4 Groupe ad hoc sur les banques d’antigènes et de vaccins, juin 2004
6. Harmonisation de la caractérisation des souches virales et autres informations nécessaires à
l’identification et à la sélection des antigènes devant être inclus dans les banques de vaccins et
d'antigènes contre la fièvre aphteuse (ToR 3)
Des décisions doivent être prises fréquemment, parfois quotidiennement, concernant l’adéquation de la banque de
vaccins compte tenu de l’évolution de la situation de la fièvre aphteuse au niveau régional ou mondial. Il incombe
généralement au Chef des Services vétérinaires, sur avis d’un comité technique, de mettre à jour ou de modifier le
contenu de la banque et des décisions ponctuelles peuvent être requises en cas de nouvelles données faisant état
d’un changement survenu dans une situation à risque. Décider de modifier le contenu de la banque peut être une
démarche compliquée. La sélection des antigènes doit logiquement être conditionnée par le risque associé à
certaines souches antigéniques. La réalisation de cette évaluation nécessitera de disposer de données sur :
1. la prévalence du virus aphteux, par type de virus, dans les pays considérés comme représentant un risque ;
2. les caractéristiques antigéniques des souches en circulation, en particulier les indicateurs de protection
croisée (pourcentage attendu de protection (EPP) ; “valeurs de r”, protection croisée in vivo) ;
3. parmi les informations pouvant être importantes figurent les données épidémiologiques relatives au
comportement du virus en cas de foyers, y compris les hôtes inhabituels et les caractéristiques génétiques.
Point 1 : la prévalence du virus aphteux circulant dans les régions à risque
L’évaluation de la prévalence générale de l’infection nécessitera l’utilisation des informations sur les foyers
aphteux officiellement déclarés, ainsi que des prédictions. Des travaux sont en cours dans ce domaine. Dans une
étude récente, la prévalence prévue dans les pays à risque a été utilisée pour évaluer le risque lié aux importations
illégales vers le Royaume-Uni. L’élaboration et la validation des outils prédictifs représenteront une tâche
considérable en l’absence quasi totale de données pour certains pays et compte tenu du fait qu’il existe peu et peut-
être même aucune situation épidémiologique analogue permettant de faire des comparaisons ou de tirer des
conclusions.
Usage des vaccins existants
Les membres de la réunion ont considéré qu’il existe dans les Pays Membres un besoin d’information sur l’usage
des vaccins, l’utilisation des souches et/ou des sous-types présents dans les vaccins, l’application de la vaccination
(nationale, régionale, sur demande/privée). Le Groupe a estimé que les informations fournies par les rapports
annuels adressés à l’OIE étaient limitées et que les données relatives aux “souches” et à l’efficacité des vaccins
seraient utiles et faciles à transmettre. Le Groupe a préconisé que les Pays Membres fournissent dans les rapports
annuels des informations supplémentaires sur l’usage des vaccins, notamment le type antigénique présent dans les
vaccins, le nombre annuel de doses administrées par espèce, le pourcentage de la population vaccinée par espèce et
la stratégie de vaccination (nationale, régionale, sur demande/programme privé, etc.).
Surveillance de la circulation des souches virales
La surveillance des types antigéniques circulant dans les régions à risque est un élément très important du
processus d’évaluation du risque. Les Laboratoires de référence régionaux utilisent des méthodes diverses et des
virus vaccinaux de référence différents, ce qui limite la valeur de la caractérisation actuelle dans des régions ou
laboratoires donnés. Cet aspect est traité dans la discussion ci-dessous.
Une caractérisation antigénique rapide est nécessaire pour pouvoir donner une alerte précoce du risque, notamment
d’émergence ou de modification des souches virales dans les régions où l’on prévoit de faire appel à la banque.
Les participants à la réunion se sont accordés à dire qu’il est urgent d’améliorer la surveillance de la circulation
des virus dans les régions endémiques de même que dans les foyers apparaissant dans des régions antérieurement
indemnes, et que des lignes directrices sur l’évaluation des souches circulant dans des zones d’endémie doivent
être élaborées pour les Laboratoires de référence régionaux et les Pays Membres. Une définition des niveaux de la