2 Groupe ad hoc sur le virus de Schmallenberg/Mai 2012
Il a été signalé que l’existence d’un tropisme du virus de Schmallenberg pour les embryons n’avait pas été
démontrée. Par conséquent, le Groupe a décidé, par rapport à son avis reproduit dans le rapport de la Commission
(paragraphe 1 du point 5 de l’Annexe XI), de porter l’attention de la Commission scientifique sur ce point.
4. Évaluation de la situation épidémiologique sur le virus de Schmallenberg
Le Groupe a procédé à un tour d’horizon de la situation épidémiologique relative au virus de Schmallenberg dans
les pays atteints (Pays-Bas, Belgique, Allemagne, France, Royaume-Uni, Espagne, Italie et Luxembourg).
Le nombre de malformations chez les agneaux, les chevreaux et les veaux avait régressé. Le nombre de cas avait
culminé en février-mars 2012, durant la période coïncidant avec le pic de natalité chez les agneaux. Chez les
veaux, le nombre de cas est resté à son niveau maximal jusqu’en avril 2012. Dans la mesure où la fin de
l’épidémie était attendue dans 2 à 3 semaines, aucun nouveau cas ne devrait être recensé en juin 2012, hormis
quelques rares cas éventuels.
Des éléments de preuve probants attestaient du rôle de premier plan joué par les Culicoïdes dans la transmission
du virus.
Les singularités spécifiques de certains pays ont été abordées.
En Belgique, dix veaux asymptomatiques âgés d’une semaine se sont révélés positifs en PCR (aucune
donnée sérologique disponible).
Alors que l’Allemagne avait notifié quelque 1 500 cas de malformations, très peu de nouveaux cas ont été
découverts en mai 2012 chez les agneaux ou les chevreaux. Étant donné qu’une partie des veaux
malformés étaient négatifs en PCR, l’Allemagne a modifié la définition du terme « cas » afin d’inclure les
veaux précolostraux séropositifs malformés, même lorsque les résultats en PCR étaient négatifs.
Le nombre de cas avait fortement reculé en France, alors que plus de 1 400 cas avaient été observés.
En Espagne, une seule exploitation abritant des animaux séropositifs a été découverte. Aucun animal
n’avait été importé par l’élevage et tous les animaux des exploitations voisines présentaient une sérologie
négative.
Le Groupe a estimé qu’il convenait de mieux sensibiliser les pays voisins, en Europe et en dehors de l’Europe,
pour permettre la détection de signes cliniques éventuels ressemblant à ceux de l’infection au virus de
Schmallenberg.
5. Bilan des découvertes récentes sur le virus de Schmallenberg
Le Groupe a fait le point sur les découvertes récentes de la recherche en laboratoires et sur les connaissances
scientifiques concernant le virus de Schmallenberg. La fiche technique de l’OIE a été réactualisée pour en tenir
compte (section 7 du présent rapport).
Les observations spécifiques suivantes ont été relevées.
Le virus possède des caractéristiques typiques du sérogroupe Simbu ; toutefois, il ne provient pas d’un
réassortiment génomique (contrairement au virus Shamonda). Il estétait considéré comme un virus non
encore reconnu présentant des similitudes avec les virus Douglas et Sithuperi.
Les études de séroprévalence et les études épidémiologiques menées chez les animaux et les humains
ontavaient permis d’écarter les risques potentiels de zoonose.
Les nombreuses études d’infection expérimentales déjà réalisées et celles en cours ontavaient fait
progresser nos connaissances sur la pathogenèse, la transmission et les hôtes du virus, ainsi que sur le
matériel d’échantillonnage le plus adapté à l’établissement du diagnostic.
Le virus aavait un tropisme pour le fœtus ; en revanche, l’existence d’un tropisme éventuel pour
l’embryon resteait une inconnue. Chez les bovins, l’embryon estétait défini comme un animal âgé de
moins de 45 jours après fécondation.
Les Culicoïdes ont été identifiés comme des vecteurs probables : le virus avait été détecté par PCR en
Belgique dans des échantillons groupés de têtes provenant de femelles gorgées de sang et appartenant à
quatre espèces différentes de Culicoïdes. En outre, le génome du virus de Schmallenberg a été détecté
dans des échantillons composites de Culicoïdes au Danemark et en Allemagne.