A M B A S S A D E D E F R A N C E E N E S P A G N E - S E R V I C E É C O N O M I Q U E
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de la Belgique et du Royaume-Uni soutiennent la croissance des exportations espagnoles totales alors que l’Allemagne, la Chine,
l’Italie et le Maroc sont les principaux responsables de la croissance des importations espagnoles. A noter la forte progression
des échanges commerciaux avec le Maroc (exportations espagnoles vers le Maroc : +19,9 % ; importations : +21,9 %) bien que
celui-ci représente à peine plus de 2 % du commerce extérieur espagnol. Par ailleurs, il faut souligner que l’amélioration du
déficit commercial espagnol résulte de la chute du cours du baril de pétrole. En effet, hors énergie, les importations augmentent
à un rythme bien plus soutenu (+6,2 %) que les exportations (+2,7 %). Le déficit hors énergie se creuse de 1,3 Md€ (passant de
- 0,2 Md€ à - 1,5 Md€).
44 % des exportateurs réguliers espagnols prévoient d’augmenter leur volume d’exportations en 2016. Selon l’enquête
de conjoncture de l’exportation du premier trimestre 2016, 44 % des entreprises interrogées pensent exporter plus au cours des
12 mois à venir tandis de 45 % pensent que leur volume d’exportations restera stable. La croissance de la demande extérieure
ainsi que la chute des prix du pétrole et des matières premières soutiennent l’activité exportatrice des entreprises. Les entreprises
des secteurs automobile et chimique – secteurs qui pour rappel sont les plus dynamiques à l’exportation en Espagne - sont les
plus optimistes quant à l’évolution de leur activité exportatrice. A noter également que la France, suivie de l’Allemagne, sont
citées comme principales destinations des exportations pour l’année à venir.
FINANCES PUBLIQUES
Bruxelles confirme la notification du déficit public espagnol à 5 % en 2015. Bruxelles a confirmé les chiffres du déficit
public espagnol qui atteint 5 % du PIB en 2015 hors aides financières
. Le solde budgétaire espagnol est le second plus déficitaire
de l’Union européenne, derrière la Grèce (-7,2 %) et devant le Portugal (-4,4 %).
L’Etat central assouplirait la pression budgétaire sur les communautés autonomes en 2016. Mercredi dernier, le Ministre
de l’économie a présenté devant le Parlement les prévisions macroéconomiques et budgétaires qui devraient être transmises à la
fin du mois à la Commission européenne. L’Espagne ne respecterait pas ses engagements européens puisque les administrations
publiques enregistreraient un déficit de 3,6 % pour l’année 2016 (au lieu des 2,8 % initialement prévus) et de 2,9 % en 2017 (au
lieu de 1,4 %). Par ailleurs, le gouvernement réviserait à la baisse les prévisions de croissance, conformément au consensus des
analystes (inter)nationaux, pour atteindre 2,7 % en 2016 et 2,4 % en 2017. Dans ce nouveau Programme de stabilité
, le
gouvernement relâcherait la pression sur les communautés autonomes dont la cible de déficit serait abaissée à 0,7 % du PIB en
2016 (au lieu de 0,3 % initialement prévu). Pour rappel, le déficit des régions espagnoles en 2015 a été notifié à 1,7 %, il leur
faudrait donc fournir un effort supplémentaire de 10 Md€ cette année. Le gouvernement a par ailleurs rappelé que les
communautés bénéficieront de 7,5 Md€ dans le cadre des dispositifs de liquidités exceptionnelles. Enfin, le gouvernement
accorderait un sursis aux administrations de Sécurité sociale, dont l’objectif de déficit passerait de 0,3 % à 1,1 % en 2016. Le
Programme de stabilité devrait être remis dans la semaine, pour avis, à l’autorité de contrôle budgétaire.
SECTEUR BANCAIRE
CaixaBank lance une nouvelle OPA sur BPI, un an après sa première tentative. La banque espagnole a lancé une OPA sur
la 5ème banque portugaise en matière d’actifs, dont elle détient déjà 44,1 % du capital (pour plus de détails, voir annexe).
La Banque d’Espagne souhaite pénaliser les banques qui octroient des crédits à perte. En réponse à la politique monétaire
de la BCE qui rend les liquidités abondantes sur le marché, les banques se livrent à une concurrence sévère pour distribuer leurs
crédits. En conséquence, ces dernières offrent des taux particulièrement bas pour consolider leurs parts de marchés et conserver
des clients qui utilisent par ailleurs leurs services d’assurance et de placement. Selon la presse espagnole, la Banque d’Espagne
souhaiterait mettre fin à ces pratiques, en pénalisant les banques qui octroient des crédits dont les revenus ne couvrent pas à la
fois les coûts de financement, les coûts de structure et le risque de crédit. La fidélisation du client à un établissement, qui passe
en grande partie par ces crédits peu coûteux, ne sera pas prise en compte dans les revenus générés par le crédit.
Opérationnellement, la Banque d’Espagne envisage de rédiger une circulaire comptable permettant d’inscrire des pertes aux
comptes de résultats pour chaque prêt dont les revenus directs seraient inférieurs au coût de revient.
Cette enquête réalisée par le Ministère de l’économie et de la compétitivité se base sur les réponses de 2 000 entreprises exportant régulièrement plus de 30 k€
annuel (4 années de suite). Elle a été réalisée entre le 22 février et le 8 mars 2016.
Les aides financières ne sont pas prises en compte dans le calcul du déficit dans le cadre du volet correctif de la Procédure pour déficit excessif européen. Avec
aides financières, le déficit public espagnol atteint 5,1 % du PIB.
Les chiffres sont ceux relayés par la presse puisque le Programme n’a pas encore été officiellement publié.