2) Que faire en cas de pubalgie ?
Une pubalgie nécessite en premier lieu du repos, afin que l’inflammation diminue et se résorbe.
Une rémission n’est pas compatible avec la poursuite de l’entrainement.
Une visite chez le médecin s’impose en cas de doute, ou de douleurs aigues. Il prescrira
probablement des anti-inflammatoires et/ou des myorelaxants. Dans certains cas, il pourra
proposer des séances de mésothérapie chez le kiné.
La pubalgie est avant tout une inflammation. Appliquer du froid sur la zone permet de soulager la
douleur (sac de glace, poche de gel…toujours entourés d’une serviette pour éviter les brûlures).
Le but de la prise en charge sera ensuite de rééquilibrer les différences de tension qui s’exercent sur
la symphyse pubienne :
Avant toute chose, consulter son thérapeute manuel (ostéopathe, chiropracteur) permet de
libérer les différents blocages articulaires et d’équilibrer la posture. Bassin, lombaires,
hanches, genoux et chevilles seront passés en revue, ainsi les groupes musculaires en rapport
avec la pubalgie. Des semelles pourront éventuellement être proposées si l’appui au sol
engendre une asymétrie au niveau du bassin (dans le cas d’une jambe plus courte que l’autre
par exemple).
Renforcer les muscles déficitaires va permettre de rééquilibrer la balance des tensions sur le
pubis. Les footballeurs ont, dans une large majorité de cas, des adducteurs bien développés.
Il s’agira donc pour eux de renforcer leurs abdominaux. Favoriser plutôt un travail de la
partie basse des abdominaux (droits et obliques) ainsi que du gainage.
Le travail des abdominaux doit être couplé à une lutte contre la lordose lombaire (bas du
dos cambré). Le gainage va aider à cette correction de la posture, mais elle doit aussi être
faite de manière consciente et volontaire (penser à serrer le ventre et basculer le bassin en
position debout).
Les muscles de la ceinture lombaire peuvent aussi être renforcés avec des exercices adaptés.
Les étirements sont incontournables ! Il s’agira d’étirer principalement ses adducteurs, mais
aussi les abducteurs de la hanche et la zone lombaire. A répéter tous les jours pendant la
période de repos, puis 2 à 3 fois par semaine après rémission.