Virus de Shmallenberg 2 cas en France 27 Janvier 2012

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Actualité sanitaire – 27 Janvier 2012
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Virus Schmallenberg :
deux cas en France au 27 Janvier 2012
Après l’Allemagne, la Hollande, la Belgique puis l’Angleterre, c’est au tour de la France d’être
touchée par une nouvelle maladie émergente, due au virus Schmallenberg (nom d’une ville
proche des premiers cas, à 80 kms au Sud-Est de Dortmund).
Ce virus était totalement inconnu en Europe jusqu’alors.
La maladie touche les ovins, par des
avortements ou des malformations sur des
nouveaux-nés non viables : déformations du
squelette, membres, colonne vertébrale ou
mâchoire, blocage des articulations, absence
de
cerveau
dans
la
boite
crânienne
(hydranencéphalie).
Chez les bovins, les symptômes peuvent
également être la fièvre, une baisse de
production laitière pouvant atteindre 50%, des
diarrhées sévères, puis un retour à la normale.
La maladie n’est pas pathogène pour l’homme.
Historique
Les premiers cas ont été repérés sur des vaches laitières en Août 2011, en Allemagne, qui
présentaient les signes décrits ci-dessus. En Novembre 2011, le Laboratoire National allemand
identifie et isole (sur culture cellulaire) un virus nouveau. Il développe une technique d’analyse par
PCR qui permet de tester rapidement des échantillons, par recherche direct du génome du virus.
Cette technique PCR est diffusée aux autres laboratoires nationaux en Europe, pour une meilleure
gestion collective.
En effet d’autres pays sont touchés, les Pays Bas (à ce moment-là déjà plus de 80 fermes bovines
laitières), puis la Belgique. A partir de début Décembre, des malformations sont signalées sur des
agneaux, puis des veaux et des chevreaux. Le même virus est retrouvé.
En France, deux cas, l’un en Meurthe-et-Moselle, l’autre en Moselle, sonr confirmés le 25 Janvier.
Le virus et ses conséquences
Ce virus fait partie d’une famille largement présente en Océanie, Australie, Afrique, Israël et, en
règle générale, les symptômes cliniques associés sont légers. Toutefois, si les animaux sont
infectés en début de gestation, l’infection peut provoquer d’importantes lésions congénitales
(présentes à la naissance), des naissances prématurées et des troubles de la reproduction.
La transmission du virus a lieu par les insectes, vraisemblablement par des moucherons, dont les
Culicoïdes, mais peut-être aussi par des moustiques et les tiques.
Pour l’instant, il n’est pas encore possible de déterminer si ce virus est nouvellement introduit, ou s’il
circule déjà depuis longtemps dans le cheptel en Europe : il n’y a pas actuellement d’analyse
disponible par simple sérologie qui permette de détecter des anticorps (trace que l’animal a déjà
utilisé ses défenses naturelles contre ce virus. Pas de vaccin non plus.
Photo : Le Monde
La ville de Schmallenberg
DC\IS\Schmallenberg 27 Janvier 2012
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On sait donc que la maladie touche les animaux, alors qu’elle ne semble pas dangereuse pour
l’homme (aucune constatation en faveur d’une telle hypothèse à ce stade).
Actuellement dans l’ensemble des pays ayant identifié des cas, la très grande majorité de ceux-ci
concerne des élevages ovins.
En ce qui concerne les autres espèces, notamment les bovins, Il faut rester prudent, dans la
mesure où les conséquences cliniques principales (sur les fœtus) liées à une probable circulation
du virus durant l’été ou l'automne 2011 pour des femelles en début de gestation, ne seront
observables que lors des mise-bas.
Source : SCoFCAHAnimal
health & Welfare, Ministère
Hollandais de l’Agriculture
Centre d'Étude et de Recherches
Vétérinaires et Agrochimiques
(Belgique)
Signes cliniques
Déformations articulaires
Torticolis
Absence de cerveau
Mesures prises
Aucune réglementation communautaire ou internationale n’existe concernant cette maladie.
Toutefois, compte-tenu de son caractère émergent, les pays touchés ont pris l’initiative d’en
informer la commission européenne et l’OIE (Organisation Mondiale de la Santé pour les espèces
animales). Certains pays (Russie vis-à-vis de la Belgique) bloquent l’importation d’animaux vivants
ou de semence.
En France, une nouvelle organisation de la veille épidémiologique a été mise en place fin 2011.
C’est une des suites concrètes des Etats Généraux du Sanitaire, réuni en 2010. Les GDS y
participent, par le biais de GDS France. Le virus Schmallenberg est un des thèmes étudiés.
Le Ministère de l’Agriculture (DGAL) a mis en place un dispositif de vigilance ; lors de toute
suspicion pouvant correspondre au descriptif de cette maladie, c’est à dire en cette saison
essentiellement avortements ou malformations de nouveaux-nés en ovins, bovins, caprins,
contactez votre vétérinaire qui réalisera des prélèvements pour analyse.
Pour en savoir plus :
Note de l’ANSES cliquez ici
Page du site de la plate-forme épidémiologie sur le virus Schmallenberg
http://www.survepi.org/cerepi/index.php?option=com_content&view=article&id=61:shmallenbergeurope&catid=47:virus-shmallenberg&Itemid=115
Face à une maladie émergente, un éleveur seul ne peut rien ; seule une bonne
organisation est efficace. Le sanitaire est l’affaire de tous.
DC\IS\Schmallenberg 27 Janvier 2012
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