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pharmaceutique
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manifestations organisés par l’industrie pharmaceutique
REVUE DE PRESSE
dirigé par le Dr M. François
La Lettre d’ORL et de chirurgie cervico-faciale • n° 325 - avril-mai-juin 2011 | 33
Commentaire
Il est important chez l’enfant de faire un essai de
BAHA sur bandeau, tant à la maison qu’à l’école,
avant de proposer un ancrage osseux pour vérifier
que le bénéfice qu’il en tire est digne d’intérêt.
Référence bibliographique
De Wolf MJ, Hol MK, Mylanus EA, Snik AF, Cremers CW.
Benefit and quality of life after bone-anchored hearing aid
fitting in children with unilateral or bilateral hearing impair-
ment. Arch Otolaryngol Head Neck Surg 2011;137:130-8.
Bénéfices des BAHA chez l’enfant
Les auteurs ont évalué le bénéfice d’une prothèse à ancrage osseux ou sur bandeau souple
(BAHA) au moyen de questionnaires chez 31 enfants qui avaient cette prothèse depuis au
moins 1 an. Dix avaient une surdité de transmission bilatérale et une intelligence normale,
6, une surdité de transmission bilatérale mais un retard mental, 15, une surdité unilatérale
congénitale et une intelligence normale. Les enfants qui avaient une surdité bilatérale
utilisaient leur prothèse quotidiennement et pratiquement toute la journée et en tiraient
un bénéfice qui compensait les petits inconvénients ressentis. Chez les patients qui avaient
une surdité unilatérale, les résultats étaient plus mitigés, avec un port moins prolongé de
l’appareil, parfois limité à l’école et une appréciation négative de la qualité du son. Un tiers
de ces enfants ne conseilleraient pas ce type d’appareillage (contre 10 % chez les enfants
appareillés pour surdité bilatérale). Les résultats sont un peu meilleurs chez les enfants qui
avaient été appareillés plus tôt que chez ceux qui ont été implantés tardivement. L’inconfort dû
au bruit de fond et l’intolérance au bruit étaient plus importants chez les patients appareillés
pour une surdité unilatérale que chez les patients qui avaient une surdité bilatérale.
M.F.
Communiqué de presse du laboratoire
Stallergènes
Paris, le 15 février 2011
De Noon aux comprimés d’immunothérapie allergénique
sublinguale
Cent ans après sa découverte, l’immunothérapie allergé-
nique entre dans une ère nouvelle
Des premiers pas…
Passionné par les pollens de graminées et informé des
premières études démontrant le lien de cause à effet entre
pollens et rhume des foins, Leonard Noon publie en 1911
le tout premier article décrivant un nouveau traitement
prometteur de la rhinite allergique (Noon L. Prophylactic
inoculation against hay fever. Lancet 1911;1572-3).
C’est en 1911, date à laquelle les médecins britanniques
Leonard Noon et John Freeman ont publié leurs premières
recherches révolutionnaires sur l’immunothérapie, que le
terme d’“allergie” faisait son apparition. Les mécanismes de
l’allergie aux pollens de graminées étaient encore méconnus.
Toutefois, la découverte, par ces deux précurseurs, de
l’immunothérapie allergénique précédait la validation scien-
tifique de ce nouveau traitement ; elle soulevait, de fait,
plusieurs interrogations sur son bien-fondé. Des questions
auxquelles des réponses devant être résolues pour que ce
nouveau traitement de l’allergie soit reconnu. Un siècle plus
tard, la recherche de pointe et les preuves cliniques obtenues
par des études contrôlées avec de grandes cohortes de
patients ont permis d’apporter de solides réponses.
En 1911, les questions soulevées par Noon et Freeman
portaient sur le dosage, la voie d’administration du
traitement, les intervalles nécessaires entre chaque adminis-
tration ainsi que sur le niveau d’immunité qui pourrait
être atteint par les patients allergiques aux pollens de
graminées. Leurs interrogations consistaient également à
savoir si la pathologie pouvait être traitée définitivement.
Depuis, des générations de chercheurs en allergologie
ont travaillé sur ces problématiques et ont fait évoluer
l’immunothérapie allergénique. Leurs expérimentations
ont débouché sur quelques succès empiriques qui ont
permis d’orienter la recherche. Est alors venu le temps de
l’application élargie de l’immunothérapie dite “spécifique”,
d’abord par injections sous-cutanées puis, beaucoup plus
tard, sous des formes d’administration plus pratiques et
bien tolérées : les traitements d’immunothérapie allergé-
nique par voie sublinguale.
Les recherches se sont poursuivies et aujourd’hui, les
nouvelles directives des Autorités de santé et des sociétés
savantes ont conduit à apporter aux comprimés d’immu-
nothérapie sublinguale le même niveau de reconnaissance
que celui des autres produits pharmaceutiques. Ils sont
reconnus en tant que spécialités répondant aux impératifs
de l’Evidence-Based Medicine (médecine fondée sur les
preuves). Faciles à prendre, leur efficacité à long terme et
leur tolérance sont bien documentées.
Cent ans après la pose de la première pierre dans le
domaine de l’immunothérapie allergénique, cette
dernière innovation a permis l’émergence d’une nouvelle
classe thérapeutique et une avancée significative pour
les traitements, notamment pour les patients atteints de
rhinite allergique sévère non contrôlés par les traitements
symptomatiques.