Annexe 5 (suite) GAH virus Schmallenberg/Octobre 2013
38 Commission scientifique/Février 2014
Il a été observé que les bovins infectés à titre expérimental ne contractaient plus l’infection ultérieurement et que
les veaux naïfs de la maladie ne la contractaient pas à la suite d’un contact, notamment oro-nasal.
Le Docteur Beer a informé le Groupe que l’infection avait été dépistée dans le Nord-Est de l’Allemagne, dans un
troupeau paissant à l’extérieur. Cette découverte était survenue en hiver, à une température supérieure alors à 5°C.
Au vu des circonstances, il serait donc difficile de plaider en faveur d’une période indemne de vecteur dans de
nombreux pays européens. Selon les informations disponibles, il semblerait que les Culicoïdes transmettent le
VSB bien plus efficacement que le virus de la fièvre catarrhale du mouton.
Le Docteur Beer a attiré l’attention sur le fait que le VSB infectieux avait été décelé dans la semence de certains
taureaux séropositifs au VSB. En revanche, il n’existait aucune information sur la transmission éventuelle du virus
par insémination artificielle. L’analyse par PCR a également montré l’existence d’une excrétion discontinue et
intermittente dans la semence.
À la fin de la présentation du Docteur Beer, le Docteur Brückner a invité les membres du Groupe ad hoc à
formuler des commentaires.
Le Groupe a admis que la question du caractère infectieux de la semence ne présentait un intérêt réel que pour les
pays indemnes de la maladie car, dans les pays infectés, le virus se transmettait principalement par l’intermédiaire
des Culicoïdes.
Le délai requis pour obtenir la validation des tests de diagnostic et des vaccins a été mis en exergue. Le Docteur
Beer a informé le Groupe que six laboratoires en Europe de l’Ouest effectuaient actuellement un second contrôle
de leurs compétences. Il a rappelé que la production d’un vaccin contre le VSB était similaire à celle des vaccins
viraux contre la fièvre catarrhale du mouton, ce qui avait permis de gagner du temps dans la production d’un
vaccin contre le VSB. Pour finir, il a précisé que le vaccin n’était pas un vaccin DIVA et que, à ce stade, la
sérologie ne permettait pas de distinguer les animaux vaccinés des animaux ayant contracté naturellement
l’infection.
Le Groupe a reconnu que la littérature se montrait prudente à l’égard du potentiel zoonotique de la maladie.
Toutefois, il n’existait aucune preuve d’infection humaine en dépit d’une transmission rapide et étendue du VSB
dans une zone à forte densité de population humaine. Le Groupe a insisté sur le fait que de nombreux articles
rédigés aux premiers stades de l’épidémie avaient soulevé des questions auxquelles il avait été répondu depuis.
Le Groupe a convenu que tous les virus du sérogroupe Simbu devaient être examinés conjointement, en raison de
leur similarité. Puis, il a noté que la littérature avait décrit certaines souches du virus Akabane comme susceptibles
d’avoir des conséquences plus importantes que le VSB.
Compte tenu de l’état actuel des connaissances, le Groupe a reconnu que l’impact des virus du sérogroupe Simbu
diminuait rapidement lorsque ces derniers devenaient endémiques et ce, même lors de l’introduction d’un nouveau
virus de ce groupe.
Le Groupe a discuté de l’impact du VSB, premier virus du sérogroupe Simbu introduit en Europe de l’Ouest dans
une zone à forte densité de population comprenant des ruminants naïfs de l’infection.
4. Évaluation de l’infection par le virus de Schmallenberg au vu des critères figurant au chapitre
1.2. du Code sanitaire pour les animaux terrestres
Le Docteur MacDiarmid a rappelé au Groupe que seuls les critères applicables à l’inscription d’une maladie sur la
Liste de l’OIE, tels que décrits à l’article 1.2.2. du Code terrestre, devaient être pris en considération lors de
l’inscription/la désinscription d’une maladie. Il a également rappelé que ces critères avaient été adoptés par
l’Assemblée mondiale des Délégués (ci-après désignée « Assemblée mondiale ») en mai 2011 et a expliqué au
Groupe leur processus d’adoption.
Le Groupe a invité le Docteur Panin à faire part de ses commentaires sur la proposition que la Russie souhaitait
soumettre à l’Assemblée mondiale concernant la révision des critères figurant à l’article 1.2.2.. Le Docteur Panin a
indiqué que l’une des activités les plus importantes de l’OIE consistait à garantir la sécurité des échanges. Or, il
était souvent difficile de dégager un consensus à ce sujet entre les pays importateurs et les pays exportateurs. Puis,
il a attiré l’attention sur le long délai pouvant être requis afin de prouver l’absence de tout potentiel zoonotique. Il
a donc proposé d’introduire le concept de « délai d’attente » à l’article 1.2.2.. Il s’agit d’une période au cours de
laquelle une maladie inconnue/émergente serait listée par défaut par l’OIE. Ce « délai d’attente » pour les maladies
inconnues/émergentes permettrait aux Centres de référence de l’OIE de disposer de suffisamment de temps (au
moins 5 ans) pour mener des études et dresser le profil de la maladie concernée. Au cours de ce « délai d’attente »,
les pays importateurs pourraient mettre en place des mesures fondées sur les risques afin de se prémunir contre
l’introduction de l’agent pathogène.
Le Docteur Khairullin Berik Mukhitovich a proposé d’inscrire une maladie sur la Liste de l’OIE même lorsqu’un
seul critère était satisfait.