MODULE 5, SESSION 4 : ANNEXE 1 – Jeu de rôles
Incidents lors d’une campagne de vermifugation à grande échelle (Document à
distribuer aux participants)
Situation
Pendant des campagnes de vermifugation à grande échelle, certains cas de
manifestations indésirables graves suspectées ont été rapportés dans le District A
du Pays X (le nom du district et du pays ont été omis pour les besoins de la
formation). Les incidents notifiés concernaient des enfants d’âge scolaire qui
avaient été traités avec du praziquantel (PZQ) conformément à la procédure
définie par l’OMS.
Rumeurs
Selon des rumeurs qui ont couru, les médicaments administrés aux enfants
n’étaient pas « sans danger » et il y a eu des « morts », ce qui n’a jamais été
confirmé, à la suite de réactions inexpliquées chez des enfants d’âge scolaire
qui avaient ingéré des comprimés destinés à traiter la schistosomiase.
Aucune explication officielle n’ayant été rapidement avancée, ces rumeurs
n’ont pas tardé à se propager. Elles ont sapé la crédibilité de l’intervention de la
chimioprévention à grande échelle (administration de masse de médicaments),
en particulier du traitement à base de praziquantel, dont l’innocuité est pourtant
avérée et qui est utilisé avec succès depuis plusieurs décennies.
Certaines de ces manifestations indésirables graves pouvant être imputables à
la co-administration de praziquantel et d’albendazole ou de mebendazole,
destinée à lutter à la fois contre la schistosomiase et contre les géohelminthiases,
la pertinence de ce traitement a été remise en question.
Défaillances
Une enquête sur ces rumeurs a révélé un certain nombre de défaillances :
Les communautés, en particulier les autorités locales, n’avaient pas été
informées de l’intervention.
La communication sur les effets secondaires passagers du traitement n’avait
pas été appropriée. Les populations locales n’avaient pas été informées de la
probabilité de survenue de manifestations indésirables passagères à la suite
de la destruction de vers mourants présents dans le corps humain
Il n’y avait pas de centre de santé pour traiter les individus qui présentaient
une forte charge parasitaire.
Le PZQ avait été administré à jeûn, provoquant une réaction qui
s’apparentait à une manifestation indésirable grave.
Ces manifestations indésirables graves n’ont été expliquées que plusieurs
semaines, voire plusieurs mois, après leur survenue, ce qui a favorisé les