Les 5es Journées francophones de nutrition J.M. Lecerf* Gros succès pour ces journées organisées par la Société française de nutrition (fusion de la Société de nutrition et de diététique de langue française et de l’Association française de nutrition) et par la Société française de nutrition entérale et parentérale, avec près de 1 000 participants, mi-décembre 2004, à Lyon. Ces journées sont vraiment devenues l’événement scientifique annuel pour la nutrition française, permettant la rencontre de scientifiques d’horizons divers (chercheurs INRA, INSERM, cliniciens, pédiatres, gastro-entérologues, endocrinologues, réanimateurs) et contribuant à stimuler la recherche. Nous avons choisi de nous concentrer sur quatre thèmes. Nutrition du patient hospitalisé C. Pichard, de Genève, dans une remarquable conférence inaugurale : “Nourrir le patient hospitalisé”, a démontré en trois points qu’il s’agissait d’un soin vital à intégrer dans la prise en charge globale. Pourquoi nourrir le patient hospitalisé ? Pichard a rappelé les anciens travaux de Studley montrant que, lorsque la perte de poids préopératoire était de moins de 14 %, la mortalité postopératoire était de 7 %, et lorsqu’elle était de plus de 22 %, la mortalité passait à 33 %, c’est-à-dire près de cinq fois plus. Hill avait montré, dès 1992, qu’une perte de poids de 5 % correspondait à une perte de protéines corporelles de 11,2 à 16,8 %, une perte de poids de 10 % à une perte de protéines de 15,2 à 20,8 % et une perte de poids à 25 % à une perte de protéines corporelles de 26,8 % à 32 %. De longue date, des indicateurs et scores de dénutrition ont été établis. La baisse de l’albuminémie, si elle n’est pas un marqueur spécifique de la dénutrition, reste le meilleur indicateur de l’augmentation du risque nutritionnel. Dans une étude parue en 2004 dans The American Journal of Clinical Nutrition, Pichard rapporte que le capital de masse maigre lors de l’hospitalisation détermine la durée d’hospitalisation. Kyle, dans un travail à paraître en 2005, a en outre montré pour la première fois que la diminution de la masse maigre et l’augmentation de la masse grasse survenues conjointement augmentent le risque nutritionnel. Écho des congrès Écho des congrès Pourquoi le patient ne mange-t-il pas ? Dans une étude menée chez 1 707 sujets du CH de Genève, Dupertuis et al. ont montré que 23 % des apports énergétiques et 26 % des apports protidiques offerts n’étaient pas consommés par les patients. La provenance des ingesta des sujets hospitalisés se répartit ainsi pour l’apport énergétique : • 72,2 % lors des repas, • 21,9 % lors des collations, • 5,7 % seulement sous forme de suppléments oraux. Globalement, 1/4 des sujets a des apports énergétiques et protidiques qui sont ≥ 100 % des besoins moyens. Quinze pour cent des patients hospitalisés reçoivent un régime particulier : 68 % d’entre eux ont des apports énergétiques insuffisants, contre 39 % “seulement” de ceux qui ne reçoivent pas de régime, et 84 % et 68 % respectivement pour les apports protidiques. Une enquête a permis de montrer que 26 % des patients sous-nourris le sont du fait de leur maladie, les autres l’étant pour des raisons indépendantes. Parmi ces dernières : – une sensibilisation insuffisante des soignants à la sousnutrition, – un manque de rigueur pour les actions de nutrition, – des problèmes d’organisation et de logistique, – une inappétence des sujets, du fait du stress ou d’autres facteurs. * Service de nutrition, institut Pasteur, Lille ; service de Médecine interne, CHRU de Lille. Comment nourrir le patient hospitalisé ? Depuis les travaux de Delmi en 1990, on sait que les suppléments protéino-énergétiques diminuent le risque nutritionnel. Mais c’est Hill qui, à nouveau, a montré que la prise en charge nutritionnelle quatre semaines avant une intervention chirurgicale réduisait le temps de récupération nutritionnelle. On sait depuis les travaux de Kalff et Jorg, en 2003, que, après une agression chirurgicale, il existe une activation des macrophages avec une modulation de la libération des cytokines pro- et anti-inflammatoires, ainsi que des troubles de la motilité intestinale. L’amplitude de cette réponse dépend de la génétique, du geste chirurgical et, bien sûr, des apports nutritionnels, mais les protéines ne sont pas les seules impliquées ; les acides gras oméga 3, l’EPA notamment, peuvent moduler la réponse tumorale à la radiothérapie. Ainsi, la nutrition du malade hospitalisé fait intégralement partie des soins. Plus de 50 % des patients sont dénutris à l’admission. Ces pratiques sont souvent inappropriées, ainsi que l’a montré Brosman récemment. Le Conseil de l’Europe a fait de la nutrition un droit du malade. Mais c’est aussi un moyen de diminuer la mortalité, la morbidité, la durée d’hospitalisation et de convalescence, les coûts, et d’améliorer, au-delà des fonctions corporelles, la qualité de vie du patient. Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (IX), n° 2, mars/avril 2005 33 Écho des congrès Écho des congrès 34 Éducation alimentaire Une session sur l’éducation et le comportement alimentaires a réuni trois orateurs. • A. Martin a présenté l’état de la nutrition dans l’enseignement scolaire ; • M.A. Charles a fait une revue des études d’intervention ayant mesuré l’impact de l’éducation à la santé sur la prévention de l’obésité et des maladies cardiovasculaires chez l’enfant, à l’école principalement. L’étude CATCH (Luepken, JAMA 1996) a concerné 4 000 enfants dans des travaux d’intervention durant trois ans, avec une randomisation en trois groupes : un groupe intervention (éducation à la santé visant à modifier le comportement, programme d’activité physique, amélioration des repas servis à l’école), un groupe avec, en plus, la participation des parents, et un groupe-témoin. Dans les deux premiers groupes, il a été observé une augmentation des connaissances en nutrition, une augmentation de l’activité physique, une augmentation de la confiance en soi (initialement), une diminution des apports énergétiques, une augmentation des apports énergétiques, mais pas d’effet sur l’obésité. L’étude FNIPCH, menée en Australie par Vandengen (Prev Med 1995), a concerné 1 200 enfants de 10 à 12 ans en deux groupes randomisés. Chez les filles, le pourcentage de lipides a augmenté, celui des glucides a diminué. Pour l’ensemble, la performance lors de l’activité physique s’est accrue, et le pli tricipital marqueur de la masse grasse a diminué. L’étude PATHWAYS, publiée par Davis (Am J Clin Nutr 1999), a concerné 2 000 enfants de primaire. Là aussi, l’action a permis une augmentation des connaissances, une diminution du pourcentage de lipides dans la ration, sans modification de l’activité physique évaluée par un accéléromètre, ni de l’indice de masse corporelle ou du pourcentage de masse grasse mesurée par impédancemétrie. L’étude APPLES, réalisée par Sahota (Br Med J 2001), a concerné 634 enfants de primaire répartis en deux groupes randomisés. Là aussi les connaissances ont augmenté ainsi que la consommation de légumes, sans différence sur le temps consacré à l’activité physique ni sur le poids. L’étude PLANET HEALTH, de Gortmaker (Arch Ped Adol Med 1999), a montré que, chez les filles, la probabilité d’être obèse diminuait en même temps que le temps passé devant la télévision. Robinson (JAMA 1999) est intervenu auprès de 192 enfants pendant six mois et a montré que dans le groupe intervention (réduction du temps passé devant la télévision), il y avait une moindre augmentation de l’IMC et du pli tricipital. L’étude ICAPS, menée par Simon à Strasbourg et présentée à ce congrès (Nutr Clin Metab 2004;18:S65-66), a mesuré l’impact sur l’activité physique et le surpoids d’une action visant à modifier les connaissances et la motivation vis-à-vis de l’activité physique à l’école pendant les loisirs et dans la vie quotidienne durant quatre ans auprès de 1 000 enfants, comparativement à un groupe-témoin. Au bout de deux Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (IX), n° 2, mars/avril 2005 ans, l’activité physique a augmenté dans le groupe intervention (p < 0,05) et le pourcentage de sujets en surpoids a diminué dans ce même groupe (par rapport au groupe témoin [p < 0,05]). Le point particulier de cette action était d’associer le plaisir à la pratique d’une activité physique, de lever les barrières pratiques limitant l’activité physique et d’encourager l’activité lors de l’école. Il est intéressant de noter qu’une étude menée par Mallam (Br Med J 2003) n’avait pas montré de différence d’activité physique mesurée par accéléromètre dans trois écoles anglaises, l’une ayant 9 heures d’éducation physique et sportive dans ses programmes, l’autre 2,2 heures et la dernière 1,8 heure. En conclusion, l’éducation seule augmente les connaissances et modifie quelques comportements alimentaires, mais cela ne suffit pas à infléchir la progression de l’obésité. Il faut agir sur les comportements, la motivation et l’environnement (offre alimentaire et facilités). • S. Lahlou, psychologue, a terminé le symposium en montrant que mobiliser la volonté ne suffisait pas à changer les comportements : il faut créer de nouvelles routines, sur la base d’une intégration de nouveaux comportements, prendre en compte la dimension hédonique et symbolique de l’alimentation et des aliments avec les représentations que cela sous-tend, et prendre en considération le groupe social comme frein, ou au contraire comme moteur, des changements. Nouvelles orientations diététiques et thérapeutiques cardiovasculaires Un symposium sponsorisé par MSD et Schering-Plough a fait le point sur les associations hypocholestérolémiantes dans la prévention cardiovasculaire. • J. Dallongeville a rappelé les données épidémiologiques sur l’incidence des maladies cardiovasculaires. L’étude MONICA montre un gradient Nord-Sud pour les événements cardiovasculaires, la mortalité cardiovasculaire et la létalité en France, pour les hommes et pour les femmes, de 1 pour 2 en ce qui concerne la mortalité. Mais le nombre d’événements n’a pas baissé en 10 ans, malgré une amélioration de la prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaires. L’auteur a rappelé que le poids (odds-ratio) des facteurs de risque classiques (âge, pression artérielle, élévation du cholestérol LDL, cholestérol HDL bas, tabagisme, diabète) est identique dans l’étude de Framingham (population américaine) et dans l’étude PRIME (populations irlandaise et française). Le lieu de vie semble plus important que le lieu de naissance, ainsi que l’a montré l’étude ECTOR (Lancet 2001) avec une augmentation du risque chez les Britanniques nés dans le Nord qui émigrent dans le Sud. Les déterminants sont à la fois individuels, génétiques et environnementaux (alimentation, niveau socio-économique), avec une interaction. • C. Simon a rappelé la place des mesures hygiénodiététiques (alimentation, activité physique) dans la prise en charge du patient à risque cardiovasculaire. Il est largement établi que le mode de vie peut contribuer massivement à la réduction des facteurs de risque cardiovasculaires et des événements coronariens. • P. Moulin a focalisé son intervention sur les risques potentiels d’une consommation non contrôlée de phytostérols, et sur les inconvénients d’une communication inappropriée autour des acides gras oméga 3. Les phytostérols inhibent l’absorption du cholestérol en diminuant sa présence dans les micelles mixtes intestinales. Leurs modes d’action ne sont toutefois pas définitivement établis. Cet effet hypocholestérolémiant est connu de longue date (1951) et avait fait l’objet dès 1960 de la mise sur le marché d’un médicament avec AMM en Belgique. L’effet hypocholestérolémiant des phytostérols est indiscutable, quoique modeste. Il est dose-dépendant : dans une étude comparant au beurre 0,8 g, 1,6 g et 3,2 g de stérols végétaux, la baisse de cholestérol était de 6,7 %, 8,5 % et 9,9 %. Il est postulé sur cette base une estimation potentielle de la baisse du risque cardiovasculaire de 10 %. Toutefois, des questions se posent. La consommation spontanée de phytostérols est de 200 mg/j et la dose conseillée de 2 g/j, soit dix fois plus ; bien que l’homme n’ait jamais été exposé à de telles doses, la toxicité aiguë et chronique est totalement rassurante, et la NOAEL est de 6,6 g/kg. On observe cependant à la dose de 2 g/j une diminution des vitamines liposolubles (vitamine E) et des caroténoïdes. Aucune étude épidémiologique d’observation ni aucune étude d’intervention n’ont été réalisées pour conforter le bénéfice cardiovasculaire attendu. Bien que peu absorbés, les phytostérols, et en particulier le sitostérol, sont retrouvés au niveau plasmatique. Une étude a montré qu’un très faible apport de sitostérol (20 mg) a des effets systémiques (Lancet 1995;645:15-29). La sitostérolémie, maladie rare, est responsable d’un risque cardiovasculaire élevé. Dans l’étude PROCAM, Assman a rapporté à l’AHA 2003 que des concentrations plasmatiques de sitostérols sont associées à une augmentation (x 3) du risque cardiovasculaire, mais il ne s’agit que d’une étude d’association. P. Moulin a ainsi mis en garde contre une consommation non contrôlée de phytostérols. Il a également rappelé que, bien que les oméga 3 aient fait leurs preuves en prévention cardiovasculaire, la consommation de poisson contaminé par le mercure réduisait nettement le bénéfice sur le plan cardiovasculaire. • M. Krempf a fait le point sur l’ézétimibe, nouvel hypocholestérolémiant. Son mode d’action est maintenant bien établi. Il inhibe sélectivement la captation du cholestérol intraduodénal au niveau de la muqueuse. Il agit au niveau de la NPC IL1. L’invalidation du gène de la NPC IL1 (KO) empêche l’action de l’ézétimibe. Ce médicament diminue à la fois l’absorption du cholestérol alimentaire et celle du cholestérol biliaire. Cela entraîne une augmentation de synthèse du cholestérol endogène intracellulaire hépatique appréciée par la mesure du lathostérol, et une augmentation de la synthèse des récepteurs aux LDL, ce qui entraîne une réduction du cholestérol plasmatique, conduisant ainsi à une baisse de 20 % du cholestérol LDL, à la dose de 10 mg. L’intérêt de l’ézétimibe est considérable. Remarquablement bien tolérée, cette molécule permettra d’atteindre l’objectif sur le cholestérol LDL en association aux statines chez un nombre plus élevé de sujets hypercholestérolémiques. Elle permettra ainsi d’éviter le doublement ou le triplement des doses de statines, tout en gardant le même gradient de baisse du cholestérol LDL, et d’obtenir une meilleure tolérance des statines grâce à une dose plus faible. Les mécanismes d’action de l’ézétimibe suggèrent que les phytostérols ne doivent pas être associés, car l’ézétimibe augmente le rejet par la cellule intestinale du cholestérol et des stérols végétaux. Une des indications de l’ézétimibe est d’ailleurs la sitostérolémie. Écho des congrès Écho des congrès Adipocyte et insulinorésistance Une session a été consacrée à l’adipocyte et à l’insulinorésistance. • L. Casteilla a montré la complexité cellulaire du tissu adipeux, qui n’est pas formé que d’adipocytes, mais aussi de cellules du stroma vasculaire, constitué de cellules endothéliales, de cellules mésothéliales, de péricytes, de fibroblastes, de mastocytes, de cellules nerveuses, de cellules hématopoïétiques, de lymphocytes, de monocytes et de macrophages. Il existe une plasticité importante de ces cellules, les préadipocytes et les macrophages pouvant être parfois très proches. Les hormones, enzymes, cytokines et autres facteurs de complément et médiateurs ne sont pas tous, loin de là, majoritairement sécrétés par les adipocytes. C’est le cas, par exemple, de la résistine, produite par les macrophages chez l’homme. • L. Tappy (Lausanne) a montré les effets du stress sur le plan physiologique et physiopathologique, via l’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-corticotrope, l’activation de la médullosurrénale et du système nerveux sympathique. À court terme, le stress entraîne une anorexie qui a pour but d’épargner, dans des conditions difficiles, les douleurs de la faim, tout en mobilisant les substrats pour compenser le déficit d’apport ; il entraîne une augmentation du débit cardiaque et du débit sanguin musculaire. Chez des sujets en bonne santé, le stress mental entraîne une augmentation de la sécrétion de catécholamines (adrénaline et noradrénaline) et une stimulation -adrénergique avec une augmentation de la fréquence cardiaque, mais, en même temps, une diminution de la résistance vasculaire dans le muscle squelettique : il en résulte une augmentation modérée de la pression artérielle et une meilleure utilisation du glucose en aigu, et donc une amélioration de l’insulinosensibilité. Toutefois, chez l’obèse, ces phénomènes sont nettement perturbés, avec une diminution de l’utilisation du glucose associée à une absence de réduction des résistances vasculaires musculaires (et un renforcement de la réponse Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition (IX), n° 2, mars/avril 2005 35 Écho des congrès Écho des congrès hypertensive) qui semble être due à l’effet des lipides circulants générant une dysfonction endothéliale. Ces phénomènes pourraient sous-tendre l’insulinorésistance de l’obèse. D’autre part, la répétition d’un stress mental, social ou professionnel, peut activer le système sympathosurrénalien (réponse catécholaminergique et stimulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-corticotrope) ainsi que la production de cortisol in situ au sein du tissu adipeux viscéral, celui-ci ayant l’équipement enzymatique nécessaire (à partir de la cortisone). Le cortisol stimule à son tour la prolifération adipocytaire, ce que pourrait favoriser l’obésité viscérale. Mais le stress mental répété peut aussi stimuler de façon aiguë l’expression des cytokines proinflammatoires par les monocytes. Celles-ci (TNF, IL2, IL3) réduisent l’utilisation du glucose et contribuent à l’insulinorésistance. Elles peuvent aussi stimuler la mise en jeu de l’axe hypothalamo-hypophyso-corticotrope et exercer un effet dépresseur proche de celui du syndrome de Cushing. Le stress peut également accroître la déplétion en acides gras oméga 3 des membranes neuronales. L’administration d’huile de poisson est susceptible, en cas de stress, à la fois de diminuer la production d’ACTH et de cortisol, la réponse sympathique adrénergique et la production des cytokines. On voit apparaître ici des données nouvelles permettant de relier des processus tels que l’augmentation de l’obésité viscérale en cas de stress social et l’association de l’obésité viscérale avec certaines formes de dépression. • K. Clément, enfin, a présenté les dernières données concernant le lien entre obésité et inflammation. L’obésité est en effet associée à une inflammation de bas grade. À l’inverse, la perte de poids peut diminuer les cytokines pro-inflammatoires et les protéines de la phase aiguë de l’inflammation, ainsi que les sérums amyloïdes A (S.AA) produites soit par le tissu adipeux, soit par le foie sous l’effet des cytokines provenant du tissu adipeux. À ce niveau, la cellularité du tissu adipeux a de nouveau été abordée. Ainsi, le nombre de macrophages est 22 fois plus élevé chez les femmes ayant une obésité massive, avec une corrélation entre le pourcentage de macrophages et la taille adipocytaire ainsi que le degré d’obésité. Au bout d’un mois d’amaigrissement modéré, une amélioration du profil inflammatoire du tissu adipeux sous-cutané de l’obèse est observée, avec, parallèlement, une augmentation de l’expression de cytokines anti-inflammatoires telles que l’IL10. Mais qu’en est-il au niveau du tissu adipeux viscéral ? Quelles sont les conséquences de l’infiltration macrophagique sur la biologie de l’adipocyte ? Quelle est la signification clinique et pronostique de ces phénomènes lors de l’amaigrissement ? Le tissu adipeux n’a pas fini de livrer ses secrets. AVANDAMET ML 36