RÉUNION DU GROUPE AD HOC DE L’OIE SUR LE VIRUS... Paris, le 14 mai 2012

Groupe ad hoc sur le virus de Schmallenberg/Mai 2012 1
Original : anglais
Mai 2012
RÉUNION DU GROUPE AD HOC DE L’OIE SUR LE VIRUS DE SCHMALLENBERG
Paris, le 14 mai 2012
______
1. Ouverture de la réunion
Une seconde réunion du Groupe ad hoc de l’OIE sur le virus de Schmallenberg (ci-après désigné « le Groupe »)
s’est tenue au siège de l’OIE, à Paris, le 14 mai 2012.
Le Docteur Bernard Vallat, Directeur général de l’OIE, s’est joint brièvement aux participants, en compagnie du
Docteur Alejandro Thiermann, Président de la Commission des normes sanitaires pour les animaux terrestres, et
du Docteur Karim Ben Jebara, Chef du Service de l’information sanitaire de l’OIE. Le Docteur Vallat a remercié
le Groupe de sa contribution, qui avait permis aux Délégués de l’OIE de disposer d’informations et de
recommandations reposant sur des fondements scientifiques pour garantir la sécurité des échanges commerciaux
d’animaux et des produits d’origine animale. Suite à la baisse récente du nombre de cas imputables au virus de
Schmallenberg, le Délégué d’un Pays Membre atteint avait adressé un courrier à l’OIE, au nom d’autres Pays
Membres concernés par l’infection, dans lequel il proposait de mettre un terme à la notification des infections dues
au virus de Schmallenberg. Selon les procédures de l’OIE, les maladies endémiques de la liste devraient faire
l’objet d’une notification semestrielle ; toutefois, cette déclaration semestrielle ne s’imposerait pas dans la mesure
où l’infection au virus de Schmallenberg ne figurait pas dans la liste, même si elle était considérée comme une
maladie émergente. Le chapitre révisé concernant les critères d’inscription sur la liste des maladies du Code
sanitaire pour les animaux terrestres était sur le point d’être présenté pour adoption à la prochaine Assemblée en
mai 2012. L’OIE convoquerait ensuite un groupe ad hoc en le chargeant de revoir la liste des maladies des
animaux terrestres et de proposer une nouvelle liste pour adoption par les Pays Membres en mai 2013. Ce groupe
pourrait exprimer son avis sur une inscription éventuelle de l’infection au virus de Schmallenberg sur la liste des
maladies de l’OIE, même si les probabilités d’une telle inclusion pourraient être faibles. Le Docteur Vallat a
proposé que les pays atteints devraient continuer à signaler les foyers, au moins jusqu’à la fin mai 2012 ; la
notification pourrait ensuite prendre fin, après l’envoi d’un rapport final, puisque la maladie serait considérée
comme une maladie endémique plutôt qu’émergente.
Par ailleurs, le Docteur Vallat a proposé que la Commission des normes biologiques soit invitée à actualiser le
chapitre du Manuel des tests de diagnostic et des vaccins pour les animaux terrestres de l’OIE sur les maladies à
Bunyavirus (2.9.1) afin d’y inclure les informations relatives au diagnostic et à la surveillance de l’infection au
virus de Schmallenberg.
Répondant à la demande d’un expert, le Docteur Vallat a déclaré que la Commission scientifique pour les maladies
animales (la Commission scientifique) ne s’opposerait probablement pas à ce que l’intitulé « recommandations »
soit remplacé par « informations » sur le site Internet de l’OIE si le Groupe devait faire une proposition à cet effet.
2. Adoption de l’ordre du jour et désignation du président et du rapporteur
Le Docteur Stephen Edwards a présidé la réunion. La Docteure Brigitte Cay et le Docteur Stéphan Zientara ont été
nommés rapporteurs. Le Groupe a approuvé la proposition d’ordre du jour de sa réunion. L’ordre du jour et la liste
des participants figurent respectivement aux Annexes I et II. Le Groupe a pris acte du mandat qui lui avait été
soumis (Annexe III).
3. Commentaires issus de la réunion de la Commission scientifique pour les maladies animales de
février 2012
Le Groupe a pris acte de l’approbation après examen du rapport de sa première réunion en février 2012 par la
Commission scientifique.
2 Groupe ad hoc sur le virus de Schmallenberg/Mai 2012
Il a été signalé que l’existence d’un tropisme du virus de Schmallenberg pour les embryons n’avait pas été
démontrée. Par conséquent, le Groupe a décidé, par rapport à son avis reproduit dans le rapport de la Commission
(paragraphe 1 du point 5 de l’Annexe XI), de porter l’attention de la Commission scientifique sur ce point.
4. Évaluation de la situation épidémiologique sur le virus de Schmallenberg
Le Groupe a procédé à un tour d’horizon de la situation épidémiologique relative au virus de Schmallenberg dans
les pays atteints (Pays-Bas, Belgique, Allemagne, France, Royaume-Uni, Espagne, Italie et Luxembourg).
Le nombre de malformations chez les agneaux, les chevreaux et les veaux avait régressé. Le nombre de cas avait
culminé en février-mars 2012, durant la période coïncidant avec le pic de natalité chez les agneaux. Chez les
veaux, le nombre de cas est resté à son niveau maximal jusqu’en avril 2012. Dans la mesure où la fin de
l’épidémie était attendue dans 2 à 3 semaines, aucun nouveau cas ne devrait être recensé en juin 2012, hormis
quelques rares cas éventuels.
Des éléments de preuve probants attestaient du rôle de premier plan joué par les Culicoïdes dans la transmission
du virus.
Les singularités spécifiques de certains pays ont été abordées.
En Belgique, dix veaux asymptomatiques âgés d’une semaine se sont révélés positifs en PCR (aucune
donnée sérologique disponible).
Alors que l’Allemagne avait notifié quelque 1 500 cas de malformations, très peu de nouveaux cas ont été
découverts en mai 2012 chez les agneaux ou les chevreaux. Étant donné qu’une partie des veaux
malformés étaient négatifs en PCR, l’Allemagne a modifié la définition du terme « cas » afin d’inclure les
veaux précolostraux séropositifs malformés, même lorsque les résultats en PCR étaient négatifs.
Le nombre de cas avait fortement reculé en France, alors que plus de 1 400 cas avaient été observés.
En Espagne, une seule exploitation abritant des animaux séropositifs a été découverte. Aucun animal
n’avait été importé par l’élevage et tous les animaux des exploitations voisines présentaient une sérologie
négative.
Le Groupe a estimé qu’il convenait de mieux sensibiliser les pays voisins, en Europe et en dehors de l’Europe,
pour permettre la détection de signes cliniques éventuels ressemblant à ceux de l’infection au virus de
Schmallenberg.
5. Bilan des découvertes récentes sur le virus de Schmallenberg
Le Groupe a fait le point sur les découvertes récentes de la recherche en laboratoires et sur les connaissances
scientifiques concernant le virus de Schmallenberg. La fiche technique de l’OIE a été réactualisée pour en tenir
compte (section 7 du présent rapport).
Les observations spécifiques suivantes ont été relevées.
Le virus possède des caractéristiques typiques du sérogroupe Simbu ; toutefois, il ne provient pas d’un
réassortiment génomique (contrairement au virus Shamonda). Il estétait considéré comme un virus non
encore reconnu présentant des similitudes avec les virus Douglas et Sithuperi.
Les études de séroprévalence et les études épidémiologiques menées chez les animaux et les humains
ontavaient permis d’écarter les risques potentiels de zoonose.
Les nombreuses études d’infection expérimentales déjà réalisées et celles en cours ontavaient fait
progresser nos connaissances sur la pathogenèse, la transmission et les hôtes du virus, ainsi que sur le
matériel d’échantillonnage le plus adapté à l’établissement du diagnostic.
Le virus aavait un tropisme pour le fœtus ; en revanche, l’existence d’un tropisme éventuel pour
l’embryon resteait une inconnue. Chez les bovins, l’embryon estétait défini comme un animal âgé de
moins de 45 jours après fécondation.
Les Culicoïdes ont été identifiés comme des vecteurs probables : le virus avait été détecté par PCR en
Belgique dans des échantillons groupés de têtes provenant de femelles gorgées de sang et appartenant à
quatre espèces différentes de Culicoïdes. En outre, le génome du virus de Schmallenberg a été détecté
dans des échantillons composites de Culicoïdes au Danemark et en Allemagne.
Groupe ad hoc sur le virus de Schmallenberg/Mai 2012 3
Une méthode immuno-enzymatique indirecte estétait désormais disponible pour le dépistage sérologique
de masse.
Des techniques de génétique inverse sontétaient en cours d’élaboration.
Outre la mise au point de nouveaux tests de diagnostic, le génome de souches virales spécifiques avait
fait l’objet d’un séquençage intégral dans plusieurs endroits. Il conviendrait d’harmoniser les méthodes de
diagnostic par voie sérologique et moléculaire afin d’accroître la comparabilité des résultats.
Les coûts de mise au point de vaccins, y compris la concession de licences, sonteraient élevés et qu’un
cofinancement de l’UE ne pouvait se justifier. Plusieurs fabricants travaillaient à l’élaboration de vaccins
inactivés. Toutefois, en raison des longs délais de la procédure d’enregistrement (plus de 250 jours),
aucun vaccin contre le virus de Schmallenberg ne devrait être commercialisé avant 2013, au plus tôt.
Plusieurs questions restaient sans réponse, par exemple, sur l’existence éventuelle d’une corrélation entre les
malformations et l’âge de la mère au moment de l’infection, la présence d’une variation génétique (notamment
sous la forme d’une dérive) susceptible d’expliquer l’origine du virus, les écarts de prévalence entre les pays (en
particulier entre le nord et le sud), les études complémentaires à entreprendre sur les vecteurs (participation
d’autres espèces, possibilité d’une transmission vectorielle verticale).
6. Discussion sur le risque de propagation de la maladie
Le Groupe a constaté qu’il était difficile de prévoir le risque de propagation au cours de la prochaine période
d’activité du vecteur en raison des inconnues. Les estimations scientifiques sur le risque de transmission ont été
actualisées à la lumière des connaissances actuelles.
7. Mise à jour de la fiche technique de l’OIE et des recommandations validées par la Commission
scientifique en février 2012
Le Groupe a actualisé la fiche technique sur la base des données scientifiques les plus récentes. Il a été convenu
que les points clés issus des recommandations devraient à présent être regroupés et présentés en tant
qu’informations supplémentaires dans une annexe plutôt que dans un document de recommandations distinct
(Annexe IV du présent rapport)
Le Groupe a répété que la référence faite au virus de la fièvre catarrhale du mouton lors de sa première réunion
s’expliquait par l’implication de vecteurs communs. La période virémique plus courte constatée chez les animaux
infectés par le virus de Schmallenberg par rapport au virus de la fièvre catarrhale du mouton rend impropre toute
autre référence à la fièvre catarrhale ovine. Le Groupe a également pris acte du risque de transmission négligeable
lié aux animaux séropositifs au virus de Schmallenberg.
8. Questions diverses
Le Groupe n’avait aucune autre question à traiter.
9. Adoption du rapport
Le Groupe a examiné et modifié le projet de rapport préliminaire présenté par les rapporteurs.
_______________
…/Annexes
4 Groupe ad hoc sur le virus de Schmallenberg/Mai 2012
Annexe I
RÉUNION DU GROUPE AD HOC DE L’OIE SUR LE VIRUS DE SCHMALLENBERG
Paris, le 14 mai 2012
_____
Ordre du jour
1. Ouverture de la réunion
2. Adoption de l’ordre du jour et désignation du président et du rapporteur
3. Commentaires issus de la réunion de la Commission scientifique pour les maladies animales de février 2012
4. Évaluation de la situation épidémiologique sur le virus de Schmallenberg
5. Tour d’horizon des derniers résultats de la recherche sur le virus de Schmallenberg et des autres virus à
transmission vectorielle génétiquement proches
6. Discussion sur le risque de propagation de la maladie
7. Mise à jour de la fiche technique de l’OIE et des recommandations validées par la Commission scientifique en
février 2012
8. Questions diverses
9. Adoption du rapport
____________
Groupe ad hoc sur le virus de Schmallenberg/Mai 2012 5
Annexe II
RÉUNION DU GROUPE AD HOC DE L’OIE SUR LE VIRUS DE SCHMALLENBERG
Paris, le 14 mai 2012
_____
Liste des participants
MEMBRES
Pr Steven Edwards
c/o OIE 12 rue de Prony
75017 Paris, FRANCE
Tél. (33-1) 44.15.18.88
Fax (33-1) 42.67.09.87
Dr Martin Beer
Friedrich-Loeffler-Institut
Federal Research Institute for
Animal Health
Südufer 10
17493 Greifswald-Insel Riems
ALLEMAGNE
Tél. (49) 38351 7 200
Fax (49) 38351 7 275
Dre Ann Brigitte Cay
Responsable du Service des maladies
virales enzootiques et (ré-)émergentes
Centre d’Étude et de Recherches vétérinaires
et agrochimiques
Groeselenberg 99
B-1180 Bruxelles
BELGIQUE
Tél. (32) 2 379 05 63
Ann.Brigitte.Caij@coda-cerva.be
Dr Piet Vellema
Department of Small Ruminant Health
Animal Health Service
Arnsbergstraat 7, PO Box 9
7400 AA Deventer,
PAYS-BAS
Fax +31 (0)519 56 23 20
p.vellema@tiscali.nl
Dr Stéphan Zientara
ANSES/INRA/ENVA
Directeur de l’UMR 1161
23 Avenue du Général de Gaulle
94703 Maisons-Alfort
FRANCE
Tél. (33) 1 43 96 72 80
Dr Peter Kirkland
Senior Principal Research Scientist
Officer in Charge, Virology Laboratory
Elizabeth Macarthur Agriculture Institute
PMB 8 - Camden NSW 2570
AUSTRALIE
Tél. (61) 2 4640 6331
Fax (61) 2-4640 6429
peter.kirkland@dpi.nsw.gov.au
OBSERVATEURS
Dr Francisco Javier Reviriego Gordejo
Commission européenne
Direction générale Santé et consommateurs
G2- Santé animale
Froissart 101, F-101-03/72
1040 Bruxelles
BELGIQUE
Tél. (32) 2 2984799
Fax (32) 2 2953144
Francisco.Reviriego-Gorde[email protected]
Dre Christianne Bruschke
Chief Veterinary Officer
Ministry of Agriculture, Nature and
Food Quality
Bezuidenhoutseweg 73
P.O. Box 20401
2500 EK La Haye
PAYS-BAS
Tél. (31) 70 378 46 83
c.j.m.bruschk[email protected]
Pr Michel Thibier
Ancien président de l’IETS
Saint Sauveur
64120 SAINT PALAIS
FRANCE
Tél. (33)5 59 65 84 60
michel.thibier@hotmail.fr
Pr Thomas C. Mettenleiter
(Représentant de la Commission scientifique
pour les maladies animales)
Friedrich-Loeffler-Institute
Federal Research Institute for Animal Health
Südufer 10 - 17493 Greifswald
Insel Riems - ALLEMAGNE
Tél. (49-38) 351 71 02
thomas.mettenle[email protected]
SIÈGE DE L’OIE
Dr Bernard Vallat
Directeur général
12 rue de Prony
75017 Paris
FRANCE
Tél. (33) 1 44 15 18 88
Fax (33) 1 42 67 09 87
Dre Elisabeth Erlacher-Vindel
Adjointe du Chef de service
Service scientifique et technique
Dre Marta Martinez
Épidémiologiste vétérinaire
Chargée de la Commission scientifique
pour les maladies animales
Service scientifique et technique
Dr Kiok Hong
Chargé de mission
Service scientifique et technique
Dr Alessandro Ripani
Chargé de mission
Service scientifique et technique
Dr Masatsugu Okita
Chargé de mission
Service du commerce international
_______________
1 / 11 100%

  RÉUNION DU GROUPE AD HOC DE L’OIE SUR LE VIRUS... Paris, le 14 mai 2012

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !