Arrêt cardio-circulatoire 1-11-185
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une bouteille d’oxygène (débit 15 l/min), soit grâce à un respirateur artificiel (volume cou-
rant réglé à 8 ml/kg ; fréquence environ 20 par minute et FIO2 = 100 %).
3. Circulation
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Poursuite du massage cardiaque, tant que les pouls sont absents.
C/ Analyse du scope et/ou de L’ECG
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Le traitement spécifique dépend des données électriques.
1. En cas d’asystolie
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Le tracé ECG est plat.
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Le seul traitement efficace est :
–adrénaline ;
–injectée en intraveineux 1 mg par 1 mg ;
–parfois administrée par voie intratrachéale (2 à 3 mg), en cas d’absence de voie ;
–voie veineuse ;
–voie intracardiaque abandonnée.
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L’ efficacité est jugée sur la réapparition d’une activité électrique et mécanique du cœur, qui
peut être initialement une TV ou une FV (qui nécessitent un choc électrique).
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Le choc électrique est inutile en cas d’asystolie.
2. En cas de fibrillation ou de tachycardie ventriculaires
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À l’ECG, il existe un aspect d’ondulations irrégulières anarchiques et rapides de la ligne de
base (FV), ou un aspect de tachycardie à QRS larges (TV).
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Le traitement est le choc électrique externe, trois chocs successifs doivent être réalisés, en cas
d’échec, à énergie croissante (200, 300 et 400 joules).
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En cas d’échec de la première série :
–injecter 1 mg d’adrénaline ;
–répéter une deuxième série de chocs ;
–si échec, injecter 5 mg/kg d’amiodarone et répéter une troisième série de chocs ;
–en cas d’échec, répéter une dose de 2,5 mg/kg d’amiodarone, puis tenter une autre série de
chocs.
3. En cas de dissociation électromécanique
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Elle correspond à une activité électrique sans activité mécanique efficace.
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Elle est due soit à des dégâts myocardiques majeurs (infarctus, myocardites), soit à une cause
spécifique : tamponnade, pneumothorax suffocant, hypovolémie majeure, embolie pulmo-
naire, hyperkaliémie, intoxication médicamenteuse (bêtabloquants, antidépresseurs tricy-
cliques, inhibiteurs calciques).
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Le traitement est le même qu’en cas d’asystolie : adrénaline.
4. En cas de torsades de pointes
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Aspect de tachycardie ventriculaire rapide dont l’axe des ventriculogrammes tourne autour
de la ligne de base.
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Le traitement consiste en la mise en place d’une sonde d’entraînement électrosystolique
réglée à 100-120/min. En attendant la mise en place de l’entraînement électrosystolique
(EES), est commencée une perfusion d’Isuprel (5 ampoules à 0,2 mg dans 250 cm3 de G5)
dont le débit est réglé pour maintenir une fréquence ventriculaire supérieure à 100/min. Une
perfusion de sulfate de magnésium est systématique.
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Un choc électrique externe (CEE) est réalisé en cas d’inefficacité hémodynamique.
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Les troubles métaboliques sont corrigés immédiatement (hypokaliémie, hypomagnésémie)
et les drogues arythmogènes arrêtées (diurétiques hypokaliémiants, antiarythmiques IA, IC,
brétylium).