Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 5 - mai 2010
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Revue de presse
Coordination : Estelle Louiset (Rouen)
Acide folique et risque de
cancer de la prostate
Acides gras oméga 3 et
oméga 6 plasmatiques et
insulinorésistance chez
des patients coronariens
Cancer et dénutrition :
rôle de la renutrition
et de l’EPA
Rfx6 : un nouveau facteur
de transcription impliqué
dans la formation des
îlots de Langerhans
TMEM127 : un
nouveau gène de
susceptibilité aux
phéochromocytomes
Microalbuminurie
et grossesse chez des
patientes diabétiques
de type 1 : devenir
materno-fœtal ?
Acide folique et risque de cancer
de la prostate
Des apports élevés en folate (vitamine B9) sont associés
à une réduction du risque de cancer. Toutefois, des
études récentes indiquent qu’une supplémentation
à haute dose pourrait augmenter le risque de cancer
colorectal chez les sujets ayant des lésions prénéopla-
siques. Les apports conseillés sont de 300 à 400 µg/j.
Des études ont évalué l’effet de lapport en folate
(1 mg/j) sur le risque de cancer de la prostate. Une
analyse secondaire de l’étude AFPPS (Aspirin/Folate
Polyp Prevention Study), réalisée chez 643 hommes suivis
pendant 10,8 ans en moyenne, montre que l’aspirine
n’a pas eu d’eet sur le risque de cancer de la prostate.
La probabilité de développer un cancer de la prostate
était plus élevée chez les sujets supplémentés en acide
folique à forte dose (9,7 % contre 3,3 % chez ceux ayant
reçu un placebo). En revanche, chez les sujets témoins,
il a été obserune relation inverse entre la concentra-
tion plasmatique en folates et le risque de cancer de la
prostate. Ces observations contradictoires pourraient
être liées à l’activation de lésions prénéoplasiques pré-
existantes par l’apport en folates à forte dose, mais
également à une diérence d’eet des formes natu-
relles et synthétiques de l’acide folique. Ces données
méritent d’être conrmées et incitent à la prudence
dans la supplémentation en folate.
J.M. Lecerf (Lille)
• Figueirido JC et al. J Natl Cancer Inst 2009;101:432-5.
• Mason JB et al. Nutr Rev 2009;67:206-12.
• Dary O et al. Nutr Rev 2009;67:235-44.
Acides gras oméga 3 et oméga 6
plasmatiques et insulinorésistance
chez des patients coronariens
Les études chez l’animal suggèrent que les acides eicosa-
pentaenoïque (EPA) et docosahexaenoïque (DHA) peu-
vent réduire l’insulinorésistance. Les données obtenues
chez l’homme sont contradictoires, suggérant en outre
des eets identiques des acides gras (AG) oméga 6 et
oméga 3. La teneur en AG des phospholipides plasma-
tiques et l’insulinorésistance (HOMA-IR) ont été mesurées
chez 734 sujets canadiens 8 semaines après un accident
coronarien aigu. Les sujets porteurs d’un syndrome
métabolique avaient des concentrations plus élevées
en C16:0, C18:0 et AGPI n-6, alors quils présentaient des
teneurs plus basses en EPA et DHA. Le HOMA-IR était
corrélé positivement à la teneur en AG saturés et AGPI
n-6, mais négativement aux niveaux d’AGPI n-3 (EPA-
DPA) chez les sujets ayant un syndrome métabolique.
Les teneurs en AGPI n-3 et AGPI n-6, ainsi que le rapport
n-6/n-3, étaient associées au HOMA-IR chez les sujets
ayant un syndrome métabolique quels que soient l’ap-
port en AG saturés, l’âge, le sexe, la pression systolique, la
sédentarité, la consommation de tabac, le tour de taille
et les taux de triglycérides et de cholestérol HDL. Ainsi,
les AGPI n-3 (EPA et DHA) sont associés à une diminution
de linsulinorésistance chez les patients coronariens
ayant un syndrome métabolique. Il reste à examiner
l’existence d’une éventuelle relation de causalité.
J.M. Lecerf (Lille)
• Nigam A et al. Nutr Metab Cardiovasc Dis 2009;19:264-70.
Cancer et dénutrition :
rôle de la renutrition et de l’EPA
La chirurgie du cancer de l’œsophage est une chirurgie
agressive souvent pratiquée chez des patients dénutris.
Elle entraîne des modications métaboliques, immuni-
taires et des complications postopératoires lourdes avec
une diminution de la masse maigre, et en particulier
de la masse musculaire, responsable d’une sarcopénie
aggravant une dénutrition préexistante liée à l’anorexie
et à l’état inammatoire. Le TNFα (ex-cachexine) est une
cytokine inammatoire impliquée dans ce cercle vicieux
puisqu’elle contribue à la protéolyse. A.M. Ryan et al.
ont étudié les eets d’une supplémentation nutrition-
nelle orale en un acide gras oméga 3 à longue chaîne,
l’acide eicosapentaenoïque (EPA), sur la qualité de
vie de patients opérés d’un cancer de l’œsophage en
complément d’une alimentation entérale standard.
Il s’agit d’une étude randomisée en double aveugle.
Le groupe test a reçu une formule enrichie de 2,2 g
d’EPA avant et 21 jours après l’intervention, alors que le
groupe témoin a été alimenté avec la formule entérale
standard. Cinquante et un patients ont terminé l’étude.
La teneur en EPA des membranes des monocytes et la
teneur sérique en EPA ont augmenté signicativement
dans le groupe test. Dans ce groupe, la composition
corporelle est restée inchangée après l’opération, alors
que la masse maigre a diminué de 1,9 kg dans le groupe
témoin. Sous EPA, les réponses au stress étaient plus
faibles pour le TNFα, ainsi que pour les interleukines
IL-10 et IL-8.
Cette étude montre qu’une supplémentation en EPA
avant et après l’opération renforce les eets de la nutri-
>>>
SBYE 09-029 – Avril 2009 © Amylin Pharmaceuticals, Inc. et Eli Lilly and Company.
Tous droits de reproduction réservés.
Le contrôle glycémique sans la prise de poids
(1) Pour une information complète se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit BYETTA®
Scrib
BYETTA 5 microgrammes solution injectable, stylo prérempli BYETTA 10 microgrammes solution injectable, stylo
prempli (enatide). FORMES ET PRESENTATIONS(*) : BYETTA 5 microgrammes ou BYETTA 10 microgrammes solution
injectable, stylo prérempli – Boîte de 1. COMPOSITION(*) : BYETTA 5 microgrammes : 5 microgrammes (µg) d’enatide
synthétique par dose pour 20 microlitres L), (0,25 mg d’exénatide par mL). Excipients : 44 µg de métacrésol par dose.
BYETTA 10 microgrammes contient 10 microgrammes g) d’exénatide synthétique par dose pour 40 microlitres (µL),
(0,25 mg d’enatide par mL). Excipients : 88 µg de métacsol par dose.Excipients à effet notoire : mannitol. INDICATION :
BYETTA est indiqué dans le traitement du diate de type 2 en association à la metformine et/ou un sulfamide hypoglymiant
chez des patients n’ayant pas obtenu un contrôle glycémique adéquat aux doses maximales tolérées de ces traitements
oraux. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION(*) : BYETTA doit être démarré pendant au moins un mois à 5 µg deux
fois par jour. Peut ensuite être augmenté à 10 µg deux fois par jour pour un meilleur contrôle glycémique. Doses supérieures
non recommanes. BYETTA peut être administré à n’importe quel moment dans l’heure (60 minutes) précédant le petit-
jeuner et le dîner (ou précédant les 2 principaux repas de la journée ; deux administrations séparées de 6 heures ou plus).
BYETTA ne doit pas être administré après un repas. Si oubli d’une injection, continuer par l’injection suivante prévue. Voie
sous-cutanée dans la cuisse, l’abdomen, ou le bras. Patients de plus de 70 ans : BYETTA doit être utilisé avec précaution.
Patients de plus de 70 ans et patients présentant une insuffisance rénale modérée : augmentation de dose de 5 µg à 10 µg
à effectuer avec prudence. Non recommandé en cas d’insuffisance rénale sévère ou terminale. La tolérance et l’efficacité
de l’exénatide n’ont pas été établies chez les patients de moins de 18 ans (voir rubrique Pharmacocinétique). CTJ : 3,67 e.
CONTRE-INDICATIONS : Hypersensibilià la substance active ou à l’un des excipients. MISES EN GARDE
ET PRECAUTIONS D’EMPLOI(*): Ne pas utiliser BYETTA: diate de type 1 ou acidotose;
diabète de type 2 et nécessitant une insulinothérapie en raison d’un non fonctionnement
des cellules bêta. N’est pas recommandée : l’injection IV ou IM ; en cas d’insuffisance
nale terminale ou sévère. Expérience clinique très limitée chez les patients présentant
une insuffisance rénale modérée. Rares notifications spontaes d’altération de la fonction
nale (augmentation de la créatinine rique, atteinte rénale, aggravation d’une insuffisance nale
chronique et insuffisance nale aiguë, cessitant parfois une modialyse). Certains de ces évènements sont survenus
chez des patients qui présentaient d’autres conditions et/ou recevant des agents pharmacologiques connus pour affecter la
fonction rénale et l’état d’hydratation. L’altération de la fonction nale a été versible sous traitement symptomatique et
après l’arrêt des médicaments potentiellement en cause, dont BYETTA. L’utilisation de BYETTA n’est pas recommandée chez
les patients atteints d’une maladie gastro-intestinale sévère. Rares notifications spontanées de pancréatites aiguës. Les
patients doivent être informés des symptômes caractéristiques : douleur abdominale sévère et persistante. L’évolution des
pancréatites a été favorable sous traitement symptomatique à l’exception de très rares cas de pancréatite crosante ou
morragique et/ou de décès rapportés. Si une pancréatite est suspectée, BYETTA et tout autre médicament potentiellement
suspect doivent être arrêtés. Une fois le diagnostic de pancréatite établi, le traitement par BYETTA ne doit pas être
repris. L’utilisation de BYETTA n’est pas recommandée en association avec l’insuline, les dérivés de la D-phénylalanine,
les méglitinides, ou les inhibiteurs de l’alpha-glucosidase. L’expérience est limitée chez les patients présentant un IMC
<25 kg/m2. En cas d’association à un sulfamide hypoglycémiant, une diminution de dose du sulfamide hypoglycémiant doit
être envisagée pour diminuer le risque d’hypoglycémie associé. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES(*) : BYETTA
peut diminuer l’amplitude et le taux d’absorption des dicaments administs par voie orale. Les patients recevant des
dicaments à fenêtre thérapeutique étroite ou nécessitant une surveillance clinique importante devront être étroitement
suivis. Si ces médicaments doivent être administrés avec de la nourriture, informer les patients qu’ils doivent, si possible, les
prendre au cours d’un repas non précédé d’une injection de BYETTA. Des médicaments administrés par voie orale dont
l’efficacité dépend en particulier des seuils de concentration, tels que les antibiotiques, doivent être pris au moins une heure
avant l’injection de BYETTA. Les formulations gastrorésistantes (ex : inhibiteurs des pompes à protons) doivent être prises
au moins 1 heure avant l’injection de BYETTA, ou plus de 4 heures après. Inhibiteurs de la HMG CoA réductase : Surveillance
régulière des paramètres lipidiques. Warfarine et/ou des dérivés de la coumarine : Surveillance étroite de l’INR lors
de l’initiation et de l’augmentation de dose de BYETTA (voir rubrique Effets indésirables). Contraceptifs oraux : Pas
d’ajustement de dose nécessaire. GROSSESSE ET ALLAITEMENT(*) : BYETTA ne doit pas être utilipendant la grossesse,
l’utilisation d’insuline est alors recommandée. En cas de désir ou de survenue d’une grossesse, le traitement par BYETTA
doit être arté.BYETTA ne doit pas être utili pendant l’allaitement. EFFETS SUR L’APTITUDE A CONDUIRE DES
VEHICULES ET A UTILISER DES MACHINES(*) : En association avec un sulfamide hypoglycémiant : informer les patients
des précautions à prendre afin d’éviter une hypoglycémie. EFFETS INDESIRABLES(*) : Effets indésirables très fréquents :
hypoglycémie (en association à un sulfamide hypoglycémiant ± metformine), nausées, vomissements, diarrhées. Episodes
d’hypoglycémie : la plupart d’intensité légère à modée, tous versibles après administration orale de sucre. 40 à 50% des
patients sous BYETTA g ou 10 µg ont présenté au moins un épisode de nausées. Chez la plupart de ces patients, la
fréquence et la vérité des nausées ont diminué avec la poursuite du traitement. Effet indésirable peu fréquent : pancréatite
aig. Effets rappors aps commercialisation : réaction anaphylactique (ts rare), shydratation,
généralement associée à nausées, vomissements et/ou diarrhées ; dysgueusie ;
somnolence ; éructation ; constipation ; flatulence. Altération de la fonction rénale
incluant insuffisance rénale aiguë, aggravation d’une insuffisancenale chronique,
dysfonctionnement nal, augmentation de la créatinine rique ; rash maculaire ; rash
papulaire ; prurit ; urticaire ; œdème angioneurotique ; augmentation de l’INR lors de
l’utilisation concomitante avec la warfarine, quelques cas rapportés associés à des saignements (voir
rubrique Interactions dicamenteuses). SURDOSAGE(*) : Signes et symptômes attendus : nausées et vomissements
importants, concentrations de glucose sanguin diminuant rapidement. Initiation d’un traitement symptomatique adéquat.
PHARMACODYNAMIE(*) : Classe pharmacothérapeutique : Autres médicaments réduisant le glucose sanguin, excluant les
insulines, code ATC : A10BX04. CONDITIONS PARTICULIERES DE CONSERVATION(*) : Durée de conservation du
stylo en cours d’utilisation : 30 jours. A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Ne pas congeler. (*)Pour une
information complète, consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit disponible sur le site internet de
l’Afssaps. LISTE : Liste I. NUMERO AU REGISTRE COMMUNAUTAIRE DES MEDICAMENTS : EU/1/06/362/001 :
BYETTA 5 microgrammes solution injectable, stylo prérempli – Boîte de 1 stylo prérempli – CIP : 3400937809269 –
Prix : 110,04 e. EU/1/06/362/003 : BYETTA 10 microgrammes solution injectable, stylo prérempli – Boîte de 1 stylo
prérempli CIP : 3400937809498 Prix : 110,04 e. Remboursé Séc. Soc. à 65% uniquement en association à la
bithérapie metformine et sulfamide hypoglycémiant. Agréé collect. Date de dernière révision : 06 mars 2009 - LILLY
FRANCE S.A.S. 13, rue Pagès 92158 Suresnes Cedex Tél. : 01 55 49 34 34. Information Médicale et
Pharmacovigilance : Tél : 01 55 49 32 51 ou n° vert : 0 800 00 36 36 Fax : 01 55 49 33 07 - Lilly France - Société par
Actions Simplifiée au capital de 358 511 701 e- 609 849 153 R.C.S. Nanterre - BYETTA_MLA_version1-mars2009.
Pour plus d’informations, visitez le site
http://incretines.lillypro.com
Efficaci sur le contrôle glymique
(1)
Perte de poids
(1)
Facilité du dosage fixe
(1)
Diabète de type 2
en trithérapie avec metformine et sulfamide hypoglycémiant
BYETTA
®
,
avant linsuline
(exénatide)
Byetta-09 210x297 24/04/09 14:33 Page 1
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 5 - mai 2010
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Revue de presse
tion entérale chez des sujets devant subir
une intervention chirurgicale pour un cancer
de l’œsophage, avec une action bénéque
sur la composition corporelle, et sans eet
défavorable sur lévolution après l’opéra-
tion. Le retentissement sur la qualité de vie
mériterait d’être mesuré à plus long terme.
J.M. Lecerf (Lille)
• Ryan AM et al. Ann Surg 2009;249:355-63.
Rfx6 : un nouveau facteur
de transcription impliqué dans la
formation des îlots de Langerhans
Durant le développement embryonnaire,
le facteur de transcription neurogénine 3
(Neurog3) initie la diérenciation de tous
les types cellulaires endocrines à partir de
l’endoderme pancréatique. Le programme
génétique qui complète la diérenciation
des cellules progénitrices en cellules endo-
crines matures nest pas complètement élu-
cidé. S.B. Smith et al. ont recherché les gènes
coexprimés avec Neurog3. Ils ont choisi
d’étudier Rfx6, un membre de la famille des
protéines Regulatory Factor X-box Binding
(Rfx). Les chercheurs ont montré que, chez
des souris décientes en Rfx6, les cellules
endocrines des îlots de Langerhans ne se
développent pas, à l’exception des cellules
produisant le polypeptide pancréatique.
L’analyse génétique des enfants présentant
un syndrome autosomal récessif de diabète
néonatal, dont on retrouve certaines carac-
téristiques chez les souris Rfx6
–/–
, a permis
d’identifier des mutations de Rfx6 chez
l’homme.
Cette étude démontre que Rfx6 agit en aval
de Neurog3, et contrôle la diérenciation des
cellules β pancréatiques. Ces données repré-
sentent une avancée importante dans la com-
préhension du diabète et ouvre de nouvelles
perspectives pour la génération de cellules β
in vitro en vue de thérapies cellulaires.
B. Duvillié (Paris)
• Smith SB et al. Nature 2010;463:775-80.
TMEM127 : un nouveau gène
de susceptibilité
aux phéochromocytomes
Les phéochromocytomes sont des tumeurs
développées aux dépens du tissu chro-
mane qui sécrètent des catécholamines.
Environ 25 à 30 % des formes sont ter-
minées génétiquement. Cinq gènes de
susceptibilité étaient connus jusqu’à pré-
sent : RET (avec un tableau clinique de néo-
plasie endocrinienne multiple de type 2,
NEM-2) ; NF1 (neurobromatose de type 1) ;
VHL (maladie de Von Hippel-Lindau) ; SDHB
et SDHD. RET est un proto-oncogène qui
code pour un récepteur à activité tyrosine
kinase. NF1 est un gène suppresseur de
tumeur qui code pour la neurobromine 1,
un régulateur négatif de la voie de signalisa-
tion RAS. VHL est aussi un gène suppresseur
de tumeur ; il intervient dans l’ubiquitina-
tion et la dégradation dans le protéasome
du facteur HIF-1α en présence doxygène.
SDHB et SDHD sont des gènes qui codent
pour une enzyme mitochondriale du cycle
de Krebs, la succinate déshydrogénase. Un
nouveau gène de susceptibilité vient d’être
identié par léquipe de P. Dahia. Ce gène,
localisé sur le chromosome 2q11, code pour
une protéine transmembranaire nommée
TMEM127, qui serait un régulateur négatif de
la voie mTOR. TMEM127 qui est colocalisée
avec la protéine mTOR activée au niveau
périnucléaire est associée de façon dyna-
mique au trac intracellulaire endosomal.
Dans une cohorte de 103 patients présen-
tant un phéochromocytome, des mutations
germinales de TMEM127 sont retrouvées
dans 30 % des tumeurs familiales et 3 % des
cas sporadiques. Par ailleurs, on constate
une perte d’hétérozygotie au niveau du
locus TMEM127 dans tous les phéochro-
mocytomes présentant une mutation de
TMEM127. Ces travaux soulignent l’im-
portance de létude des formes familiales
de phéochromocytome pour élucider les
mécanismes de la tumorigenèse.
I. Lihrmann (Rouen)
• Qin Y et al. Nat Genet 2010;42:229-33.
Microalbuminurie et grossesse
chez des patientes diabétiques
de type 1 : devenir materno-fœtal ?
Nous savons qu’une néphropathie avérée
en cours de grossesse chez les diabétiques
de type 1 est associée à un risque plus élevé
de prééclampsie et d’accouchement pré-
maturé. En revanche, on ne sait pas si une
micro albuminurie est associée aux mêmes
conséquences. Léquipe de P. Damm a
suivi de façon prospective une cohorte de
846 patientes diabétiques de type 1 enceintes
qui étaient normoalbuminuriques ou microal-
buminuriques et normotendues en début
de grossesse. Les HbA1c étaient de 7,2 % au
premier trimestre et de 6,6 % au troisième.
La prévalence de microalbuminurie était de
10 %. Les patientes microalbuminuriques
étaient caractérisées par une durée de dia-
bète plus longue, plus souvent nullipares
avec un IMC, un taux de rétinopathie, une
tension artérielle et une HbA1c plus élevés
que les autres femmes. Quarante et un pour
cent des patientes avec microalbuminurie ont
veloppé une prééclampsie, versus 12 % des
normoalbuminuriques. En analyse multiva-
riée, les facteurs prédictifs de la prééclampsie
étaient la microalbuminurie, la nulliparité et
l’HbA1c du troisième trimestre. Le facteur
prédictif daccouchement prématuré était
l’HbA1c du troisième trimestre.
Cette étude conrme que l’existence d’une
microalbuminurie en début de grossesse
et un contrôle glycémique insuffisant
chez les patientes diabétiques de type 1
sont fortement associés à la prééclamp-
sie et à un accouchement prématuré.
Indépendamment de la nécessité absolue du
contrôle glycémique, il convient de se poser
la question d’un traitement antihyperten-
seur chez ces femmes normotendues mais
microalbuminuriques, dont l’objectif serait
la réduction du risque de prééclampsie et
par conséquent du risque d’accouchement
prématuré.
A. Vambergue (Lille)
• Jensen DM et al. Diabetes Care 2010;33:90-4.
>>>
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