLOGIE NEUROLOGIQUE RESPONSABLE DES TROUBLES ANO-RECTAUX ? Les tests électrophysiologiques périnéaux ainsi que l’imagerie neuro-radiologique peuvent aider, en théorie, à orienter le diagnostic de maladie neurologique. Les tests électrophysiologiques périnéaux (temps de latence terminale du nerf pudendal, électromyogramme périnéal, test de la sensibilité périnéale) permettent de diagnostiquer une neuropathie pudendale (13). Chez les patients présentant des troubles ano-rectaux, la recherche de pathologies neurologiques — telles que les lésions plexiques, radiculaires ou médullaires — par les tests électrophysiologiques a été peu étudiée. Dans notre expérience, il n’est pas rare de retrouver chez un patient consultant pour un trouble ano-rectal des tests électrophysiologiques perturbés de 192 façon isolée. On peut évoquer des difficultés techniques liées au test, comme cela a été démontré pour les potentiels ano-corticaux évoqués (14). Toutefois, il paraît plus probable que, dans cette situation, nous soyons confrontés aux investigations neuroradiologiques (12). En l’absence de signes cliniques évocateurs de la maladie neurologique, d’une imagerie contributive, nous renonçons peut-être trop facilement à utiliser toutes les investigations permettant d’aboutir au diagnostic ; et il n’est pas rare que le diagnostic final de pathologie neurologique soit porté après plusieurs années d’évolution (10). Pourtant, il nous paraît important de faire, le plus tôt possible, le diagnostic de maladie neurologique responsable d’un trouble ano-rectal. En effet, outre le fait de dépister le plus tôt possible la pathologie neurologique en cause, cela permet d’éviter le recours à la chirurgie digestive, dont les résultats sont, dans ce cas, le plus souvent médiocres. ■ R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Hinds J.P., Eidelman B.H., Wald A. Prevalence of bowel dysfunction in multiple sclerosis. Gastroenterology 1990 ; 98 : 1538-42. 2. Chia Y.W., Fowler C.J., Kamm M.A., Henry M.M., Lemieux M.C., Swash M. Prevalence of bowel dysfunction in patients with multiple sclerosis and bladder dysfunction. J Neurol 1995 ; 242 : 105-8. 3. Nakayama H., Jorgensen H.S., Pedersen P.M., Raaschou H.O., Olsen T.S. Prevalence and risk factors of incontinence after stroke. The Copenhagen stroke study. Stroke 1997 ; 28 : 58-62. 4. Denis P., Bercoff E., Bizien M.F., Brocker P., Chassagne P., Lamouliatte H., Leroi A.M., Perrigot M., Weber J. Étude de la prévalence de l’incontinence anale chez l’adulte. Gastroentérol Clin Biol 1992 ; 16 : 344-50. La Lettre du Neurologue - n° 4 - vol. II - août 1998 mellitus. In : Constipation. Kamm M.A. and Lennard-Jones J.E. Eds. Petersfield Wrightson Biomedical Publishing Ltd. 1994 : 273-7. 6. Beuret-Blanquart F., Weber J., Gouverneur J.P., Demangeon S., Denis P. Colonic transit time and anorectal manometric anomalies in 19 patients with complete transection of the spinal cord. J Auton Nerv Syst 1990 ; 30 : 199-208. 7. Fukuda H., Fukai H.K., Yamane M., Okada H. Pontine reticular unit responses to pelvic nerve and colonic mechanical stimulation in the dog. Brain Res 1981 ; 207 : 59-71. A. Chez un patient ayant une maladie neurologique centrale, l’incontinence fécale a les caractères suivants : 1. Elle est secondaire à la présence d’un fécalome colo-rectal. 2. Elle disparaît si on rétablit un rythme de défécations régulières. 3. C’est une incontinence liée exclusivement à l’effort. 4. La contraction volontaire de l’anus est conservée. 5. Il s’y associe des difficultés de défécation par dyssynergie ano-rectale. Réponses justes : 1, 2, 5 5. Weber J. Constipation in spinal cord lesions, multiple sclerosis and diabetes 8. Weber J., Denis P., Mihout B., Muller J.M., Blanquart F., Galmiche J.P., Simon P., Pasquis P. Effect o f brain-stem lesion on colonic and anorectal motility. Study of three patients. Dig Dis Sci 1985 ; 30 : 419-25. 9. Mathers S.E., Kempster P.A., Swash M., Lees A.J. Constipation and paradoxical puborectalis contraction in anismus and Parkinson’s disease : a dystonic phenomenon ? J Neurol Neurosurg Psychiatry 1988 ; 51 : 1503-7. 10. Bardoux N., Leroi A.M., Touchais J.Y., Weber J., Denis P. Difficult defaeca- B. On peut soupçonner l’origine neurologique d’un dysfonctionnement ano-rectal sur les éléments suivants : 1. Absence ou diminution de la contraction volontaire de l’anus. 2. Coexistence avec des troubles vésico-sphinctériens. 3. Constipation sans cause digestive. 4. Anomalie anatomique locale de l’appareil sphinctérien. tion and/or faecal incontinence as a presenting feature of neurologic disorders in four patients. Neurogastroenterol Motil 1997 ; 9 : 13-8. Réponses justes : 1, 2, 3 11. Werth B., Meyer-Wyss B., Spinas G.A., Drewe J., Bedlinger C. Non-invasive C. En cas de lésion spinale, les anomalies de la motricité colo-rectale sont les suivantes : 1. Ralentissement du transit colique droit ou gauche. 2. Dyssynergie ano-rectale. 3. Conservation du réflexe de défécation. 4. Constitution d’un fécalome recto-sigmoïdien responsable d’incontinence fécale. 12. Sun W.M., Read N.W. Occult spinal lesions : a common undetected cause of faecal incontinence. Lancet 1990 ; 20 : 166. 13. Kiff E.S, Swash M. Normal proximal and delayed distal conduction in the pudendal nerves of patients with idiopathic (neurogenic) faecal incontinence. J Neurol Neurosurg Psychiatry 1984 ; 47 : 820-3. Réponses justes :2,3,4 assessment of gastrointestinal motility disorders in diabetic patients with and without cardiovascular signs of autonomic neuropathy. Gut 1992 ; 33 : 1199-1203. 14. Leroi A.M., Ducrotte P., Bouaniche M., Weber J., Denis P. Assessment of the reliability of cerebral potentials evoked by electrical stimulation of anal canal. Int J Colorect Dis 1997 ; 12 : 335-9. ANNONCEURS BAYER PHARMA (Prix Germa 1998), p. 195 ; BIOGEN (Avonex), p. 187 ; CASSENNE (Bourse), p. 182 ; CASSENNE (Sabril), p. 170 ; LOGEAIS (Vasobral), p. 199 ; LOGEAIS (Prix Jacques Logeais), p. 176 ; PARKE DAVIS (Neurontin), p. 224 ; SCHERING (Bêtaféron), p. 223 ; ZENECA PHARMA (Zomig), p. 172. La Lettre du Neurologue - n° 4 - vol. II - août 1998 193