XIIe FORUM ASCA 14 NOVEMBRE 2015 «La santé dans l`assiette»

publicité
XIIe FORUM ASCA 14 NOVEMBRE 2015
«La santé dans l’assiette»
INTOLERANCES ALIMENTAIRES : UN PHENOMENE,
PLUSIEURS CAUSES
Dr Nathalie Calame
EMERGENCE DES ALLERGIES ET INTOLERANCES
• Augmentation des allergies et intolérances ?
• Vraie évaluation de ces problèmes, sur ou sous-estimation ?
• Intolérance au gluten et produits laitiers : effet de mode ?
• Quelles en sont les manifestations ?
• Quelles en sont les causes ?
• Maladie physique ou psychique ?
• Quels sont les traitements ?
Allergie ou intolérance : quelle différence ?
les allergies type I, classiques, sont très bien diagnostiquées par la
médecine conventionnelle :
- Tests sanguins pour les IgE, formule sanguine
- Tests cutanés
Mais : ces recherches sont souvent négatives, on ne trouve pas ainsi
la cause des
réactions…. Et on invoque alors des causes psychiques !!
• Les intolérances, qui demandent l’examen des IgG, par un test sanguin,
n’ont jamais été reconnues par les allergologues, ne sont donc pas
enseignées aux médecins, pas proposées par les laboratoires,
et …
pas remboursées par les caisses maladies !
Allergie et intolérance : définitions
• Il existe 4 types de réactions d’hypersensibilité, ou allergies:
• La réaction d'allergie «vraie», soit de type I, à immunoglobuline E, ou IgE ,
qui provoque des réactions immédiates
• Le type II, et le type III, impliquent des réactions plus lentes et chroniques,
avec les Immunoglobulines G, ou IgG, et peuvent entraîner des maladies
auto-immunes et des intolérances
• Le type III produit des complexes Antigènes–Anticorps, qui vont se déposer
dans les tissus et entrainent des maladies chroniques «d’encrassage»
• Le type IV fait intervenir les lymphocytes T, et agissent dans les tissus du
corps, également de manière retardée et chronique
Manifestation d’une allergie à IgE de type I
• Les symptômes se manifestent dans les minutes ou dans les deux heures
qui suivent les contact
• L’exposition peut être cutanée, respiratoire ou digestive
• Les symptômes sont cutanés (urticaire, œdème, eczéma), respiratoires
(asthme), digestifs (diarrhée, douleurs abdominales) ou systémiques et
parfois sévères allant jusqu’au « choc anaphylactique»
• Cette évolution survient de manière imprévisible et impose des mesures
médicales rapides et adéquates.
• Les préparations alimentaires industrielles forment des mélanges
d’aliments et d’additifs complexes, souvent difficiles à déchiffrer, malgré les
obligations d’étiquetage des constituants
Le choc anaphylactique
• Grade I : troubles cutanéomuqueux plus ou moins généralisés ; rougeur,
urticaire, urticaire géant avec ou sans œdème
• Grade II : atteinte multiple avec signes cutanéomuqueux, chute de la
pression artérielle, tachycardie , hyperréactivité bronchique (toux, difficulté
ventilatoire et à déglutir, en raison d'un œdème de la gorge).
Des troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées) sont également
possibles
• Grade III : atteinte multiviscérale sévère. Elle menace la vie du patient et
impose un traitement immédiat et spécifique. Les signes en sont le
collapsus, des troubles du rythme cardiaque, le bronchospasme.
• Grade IV : arrêt circulatoire et/ou respiratoire ; la mort peut survenir par
arrêt circulatoire, ou par un spasme majeur au niveau des bronches,
entraînant un état d'asphyxie, ou encore par œdème pulmonaire.
Les intolérances alimentaires à IgG
ou allergies alimentaires retardées
• N’entrainent pas de symptômes immédiats, les réactions peuvent se
faire dès 2-3H après ingestion jusqu’à 3 jours plus tard !
• Se forment surtout sur des aliments qui sont mangés souvent
• Il existe une fragilisation de la muqueuse intestinale qui devient
poreuse, et laisse passer des trop grosses molécules ( protéines )
• Il y a une diminution ou une carence en certains enzymes responsables
de la digestion des aliments
• Les protéines alimentaires, insuffisamment dégradées, deviennent des
antigènes, et causent une réaction à chaque ingestion
• En cause ou en conséquence, une modification de la flore intestinale
est présente, aggrave encore l’inflammation de la muqueuse
Les symptômes d’une intolérance alimentaire
• Inflammation intestinale chronique, maladie de Crohn, maladie cœliaque,
côlon irritable, malabsorption
• Carence en fer, en Vit B12, anémie
• Manifestations cutanées : eczéma, acné, prurit
• Céphalées chroniques, migraines
• Fatigue chronique, dépression, troubles de l’attention
• Fibromyalgie
• Douleurs articulaires chroniques ( surtout les doigts )
• Maladies respiratoires chroniques, rhinites, sinusites, asthme
• Apnées du sommeil, ronflement nocturne
• Surpoids, hypertension artérielle
• Maladies auto-immunes diverses ( thyroïdites )
Les allergies à IgE les plus fréquentes
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Lait de vache et produits contenant les protéines du lait ( caséine )
Œuf , et surtout le blanc d’œuf
Poissons et produits à base de poisson
Soja et produits à base de soja
Arachide
Céréales contenant du gluten (blé, seigle, orge, avoine, épeautre, ou leurs
souches hybrides) et produits à base de ces céréales
Crustacés ( crevettes )
Céleri
Moutarde
Graines de sésame
Fruits à coques (amandes, noisettes, noix, noix de cajou, noix de pécan, noix
du Brésil, noix de macadamia , pistaches)
Anhydres sulfureux et sulfites ( vins, champagne )
Tomates, kiwi, oranges
Les intolérances à IgG les plus fréquentes :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Lait de vache et dérivés contenant les protéines du lait
Céréales à gliadine ( gluten )
Soja
Betteraves sucrières ( sucre )
Cacao
Banane
Sésame
Ail
Œufs
Viande de bœuf
Levure de boulanger ( pain )
Thé
Moutarde
Poivre noir
En résumé :
• Les différentes stratégies du système immunitaire peuvent se
combiner, les réactions peuvent passer d’un type d’allergie à
l’autre
• Il y a une participation génétique héréditaire, mais
l’augmentation rapide des allergies est une phénomène récent
de notre civilisation
• En 1980, 10 % de la population en souffrait, en 1999 plus de 30
%, et certains chiffres circulent faisant état de 50 % de malades
d'ici dix ans dans les pays industrialisés de l'hémisphère Nord
• Notre médecine conventionnelle est en retard sur le
phénomène des intolérances alimentaires , et ne les
diagnostique souvent pas !
Quelles causes ? Différentes pistes
• La théorie de l’hygiène
• L’introduction trop précoce de la nourriture
• Le mode de cuisson des aliments
• L’industrie agro-alimentaire et les modes de production : le cas du
glyphosate !
• L’alimentation des animaux d’élevage
• Les préparations industrielles et les additifs
• Les polluants environnementaux, métaux lourds en tête
• Les métaux dentaires
• Les vaccinations, plus nombreuses et plus précoces
Origine physique ou psychique ?
L’œuf ou la poule ?
• Découverte dans les années 90 de la PNEI
• PNEI : psycho neuro endocrino immunologie
• Cette nouvelle science montre que les messagers chimiques de ces 4 systèmes
parlent une langue commune !
• Chacun de ces système implique nécessairement une participation des 3
autres !
• En particulier, l’étude de l’intestin nous a montré l’importance de ce deuxième
cerveau !
• Donc : ce qui touche l’intestin, va faire par les médiateurs de l’immunité ,de
l’inflammation et des neurotransmetteurs, des effets sur le psychisme !
• Et : vice versa !!
Le psychosomatique
• Par les constations précédentes, on peut comprendre que des aliments mangés
dans le stress , ou dans un état psychique conflictuel vont entrainer plus
facilement des réactions de rejet par l’organisme
• Le système immunitaire peut être considéré comme notre mémoire
émotionnelle
• Le système immunitaire est comme une caméra de surveillance !
• La zone la plus «surveillée» de notre corps est le tube digestif !
• Une personne peu émotionnelle, aura sans doute moins d’allergies et
d’intolérances alimentaires
• Les neurotransmetteurs sont produits en grande partie dans l’intestin, notre
deuxième cerveau ( sérotonine : 97% / 3 % )
• Mais cela ne suffit pas à expliquer l’explosion actuelle des cas, ni à la résoudre !
Alors que faire ?
• Au niveau des allergies «vraies», de type I :
- éviter absolument l’exposition à ces aliments, même en trace
- Apprendre à lire les étiquettes !
- Avoir avec soi si possible des remèdes de première urgence en cas
de phénomènes allergiques ( Epipen, antihistaminique etc. )
- Envisager un traitement de désensibilisation, par la méthode
officielle
- Désensibilisation par biorésonnance, par kinésiologie, méthode
NAET, ou homéopathie etc.
Alors que faire ?
• Au niveau des intolérances de type IgG :
- d’abord éviter l’aliment , au moins 3 mois complétement
- Faire un travail sur la flore intestinale, et la régénération de la
muqueuse , ainsi que sur son potentiel enzymatique
- On peut aussi faire un traitement en biorésonnance, méthode
NAET ou kinésiologie etc.
- Réintroduire progressivement, un aliment après l’autre, la liste des
aliments incriminés, en commençant par les plus faiblement
allergéniques
- Pratiquer une rotation des aliments sur 5 jours
Le célèbre gluten
• Le gluten est un mélange de protéines , présent dan les céréales suivantes :
le blé, froment, kamut, épeautre, seigle orge, avoine
• Le mot gluten en latin d'origine signifiait « colle » (et a donné naissance au
mot français « glu »)
• Il y a deux groupes de protéines : les prolamines et gluténines
• dans le blé, on distingue deux types de prolamines : les gliadines et les
gluténines
• Ce sont les prolamines qui sont responsables des intolérances à IgG et de la
maladie cœliaque
• La maladie cœliaque est une maladie auto-immune, caractérisée par une
atrophie des villosités avec destruction de la paroi de l'intestin grêle.
Différents stades de coeliaquie
• La prévalence de la prédisposition familiale à la maladie cœliaque est de
l’ordre de 10 % chez les parents de premier degré d’un patient atteint.
• La coeliaquie est conditionnée génétiquement ( système HLA )
• Mais une introduction précoce du gluten peut la développer
• Des infections intestinales aussi ( salmonellose, parasites, rota virus )
• Une antibiothérapie précoce ou prolongée, par destruction de la flore
probiotique et inflammation de la muqueuse
• Les inhibiteurs de la pompe à proton ( IPP ) aussi !!!
• Une maladie cœliaque grave et définitive commence dès la naissance,
mais différents stades de gravité peuvent se révéler au cours de la vie
Le cas du blé
• Les être humains existent sur terre depuis 8 millions d’années
• Ce n’est que il y a 5000 ans que la première civilisation a développé la
culture du blé, en Mésopotamie, le «croissant fertile»
• C’est donc un aliment ultra moderne à l’échelle de l’humanité !
• Mais les sélections et hybridation du blé l’ont rendu indigeste !
• C’est surtout depuis les années 70 que le blé a été industriellement
modifié
• Le blé moderne contient 69% de prolamine dans leur protéines !
• Le prix du blé et fonction de son quota de protéines : entre 12 et 15%
en Suisse, dont les gluténines, qui donnent élasticité et gonflement,
mais sont indigestes !
Le cas du blé
• Les blés anciens comportaient 14 Chromosomes, les modernes 42 !!
• Les humains n’ont pas tous les possibilités enzymatiques de digérer
ces nouveaux blés avec leur haute teneur en gluténines
• La question du pétrissage joue un rôle, car plus le pétrissage est
intense ( mécanique), plus le réseau du gluten est dense
• Les levures rapides aggravent les problèmes (versus le levain)
• La présence massive de Glyphosate ( Roundup ) dans les cultures
• Les chiffres sur l’intolérance au blé varient de 6% jusqu’à80 % de la
population !
Le cas du blé
• L’intestin grêle étant chroniquement enflammé, il devient poreux, et
laisse passer des molécules protéiques trop grosses, et mimant les
opiacés : les glutéo-morphines et caséo-morphines
• Ces molécules atteignent le cerveau et ont un rôle gravement
perturbateur sur le comportement, en particulier des enfants ( troubles
de l’attention, hyperactivité, autisme etc. )
• Ils interfèrent dans la croissance , sur le fonctionnement
neuroendocrinien et sur l’immunologie
• En conclusion : ce n’est pas une mode, ni un problème «psychologique» !
La fameuse intolérance au lactose
• Les producteurs laitiers ont trouvé un créneau très rentable : les
produits sans lactose !
• L’intolérance au lactose est une carence ou une déficience en enzyme
( lactase )
• De nombreuses personnes digèrent mieux les produits sans lactose,
cela diminue certainement la fermentation intestinale
• Mais cela n’empêche pas les intolérances aux protéines du lait !
• Ni les problèmes pro-inflammatoires liés aux graisses du lait !
• Et ces produits coûtent beaucoup plus cher !
L’intolérance à l’histamine
• L‘intolérance à l'histamine est provoquée par un déséquilibre entre l'offre en histamine et
une faible activité des enzymes de métabolisation de l'histamine, la diamine oxydase
(DAO).
• L'intolérance à l'histamine touche principalement les femmes d'un âge moyen, environ
1% de la population
• Le tableau clinique de l'intolérance à l'histamine comprend de nombreux symptômes, qui
apparaissent principalement pendant et après les repas
•rougeur soudaine (symptomatique de flush)
•démangeaisons et rougeurs sur le corps
•troubles digestifs comme nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales
•chute de tension, vertiges, palpitations
•chez la femme : troubles menstruels
• nez qui coule, rhume chronique
• maux de tête, migraine
• yeux rouges, lèvres gonflées
L’intolérance à l’histamine
• Les aliments suivants sont à éviter d'une manière générale: Produits de
fermentation ou de maturation (p. ex. tout ce qui contient de l'alcool, du vinaigre,
de la levure et des bactéries), conserves, produits finis, produits semi-finis,
aliments tempérés ou réchauffés, produits avec longue conservation.
• Viande: tout type de charcuterie comme saucisse, cervelas, Le Parfait, charcuterie
en tranches, salami, viande séchée des Grisons, jambon cru, jambon cuit, jambon
fumé, etc.
• Poisson: thon, maquereau, sardines, anchois, hareng, dorades tropicales, ces
poissons sous forme de conserve, marinés, salés ou séchés; fruits de mer, sauce
de poisson
• Fromage: toutes les sortes de fromage à pâte dure ou molle et fromages fondus
• Légumes: choucroute, épinards, tomates, jus de tomates, ketchup, aubergines,
avocats
En conclusion
• Le problème des intolérances est un problème complexe, touchant
l’organisme dans le physique comme dans le psychisme
• Le mode de culture , d’élevage, de production, de conditionnement
des aliments est au premier plan du problème
• Une meilleure information aux professionnel comme au public est
nécessaire
• En attendant, il est recommandé de manger des aliments si possible
bio, produits localement, et préparés par nos soins !
• ET les manger dans un état d’esprit serein dans un environnement
harmonieux !!
Merci de votre attention !
Téléchargement