Les grands syndromes neurologiques

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Les grands syndromes
neurologiques
•  Epilepsie
•  HTIC
•  Syndromes méningés
•  Pathologies musculaires
Dr Alain CERISIER - MPR
IFMK LIÈGE - COURS NEURO K2 2015
EPILEPSIE
Epidémiologie
•  Seconde maladie neurologique par sa fréquence après les
accidents vasculaires cérébraux.
•  40 millions d'épileptiques dans le monde
•  400 000 français dont 200 000 en âge de travailler.
•  Distribution selon l'âge en deux pics :
- Petit enfant avant un an
- Après 75 ans.
•  50 % des épilepsies se manifestent avant l'âge de 10 ans.
•  L'espérance de vie des épileptiques est globalement
inférieure de 10 à 20 %
•  L'étiologie des épilepsies demeure inexpliquée dans plus de
50% des cas.
Définition
•  L'épilepsie est une affection neurologique caractérisée
par des décharges excessives des neurones
cérébraux, de causes diverses : manifestations
intermittentes (crises) dont les aspects cliniques sont
multiples.
•  Manifestations cliniques : décharge répétitive,
hypersynchrone, simultanée d'une population
neuronale
•  Paroxystiques +/- perte de connaissance
•  Hyperexcitabilité neuronale
–  Seuil convulsif
–  Anomalies déclenchantes
Séméiologie
•  Crise généralisée : tous les neurones
corticaux
•  Partielle ou focale : zone limitée
avec possibilité de généralisation
Epilepsie généralisée
Grand mal : crise tonico clonique
• 
• 
• 
• 
Début brutal +/- malaise, céphalées, fatigue
(Aura)
PdC complète
Chute → contusions + cri
4 Phases : quelques minutes
- 
- 
- 
- 
Tonique : raideur++, morsure 1-2 min
Clonique : secousses synchrones
Résolutive : coma stertor hypotonie
Confusion et amnésie post critique
Epilepsie généralisée
Petit mal : absence
• 
• 
• 
• 
Epilepsie généralisée sans convulsion
Suspension conscience qq sec
Regard figé, interruption
Amnésie complète, reprise immédiate
Crise focale élémentaire
Pas forcément de corrélation entre le foyer et la lésion
•  Motrices
• 
• 
• 
• 
• 
Aires motrices, sensitives, végétatives
Pleine conscience
Bravais-Jackson : convultion extrémité de membre
Toniques ou adversives : déviation tête, yeux
Phonatoires
•  Somatosensorielles
•  Sensitives (BJ), visuelles, auditives, gustatives, olfactives
•  Végétatives
•  Digestives, oropharyngées
•  Associées aux précédentes
Crises partielles complexes
•  Zones cortico sous corticales
•  Non spécifiques
•  Crises temporales
• 
• 
• 
• 
Altération de la conscience
Phénomènes sensoriels complexes
Activités motrices
Troubles végétatifs, mnésiques, phasiques,
comportement
Mal épileptique
• 
• 
• 
• 
Succession de crises généralisées
Sans interruption
Sans retour à la conscience
Coma profond
•  Troubles végétatifs
•  Pc vital
•  Urgence thérapeutique
Etio-pathogénie
•  Idiopathique
Pas de lésions cérébrales.
Elles présentent un caractère génétique.
•  Cryptogénique
Cause suspectée non accesible
aux moyens diagnostiques actuels.
•  Symptomatique
Liées à des lésions cérébrales
Idiopathique
Caractère familial
•  Prédisposition génétique
•  Plusieurs gènes
•  EGI ou EPI
•  Sujet sain
•  Petite enfance
•  Pas de lésion IRM
•  Age dépendance
•  Pharmaco sensibles
•  Signature EEG
Cryptogéniques
•  EPI (Partielle)
•  Pas de cause retrouvée mais suspectée
• 
• 
• 
• 
Lésion cérébrale structurelle non visible+++
Anomalie métabolique non détectée
Mutation génétique non identifiée
Maladie neurologique sous jacente non connue
•  Pas d'age de début
•  Répéter IRM
•  Pharmaco sensibilité variable
Symptomatique
EPI (Partielle)
•  Lésion cérébrale structurelle
•  Anomalie métabolique connue
•  Mutation génétique identifiée
•  Maladie neurologique sous jacente
•  Pas d'age de début
•  IRM+++
•  Pharmaco sensibilité variable
Examens complémentaires
•  EEG
•  EEG +/- vidéo
•  Sieste
•  Ambulatoire 24 h
•  IRM
•  TDM
•  Examens spécifiques d'une étiologie
EEG
Dipôle radial
Dipôle tangentiel
Enregistrement de l'activité électrique du cerveau
Traitement
•  Traitement
médicamenteux : Crise + fond
La grande majorité des épilepsies est traitée médicalement
80 % des patients sont stabilisés par une monothérapie.
Antiépileptiques classiques (Phénobarbital, valproate de sodium,
benzodiazépines, carbamazépine et phénitoïne) : agissent en diminuant l'excitabilité
des membranes des neurones par interaction avec certains neuromédiateurs, certains
récepteurs ou certains canaux ioniques.
Antiépileptiques récents : efficaces en complément du traitement antérieur :
vigabatrin, tiagabine, gabapentine...
•  Traitement
chirurgical
Il ne faut pas le confondre avec le traitement chirurgical d'une lésion focale
responsable decrises épileptiques.
Le traitement chirurgical d'une épilepsie est devenu un outil performant qui vise à
supprimer le foyer épileptique et de ce fait la totalité des crises par cortectomie
sélective.
HTIC
Définition
PIC = pression hydrostatique du LCR
HTIC=augmentation PIC durable
PIC>15 mm Hg
Définition
Ensemble des symptomes traduisant
l’augmentation de pression dans la
boîte crânienne
⇒  Souffrance cérébrale diffuse
⇒  Compression des structures cérébrales
et vasculaires
Physiopathologie
Augmentation de volume de l'un des 3
secteurs intra-crâniens
– Parenchyme : tumeur, abcès, oedème
– Vasculaire : HTA maligne,
thrombophlébite, hématome
– LCR : hydrocéphalie par excès production
ou défaut de résorption
Symptomatologie
• 
• 
• 
• 
• 
• 
Céphalées
Vomissements
Troubles visuels
Troubles de la vigilance
Signes végétatifs
Signes de localisation
Céphalées
•  Apparition récente ou inhabituelles
•  Horaire : 2° partie de la nuit ou réveil
•  Intermittente puis permanente
•  Diffuse ou localisée (Hémicrânie, occipitale)
•  Augmentées par les efforts, les mouvements, le décubitus
•  Soulagées partiellement par les vomissements, la position
assise
•  Pas de réponse aux antalgiques
•  Parfois banale ou absente quelques temps
Vomissements
•  Faciles, en jet, indépendants des repas
•  A l'acmée des céphalées ou aux
changements de position
•  Qq fois absents : nausées
Troubles visuels
•  Diplopie horizontale : atteinte du VI
sans valeur localisatrice
•  Flou visuel
•  Eclipses visuelles (Gravité++) :
=> atrophie optique
•  Elargissement de la tache aveugle
(Campimétrie)
Fond d'oeil
•  Oedème papillaire de stase
•  Perte de la concavité de la papille :
Papille saillante, hyperhémiée
•  Veines tortueuses, dilatées
•  Hémorragies en flammèches
Troubles de la vigilance
•  Attention, lenteur d'idéation,apathie
•  Obnubilation croissante, coma
•  Différence : Tble Comportement, psy
Troubles neuro végétatifs
• 
• 
• 
• 
• 
Bradycardie ou tachycardie
HTA
Régulation thermique
Hoquet
Baillement
Signes de localisation
•  Crises convulsives (EGI, EPI)
•  Déficit neurologique
- HP
- HALH
- Aphasie
- Syndrome cérébelleux
Examen neuro
• 
• 
• 
• 
Normal
Troubles cognitifs : MMS
Paralysie du VI
Signes étiologiques
Evolution
•  Engagement cérébral
•  Atrophie optique avec cécité définitive
Engagements cérébraux
•  Evolution spontanée
•  Déclenchés par une PL
Faux
•  Différents types
-  Hernie cingulaire 1
-  Hernie transtorielle 2-3
-  Engagement central 4
-  Hernie amygdales
cérébelleuses 5
FO
Tente
TO
1 – Hernie cingulaire sous la
faux du cerveau
•  Processus frontaux
•  Signes frontaux
2/3 – Hernie transtorielle
travers foramen ovale
•  Compression du III, pédoncule cérébral
•  Clinique
-  Mydriase
-  HP homo ou controlatérale
-  Troubles de la conscience
-  Rigidité de décérébration (Ext MI, Ext Pro MS)
-  HALH controlatérale
4 – Engagement central
•  Descente globale du névraxe au travers
de l'orifice tentoriel
•  Signes de gravité
- Décortication MS : Fle supp
- Décérébration MS : Ext et Pro, MI : Ext
5 – Hernie des amygdales
cérébelleuses
•  Travers le trou occipital
•  Processus de la fosse post
•  Compression du bulbe : troubles respiratoires,
mort subite
•  Clinique :
-  Raideur de nuque, inclinaison de la tête
-  Crises toniques
-  Signes fluctuants
-  Troubles de la conscience tardifs
Traitement
•  Rechercher cause :
–  Parenchyme : tumeur, abcès, oedème
–  Vasculaire : HTA maligne, thrombophlébite, hématome
–  LCR : hydrocéphalie par excès production ou défaut de résorption
•  Urgence
•  TDM ou IRM
•  Diamox
•  PL dans 1 deuxième temps : faible quatité
SYNDROME MENINGE
Espaces méningés
Signes cliniques
Formes cliniques
Définition
Processus pathologique intéressant les 3
méninges
–  Pie mère
–  Dure mère
–  Arachnoïde
Espaces
méningés
Syndrome méningé =
URGENCE
• 
• 
• 
• 
Céphalées
Raideur méningée
Vomissements
Fièvre selon l' étiologie
Céphalées
•  Intenses, rapides
•  Brutales si HM (Coup de tonnerre dans un ciel
serein)
•  Diffuses ou localisées
•  Photophobie
•  Aggravées : effort, bruit, changements de position
•  Accompagnement :
-  Rachialgies
-  Hyperesthésie cutanée
-  Troubles du transit
Raideur méningée
•  Patient couché en chien de fusil, le dos
à la lumière
•  Raideur de nuque
•  Signe de Kernig :
Plier les cuisses sur le bassin, jambes étendues.
Une douleur apparaît, s'opposant à l'extension et obligeant le patient à fléchir les genoux
•  Signe de Brudzinski :
Flexion passive de la nuque vers l'avant (antéflexion)
=> Flexion des deux genoux
Vomissements
• 
• 
• 
• 
En jet
Sans effort
Remplacés par des nausées
Douleurs abdominales +/-
Syndrome fébrile
•  Méningite :
- Fièvre élevée
- Frissons
- Arthralgies
- Asthénie
•  Hémorragie méningée :
Fébricule 37,5° - 38°
Trouble végétatifs
•  Bradycardie
•  Bradypnée
•  Constipation
Formes cliniques : terrain
•  Nouveau né
– Hypothermie
– Convulsions
– Pas de raideur : hypotonie
– Tension de la fontanelle
•  Enfant
– Douleurs abdominales
– Troubles digestifs
Formes symptomatiques
•  Peu de signes méningés
–  NN
–  Choc septique : suraigüe
–  Décapitées par ATB
–  Coma
•  Signes de localisation
•  Suraigües (URGENCE)
–  Purpura nécrotique
–  CIVD Choc
–  Hyperthermie maligne
Syndrome méningé fébrile
=
PL
Syndrome myogène
Myopathies
Définition
Déficit de la force musculaire
Modification du volume des muscles
Réponse idiopathique percussion abolie
Intégrité du SNC et SNP
Affection des fibres musculaires
2 grands groupes
•  Myopathies génétiques
–  Dystrophies musculaires : altération des FM qui
se détruisent progressivement
–  Myopathies congénitales : anomalies de
développement de FM en période fœtale
–  Myopathies métaboliques : Glycogénoses,
lipidoses, maladies mitochondriales.
•  Myopathies acquises
–  Toxiques, médicamenteuses
–  Inflammatoires
–  Endocriniennes
Diagnostic : 1° temps
Repérer l’affection musculaire
•  Evident
–  Déficit moteur progressif
–  Racine MI et/ou MS
–  Rhabdomyolyse : douleurs, faiblesse, œdème,
urines rouges
–  Ophtlamoplégie : ptosis
•  Moins évident
–  Hypotonie néonatale
–  Intolérance Exercice musculaire
–  Myotonie
Diagnostic : 2° temps
Anamnèse
•  Age apparition : acquisitions marche
course etc..
•  Déficit MI racine Lever de chaise PM,
chutes
•  AT familiaux
Examen clinique
•  Déficit avec critères myogènes
– 
– 
– 
– 
Proximal
Pas de fasciculations
Pas de troubles sensitifs
ROT intacts
•  Topographie : MI +/- MS, Proximal ou global,
symétrique ou non, sélectif ou pas
•  Associations avec
– 
– 
– 
– 
Atrophie ou hypertrophie de la langue, mollets
Douleurs
Myotonie
Limitation amplitudes (Rétractions)
Paraclinique
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
Taux CPK (Nécrose)
EMG myogène : bas volté (Vcond nale)
Imagerie : hypodense IRM
Test effort
Biposie musculaire
Echocardio EFR
Etude moléculaire de l’ARN
Maladie de Steinert
•  Dystrophie
•  La + fqte adulte 5/100 000 de
prévalence
•  Transmission autosomique dominante
•  Sévérité variable
Steinert : Forme commune
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
Amyotrophie face, cou, distaux
Dysphonie
Myotonie mains
Calvitie précoce
Cataracte bilatérale
Troubles du rythme cardiaque
Hypersomnie, tbles personnalité
Steinert : Forme congénitale
•  Transmission maternelle
•  Nné hypotonique
•  Pc sévère
Dystrophie Duchenne
• 
• 
• 
• 
• 
La + fqte des myopathies de l’enfant
1/3 500
3-5 ans
Troubles de la marche,
Déficit des racines - chutes
•  Hypertrophie musculaire
•  Retard menral
•  Autonomie - Complications orthopédiques
•  Elévation de la CPK
•  Biopsie
•  Traitement :
- Kiné
- Orthopédique
Myopathies inflammatoires
•  Dermatomyosite
–  Capillaires musculaires
–  Manif cutanées Erythème
–  Déficit proximal brutal+amyotrophie
•  Polymyosite
–  Atteinte primitive des FM
–  Adulte
Myopathies Médicamenteuses
• 
• 
• 
• 
Statines Fibrates
Colchicine
Anti Rétrovirus
Corticoïdes au long cours
Myopathies Endocriniennes
• 
• 
• 
• 
• 
Acquises
Hyper thyroïdie
Hypo thyroïdie
Affections des surrénales
Hyper para thyroïdie
MYASTHENIE
Définition
• 
• 
• 
• 
• 
Maladie neuromusculaire chronique
Défaut de transmission entre le nerf et le
muscle. ( mus, muscle ; a, privatif ; sthenos, force)
Faiblesse ou une fatigabilité musculaire
Intensité et durée variables
•  N'importe quel muscle.
•  Poussées de gravité variable
Epidémiologie
•  Maladie auto-immune
•  Dérèglement du système immunitaire :
anticorps
•  contre certains constituants de lui-même.
• 
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• 
• 
• 
Incidence : 2 à 5 nouveaux cas par an et par
million de personnes
Prévalence : 5 sur 100 000 personnes
3 à 4000 myasthéniques en France
2 sexes, n'importe quel âge.
Clinique
• 
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• 
• 
20 et 40 ans
Début insidieux.
Choc émotionnel, une infection, une
intervention chirurgicale
Signes sont oculaires, avec une diplopie (vue
•  double) ou un ptosis (chute de la paupière).
•  Difficulté de phonation, de mastication ou par
•  une faiblesse des muscles des membres.
Clinique
Faiblesse musculaire qui augmente à l'effort et
peut aboutir à une paralysie partielle du muscle
concerné.
Le repos améliore la force musculaire.
Dans les formes graves de la maladie, la force
musculaire est diminuée en permanence et ne
s'améliore pas, même après un repos prolongé.
Evolution
Variable.
Poussées et rémissions plus ou moins
complètes et de durée très variable,
Gravité : topographie et intensité de la
faiblesse musculaire.
Formes graves : muscles de la déglutition
et/ou
muscles de la respiration.
Traitement
Traitement médicamenteux anticholinestérasiques
Perfusions intra-veineuses d'immunoglobulines,
Thymectomie (ablation du thymus)
Immunosuppresseurs
Echanges plasmatiques
Surveillance en milieu spécialisé
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