L'arsenal thérapeutique : la prise en charge est globale mais également spécifique en fonction des différentes formes
diagnostiquées
La rééducation et les anti-inflammatoires font partie du traitement utilisé en première intension, accompagnés d'un repos
sportif complet ou d'une diminution du volume et de l'intensité des séances. Le temps de repos est différent selon les cas,
entre 15 jours et 3 mois.
Le but est de lutter contre les facteurs favorisants, rééquilibrer les différentes tractions de cette région anatomique complexe
et programmer une reprise de l'activité physique programmée et personnalisée avec travail sur le geste technique. Le travail
en piscine est intéressant afin de faciliter le travail d'assouplissements et de réaliser des exercices sans la contrainte de
l'apesanteur. Une reprise de course précoce sera parfois effectuée sur tapis anti-gravitaire (alter-G).
Le sportif devra réaliser un travail d'autorééducation afin d'entretenir les acquis obtenus en rééducation ainsi que prendre
soin de suivre les règles hygiéno-diététiques de base.
Les techniques manuelles, réalisées par des ostéopathes bien formés, font partie intégrante de l'arsenal thérapeutique.
L'utilisation de shorty-straps est parfois intéressante sur certaines formes.
Certaines situations nous amèneront à réaliser une infiltration ou l'injection de facteurs de croissance (PRP).
En cas d'échec des techniques pré-citées, une chirurgie sera proposée (remise en tension de la paroi, associée ou non à
une ténotomie des adducteurs). La reprise du sport sera progressive en post-op, programmée 2 à 3 mois après en général.
La rééducation fonctionnelle : objectif = diminuer certaines tensions musculaires et tonifier d'autres groupes musculaires
Phase 1: en période de douleur
Massage visant à libérer les tensions éventuelles, massage transverse profond localisé, mobilisations articulaires.
Apprentissage des étirements de tous les groupes musculaires (Adducteurs, psoas, IJ, petits fessiers, droits fémoraux).
Travail en milieu marin intéressant à ce stade.
A noter: le vélo est possible d'emblée en restant de préférence sur un mode endurant (la natation dans certaines conditions
sans provoquer de douleur), la physiothérapie n'est pas un élément déterminant dans la prise en charge de la pubalgie.
Phase 2: après diminution significative des douleurs
Travail de renforcement musculaire indolore des muscles transverses de l'abdomen et obliques (1/3 des exercices sur les
droits de l'abdomen et 2/3 sur les obliques et les transverses), depuis la course interne vers la course externe, en
isométrique (gainage), en concentrique et en excentrique, à vitesse progressivement croissante. Travail de renforcement
musculaire des muscles dorsaux. Travail de renforcement des muscles adducteurs en mode excentrique (manuel, sur
appareils ou à l'élastique). Travail proprioceptif avec maîtrise de l'appui monopodal, en rétroversion du bassin.
La prisen charge personnelle:
1. Les exercices d'auto-rééducation type étirements (cycles de 10") 2 x / jour
2. Les exercices de renforcement 1 x / jour = en période non douloureuse
(avec augmentation progressive de la vitesse, puis de la résistance (cycles de 6 à 10")