Correction TP2 l’interprétation génétique des croisements étudiés Interprétation génétique des résultats obtenus dans le 1er croisement : 1- A partir des résultats de la F1 (voir schéma du document 2), complétez les documents 1 et 2 en indiquant : - le phénotype de chaque parent et des individus de la F1 - le génotype de chaque parent (en écriture conventionnelle) - les allèles dominants vg+b+ et les allèles récessifs vg b - le génotype des individus de la F1 (en écriture conventionnelle) - schématisez les différents chromosomes et leurs allèles. b+ vg+ b+ vg+ b+ vg+ b vg b vg [b, vg] b b+ vg+ vg Méiose Gamètes possibles [b+, vg+] P2 P1 Méiose b+ b+ b vg+ vg+ vg F1 b vg b+ b vg+ vg b vg b+ vg+ b vg [b+, vg+] F1 [b+,vg+] 2- On réalise ensuite un test-cross à partir des individus de la F1. Remplissez les phénotypes et génotypes de chaque individu de ce croisement (sous la même forme que le premier schéma ce croisement). F1+ test cross X 3- Remplissez le tableau de croisement (F1 X P2) en notant les génotypes et phénotypes des descendants de la F2 et les proportions obtenues (voir TP2) Tableau de croisement F1 X P2 : Gamètes F1 vg+ b+ Gamètes P2 vg b vg+ b Gamètes de type recombiné Gamètes de type parental vg b vg b+ vg+ b+ vg b vg b vg b vg+ b vg b vg b+ vg b [vg+, b+]40% [vg, b]40% [vg+, b]10% [vg, b+]10% 4- Comment expliquer l’apparition de phénotypes recombinés à des proportions différentes des phénotypes parentaux en F2 ? Justifiez votre réponse en utilisant le document 5. Les nouveaux phénotypes sont expliqués par l’existence de crossing-over entre les chromatides des chromosomes homologues. Il y a échange de chromatide et donc d’allèles. Ces nouveaux phénotypes mettent en évidence de nouvelles combinaisons alléliques au moment de la formation des gamètes. 5- Concluez cette étude en précisant les caractéristiques de la transmission de 2 gènes liés. F1 F2 b+ vg+ b vg b+ b b b+ vg+ vg vg+ vg Gamètes de type parental Gamètes de type recombiné On observe de nouvelles combinaisons alléliques qui s’expriment en 4 phénotypes différents. Cependant, ceux-ci ne sont pas en proportions identiques. Les phénotypes parentaux sont majoritaires ce qui prouve que les 2 gènes sont le plus souvent transmis ensemble (ils sont liés) et les phénotypes recombinés sont en quantité moindre. Donc les gamètes ne sont pas tous produits en quantités égales. Les recombinés sont minoritaires car la recombinaison se fait par crossingover lors de la prophase 1 et c’est un phénomène non systématique. En prophase 1, les chromosomes homologues sont associés par paires autrement dit ils sont étroitement appariés et à cette occasion leurs chromatides très proches les unes des autres s’enjambent, s’entrecroisent établissant alors de nombreux points de contacts étroits appelés des chiasmas Au niveau de ces chiasmas, peuvent se produire des échanges de portions de chromatides homologues entre les deux chromosomes ; ce phénomène est appelé le crossing-over. Il est spontané et aléatoire. S’effectue ainsi un échange d’allèles entre les deux chromatides homologues aboutissant à une nouvelle combinaison d’allèles, différente de la combinaison parentale. Les chromatides recombinées ont alors un génotype différent des chromatides parentales. Ainsi, tous les gènes situés sur une paire de chromosomes peuvent être « brassés » grâce au crossing-over ce qui modifie l’association d’allèles portés par chacun des chromosomes. Ce brassage entre allèles d’une paire d’homologues est qualifié d’intrachromosomique. Le crossing-over n’a lieu, pour un gène donné, que lors de certaines méioses. C’est un phénomène qui est d’autant plus probable que les 2 gènes sont éloignés l’un de l’autre sur le chromosome. Interprétation génétique des résultats obtenus dans le 2ème croisement : 1- A partir des résultats de la F1 (voir schéma du document 1), complétez les documents 4 et 5 en indiquant : - le phénotype de chaque parent et des individus de la F1 - le génotype de chaque parent (en écriture conventionnelle) - les allèles dominants et les allèles récessifs - le génotype des individus de la F1 (en écriture conventionnelle) - schématisez les différents chromosomes et leurs allèles. Génotype : (vg+//vg+) (eb+//eb+) Phénotype : [vg+ , eb+] (vg//vg) (eb//eb) [vg , eb] eb+eb+ eb eb vg+ vg+ vg vg Gamètes produites vg+ P2 P1 Méiose eb+ vg+ eb+ F1 100% vg eb eb+eb vg+ vg Méiose vg eb (vg+//vg) (eb+//eb) [vg+ , eb+] Tous les individus de la F1 ont un corps clair et les ailes longues donc les allèles codant ces caractères sont dominants. Ils sont notés eb+ et vg+. Tous les individus de la F1 sont donc hétérozygotes pour les 2 gènes. 2- On réalise ensuite un test-cross à partir des individus de la F1. Remplissez les phénotypes de chaque individu de ce croisement (sous la même forme que le premier schéma ce croisement). F1 + test cross 3- Déterminez les différents gamètes produits par méiose pour chaque individu de ce test-cross et les noter dans le tableau de croisement. 4- Complétez le tableau de croisement F1 x P2 en écrivant les génotypes et les phénotypes de chaque individu de F2 et les proportions obtenues (voir TP2). Gamètes F1 vg+ Gamètes P2 vg eb (vg+//vg) eb+ vg (eb+//eb) [vg+, eb+] (vg//vg) 25% [vg, eb] eb vg+ (eb//eb) (vg+//vg) 25% [vg+, eb] eb vg (eb//eb) (vg//vg) 25% eb+ (eb+//eb) [vg, eb+] 25% Suite au dénombrement on constate une proportion de quasi 25%-25%-25%-25% de chacun des phénotypes. On dit que les phénotypes sont équiprobables. 4 phénotypes de F2 [eb+,vg+] (vg+//vg) (eb+//eb) [eb,vg] (vg//vg) (eb//eb) [eb+, vg] (vg//vg) [eb,vg+] (eb+//eb) (vg+//vg) (eb//eb) 5- A partir des résultats de la F2, déterminez la probabilité pour chaque gamète d’être produit afin d’expliquer les proportions de chaque phénotype de F2. ¼ 6- Concluez cette étude en donnant les caractéristiques de la transmission de 2 gènes indépendants. On observe de nouvelles combinaisons dans les générations F1. La proportion égale de chaque phénotype permet d'affirmer l'équiprobabilité d'obtenir chacun des 4 types de gamètes pour F1. Lorsque 2 gènes sont indépendants, alors au niveau du test cross, on obtiendra toujours 4 phénotypes équiprobables. En fait, on a 50% de probabilité d'avoir vg+ et 50 % d'avoir vg (idem pour eb+ et eb). La disjonction (séparation) de ces deux gènes est indépendante.