Maladie de Fabry
Synonymes
Déficit en alpha-galactosidase A
Maladie d'Anderson-Fabry
Description succincte
La maladie d'Anderson-Fabry est une maladie de surcharge lysosomale appartenant au groupe des
sphingolipidoses : le déficit en alpha-galactosidase A conduit à une accumulation de lipides
complexes, à savoir le Gb3 (globotriaosylcéramide ou céramidetrihexoside) dans les lysosomes de
différents tissus (reins, cœur, vaisseaux sanguins, yeux, peau, etc.). La maladie de Fabry est une
maladie lysosomale héréditaire liée au chromosome X : la mère est porteuse ; les jeunes garçons ont
50 % de chance de développer la maladie ; les jeunes filles ont 50 % de chance d'être porteuses (le
pourcentage devient cependant plus élevé (70 %) en cas d'hétérozygotes également symptomatiques.
Clinique
Bien que la maladie provoque de graves problèmes rénaux, son diagnostic repose sur des
manifestations cliniques qui peuvent déjà apparaître au plus jeune âge : douleurs neuropathiques
sévères ou acroparesthésies au niveau des mains et des pieds ; peau (angiokératomes se situant
essentiellement sur le torse ou en péri-ombilical, sur les cuisses, les fesses et le scrotum) ;
manifestations cardiaques (60 % des patients : hypertrophie ventriculaire gauche, valvulopathie,
trouble du rythme cardiaque, durée du complexe QRS prolongée) ; production de sueur réduite
(hypohidrose ; parfois également production trop importante de sueur ou hyperhidrose) et intolérance
à la chaleur ; crampes intestinales et diarrhée chronique, surdité de perception (souvent unilatérale) et
troubles de l'équilibre (vertiges). Risque sévère de cardiopathie et d'attaques d'apoplexie. La cornée
présente des anomalies typiques (cornea verticillata) que l'on retrouve chez pratiquement tous les
hommes et chez 70 % des femmes, mais elles donnent cependant rarement lieu à des troubles de la
vue. Les problèmes psychiques sont fréquents ; surtout les hétérozygotes symptomatiques de sexe
féminin sont admis en psychiatrie en raison d'une méconnaissance de la maladie sous-jacente
provoquée par leur symptomatologie souvent vague (douleurs chroniques).
Il s'agit de douleurs brûlantes au niveau des mains et des pieds, s'étendant aux bras, qui peuvent
survenir très tôt et sont provoquées par des épisodes fiévreux ou une température ambiante élevée.
Des examens supplémentaires, notamment un EMG, montrent généralement peu d'anomalies.
D'autres symptômes neurologiques et signes cliniques incluent des bourdonnements dans les oreilles
ou acouphène, troubles de la concentration, maux de tête, troubles de la parole, double vision ou
diplopie et troubles de la coordination. Une IRM du cerveau peut montrer des vastes lésions. Ce sont