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Les tuméfactions médianes
Elles sont rarement malignes et rarement ganglionnaires. Il est important de préciser le siège
de ces tuméfactions par rapport au squelette ostéo-cartilagineux : os hyoïde, cartilage cricoïde,
manubrium sternal. Il faut également apprécier la mobilité de cette tuméfaction au cours des
mouvements de déglutition. Il est ainsi possible de distinguer : en haut les lésions
congénitales, en bas les nodules thyroïdiens.
Les kystes du tractus thyréoglosse sont plus fréquents chez l’enfant et l’adulte jeune. Ils se
traduisent cliniquement par une tuméfaction cervicale médiane, fluctuante, mobile à la
déglutition. Ils sont en général situés au niveau ou au dessous de l’os hyoïde. L’échographie
cervicale précise le contenu et les limites profondes de la masse. La scintigraphie thyroïdienne
confirme la présence d’une thyroïde fonctionnelle.
Les kystes dermoïdes adhyoïdiens sont en général situés au dessus de l’os hyoïde mais sont
indépendants de lui et n’ascensionnent pas à la déglutition. Le risque de confusion avec un
kyste du tractus thyréoglosse est alors important. Certains kystes dermoïdes sont situés au
dessus du manubrium sternal.
Les nodules thyroïdiens ascensionnent à la déglutition. La cytoponction et l’échographie
cervicale redressent le diagnostic en cas de doute.
Les tuméfactions latérales
Les lipomes peuvent siéger dans n’importe qu’elle région cervicale. Il s’agit le plus souvent
d’une masse de consistance molle, non douloureuse et d’évolution lente.
Les tumeurs nerveuses sont rares, développées à partir des nerfs périphériques
(schwannomes, neurofibromes), des ganglions sympathiques (neuroblastomes,
ganglioneuromes, ganglioneuroblastomes) ou des paraganglions (paragangliomes ou tumeurs
glomiques). Elles peuvent s’intégrer dans le cadre d’une neurofibromatose. Elles se présentent
sous la forme d’une tuméfaction ferme, indolore, bien limitée, parfois associées à des signes
neurologiques par compression (X, XI, XII, sympathique cervical). Le caractère pulsatile de
la masse, éventuellement associé à la présence d’un souffle auscultatoire fait évoquer une
tumeur du glomus. La cytoponction ramène du sang artériel. Dans les autres cas de tumeurs
nerveuses, la cytoponction élimine une lésion kystique mais permet rarement de porter le
diagnostic. L’échographie cervicale affirme la nature solide de la tumeur. Le scanner et l’IRM