Médecine & enfance Traitement par la mélatonine des troubles du sommeil de l’enfant H. De Leersnyder, pédiatre, Paris La mélatonine est une hormone sécrétée par la glande pinéale. Cette petite glande est connue depuis le IIe siècle après J.C. (René Descartes en faisait le siège de l’âme), mais ce n’est qu’en 1958 que la mélatonine a été identifiée par Julius Axelrod, biochimiste américain, prix Nobel de médecine. La mélatonine, sécrétée pendant la nuit, donne à l’organisme des informations sur les rythmes circadiens et participe à leur régulation. Elle prépare le sommeil. L’apport de mélatonine exogène, utilisé depuis très longtemps aux Etats-Unis, où la mélatonine est en vente libre, a fait son apparition plus récemment dans les pays européens pour le traitement des troubles du sommeil. Cet article permet de faire le point sur le bon usage de la mélatonine chez l’enfant et l’adolescent. « Il y a une petite glande dans le cerveau en laquelle l’âme exerce ses fonctions plus particulièrement que dans les autres parties. » René Descartes, Les passions de l’âme, 1649 PHYSIOLOGIE ET PHARMACOLOGIE La glande pinéale synthétise la mélatonine à partir de la vingt-sixième semaine de gestation. Pendant les trois premiers mois de vie, la glande sécrète activement de la mélatonine, mais ne répond pas aux changements de lumière. La sécrétion rythmique de la mélatonine apparaît vers l’âge de trois mois. Pendant l’enfance, les taux de mélatonine plasmatique augmentent et atteignent un pic entre trois et cinq ans ; ils se maintiennent jusqu’à la puberté, puis diminuent légèrement. La sécrétion reste stable jusqu’à trente ans, puis décroît progressivement. La mélatonine plasmatique ne peut pas être dosée en pratique courante ; en recherche, on peut doser le dérivé urinaire (6-hydroxymélatonine) ou la mélatonine salivaire. La mélatonine est synthétisée dans la glande pinéale à partir d’un précurseur dérivé de la sérotonine. La synthèse de la mélatonine est stimulée par l’obscurité et inhibée par la lumière. Chez l’enfant, la sécrétion de la mélatonine débute entre 20 h et 22 h ; le pic de sécrétion se situe vers 1 h et la sécrétion se termine entre 7 h et 8 h. Les taux de mélatonine sont constants chez un même sujet mais très variables d’un sujet à l’autre. La mélatonine agit comme un régulateur circadien plutôt que directement pour induire le sommeil, ce qui est une notion importante pour clarifier les indications du traitement : elle aide les patients ayant une dysrégulation des phases de sommeil (retard de phase) ou ceux qui spontanément gèrent difficilement les informations circadiennes (retard mental, autisme), mais un apport exogène n’a pas d’intérêt pour les enfants qui ont des troubles du sommeil secondaires à des difficultés comportementales (refus de se coucher, réveils anxieux, exagération des phases de latence entre deux cycles de sommeil…). En effet, si la sécrétion de mélatonine est normale, les juin 2012 page 247 récepteurs de mélatonine sont autorégulés par la sécrétion endogène selon un mécanisme de feed-back, et en donner en plus ne servira à rien. ANOMALIES DU CYCLE DE SÉCRÉTION DE LA MÉLATONINE Les anomalies du cycle de sécrétion de la mélatonine sont rares. CHEZ LES AVEUGLES Certains aveugles ont une sécrétion de mélatonine indépendante de la lumière, en libre cours. La survenue de troubles du sommeil chez ces sujets est une bonne indication d’un essai de traitement par la mélatonine pour aider la régulation circadienne, à condition que les donneurs de temps (voir figure) soient aussi mis en place. DÉCALAGE HORAIRE (JET-LAG) Les changements de rythme veille-sommeil entraînent une impression de fatigue, des troubles du sommeil, des difficultés de concentration et parfois des Médecine & enfance troubles digestifs. Les symptômes régressent spontanément en quelques jours. La sécrétion de mélatonine est transitoirement décalée, puis s’adapte aux nouveaux rythmes jour-nuit. L’horloge biologique Glande pinéale Mélatonine Il s’agit d’une maladie génétique (délétion du chromosome 17p11.2) qui se traduit chez l’enfant par une dysmorphie discrète, un retard mental, des troubles du comportement et des troubles du sommeil sévères. Une inversion du rythme circadien de la mélatonine a été décrite chez ces patients. LES CAUSES TUMORALES OU LÉSIONNELLES Les tumeurs et les lésions de l’hypothalamus et du chiasma optique qui détruisent le SNC entraînent une dysrégulation des rythmes circadiens. L’apport de mélatonine exogène corrige rapidement ces dysfonctionnements des rythmes veille-sommeil. 24 LE SYNDROME DE SMITH-MAGENIS 5,3 h à2 eures Noyaux suprachiasmatiques Hypothalamus ventro-médian Cycle veille-sommeil Sommeil lent STH Température ACTH-cortisol Sommeil paradoxal h 24 SCOLIOSE ET MÉLATONINE Plusieurs études évoquent le rôle de la mélatonine dans les scolioses idiopathiques sévères en se fondant sur une possible anomalie de la réponse des ostéoblastes à la mélatonine. ,6 eures Alternance jour-nuit +++++ Heure du lever +++++ Horaires des repas Ecole, rythmes sociaux +++++ TRAITEMENTS PAR LA MÉLATONINE En pratique, en dehors de quelques cas rares de pathologies avec dysfonctionnement du rythme circadien, les traitements par la mélatonine relèvent de deux grandes indications : le retard de phase sévère de l’adolescent et la prise en charge des troubles du sommeil de l’enfant porteur d’un handicap. RETARD DE PHASE SÉVÈRE DE L’ADOLESCENT A l’adolescence (entre treize et vingt ans), l’organisation physiologique du sommeil évolue, influençant tant la quantité que la qualité de celui-ci. Progressivement, le sommeil de l’adolescent devient comparable à celui de Donneurs de temps l’adulte : le temps de sommeil total diminue et est en moyenne de huit heures. La plupart des adolescents retardent l’heure du coucher jusqu’à 22 h 30 et 23 h. Dans le même temps, de profonds bouleversements psychologiques conduisent l’adolescent à s’éloigner des schémas parentaux qui organisaient sa vie jusque-là. Il s’ensuit quelques années pendant lesquelles le jeune aura tendance à maltraiter son sommeil. De plus, la stimulation lumineuse exercée par les écrans (télévision, ordinateurs, consoles…) pourrait inhiber la sécrétion de la mélatonine. juin 2012 page 248 La régulation du rythme veille-sommeil est sous la dépendance de l’horloge biologique, elle-même sur un rythme de 24,7 h en moyenne tandis que les journées ne durent que 24 h. L’horloge circadienne est donc synchronisée quotidiennement grâce à de puissants donneurs de temps : alternance lumièreobscurité, rythmes sociaux, heure du lever, horaires des repas (voir figure). Tout décalage entre les besoins biologiques, commandés par l’horloge circadienne, et le mode de vie conduira à une sensation de mal-être, « de ne pas être en phase ». Plusieurs études ont montré Médecine & enfance que la sécrétion de mélatonine par la glande pinéale est retardée et prolongée chez l’adolescent. Le syndrome de retard de phase de l’adolescent est un syndrome très caractéristique de cet âge, qui touche 7 % des adolescents. Il se traduit par un retard progressif de l’heure du coucher, après 1 h ou 2 h du matin, une diminution des heures de sommeil et des difficultés pour se lever le matin qui peuvent conduire à un absentéisme scolaire. Cas clinique : Charlotte Charlotte est une adolescente de quinze ans et demi. Depuis deux mois, elle a installé progressivement un retard de phase : elle ne s’endort plus avant 2 h du matin, elle a de plus en plus de mal à se lever et elle finit par être si fatiguée qu’elle manque la classe régulièrement. Charlotte est habituellement une très bonne élève ; elle est dans une classe à horaires aménagés car elle poursuit conjointement un cursus de violoniste au conservatoire. L’agenda de sommeil établi sur trois semaines a confirmé ces données. Elle voit un psychothérapeute depuis quelques semaines, ce qui lui a permis de faire le point sur ses motivations et son histoire familiale et personnelle, mais n’a pas amélioré son sommeil. On a d’abord proposé à Charlotte une chronothérapie, qui consiste à demander à l’adolescent de se lever toujours à la même heure pendant trois mois, quel que soit le jour de la semaine (weekend compris) et la période de l’année (scolarité ou vacances). Cette méthode a pour but de « remettre à l’heure » l’horloge biologique. Dans un premier temps, Charlotte a retrouvé des rythmes de sommeil plus corrects, mais très rapidement l’heure du coucher a été retardée. Charlotte ne s’endormait plus avant 2 ou 3 h du matin ; parfois elle avait l’impression de ne pas dormir de la nuit. Elle était épuisée et son psychothérapeute s’inquiétait car elle allait de moins en moins au collège et montrait des symptômes dépressifs préoccupants. Elle ne voyait plus ses amis car elle était trop fatiguée. Après échec des méthodes comporte- mentales (chronothérapie), sous couvert d’une prise en charge en psychothérapie pour déterminer ce qui a amené Charlotte à se désinsérer peu à peu du tissu social habituel (collège, amis, sorties), un traitement par la mélatonine a été proposé. Il a permis de régulariser le sommeil de cette adolescente. soirées, trouvant un réel confort dans l’amélioration de son sommeil. Les doses sont ensuite diminuées progressivement. Le traitement ne doit pas être poursuivi très longtemps, les effets d’un traitement prolongé n’étant pas encore bien connus. COMMENT ADMINISTRER LA MÉLATONINE ? TRAITEMENT PAR LA MÉLATONINE CHEZ L’ENFANT PORTEUR DE HANDICAP ET DANS L’AUTISME Les potentialités thérapeutiques de la mélatonine sont réelles. C’est une substance naturelle, très facile à synthétiser. La mélatonine se présente sous forme d’une préparation magistrale, c’està-dire qu’elle est uniquement délivrée sur ordonnance. On peut maintenant se la procurer dans toutes les pharmacies. Elle est conditionnée sous forme de gélules. C’est le médecin qui décide de la dose. Pour le pharmacien qui la délivre, elle est inscrite sur la liste II, qui est une liste des médicaments délivrés sur prescription médicale qui justifient d’une surveillance. Il s’agit d’une mélatonine à libération immédiate. L’achat sur internet est déconseillé, car l’origine du produit n’est pas spécifiée, le dosage n’est jamais certain, le conditionnement n’est pas précisé. Toutes les études proposent des doses voisines de 2 à 8 mg. La mélatonine est donnée 20 à 30 mn avant l’heure souhaitée du coucher, en dehors du repas. Le traitement doit s’accompagner de conseils pour une réorganisation du sommeil, afin d’aider au rétablissement d’un rythme nycthéméral satisfaisant en renforçant également les autres donneurs de temps. Pour le traitement du retard de phase de l’adolescent, une dose de 4 mg peut être proposée afin d’obtenir rapidement un effet thérapeutique. On peut augmenter les doses, sans toutefois dépasser 10 mg, mais il est inutile d’aller audelà si le patient ne répond pas au traitement. Le traitement peut être proposé pour trois mois, afin de s’assurer que les rythmes veille-sommeil sont rétablis et que l’adolescent a changé durablement son mode de vie et l’organisation de ses juin 2012 page 249 Les troubles du sommeil sont très fréquents chez les enfants porteurs d’un trouble neurodéveloppemental. Ce cadre générique, mal défini, inclut les patients porteurs d’une maladie neurogénétique congénitale ou acquise, avec ou sans un retard mental, ainsi que ceux atteints de troubles envahissants du développement, dont les enfants autistes. Les pathologies sont très variées, mais les enfants ont, face au sommeil, plusieurs caractéristiques en commun : ils ont un parcours médical parfois éprouvant, avec des consultations et des hospitalisations répétées ; ils ont des difficultés à repérer et à accepter les contraintes sociétales qui sont indispensables pour organiser les donneurs de temps dont nous avons parlé ; ils ont du mal à s’exprimer, parfois ne parlent pas, et peuvent être soumis à des angoisses très archaïques, dont on imagine qu’elles empêchent l’endormissement et les réveillent la nuit ; ils sont dépendants des adultes et les relations pèremère-enfant sont souvent fusionnelles, d’où la difficulté pour s’endormir, le sommeil étant obligatoirement un moment de solitude. Lorsqu’ils surviennent chez l’enfant porteur d’une déficience intellectuelle ou d’un trouble envahissant du développement, les troubles du sommeil grèvent péniblement sa vie et la vie familiale, car ces enfants ne peuvent gérer seuls leurs troubles et sont souvent agités pendant la nuit, susceptibles d’avoir des conduites inappropriées (compulsions alimentaires, jeux d’eau, manipulation des selles…) et parfois de se mettre en danger, ce qui justifie la présence d’un adulte à leur côté. Si le Médecine & enfance sommeil est perturbé, le comportement diurne s’en ressent : somnolence, apprentissages plus difficiles, agitation paradoxale. Chez ces enfants, deux types de traitement peuvent être proposés : la mélatonine simple et la mélatonine à libération prolongée (Circadin®). Le choix du traitement repose sur l’analyse clinique des troubles du sommeil. Avant toute prescription, il faudra préciser s’il s’agit de troubles de l’endormissement (difficultés de séparation, anxiété du coucher) ou de réveils nocturnes (exagération des phases de latence entre les cycles de sommeil, angoisses archaïques, cauchemars), la prise en charge étant différente. Dans un premier temps, on proposera d’aménager les conditions du coucher, qui sont fonction de chaque pathologie, de chaque enfant, de chaque famille, ce qui implique de passer un peu de temps en consultation. Mélatonine à libération immédiate En cas de trouble de l’endormissement, la mélatonine à libération immédiate est proposée. La dose est, selon l’âge et le poids du sujet, de 2 à 4 mg, sachant qu’il vaut mieux commencer par de faibles doses et rester en contact avec la famille pour ajuster si besoin la posologie après une quinzaine de jours, ce qui permet de maintenir un contrat thérapeutique et d’apporter un soutien psychologique aux familles. La mélatonine étant une préparation magistrale, vendue sur ordonnance, il faut mentionner sur celle-ci : « prescription à but thérapeutique, en l’absence de spécialité équivalente disponible ». En fonction des caisses de Sécurité sociale et des mutuelles, le médicament peut alors être remboursé. Si l’enfant ne peut pas avaler les gélules, celles-ci peuvent être ouvertes et le médicament donné dans une cuillerée de compote ou de yaourt. Références [1] CAVALLO A. : « Plasma melatonin rhythm in normal puberty : interactions of age and pubertal stages », Neuroendocrinology, 1992 ; 55 : 372-9. [2] BRZEZINSKI A. : « Melatonin in humans », N. Engl. J. Med., 1997 ; 336 : 186-95. Mélatonine à libération prolongée En cas de réveil nocturne sans trouble de l’endormissement, la mélatonine à libération prolongée (Circadin ® ) peut être proposée. On peut noter que la HAS ne reconnaît que le Circadin® comme mélatonine utilisable pour traiter l’insomnie. Devant l’importance des troubles du sommeil chez l’enfant handicapé, les très nombreuses publications internationales sur le sujet et l’absence d’effet secondaire de la mélatonine, la HAS, l’Afssaps et le ministère de la Santé ont autorisé cette prescription dans certaines maladies génétiques, dont la liste est encore très restrictive : syndrome de Smith-Magenis, syndrome d’Angelman, syndrome de Rett, maladie de Bourneville. Un décret, paru au Journal officiel, autorise cette prescription et permet le remboursement et la vente en pharmacie d’officine. C’est une réelle avancée dans la reconnaissance de ces pathologies du sommeil dans le handicap, qui sont un problème de santé publique tant pour les enfants concernés que pour leurs familles épuisées. MÉLATONINE ET TROUBLE DE DÉFICIT DE L’ATTENTION ET HYPERACTIVITÉ (TDAH) ne consultation est aussi important que la prescription elle-même (l’effet placebo n’est pas négligeable dans ces cas). Prescrire de la mélatonine sans obtenir aussi un aménagement du coucher ne peut que conduire à un échec ou à une escalade thérapeutique, car le traitement risque d’échapper assez rapidement, le besoin d’un médicament pour dormir ayant été créé. EFFETS SECONDAIRES DU TRAITEMENT PAR LA MÉLATONINE Une revue de la littérature récente, reprenant douze études d’essais thérapeutiques avec la mélatonine pour des troubles du sommeil secondaires dans le cadre de pathologies neurologiques et regroupant 439 patients, a relevé très peu d’effets secondaires. Céphalées, fatigue, nausées, prurit ont été rapportés. Chez certains enfants présentant un trouble neurodéveloppemental et notamment une anomalie du rythme circadien, le traitement a été poursuivi plusieurs années sans effet délétère. Lorsque le traitement est poursuivi chez l’enfant handicapé, la posologie reste stable au cours des années, même si l’on ne peut nier une certaine accoutumance. Une mention spéciale doit être faite pour le TDAH. Il s’accompagne parfois de troubles du sommeil. Plusieurs études ont montré qu’il n’y avait pas d’anomalie de la sécrétion de la mélatonine chez ces enfants ; la mise en place d’un traitement par la mélatonine ne doit pas être une prescription donnée « sur le pas de la porte ». Une analyse sémiologique soigneuse des conditions du coucher (activités après le dîner, rituels de coucher, aménagements de la chambre) et la prise en compte des débordements que ce syndrome entraîne, avec notamment un épuisement familial en fin de journée, sont indispensables. L’impact d’une bon- La mélatonine est un marqueur de l’activité de l’horloge circadienne ; sécrétée pendant la nuit, elle rend compte de l’influence de la lumière sur les rythmes biologiques fondamentaux. C’est le plus puissant des donneurs de temps endogènes. Elle a un rôle régulateur, mais non directement inducteur, sur le sommeil. Son rôle dans certaines pathologies commence à être étudié. Si des espoirs sont nés de son utilisation très répandue aux Etats-Unis, son utilisation en thérapeutique doit rester prudente et reposer sur des protocoles rigoureux. 첸 [3] SÁNCHEZ-BARCELÓ E.J., MEDIAVILLA M.D., REITER R.J. : « Clinical uses of melatonin in pediatrics », Int. J. Pediatr., 2011 ; 892624 (epub). [4] DE LEERSNYDER H. : « Troubles du sommeil de l’enfant de 3 à 12 ans », Rev Prat., 2011 ; 61 : 506-7. [5] GUÉNOLÉ F., GODBOUT R., NICOLAS A., FRANCO P., CLAUSTRAT B., BALEYTE J.M. : « Melatonin for disordered sleep in individuals with autism spectrum disorders : systematic review and discussion », Sleep Med. Rev., 2011 ; 15 : 379-87. [6] DE LEERSNYDER H., ZISAPEL N., LAUDON M. : « Prolongedrelease melatonin for children with neurodevelopmental disorders », Pediatr. Neurol., 2011 ; 45 : 23-6. 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